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01/10/2007

Danse et déception

Samedi (29 septembre) j'ai été voir le spectacle  Journal intime, une création de la chorégraphie chicoutimienne Hélène Blackburn et de la compagnie qu'elle a fondée, Cas public.
Danse moderne, mouvements pulsionnels et déstructurés de sept danseurs et danseuses sur une musique de Bach jouée en direct par un pianiste, et quelques autres musiques et sons.
Pour ça, c'était correct. Mais pour le reste...
Thème de cette unique chorégraphie: l'amour et le trouble qu'il soulève dans le coeur et le corps. C'était aussi le thème des textes dits par les danseurs, en anglais et répétés en français, ou l'inverse, avec l'ajout parfois de passages en espagnol, allemand ou d'autres langues. Une enfilade de clichés, de poncifs sur l'amour, de propos redondants, inutilement ajoutés à la chorégraphie. En fond de scène, parfois, des projections de baisers filmés de près. Images sympathiques, mais mièvres, en totale contradiction avec les mouvements des corps tourmentés des danseurs.
Après une heure, même les mouvements sont devenus répétitifs: comme si la chorégraphe n'avait rien de nouveau, ou à tout le moins de percutant ou de pertinent à dire sur l'amour.
Peut-être que le sujet est épuisé...
Les hommes (danseurs) portaient des jeans, une horreur. Les filles portaient des combinaisons noires, correctes.
Je trouvais cela enfantin, pour tout dire, et, après avoir consulté les maigres informations disponibles dans Internet sur le spectacle, je me suis rendu compte qu'il avait été conçu pour un public d'adolescents.
Fort bien, mais alors on a trompé le public en programmant ce spectacle en plein samedi soir, comme s'il s'agissait d'un ballet normal, pour adultes ou pour tout public. Et d'ailleurs pourquoi penser que les ados ne comprendraient pas la chorégraphie et surligner pour eux, à coups de propos insipides et éculés, ce que l'on veut leur dire?
Bref, j'ai trouvé fort décevant ce Journal intime, où j'étais allée en toute confiance, m'attendant à apprécier le travail d'une artiste originaire de Chicoutimi et dont la compagnie a tourné dans le monde. Je suis sortie de là avec un grand malaise, la vague impression de m'être fait avoir.

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