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02/08/2007

(E)Au secours!

Non seulement je n'ai pas eu droit à un procès juste et raisonnable, mais aucun journaliste n'a même songé à se mouiller pour m'interroger afin connaître mes états d'âme face à la situation. Jugée et condamnée sans autre forme de procès, je suis ostracisée, rejetée, victime de discrimination.

On dit les pires horreurs sur moi à cause de ma couleur, et personne ne se lève pour me défendre. Je songe à poursuivre en justice (peut-être que Guy Bertrand accepterait d'être mon avocat) tous ceux qui m'accusent de polluer leur environnement, de sentir mauvais, de provoquer des irritations de la peau et diverses maladies.

 

 

 

Une algue bleue 

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01/08/2007

Ma musique à moi

Par les temps qui courent, la grosse mode est de ressusciter les anciens groupes rock. Il y avait samedi dernier, tout près de chez moi, le spectacle de CCR, Credence Clearwater Revisited. Je suis allée faire un tour dans les environs. À Montréal, il y a eu The Police. Les gens de mon âge qui vont là disent que les chansons de ces groupes ont bercé leur adolescence, leur jeunesse, ils en éprouvent de la nostalgie.

25a099ea6feeda17a7500d205ac49f5d.jpeg 6267b96a07875d345097ba85a85f4494.jpeg f34925cb2c156951315842dce46941c3.jpeg

Faut croire que je suis différente. Je connais les noms de ces groupes, mais aucune de leurs chansons. Quelques succès d'Elvis et des Beatles, mais à part ça, dans la musique anglophone, c'est zéro majuscule. Quand j'étais adolescente, j'écoutais de la musique04482b9da7d0b2bad45206b93ae1f977.jpeg classique et de l'opéra. Mes vedettes s'appelaient Richard Verreau, Beniamino Gigli, Caruso, Nicolai Gedda, Teresa Stratas, Maria Callas. Beethoven, Verdi, Massenet, Bizet.  Pourtant, je comprenais assez bien l'anglais, bien mieux que bien des gens qui écoutaient les groupes anglophones. Mon père travaillait pour Alcan et écrivait ses rapports en anglais.

Mais, allez savoir pourquoi, il ne me serait pas venu à l'idée d'écouter des chansons en anglais. J'écoutais Ah fuyez douce image, L'air des bijoux, Mon coeur s'ouvre à ta voix, et des airs en italien et en allemand, que je ne comprenais pas pourtant. J'ai bien écouté The student prince, que nous avions sur disque avec Mario Lanza, mais l'air que j'écoutais le plus était en latin: Gaudeamus igitur... À part ça, pas d'anglais.

Et en chanson, c'était en français mur à mur: Michel Legrand, les Parapluiies de Cherbourg, Léo Ferré, Monique Morelli, Serge Reggiani. Quand j'allais au spectacle c'était pour voir Gilles Vigneault et Pauline Julien. Le premier spectacle québécois que j'ai "couvert" comme journaliste était donné à Chicoutimi par Monique Leyrac. Elle portait une robe blanche. J'y avais amené ma mère et nous avions adoré la soirée, l'artiste, les chansons.

Alors les groupes rock anglophones des années 60, 70, 80, c'est un monde totalement inconnu pour moi. Et peut-être pas - ou pas uniquement - à cause de la langue. Plutôt à cause du boum boum incessant de la batterie, des sons répétitifs de la guitare basse, et surtout parce que tout le vacarme que fait cette musique me fait l'effet d'une agression insupportable à mon esprit et à mes tympans.

26/07/2007

Vieillir en paix

Dès qu'il y a une nouvelle, il y a des gens pour s'inquiéter. Annonce-t-on la construction d'un édifice ou d'un aménagement quelconque? Des citoyens ont peur que ça fasse du bruit, ou que ça pollue, ou que ça bouche la vue. Y a-t-il huit jours sans pluie, les agriculteurs ont peur à leurs récoltes. Et s'il pleut beaucoup, ils ont peur aussi. Bref, il se trouve toujours des gens pour s'inquiéter de tout, et pour protester contre tout. Remarquez qu'ils ont bien le droit, de protester, mais parfois cela en devient caricatural.

Une nouvelle qui inquiète beaucoup économistes et sociologues par les temps qui courent, c'est celle du vieillissement de la population. Ça, je le prends personnel, comme on dit, avec mes 60 ans tout frais. Est-ce si grave de vieillir? Est-ce que je vais être un poids pour l'humanité, pour les générations futures? Actuellement, je ne suis pas -trop- malade, mais si je le deviens, je vais peser lourd, je vais coûter cher, je vais nuire à l'économie et au développement de ma société.

Cette situation, le fait qu'il y ait davantage de gens plus vieux, va certainement entraîner des changements socio-économiques, mais la question est: seront-ils pour le pire? Peut-être que plus de gens âgés peuvent apporter quelque chose à la société. Sinon, aussi bien tous les fusiller, non?

Mon idée là-dessus c'est que l'humanité a rencontré, au cours des siècles, des problèmes bien plus graves: périodes de froid ou de chaleur extrême, environnement hostile, bêtes féroces, famines, épidémies, catastrophes natiurelles, guerres, génocides. Les hommes ont enduré tout ça, ils ont lutté, ils se sont adaptés. Et ils ont survécu!!! alors il me semble que le vieillissement n'est pas un gros problème comparé à tout ça. Surtout qu'il ne concerne qu'une partie de l'humanité, celle qui est riche. 

Alors, cessez de vous inquiéter et laissez-moi vieillir en paix, ok là?

22/07/2007

Esprit du Fjord, où es-tu?

33786a0007f582b006973313f2cee010.jpegC'est rare que je déteste à ce point un spectacle. Mais la Nouvelle Fabuleuse est à mon avis tout simplement ratée. Juste le titre ajouté, L'histoire d'un Flo, me faisait craindre le pire. Et le pire est arrivé. Sous prétexte de renouveler ce spectacle conçu à l'origine par Ghislain Bouchard - un certain rafraîchissement s'imposait sans doute - on l'a complètement vidé de sa substance, pour en faire un ennuyeux cours d'histoire doublé d'une intrigue amoureuse convenue, aux limites du ridicule.
Michel Marc Bouchard, l'auteur du texte, et Serge Denoncourt, le metteur en scène, sont des hommes de théâtre et ils n'ont pas compris, dirait-on, l'essence de cette production, qui n'est pas une pièce de théâtre, mais un spectacle à grand déploiement, axé sur les éléments visuels, destiné à  distraire et à amuser. Les notes humoristiques ont été évacuées, plusieurs scènes ont été supprimées, on a un Flo (Florian) qui se promène dans le monde et dans le siècles à la recherche de sa belle Amérindienne, elle meurt, il meurt, tout le monde pleure, c'est insignifiant au possible. C'est didactique et lourd, on ne rit plus du tout.
Le contexte est montréalisé et la fierté régionale en prend pour son rhume.
J'y suis allée vendredi 20 juillet, la salle était pleine ou presque, mais le public n'a que très peu réagi, sauf les applaudissements à la fin. Un spectacle comme ça, dans une aussi grande salle, avec des moyens techniques et financiers importants, devrait être davantage axé sur les effets spéciaux: au lieu d'en ajouter, on en a enlevé, et au profit de quoi? D'une banale histoire d'amour, de clichés et de poncifs qui ne disent rien. On s'ennuie de Mamzelle Térèse et de Jos Maquillon! La première demi-heure est particulièrement pénible: une mise en place laborieuse et bavarde.
Michel Marc Bouchard est un bon auteur dramatique, habitué à fouiller les personnages et leurs motivations, à travailler sur les liens familiaux et sentimentaux, à déterrer les bibittes qui se promènent dans la tête des gens.
Le contexte de La Fabuleuse ne se prêtant guère à ce genre de création, il a essayé autre chose, le grand spectacle, pour lequel il n'avait aucune expérience, et ça donne ça: ni spectacle, ni pièce de théâtre. Denoncourt est arrivé de Montréal avec ses gros sabots et son trip de metteur en scène qui veut faire parler ses comédiens: pour le jeune homme qui joue Florian, c'est complètement raté, son accent trop fort et son débit font qu'il n'est pas crédible. C'était bien mieux avec une bande son. Là on perd la moitié de ce qu'il dit. On perd aussi beaucoup de la narration, quand il y a des sons et de la musique, remarquez ce n'est pas trop grave, car cette narration omniprésente fait double emploi avec ce qu'on voit sur scène.
Exemple : quand Flo et Béatrice se disent adieu, elle lui demande s'il sera encore là au printemps, subtil clin d'oeil au texte du roman Maria Chapdelaine, c'est très bien, mais pourquoi le narrateur (Michel Dumont en passant) vient-il le souligner lourdement, alors que le passage du film, vu quelques minutes plus tard, celui avec Jean Gabin et Madeleine Renaud, est bien suffisant pour nous le faire comprendre.
Certes la qualité visuelle du spectacle est appréciable, les acteurs et figurants travaillent très bien, les chorégraphies et scènes d'ensemble sont en général assez réussies. Il y a aussi quelques bonnes idées, comme cette première de Maria Chapdelaine, les scènes à l'hôtel Roberval, l'autobus à la fin (à double message mais quand même intéressant). Le passage sur Georges Vézina est une bonne idée mais assez mal réalisée, surtout que vendredi, un but a été compté par erreur alors que le narrateur annonçait un arrêt du gardien de buts!
Mais le spectacle a été, à mon avis, vidé de sa substance, de son originalité. Il est surchargé de détails historiques qui nuisent à la fluidité des enchaînements entre les divers tableaux. Et le programme à 8$, ça n'a aucun sens, je n'ai d'ailleurs vu personne en acheter.
Bref, l'esprit du Fjord a cessé de souffler sur cette Fabuleuse, c'est dommage...

13/07/2007

Retour aux sources

e7e0115246213eef036ba35afb466194.jpgDe retour d'un petit voyage éclair avec mon père, dans la région où il est né, au bord du fleuve Saint-Laurent. Plus précisément à Saint-Roch des Aulnaies,où sa maison paternelle se trouve toujours, c'est un de ses frères qui y habite avec sa femme. Nous avons logé à l'Auberge du Faubourg de Saint-Jean-Port Joli, où nous habitions quand j'étais enfant et que nous faisions ce voyage quasi annuel en famille.ab5eebdcc86cd7839f682061f1bed42e.jpg
J'ai visité la Seigneurie des Aulnaies, à Saint-Roch même, qui comprend le manoir (photo de la salle à dîner, avec la guide), et le moulin  banal (photo du meunier), vieux de 350 ans et encore fonctionnel.

Partout, le fleuve : sous le tonnerre, sous la pluie, sous le soleil, partout il nous accompagne. Nous avons mangé au restaurant du Cap Martin, fort bi85c1932500f555da156664fcce726faf.jpgen, et à celui de l'Auberge du Faubourg, cuisine assez raffinée, de bon goût, à prix assez raisonnable. Au cours du voyage, j'ai rencontré les quatre frères de mon père : Richard, le plus jeune, qui demeure à Saint-Jean Chrysostome, Claude, père blanc missionnaire d'Afrique, maintenant basé à Québec, Léopold, aujourd'hui veuf qui loge dans une résidence à La Pocatière, et Clément, le propriétaire de la maison familiale. Ce dernier et sa femme Thérèse nous ont reçus à dîner de façon excellente. J'admire ces gens qui peuvent, en deux temps trois mouvements, concocter un repas à la fois varié, savoureux, avec des produits frais et nous recevoir en toute simplicité, si on peut dire, compte tenu qu'il y avait des canapés au saumon fumé, un cocktail de crevettes, des steaks très tendres cuits sur le barbecue, un excellent gâteau de pâtisserie pour dessert, et un plat de fraises. J'ai mangé des fraises partout et plusieurs fois, et elles étaient tellement bonnes: rien à voir avec ce que j'ai trouvé jusqu'à présent à l'épicerie.

06/07/2007

L'autre vie des arbres

00c65e809c8a9bb4f3ca8a94072b8dc5.jpgLe Centre national d'exposition (Jonquière) présente une exposition exceptionnelle de Ronald Thibert, intitulée Station. Le sculpteur saguenéen a taillé 14 oeuvres directement dans des madriers de noyer cendré, larges de 12 à 30 pouces et hauts de huit pieds. Les personnages ne sont pas sortis de l'arbre, dans lequel sont découpées des parties de leurs corps, des membres, la tête, leur profil parfois.Chaque sculpture porte le titre d'une station du chemin de la croix, et reprend un détail d'une oeuvre d'un peintre connu, comme Michel-Ange, Rembrandt, Rubens.
Au cours de sa carrière, Ronald Thibert a beaucoup travaillé le métal et produit des sculptures sombres, lourdes, des oeuvres oppressantes parfois, mais cette fois, il s'est soumis à la sensualité, à la clarté, à la pureté de l'essence ligneuse que mettent en valeur ses oeuvres élancées et verticales, empreintes de grâce aérienne même si les personnages n'arrivent pas à se libérer de leur gangue. Le tout suggère à la fois un enracinement dans la matière et une libération totale par l'esprit.
J'ai été impressionnée, éblouie, je ne m'y attendais pas, courez voir cette exposition, elle est magnifique (la photo ci-contre ne rend pas justice à la qualité du travail fini). Au fond de la salle, dans une autre section, on peut voir les plans, croquis et découpes effectuées sur les oeuvres originales, expliquant comment l'artiste a travaillé. Cela nous aide à comprendre, mais ce n'est nullement nécessaire pour apprécier la beauté des oeuvres.

04/07/2007

Musique et cathédrale

Très beau concert donné mardi soir à la Cathédrale de Chicoutimi, par l'organiste titulaire Céline Fortin et la jeune violoncelliste62bc26e87744ff01a72a03d1d15a4083.jpeg Marianne Croft. Au programme, les incontournables Bach, Haendel, Mozart, et Widor pour faire sonner l'orgue au maximum. Marianne Croft affiche une maîtrise étonnante de son instrument, dont elle tire une sonorité déjà personnalisée, pleine de chaleur malgré l'air impassible que cette très belle jeune fille conserve tout au long du concert. Le phrasé manque peut-être encore un peu de clarté et de définition, mais ça viendra sûrement, et déjà, cette jeune musicienne est très impressionnante. Quant à Céline Fortin, elle a depuis longtemps exploré et débusqué tous les secrets du manifique Casavant, qu'elle exploite de façon efficace et judicieuse, sans jamais verser dans le tape-à-l'oeil... ou plutôt le tape-à-l'oreille!

La formule de ces concerts des mardis d'été à la cathédrale est idéale : c'ets gratuit, pas très long, donné par des musiciens qui sont très qualifiés sans être de grandes vedettes, et qui proposent des pièces accessibles tout en faisant découvrir à l'occasion quelques raretés. Le public se fait de plus en plus nombreux, et c'est bien qu'après 15 ou 20 ans (je ne me rappelle plus) le dévouement de ceux qui ont contribué, avec peu de moyens, à proposer ces petits bijoux musicaux porte enfin ses fruits.

03/07/2007

Apprendre à lire

À la radio les débutants, remplaçants et surnuméraires qui remplacent les gens en vacances ne savent pas lire. Ils ânonnent les nouvelles avec des voix d'écoliers et d'écolières de troisième année, et ils mettent l'accent tonique à la mauvaise place, c'est-à-dire au début des mots plutôt qu'à la fin.
Cela donne quelque chose comme:


Un accident inusité s'est produit à l'angle du boulevard Talbot et de la rue des Saguenéens.


On se croirait à le petite école, et encore.
Quand moi j'étais à l'école et que j'apprenais à lire (ça fait un bail, je vous l'accorde!), nous devions, chacun notre tour, lire à haute voix un passage du livre de lecture. Et la veille, nous avions eu comme devoir à la maison la tâche de souligner, dans le texte, les syllabes où devait être appliqué l'accent tonique. En lisant, il était facile d'appuyer sur les syllabes soulignées, et ainsi, le travail d'apprentissage s'effectuait tout doucement.
J'imagine que cela ne se fait plus. Résultat, les néophytes ne savent pas lire, et ne savent pas non plus parler. Ils disent des horreurs comme:

"Un tel a été diagnostiqué" ou pire "testé positif"
"Nous sommes loin de la coupe aux lèvres"
"Elle a été abusée sexuellement",
pour n'en citer que quelques-unes.

On me dira qu'il faut bien commencer quelque part et que ces jeunes apprendront, mais j'en doute, car il n'y a personne pour les former. On les "garroche "sur le terrain et on crie "go". Et s'ils ne font pas l'affaire, ils sont congédiés et remplacés par d'autres...  tout aussi ignorants des règles élémentaires de la langue parlée.
Peut-on penser un seul instant qu'une entreprise de diffusion serait prête à payer pour que des animateurs ou journalistes seniors, formés à l'ancienne école, qui savent où placer l'accent tonique, puissent transmettre leur savoir à ceux qui commencent dans le métier. Payer pour ça? Impensable!!!!
Pauvres auditeurs!

29/06/2007

La java des jaquettes

9e60975161bd4b2ea54451c9958c889e.jpegÀ quatre ou cinq reprises depuis la mi-mai, j'ai lavé ma "jaquette de flanellette", l'ai rangée dans un tiroir et l'ai remplacée par une jaquette de coton à manches courtes, tenue plus appropriée en été. Mais je n'avais pas rangé trop loin ma tenue d'hiver, et j'ai eu raison: chaque fois, je suis allée la rechercher, l'ai enfilée et me suis enfouie sous mes couvertures pour affronter quelques nuits aussi fraîches que les nuits d'automne.

Encore avant-hier, j'ai ressorti cette fameuse jaquette de flanellette. C'était le 28 juin, je la porte depuis ce temps...
Le réchauffement de la planète, ça vient, oui ou non?

québec,saguenay

Bizarre...

Oui je suis parfois bizarre. Moi qui ne porte à peu près jamais de robe (je trouve ça beau une robe, j'en ai plusieurs, mais ce n'est tellement pas pratique -aucune poche pour ranger sa clé d'auto, et quels souliers porter avec ça? entre autres- que je me retrouve toujours en pantalon, tellement plus confortable), j'enfile toujours une chemise de nuit -longue- pour dormir.

Quand j'étais jeune, je portais des pyjamas, et j'ai continué jusqu'à l'âge de 25 ans environ. Jusqu'au jour où une amie m'a invitée, avec quelques autres filles, à rester dormir au chalet de ses parents où nous avions passé la journée. Comme la nuit était très fraîche, elle nous a prêté des jaquettes de flanellette appartenant à sa mère et à ses tantes: soigneusement rangées et pliées dans un grand meuble ancien, elles fleuraient bon la lessive et la boule à mites.

C'est à la fois le souvenir de cette nuit un peu spéciale, une de ces "nuits de chalet", noires, calmes où l'on n'entend que le doux clapotis des vagues d'un petit lac, sur lequel vient parfois se greffer le cri d'une chouette ou d'un huard, et le confort absolu de ce vêtement découvert alors qui m'ont conduite à adopter, pour envelopper mon sommeil, la jaquette, version hiver ou version été (et version hiver en été comme ces jours-ci).

26/06/2007

Si ça vous chante...

Au Centre national d'exposition de Jonquière, pendant l'été, il y a une exposition intitulée L'art lyrique... ça te chante? présentée par539859dddcc444e6facf4a80624e7e61.jpg la Société d'art lyrique du Royaume. Un organisme qui, chaque année depuis 20 ans, présente une opérette aux gens du Saguenay.
La tradition de l'opérette remonte à bien plus loin dans le temps, à 1971 en fait, alors que dans le cadre du Carnaval-Souvenir de Chicoutimi, des gens se réunissaient spontanément, tous bénévoles au début, pour monter une oeuvre lyrique, la première ayant été l'Auberge du cheval blanc, de Ralph Benatsky.
En 1988, le besoin se faisait sentir d'une société de production plus structurée, d'où la naissance de la SALR, qui a poursuivi la tradition.
Dans le cadre de mon travail aux pages culturelles du Quotidien et du Progrès-Dimanche, j'ai assisté à presque toutes ces productions, et c'est assez fabuleux la somme de travail, de talent, de dévouement qu'elles représentent. Grâce au dynamisme et à l'engagement des participants, sans grandes ressources financières, on a toujours réussi à proposer des spectacles de qualité, certains d'entre eux particulièrement riches et inventifs.
Parvenue à la retraite, et compte tenu de mon grand amour pour la musique classique en général et l'opéra en particulier, j'ai voulu apporter ma contribution d'une façon différente à cet organisme, je suis donc devenue membre du conseil d'administration de la SALR. Maintenant, je vois "de l'intérieur" comment ça fonctionne. C'est exigeant, mais j'aime bien ça, car j'ai l'impression de plonger dans l'action, alors que comme journaliste, je demeurais à l'extérieur.
Mais puisque je suis membre du CA, j'ai un devoir de réserve, alors je me contente de conseiller aux gens d'aller voir cette exposition au CNE pour se faire une idée de tout ce que doit faire une équipe pour produire un tel spectacle: costumes, décors, technique, en plus du chant et de la musique instrumentale.