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14/10/2007

Aucun rapport

Le prix Nobel de la Paix à Al Gore. Je ne comprends pas. Il travaille sur les changements climatiques. Beau travail, certes, mais aucun rapport, à mon avis (ou alors un rapport ténu et lointain pour l'instant)  entre ça et la paix. Cela prouve que c'est un prix "politique", et c'est dommage parce qu'on écarte ainsi les vrais problèmes, les vraies questions au sujet des conflits dans le monde.

Donner un prix pour la paix, c'est dénoncer la guerre, non pas la guerre en général, mais une guerre en particulier, ou plusieurs guerres, c'est nommer ces guerres, leurs protagonistes et leurs atrocités. Cela prend du courage, courage qui a fait défaut à ceux qui ont décerné le Nobel cette année.

10/10/2007

Partout, la craque

C'est la nouvelle mode. On en voit partout. Tout le monde, ou plutôt toutes les femmes car elles sont les seules à pouvoir le faire, toutes les femmes s'y mettent ou presque. À la télévision, c'est hallucinant: jeunes ou vieilles, animatrices, comédiennes, invitées, belles, moches (il y a peu de cette sorte à la télé), employées, même des madame-tout-le-monde-témoins-d'un-accident et interviewées au volant ou en train de jardiner: la craque est portée partout et par toutes, exhibée, mise en valeur. La craque entre les seins, je veux dire. On voyait ça depuis longtemps dans les publicités, les promotions, les films de fiction, mais là, c'est dans la réalité, c'est pour de vrai.
Parfois, le décolleté plonge: ce n'est plus une simple craque, c'est un profond ravin dont on aperçoit le fond...
Je ne trouve pas ça laid, ni vulgaire, au contraire, c'est charmant, coquin, un brin délinquant quand elles exercent un métier réputé sérieux.
Un truc que seules les femmes peuvent faire, et c'est bien qu'elles ne s'en privent pas, allumant au passage quelques lueurs dans le regard des hommes.
À vrai dire, je suis un peu jalouse de toutes ces femmes qui peuvent montrer même un petit un début de craque...

04/10/2007

La passion...

523b04b7867bfa49e68230b09109b9b2.jpegQuand les gens me demandent à quoi je consacre mon temps depuis que je suis à la retraite, je leur dis que le temps passe vite, j'énumère quelques-unes de mes activités: vélo, lecture, écriture, magasinage, concerts et spectacles, mais je ne leur dis pas ce qui à l'heure actuelle occupe la plus grande partie de mon temps: j'apprends à construire des sites WEB.
Ce n'est pas que cela me gêne de dire ça, c'est juste que j'ai un peu peur que les gens ne comprennent pas de quoi je parle. Même si tout le monde utilise plus ou moins Internet, plusieurs ne se rendent pas compte qu'il s'agit d'un domaine intellectuel très vaste, et qu'il faut, pour faire fonctionner tout ça, un langage, des codes, des règles, des gens qui les conçoivent et qui les utilisent.
La programmation, je connais depuis longtemps. J'ai créé des programmes en Basic sur un ordi qui avait 2k (extensibles à 16k!) de mémoire vive et pas de disque dur: il fallait enregistrer les programmes sur une cassette audio! Basic, hypercard, supercard, javascript, Revolution, j'ai tâté de tout, et dans les sphères qui m'intéressaient, j'ai acquis pas mal de savoir-faire, ceci dit sans me vanter.
Mais aujourd'hui, c'est Internet mur à mur: même si je possède déjà des notions en HTML (qui n'est pas tout à fait un langage de programmation) je m'initie maintenant aux joies des feuilles de style, du CSS et je redécouvre Javascript, un vrai langage de programmation, celui-là, car pour être pleinement satisfaite par cette activité, il me faut manipuler des données.
Quand je m'adonne à ce passe-temps, le temps, justement, passe à une vitesse folle. Je m'oblige à arrêter de temps en temps, histoire de m'étirer, de sortir un peu de la maison, de faire autre chose. Mais même si je fais autre chose, je ne pense qu'à retourner à mon ordi et à continuer d'élaborer ma page WEB.
Ça ressemble à la passion...

 

01/10/2007

Danse et déception

Samedi (29 septembre) j'ai été voir le spectacle  Journal intime, une création de la chorégraphie chicoutimienne Hélène Blackburn et de la compagnie qu'elle a fondée, Cas public.
Danse moderne, mouvements pulsionnels et déstructurés de sept danseurs et danseuses sur une musique de Bach jouée en direct par un pianiste, et quelques autres musiques et sons.
Pour ça, c'était correct. Mais pour le reste...
Thème de cette unique chorégraphie: l'amour et le trouble qu'il soulève dans le coeur et le corps. C'était aussi le thème des textes dits par les danseurs, en anglais et répétés en français, ou l'inverse, avec l'ajout parfois de passages en espagnol, allemand ou d'autres langues. Une enfilade de clichés, de poncifs sur l'amour, de propos redondants, inutilement ajoutés à la chorégraphie. En fond de scène, parfois, des projections de baisers filmés de près. Images sympathiques, mais mièvres, en totale contradiction avec les mouvements des corps tourmentés des danseurs.
Après une heure, même les mouvements sont devenus répétitifs: comme si la chorégraphe n'avait rien de nouveau, ou à tout le moins de percutant ou de pertinent à dire sur l'amour.
Peut-être que le sujet est épuisé...
Les hommes (danseurs) portaient des jeans, une horreur. Les filles portaient des combinaisons noires, correctes.
Je trouvais cela enfantin, pour tout dire, et, après avoir consulté les maigres informations disponibles dans Internet sur le spectacle, je me suis rendu compte qu'il avait été conçu pour un public d'adolescents.
Fort bien, mais alors on a trompé le public en programmant ce spectacle en plein samedi soir, comme s'il s'agissait d'un ballet normal, pour adultes ou pour tout public. Et d'ailleurs pourquoi penser que les ados ne comprendraient pas la chorégraphie et surligner pour eux, à coups de propos insipides et éculés, ce que l'on veut leur dire?
Bref, j'ai trouvé fort décevant ce Journal intime, où j'étais allée en toute confiance, m'attendant à apprécier le travail d'une artiste originaire de Chicoutimi et dont la compagnie a tourné dans le monde. Je suis sortie de là avec un grand malaise, la vague impression de m'être fait avoir.

27/09/2007

Montée de... Coke!

b9412be07161e100be9451082fc75fc6.jpegJe ne vais pas souvent manger au McDo ou dans les autres établissements semblables. Cela m'arrive sur la route, quand je suis en voyage, ou alors, une ou deux fois par mois, je vais acheter notre souper au McDo.
Ils ont la détestable habitude d'offrir des trios incluant un sandwich, une portion de frites et une boisson gazeuse de 500 ml.
Or, je déteste la boisson gazeuse : je n'en aime pas le goût (je ne bois jamais de sucré en mangeant) et pour moi, c'est du poison: du sucre pur quand ce n'est pas diet, ou si c'est diet, de l'eau acide qui ronge les dents.
Je demande donc un sandwich et une patate frite. Mais l'employé(e) me fait toujours remarquer que cela me reviendrait moins cher de prendre le trio.
Cela a le don de m'insulter: pourquoi ne pas m'offrir un petit rabais si je ne veux pas le coke-poison? (c'est peut-être du Pepsi, j'avoue que je n'ai pas remarqué). Je le sais bien, c'est à cause de Coca-cola et d'obscures tractations impliquant de la pub et des millions$. (J'ai mis l'image de Coke en stock, car je ne veux surtout pas leur faire de publicité!)
Naturellement, je ne m'obstine pas avec l'employé, qui n'y est pour rien. Ce que je fais, c'est que je commande deux trios, avec deux Coke diet pour emporter. Celui ou celle qui me sert place donc deux énormes verres en carton remplis de Coke sur un plateau en carton.
Moi, je prends le sac avec les sandwiches et les frites et je laisse les deux liqueurs là, sur le comptoir, en disant "gardez-les, je n'en veux pas".
Et je m'en vais, évoquant avec délectation la surprise et l'incrédulité que je viens de lire dans les yeux de l'employé et des autres clients qui ont été témoins de mon geste!

23/09/2007

Retour de voyage

J'ai été un peu infidèle la semaine dernière, car j'ai fait un voyage à Montréal et Ottawa. Voyage familial, pour le moins, au cours duquel j'ai rencontré mes deux frères, deux oncles, quatre tantes, mes deux neveux, mon fils et sa compagne, un chien et un chat. Je l'ai fait à la demande de mon père qui voulait voir tout ce monde et les inviter au restaurant.

Pendant ce temps, je n'ai pas écouté la télé, vu aucun spectacle, lu à peine un journal. C'était vraiment spécial. Il faisait super beau, partout nous avons pu prendre l'apéro dehors, une température de rêve.

Revenir d'Ottawa, cependant, c'est très long: il faut ajouter deux heures au parcours - déjà pas si court - Montréal-Arvida.

De retour ici, je lis dans le Quotidien le compte rendu de l'intervention du maire de Saguenay devant la commission Bouchard Taylor, et je me demande si je suis en train d'halluciner: c'est bien ça qu'il a dit? c'est bien ce salmigondis de bondieuseries qu'il a présenté en public? il a bien prétendu avoir obtenu l'accord de tous ses conseillers? Et aucun d'eux n'ose se dissocier de ses propos?

Je n'en reviens juste pas. J'en reparlerai peut-être, mais pour l'instant, les mots me manquent... 

17/09/2007

Un beau dimanche... télé!

aded7154c2128232c6fd25306e66b693.jpegHier, dimanche, j'avais prévu de sortir en après-midi. Mais voilà qu'à 13h, je commence à écouter, sur ARTV, le document consacré à Maria Callas. C'était passionnant: des documents d'archives inédits et exceptionnels, où on la voit chanter à Milan et à Venise, donner des interviews en français et en anglais, une narration de grande qualité, tout ça pour raconnter la vie difficile et brisée de cette artiste tellement extraordinaire.
À 15h, je tourne à Radio-Canada pour voir le nouveau magazine culturel On fait tous du show business, animé par Catherine Perrin. Très intéressant ça aussi: animatrice dynamique, chroniqueurs allumés (un peu les mêmes têtes que d'habitude, mais enfin) conversations enlevées, bref, jusqu'à cinq heures, beaucoup de plaisir.
À cinq heures, en rediffusion, Curieux Bégin, avec Christian Bégin qui anime une émission de bouffe à Télé-Québec en attendant le retour de Josée DiStasio: très amusant, ça aussi.
Retour devant l'écran à 19h30 pour regarder cet épais de Gérard-D. Laflaque, que je n'aime pas beaucoup mais qui en sort des pas pires de temps en temps, et à 20h, retour de Tout le monde en parle, que j'aime bien en général. L'émission d'hier était plutôt bonne.
Ce qui fait que j'ai écouté la télé presque toute la journée, ce qui n'est vraiment pas dans mes habitudes.
Et j'ai aimé ça...
Vais-je devenir une patate de sofa?

10/09/2007

Des cretons

Rarement vu plus "cretons" que les patrons du Journal de Québec. Ils polluent les cours de justice avec des poursuites futiles contre leurs propres employés, employés qu'ils ont eux-mêmes mis en lock-out. La direction prétend que les journalistes syndiqués font preuve d'un manque de loyauté envers l'entreprise en mettant sur pied leur propre journal. Comme argument stupide, on peut difficilement faire mieux.
Une histoire exemplaire d'arroseur arrosé.
Si les patrons n'aiment pas ce qui se passe, ils n'ont qu'une chose à faire: retourner à la table de négociations et bonifier leurs offres. Sinon, qu'ils endurent la situation qu'ils ont eux-mêmes contribué à créer.

06/09/2007

Ciao Luciano !

ef0c24d1838e9723b5f174df0be65500.jpegLuciano Pavarotti est mort. Le cancer du pancréas, ça ne pardonne pas.
Pour moi, c'était, et cela demeure grâce aux innombrables enregistrements qu'il a réalisés, une voix extraordinaire: timbre exceptionnel, lumineux, justesse parfaite, puissance, souplesse, étendue, et aussi cette façon qu'il avait de chanter sans aucun effort apparent. Bien sûr, il a travaillé, étudié, appris ses rôles, répété, mais en même temps, il semblait fait pour chanter, il était alors en quelque sorte dans son élément naturel.
J'aime aussi l'idée que cet immense bonhomme, adipeux et plutôt laid, paraissait presque beau quand il chantait, comme transfiguré par la musique. Son charisme subjugait les foules, même ceux qui ne connaissaient rien à l'opéra.
Il a fait entrer la musique classique, le chant, l'opéra, partout sur la planète: presque tout le monde connaît au moins le nom du grand ténor italien.
Sans être acteur de cinéma ni homme politique, il était une véritable star, et c'est assez rare dans son domaine. Il a même acquis une immense fortune grâce à l'art lyrique, et c'est tout à son honneur, surtout qu'il était assez généreux, de son argent et de sa personne. Pour des causes humanitaires, mais aussi pour encourager les jeunes chanteurs et chanteuses.
Si je me souviens bien, la soprano Claudine Côté, qui a oeuvré au Saguenay pendant plusieurs années, avait obtenu le grand prix du Concours international Luciano Pavarotti, mis sur pied par le ténor avec l'Opéra de Philadelphie, ce qui lui avait donné l'occasion de chanter avec lui dans l'Élixir d'amour. Cela devait se situer quelque part entre 1985 et 1992.
Pour moi qui apprécie la virtuosité et l'exploit vocal, c'était un régal de l'entendre. Quand il a annoncé sa venue à Montréal, en 2006, j'ai failli acheter des billets, mais je ne l'ai pas fait parce que sa voix n'était plus ce qu'elle était et que je craignais d'être déçue.  Finalement il n'a pas donné ce concert, car il était trop malade.
Donc, je ne l'ai jamais vu ni entendu à l'opéra ni en concert.
Mais j'ai toujours dans ma voiture, entre Mozart et Beethoven, l'album double Tutto Pavarotti, dont j'aime en particulier  l'Agnus dei de Bizet, le Cujus animam de Rossini, La donna è mobile,
podcast
et aussi Pourquoi me réveiller  et La fleur que tu m'avais jetée qu'il chante avec un déliceux accent.
Ciao signor Pavarotti, Buon viaggio!

05/09/2007

Cachez ce chat...(2)

bc4d2d93788573fe6f60b90b83e67471.jpegJe poursuis ma réflexion sur la publicité de la nourriture pour chats Whiskas (où un homme imite un chat) et le commentaire publié par une lectrice dans La Presse du 31 août.

Imaginons, comme le propose cette lectrice, une autre série de publicités où le maître serait un homme et l'animal, une femme imitant les attitudes - les minauderies - d'une chatte : serions-nous choqués? Oui, et probablement encore plus que dans le cas actuel.
Pourtant cette éventuelle pub ne ferait que refléter, à travers la réalité du comportement félin, un certain nombre d'idées fort répandues, et de droite, sur les rôles traditionnels de l'homme (pourvoyeur, maître) et de la femme (au foyer, attendant le retour de son homme, lui quémandant de quoi subvenir à ses besoins et - à la limite  - dirigeant tout sous des apparences de soumission). Pourquoi cette mise en images d'une réalité pourtant assez courante (et pas seulement dans d'autres cultures) nous choquerait-elle?
En raison certes des décennies de lutte féministe, de tous ces combats menés par les femmes pour leur autonomie et leur égalité, de ces actions posées pour s'affranchir de l'esclavage et de la dépendance où elles ont été longtemps maintenues.
Bien sûr il y a eu des progrès, dans les lois, dans les institutions, dans les faits, surtout en Occident et dans les pays riches.
Mais même ici, les mentalités ont-elles évolué autant qu'on le pense, autant qu'on voudrait le croire ? Les histoires de femmes battues, tuées même par leur conjoint, qui font régulièrement les manchettes, nous en font parfois douter. Et pour une histoire qui finit dans les pages du journal, combien de relations de couple malsaines, basées sur la force de l'un et la faiblesse de l'autre, se nouent-elles et se poursuivent-elles aujourd'hui, dans un foyer près de chez nous?
Comment nous comportons-nous chacune, chacun, au quotidien, quand ces questions sont soulevées? Est-ce que chaque victoire dans un domaine (social, politique, moral) n'est pas contrebalancée par une défaite sur un autre front? Voilà une idée qui, on le comprend, nous trouble et nous dérange.
Et à laquelle il vaut mieux réfléchir, plutôt que de condamner.

Tout ça pour une histoire de chat...