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05/06/2012

Fouilles dans les souvenirs

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Dans le secteur de Place Royale à Québec, au lieudit parc de la Cetière, en face de la Fresque des Québécois, il y a un petit site de fouilles archéologiques (ma photo ci-dessus) où on peut voir les fondations du premier édifice du quotidien Le Soleil, et celles de l'hôtel Mountain Hill.

En voici le plan:québec,le soleil,journaliste,saguenay,carrière

Et le texte explicatif (cliquez pour mieux le lire), dont je vous cite le début,québec,le soleil,journaliste,saguenay,carrière qui n'est sans doute pas très lisible à l'écran:


"Le lundi 28 décembre 1896, Le Soleil est publié pour la première fois. Le nouveau journal prend la relève de L'Électeur et occupe les mêmes locaux, au 111, côte de la Montagne."

 

 

 

Un souvenir. C'est au Soleil que j'ai commencé ma carrière de journaliste. Les bureaux de la section Saguenay-Lac-Saint-Jean étaient situés sur la rue Labrecque à Chicoutimi. Quand j'y ai fait ma demande d'emploi, on m'a fait d'abord passer un petit test écrit, où il s'agissait de réécrire une nouvelle sur un fait divers fictif, un incendie si je me souviens bien.

Puis ce fut le grand jeu: deux jours à Québec, toutes dépenses payées, pour passer une batterie d'épreuves dans l'édifice du Soleil, situé alors rue Saint-Vallier. (Il a déménagé depuis sur le boulevard Charest). Deux autres candidats étaient là en même temps que moi.

Tests de français, de grammaire, d'orthographe, de rédaction, entrevue avec les patrons pour exposer nos motivations, et même un test de Rorschach (les taches d'encre). Ils voulaient vraiment savoir qui nous étions.

Une semaine plus tard, je recevais ma lettre d'embauche pour travailler à la section régionale du Soleil. Un autre candidat avait aussi été retenu.

(Je vous raconte la suite dans une prochaine note).

20/02/2012

Pas de record... mais bien du plaisir

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Au cours de l'année 2011, j'ai vu 45 spectacles, films ou concerts au Saguenay, soit le même nombre que l'année précédente.

Et j'ai travaillé encore une fois très fort au cours des derniers mois pour numériser et afficher mes billets sur mon site billets de concert. Si vous cliquez sur l'image ci-haut, vous accédez à l'index 2011 Saguenay. J'ai aussi ajouté quelques spectacles vus et expositions visitées en 2011 à Québec et à Montréal. Quand il y a un double astérisque après le nom sur la page d'index, c'est que l'image agrandie du billet est accompagnée d'un lien vers un texte (de ce blogue) sur l'événement.

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C'est vraiment beaucoup de travail, une multitude de petits détails à traiter, de liens à ajouter, du HTML, du CSS. En outre, chaque fois que j'ajoute des éléments sur une page, il faut apporter billets de concert,billetsdeconcert.com,spectacles,saguenay,2011des corrections à ceux qui s'y trouvent déjà. Par exemple, modifier le nombre total des vignettes ou le lien qui mène de l'une à l'autre.

Mais j'adore faire ce travail. Le genre d'activité qui maintient le cerveau alerte, dit-on.

Et c'est l'occasion de me rappeler non seulement les spectacles de l'an dernier, mais d'autres que j'ai vus il y a plus longtemps, et auxquels je n'ai peut-être pas pensé depuis longtemps. Toutes sortes de détails me reviennent en tête: une scène, un personnage, une réplique, un thème musical, le temps qu'il faisait, mon siège, l'atmosphère de la salle...

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Encore une fois, j'ai moi-même conçu et dessiné certains billets reliés à des événements où il n'y en avait pas. Sur ceux-là, j'ai ajouté les initiales FS, pour fac-similé. Les Clowns noirs quant à eux ont gentiment confectionné un billet spécial pour moi à l'occasion de leur spectacle En attendant l'dégât d'eau.

11/09/2011

Clowns en stock

clowns noirs,en attendant l'dégât d'eau,diogène,trac,saguenay,théâtre en régionEn reprenant un spectacle monté en 2006, le Théâtre du Faux-Coffre fait preuve d'audace et conclut avec panache le cycle de spectacles solos proposés par chacun des cinq Clowns noirs en 2010-2011. (J'ai vu quatre d'entre eux, tous excellents). Ils se mettent à cinq pour offrir au public un opus renouvelé, amusant et terrifiant: En attendant l'dégât d'eau (la dernière représentation avait lieu samedi).

 

Et voilà donc Diogène, Trac, Contrecoeur, Grossomodo et Piédestal (leurs portraits sont ici) aux prises avec leur éternelle bibitte: comment être artiste, et en vivre, surtout en région éloignée.

Subventions refusées: ils meurent de faim.

Seule solution: travailler pour des gens qui les paieront.

Clown dans un hôpital, dans un cirque clowns noirs,en attendant l'dégât d'eau,diogène,trac,saguenay,théâtre en régiondes horreurs, clown sans frontière: ils essaiment dans une multitude de décors, bar, rodéo, cirque, le tout figuré par quelques draps, un grand coffre en planches, une boîte de carton et quelques accessoires. Seul Piédestal n'a pas trouvé d'emploi: ayant simulé une grippe aviaire pour éviter d'être mangé par ses amis affamés(!), il doit aller se faire soigner à l'hôpital. Mais il voyagera, lui aussi...

Chacun des cinq comédiens incarne plusieurs des personnages de cette galerie extravagante et hilarante, montrant sa polyvalence et les multiples facettes de son talent. Ils savent chanter, mimer, crier, parler sur tous les tons, chuchoter, grimacer, courir, sous les traits d'un vieux malcommode, d'un médecin incompétent, d'un douanier qui a des problèmes personnels, d'un cowboy dépressif, d'une femme (bravo Trac!), d'un avion...

Ils expriment tout: angoisse, espoir, colère, tristesse, générosité, lâcheté, courage, selon ce qui leur arrive. Ce sont des clowns humains, nos frères.

L'intrigue se développe aussi: traqués, ils doivent échapper aux agents de la brigade anticultures.

C'est vivant et rigolo, un peu brouillon à l'occasion, mais tout de même, les clowns noirs

naviguent avec bonheur entre parodie, imitation, citation et texte original.

Sans oublier le tissage du récit, les réminiscences (par exemple aux spectacles solos), les rappels d'une scène à l'autre. On déclame du Shakespeare, Tchaïkovsky signe la musique, on émaille le tout d'allusions à l'actualité régionale et internationale.

Même Tintin est de la partie: l'affiche évoque l'album Coke en Stock, une scène de la pièce reproduit celle où Tintin découvre des esclaves enfermés dans la cale d'un bateau, et le reporter belge joue un rôle dans le dénouement de l'intrigue.

Le tout tendu sur la fiction, établie dès le départ en complicité avec le public, d'un déluge imminent, dont les clowns noirs veulent sauver les gens, du moins ceux qui sont assis devant eux.

Vendredi, la salle Murdock était comble et le public a eu pour son argent... le prix d'entrée étant fixé à 137$ pour les adultes (voyez le billet que Diogène a confectionné pour moi, pour ma collection). Cependant, si on apportait une boîte de conserve (article de survie en cas de déluge) on ne payait que 20$.

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Enfin, bref, c'était une bien agréable soirée.

Roger Blackburn écrivait dans Le Quotidien (article complet ici):

"Trahison, coup de théâtre, la brigade anticulture se cache dans tous les coins de l'aventure afin de prendre au piège ces artistes qui osent faire du théâtre dans une région éloignée. Chaque clown de la troupe campe bien son caractère, qu'il soit naïf, tendre, joyeux, paresseux, intello, cartésien, sensible, colérique, chacun fait avancer l'histoire. Patrice Leblanc, dans le rôle de Trac, avec son bâton de baseball comme accessoire de théâtre, se retrouve dans la peau de plusieurs personnages avec toujours autant d'intensité. Même les clowns sans éclat, triste et ternes arrivent à réveiller des graines de héros en eux."

On ne saurait mieux dire.

Bravo aux Clowns noirs!

06/09/2011

Moment charmant

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(Le MS Maasdam à Québec)


Le MS Maasdam a fait escale à La Baie la semaine dernière: cet imposant navire de croisière ne devait pas venir à Saguenay à ce moment-là, mais il a changé d'itinéraire à cause de l'ouragan Irène.

Nous avions vu ce même Maasdam à Québec, quand nous sommes passés le long des quais en juillet dernier.

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Derrière un hublot, j'ai aperçu un petit garçon blond, je lui ai fait bonjour de la main, il m'a répondu...

Voyez-le de plus près:

maasdam,québec,saguenay,la baie,croisièreRencontre improbable, le charme d'un instant...

22/08/2011

La route (loin) du Fjord

route du fjord,saguenay,étrange,loinDes panneaux comme celui du haut ou celui de droite (merci à Jack pour la photo) jalonnent la route entre Saint-Siméon et La Baie, que j'ai parcourue il y a quelques jours au retour d'un bref mais extraordinaire voyage à La Malbaie.

Chaque fois que je passe sur cette route, l'incongruité de ces affiches me frappe: route du Fjord, je veux bien, mais où est-il, le Fjord? route du fjord,saguenay,étrange,loinOù est la rivière représentée sur le pictogramme? On ne voit pas une seule fois le Saguenay tout au long des quelque 130 kilomètres qui vont de Saint-Siméon à La Baie, du moins si on roule sur la route 170.

Pour voir la rivière, et les hautes montagnes entre lesquelles elle est encaissée, il faut précisément quitter cette route (du fjord), afin d'accéder aux villages plantés sur les rives du Saguenay (Petit-Saguenay, Anse-St-Jean, Rivière-Éternité), ou encore bifurquer dans de petites routes de terre, mal indiquées par des écriteaux miniatures pour se rendre jusqu'aux sites consacrés aux activités en nature.

Je viens de décrire la route qui passe au sud du Saguenay, mais au nord, c'est encore pire.

Une route en forêt, de Tadoussac à Chicoutimi, route qu'il faut quitter pour voir le Saguenay à Sacré-Coeur et à Sainte-Rose du Nord. À partir de Saint-Fulgence cependant, on roule en grande partie le long du Saguenay.

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Ci-dessus, un plan d'ensemble, où le Saguenay est en bleu et la route en rouge.

Un touriste ne connaissant pas la région pourrait, au vu de cette expression route du Fjord, croire qu'il aura accès à des panoramas fabuleux en parcourant ce chemin, que ce soit au nord ou au sud du Saguenay. En réalité, il n'y verra, outre la route et les voitures, que forêts, arbres et fils électriques.

Je ne dis pas que la route devrait passer dans les villages, ni qu'elle devrait longer le Saguenay du début à la fin: ce serait gâcher la vie des habitants et le paysage lui-même que d'en construire une, ce serait totalement contraire à l'idée des grands espaces, à l'Esprit du Fjord.

Mais tout au moins offrir aux voyageurs quelques kilomètres le long du Saguenay, leur expliquer ce que signifie l'expression route du Fjord, et indiquer clairement où se trouvent ces paysages magnifiques (ils le sont bel et bien), pour dissiper la confusion que pourraient semer les pictogrammes bleu et blanc.

30/03/2011

45 spectacles en 2010: un record!

billetsdeconcert, spectacles, saguenayUn peu d'autopromotion aujourd'hui, et je ne suis même pas en campagne électorale!

J'ai déjà parlé sur ce blogue de mon site Billets de concert, où j'ai placé des reproductions de billets de concerts et spectacles auxquels j'ai assisté depuis une quinzaine d'années.

Je viens tout juste de compléter l'année 2010. J'ai vu 45 prestations pendant cette période, spectacles, concerts, et même une visite touristique.

J'ai donc battu mon propre record pour le nombre de manifestations vues en une seule année au Saguenay (j'en ai aussi vu quelques-unes à à Québec et à Montréal. Sur le site, les billets sont classés par ville, et, pour le Saguenay, par année). billetsdeconcert,spectacles,saguenay

Mon précédent record est celui de 2009, avec 37 sorties. C'est donc dire que je vois beaucoup plus de spectacles maintenant, à la retraite, que pendant ma carrière de journaliste au Quotidien. Et c'est tout à fait normal car alors, la critique ne représentait qu'une partie de mon travail, en plus des interviews, nouvelles, conférences de presse, visites d'expositions et poutine de gestion et de correction.

Sauf de rares exceptions, chacun des billets affichés renvoie à une note de ce blogue où j'ai commenté le spectacle en question. La plupart de mes critiques ou commentaires sont élogieux, et ça aussi c'est normal, car maintenant, j'assiste seulement aux spectacles qui m'intéressent, que je crois susceptibles de me plaire. Il y a bien eu quelques déceptions, des choses qui ne répondaient pas à mes attentes, mais ce fut rare.

billetsdeconcert,spectacles,saguenayD'ailleurs, si le billet lui-même est intéressant comme objet, j'imagine bien que ce qui intéresse davantage les visiteurs du site, c'est le commentaire, le texte sur le spectacle ou l'artiste auquel il renvoie. Pour cette raison, je me suis amusée à concevoir et à dessiner des billets (des fac-similés d'originaux qui n'existent pas!) pour les spectacles où il n'y en avait pas. Par exemple, les concerts gratuits donnés à la Cathédrale billetsdeconcert,spectacles,saguenay pendant l'été et ceux présentés par les Jeunesses musicales, ou les pièces des Têtes heureuses et des Clowns noirs. (Je suis assez fière de mes (faux-)billets, dont vous voyez quatre exemples sur cette page. Un clic sur l'image conduit à la page correspondante de mon site Billets de concert).

Je l'ai fait pour l'année 2010, et aussi pour les  années antérieures. Il m'en reste d'ailleurs quelques-uns à ajouter.

Je n'ai pas encore affiché sur le site mes billets 2011 (je placerai la première partie d'entre eux vers le mois de juin), mais j'en ai déjà plusieurs, et si la tendance se maintient, je vais égaler ou battre mon record.

Tout ça représente des heures d'un travail passionnant, pendant lesquelles je me suis amusée avec CSS et HTML, mes jeux vidéo favoris en ce moment (en plus de Bejewelered Blitz sur Facebook!).

billetsdeconcert,spectacles,saguenayToujours pour mon site de billets, je travaille actuellement  à confectionner une table des matières,ou plutôt un index (genre) qui permettrait de voir, sur une seule page, la liste des titres, ensembles, ou artistes mentionnés dans une rubtrique donnée. Et je songe à ajouter également des liens renvoyant par exemple aux sites officiels des artistes ou des compagnies. Plus tard peut-être, j'aimerais ajouter des photos.

06/06/2010

La culture, c'est capital(e)

galaCapitale.jpgLe Gala de la Capitale culturelle (Saguenay), vendredi au Palais Municipal, offrait un catalogue, une vitrine (une courtepointe, comme l'a écrit Daniel Côté dans Le Quotidien) de la culture au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

J'ai bien aimé
- Un spectacle court: deux heures pile
- Sept numéros bien comptés, évoquant autant de disciplines, plus les numéros d'ouverture et de fermeture
- Une occasion de voir, sur scène et en coulisses, en vedette, en figurants ou en techniciens, plus de 150 artistes et créateurs et d'ici, et d'apprécier toutes les facettes de leur talent
- Un témoignage de l'exceptionnelle vitalité culturelle de la région
Une bonne animation de Martin Giguère qui, si je ne m'abuse, avait écrit lui-même son texte

- L'apparition de Jean-Jules soucy sur son vélo stationnaire... en mouvement

artistesGala.jpg

- La mise en scène générale de Louis Wauthier: assez réussie, compte tenu des incroyables contraintes qu'impose la tenue d'un tel événement
- Chacun des quelque 200 noms inscrits sur le programme de la soirée: des gens de la région (artistes, techniciens, organisateurs, commanditaires) qui se donnent la main et collaborent pour créer, c'est fabuleux!!! (J'ai scanné la liste des artistes, cliquez pour lire les noms)


Les meilleurs numéros (selon moi)
- Celui sur les musées:  des images qui parlent par elles-mêmes sur fond de musique dynamique et créative
- Celui sur le cinéma, qui nous rappelle tout ce qui se tourne et que nous oublions trop facilement
- Celui sur le théâtre, où les comédiens (costumés) de diverses pièces produites par  les troupes de la région se donnaient la réplique (photo de Rocket Lavoie dans le Quotidien, que j'ai piquée à un blogueur...)

J'ai moins aimé
- Le "discours" (celui du spectacle) trop terre-à-terre, manquant un peu d'originalité

- Des longueurs et des redites dans certains numéros

- Les hésitations, flottements,  blancs de mémoire et autres désagréments dus au manque de temps (et de moyens) pour tout peaufiner


J'ai détesté
- Les Grandes gueules: nullissimes! Même pas capables de concocter une ou deux blagues bien senties pour la circonstance. Ils n'ont rien à voir avec la culture, ni avec la région. Ça ne les tentait pas d'être là.
- Insultant pour le public.

(en revanche)progrCapitale.jpg
... celui-ci a pu apprécier, par contraste,  le professionnalisme et la qualité des artistes de la région qui ont suivi ces trois prétendus humoristes

Je n'ai pas compris
- Un seul mot chanté par la jeune Mireille Mantha. Dommage, car c'était une composition d'une artiste de la région (Chantal-Éric Dumais)
- Pourquoi il n'y avait pas de musique classique... (mais j'ai une petite idée de la réponse)

Autres remarques

- Il y avait bien 2000 spectateurs, parmi lesquels sûrement beaucoup de non-initiés.
- C'est à ceux-là, qui connaissent peu ou pas du tout l'offre culturelle régionale, que le spectacle s'adressait surtout. Pour les gens qui suivent un peu ça, c'était du b-a-ba

- J'ai acheté mon billet à l'entrée, j'étais très bien placée
- Le Palais municipal est une salle parfaite... pour ce type d'événement, un spectacle à grand déploiement, mais certainement pas pour le théâtre, la chanson, la danse, la musique classique...

 

Conclusion

Encore une fois, CHAPEAU AUX ARTISTES!

02/06/2010

Le feu sacré!

quotidienFete.jpgMardi à La Saguenéenne: spectacle bénéfice pour la nouvelle salle.
Le constat s'impose, une fois de plus: au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le talent déborde. Plus d'une vingtaine de formations, surtout en musique et en danse, ont offert de nombreuses prestations, toutes de grande qualité.

La soirée était animée par les quatre Clowns Noirs (que l'on aperçoit sur la une du Quotidien, l'article est ici), percutants et gonflés à bloc. En musique: classique, folklorique, lyrique, métallique, chant choral, chanson... En danse: tango, gumboot, flamenco, jazz.

Parmi les artistes:  Choeur symphonique, Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, quatuor Alcan, quatuor Gardel, Mosaïque, le Grand triomphe à Boudreault, Cellos on fireNathalya Thibault et Caroline Tremblay en chant classique,  Sara Létourneau en chanson, impossible de tous les nommer: au moins une centaine de personnes sont montées sur une scène manifestement pas conçue pour ce genre de spectacle.

On dit qu'il y avait 600 personnes dans la salle, ce qui est très bon. Les fonds recueillis (billets à 40$) permettront de soutenir l'organisation pour une nouvelle salle à Saguenay en vue du vote de dimanche.
Quelques discours ont remis cet objectif à l'ordre du Jour. Marie-Gilbert Thévard a été chaudement applaudie, de même que Jocelyn Robert.
Quant au spectacle même, tout était bon, mais ma découverte personnelle fut celle du groupe Mosaïque, dont je connaissais le nom mais que je n'avais jamais entendu jouer. Les percussions acoustiques à leur meilleur. De vrais professionnels, qui nous font découvrir des sonorités et des rythmes extraordinaires: ils sont vraiment bons. Le numéro de gumboot était super, et très bien présenté.
J'ai réentendu avec plaisir Cellos on fire, ces jeunes musiciens formés au classique qui reprennent les hits heavy metal,  à la manière du groupe Apocalyptica. Ils ont joué Final countdown (de Europe) et Master of the Puppets (de Metallica).  (Je suis toute  fière d'afficher mes nouvelles connaissances en matière de trash metal!) Jeunes et allumés, c'est le cas de le dire, ils ont soulevé la foule.

Donc ce dimanche 6 juin, nous, citoyens de Saguenay, sommes invités à voter pour choisir entre un projet de rénovation de l'auditorium Dufour ou la construction d'une nouvelle salle, dans le secteur de la zone ferroviaire de Chicoutimi.


Pour moi le choix est clair: une nouvelle salle, ça presse, et quel qu'en soit le coût.

Je ne referai pas ici l'historique du dossier, il est facile de trouver les renseignements pertinents pour ceux qui veulent s'informer.

Juste quelques idées:

- les salles de spectacle intégrées aux cégeps (et aux polyvalentes dans certains cas) ont été très à la mode dans les années 60 et 70.nouvelleSalle.jpg

- l'auditorium Dufour, au Cégep de Chicoutimi, s'inscrivait dans cette mouvance et il a bien servi les artistes et le public pendant nombre d'années. (On pourrait en dire autant de la salle François-Brassard, à Jonquière).

- mais les temps ont changé et, quoi que l'on dise et quoi que l'on fasse (c'est du Charles Trenet!),  l'époque des salles dans les écoles est révolue.

- de nouveaux volets se sont ajoutés au mandat des municipalités et des communautés (développement économique, dynamisation du milieu urbain) et les incitent à construire des salles de spectacle autonomes, souvent situées au centre-ville.

- ces dernières accueillent dans plusieurs cas des activités autres que la présentation de spectacles, par exemple des écoles de musique ou de danse, des salles d'exposition et de répétition, des salles communautaires, conservant du même coup, mais sous une autre forme, la synergie culture-éducation favorisée autrefois par les salles des institutions d'enseignement.

- ces nouvelles structures deviennent des lieux de culture rassembleurs, favorisant la communication et la collaboration entre générations et entre milieux culturels différents, et par conséquent le développement et la créativité.
- comme le disait mardi un des intervenants (Jocelyn Robert, je crois), Saguenay devrait prendre exemple sur d'autres grandes villes du monde... comme Rimouski, Baie Comeau, Sept-Îles!!
- une salle de spectacle dans une ville, cela n'a en fait rien d'extraordinaire. C'est juste normal.

- un des problèmes que nous avons à Saguenay, c'est que la Ville (et pas seulement l'administration actuelle) a beaucoup investi dans plusieurs salles non situées à Chicoutimi: la salle Pierrette-Gaudreault à Jonquière, le Palais Municipal à La Baie, le Palace à Arvida.

- comme une fuite en avant pour être bien sûr de ne rien investir dans l'auditorium Dufour (cela aurait dû être fait il y a 15 ans!). Pourquoi???

24/04/2010

Beau Saguenay

En sortant de l'exposition Bodies, j'ai pris quelques photos du Saguenay. Je vous offre ces instants tout bleus:

Saguenay1.jpgVers l'ouest:

Saguenay2.jpg

 

 

Vers l'est,  avec le pont et la côte Ste-Geneviève:

Saguenay4.jpg

Saguenay5.jpg

22/04/2010

Beaux bodies

bodiesvert3.jpg

 

Bodies l'exposition: j'ai bien apprécié ma visite... du corps humain. Les muscles, le squelette, le système nerveux, le système digestif, les organes génitaux, le coeur, l'appareil circulatoire, le développement de l'embryon: tout est là... sauf la peau.

C'est mieux que des images en deux dimensions: on peut faire le tour de chaque morceau exposé, tout est bien expliqué, de petites vignettes collées directement sur les pièces indiquent l'emplacement de chaque organe.

Le plus fascinant, selon moi: le cerveau. Dure-mère, cervelet, corps calleux, lobes, une merveille. De même que la colonne vertébrale, le rachis qui supporte l'ensemble du corps et lui permet de se mouvoir gâce à un ensemble complexe de pièces osseuses à la fois solides et mobiles et de fluides assurant la transmission des influx et la souplesse de l'ensemble.

On y voit aussi des maladies, cancer du poumon ou de la glande thyroïde, hydrocéphalie, oedèmes, artériosclérose: il faut être spécialiste pour les distinguer, moi je n'aurais pas pu les détecter.

Quelques processus de réparation sont montrés aussi: prothèses de remplacement du genou, par exemple.

Il y avait peu de monde, mercredi midi, donc j'ai pu visiter tranquillement, cette exposition qui occupe une grande partie du vaste hangar de la zone portuaire à Chicoutimi, pour écouter l'audioguide et lire la plupart des textes. Ce sont des choses que je connais plus ou moins, l'emplacement des poumons, de la rate, du fémur, le fonctionnement du coeur, comment faire travailler mes muscles deltoïdes ou mon grand fessier, mais c'est absolument bodiesBaguette.jpgfascinant de les voir "en vrai" et dans le contexte des organes environnants.

Tout cela est fort bien présenté, et le fait qu'il s'agisse de véritables corps humains impose le respect. Ce n'est pas macabre ou sordide, il faut voir ça comme une expérience de découverte scientifique. On peut avoir des réserves morales, sur la provenance des corps, mais comment savoir? Mieux vaut profiter de ce que l'on voit. Avec un élan de sympathie pour les êtres vivants que furent ces corps avant d'être plastinés.

Cela relativise les choses, nous montre que nous sommes au fond tous faits de la même façon: tous les visiteurs qui étaient là au même moment que moi, par exemple, je pouvais voir comment étaient faits leur crâne, leurs muscles, leurs artères, leurs poumons, leurs organes génitaux (mais oui!): tous pareils et pourtant tous différents.

Les animaux, mammifères et vertébrés surtout, possèdent des systèmes vitaux semblables aux nôtres. Admiration et humilité...

Mais quand même, je trouve qu'on est plus jolis avec la peau.