Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/06/2007

Futurs minous

8e093b09d3abc453eec9e487e5b2f8e5.jpegL'air est chaud et humide. Assise sur la galerie, j'observe un chat qui traverse la rue. À mi-chemin, il s'arrête pile, face à un autre chat, et tous deux retournent sur le grand terrain de la maison d'en face. C'est le début d'une belle histoire. Les deux chats sont noir et blanc, madame a une grosse queue et monsieur a la queue fine.
Ils s'observent, se jaugent. Elle fait mine de se sauver, il fait semblant de courir après elle. Elle fait de petites cabrioles, il la regarde placidement. Elle lui offre son derrière, il s'approche, mais elle lui crie après et se sauve. Madame n'est pas prête.
Ils batifolent puis s'accroupissent dans l'herbe haute, face à face, pendant de longues minutes. Courses brèves suivies de longue haltes, partie de cache-cache de part et d'autre d'un arbuste, le manège se prolonge. Monsieur attaque parfois, mais elle lui signifie que ce n'est pas encore le temps.
Les préliminaires s'éternisent : ils ont tout leur temps, les chanceux! C'est ce qu'on appelle savoir profiter de la vie. Je me décourage avant l'assaut final et rentre à l'intérieur. Je retourne sur la galerie de temps en temps pour jeter un coup d'oeil sur mes tourteraux. Chaque fois, je les aperçois l'un et l'autre, immobiles ou en mouvement.
Finalement, la nuit est tombée et je ne vois plus rien.
Bonne nuit, les minous, et bons minous dans deux mois!

13/06/2007

Lapointe et Lemieux à Paris

7d752cd9ac63c94572c708c7f4a99ba8.jpegDeux superbes artistes originaires du Lac-Saint-Jean sont réunis ces jours-ci sur une scène parisienne. Le barytonc64e72b3504943a388986bdb3463021f.jpg Jean-François Lapointe (belle et longue interview avec lui sur le site OdB) et la contralto Marie-Nicole Lemieux (un article sur elle dans L'Actualité) chantent tous deux dans l'opéra Pelléas et Mélisande, de Debussy, présenté au Théâtre des Champs-Élysées sous la direction de Bernard Haitink. Les représentations à Paris ont lieu du 14 au 22 juin, et la production sera ensuite présentée à Amsterdam le 24 juin.
Elle est originaire de Dolbeau, lui est né à Hébertville, ils font tous deux une belle carrière. Des artistes qui manifestement aiment ce qu'ils font : chanter sur scène, devant un public. Chacun d'eux possède une voix magnifique, servie par un travail constant et intelligent. Je les ai entendus tous deux dans diverses situations: concert, opéra, disque : ils sont extraordinaires, chacun à sa façon.
Détail amusant : même si Marie-Nicole est la plus jeune, elle joue dans cette production parisienne le rôle de Geneviève, donc la mère de Pelléas-Jean-François! Le rôle de Mélisande est tenu par Magdalena Kozena, et celui de Golaud par Laurent Naouri.
Pour ceux qui sont intéressés, et qui ont accès à la radio par Internet, l'opéra sera diffusé sur France-Musique le samedi 16 juin à compter de  14h (début de l'émission à 13h), heure de Montréal.

12/06/2007

Vieillir : quelques avantages

Andrée Rainville (bonjour Andrée!) parle aujourd'hui dans Le Quotidien de quelques avantages qu'il y aurait à vieillir. Elle aborde surtout les perceptions qui changent, et les expressions utilisées pour parler de personnes d'âge mûr.

C'est bien observé, et bien exprimé dans le style à la fois clair et imagé qui caractérise les textes d'Andrée.

Moi j'ajouterai qu'il y a à veillir quelques avantages plus concrets, des avantages en espèces pour ainsi dire. Par exemple, quand on a plus de 60 ans, on a droit à un rabais de 10% sur tous les achats effectués chez Archambault, à condiition que ce soit un lundi. Hier, donc, je me rends chez Archambault du boulevard Talbot pour y acheter quelques magazines. J'y rencontre mon père (86 ans), tout à fait par hasard. Je lui souligne qu'il a droit à un rabais de 10% pour ses achats, ce qu'il ne savait pas. En passant à la caisse, il demande si c'est bien vrai, et il bénéficie donc du rabais.

Quant à moi, c'était la première fois que je profitais de cette promotion, et j'en étais bien fière. D'autant plus que la caissière m'a demandé une preuve de mon âge.

En outre, à la fin de ce mois, je vais recevoir un premier paiement de la Régie des rentes du Québec : n'est-ce pas merveilleux?!!!!

 Ceci dit, si on m'offrait de me retrouver à ... disons 40 ans, je crois que j'accepterais. Et pas pour revivre exactement la même vie. J'essaierais des choses différentes!

06/06/2007

Un peu de pub

6ba6dd65c64129ccaa5d3af93acb3098.jpegAujourd'hui je fais de la pub et vous parle de quelques-uns de mes produits miracle.
D'abord pour les douleurs en tous genres, douleurs aux muscles, dans le cou, aux jambes, pour la sciatique, et même les douleurs aux pieds: BioFreeze. On le trouve en crème, en lotion, en atomiseur, mais le format que je préfère est la bouteille avec roulement à bille, comme sur la photo: pas besoin de toucher au produit, qui s'étale parfaitement sur la peau. Il dégage une légère odeur de gomme à mâcher, caractéristique de ce genre de produit, et après l'application, on éprouve une sensation de chaud et de froid en même temps sur les surfaces traitées, qui ne dure pas longtemps. Mais le soulagement, lui, il dure, des heures, des heures, c'est vraiment extraordinaire. Le produit ne se vend pas en pharmacie, on se le procure chez le chiro ou le physiothérapeute, moi je l'achète chez ma podiatre.

Respirer par le nez

Ensuite pour le nez: il m'arrive souvent, surtout l'hiver quand l'air est sec, d'avoir des problèmes à bien respirer la nuit. Quand c'esta12527ee8fd545de7faf3c764fc276be.jpeg vraiment bouché à cause d'un rhume, par exemple, je vaporise du Drixoral, et l'effet, radical et immédiat, dure au moins deux nuits.
Cependant, c'est un produit qu'il vaut mieux ne pas utiliser trop souvent, alors quand la situation est moins sérieuse, j'utilise les bandelettes nasales Breathe Right. On se colle ça sur le nez, ce qui a pour effet d'ouvrir  légèrement les narines et, par conséquent, permet un meilleur apport d'air et une meilleure respiration.
Ces produits vendus à prix raisonnable améliorent vraiment ma qualité de vie. Il y en a d'autres, je vous en reparle un de ces jours!

01/06/2007

Après

b695c3bf9a8152512c5eb2546ede6b04.jpgIl y a eu l'organisation des obsèques, la veillée près du corps, l'incinération, le salon funéraire, la messe, le repas. Beaucoup de monde vu en peu de jours. Impossible de réaliser tout à fait ce qui vient de se passer. Tous les témoignages, y compris le mien, convergeaient: maman était une femme douce, patiente, totalement dévouée à sa famille, et aussi une femme d'humeur joyeuse, qui aimait se distraire avec ses amies et avec ses soeurs. Ses dernières années, avec la maladie qui l'avait changée et éloignée de nous, avaient occulté ce qu'elle était véritablement, et qui me revient peu à peu à mesure que je creuse dans mes souvenirs.

Je ne parlerai plus de cela sur ce blog, sauf épisodiquement. Je me suis aperçue que la vie reprend son cours, la routine, les tâches à accomplir, les belles choses, comme la musique, les fleurs, qui, même si on est en deuil, continuent d'exister et de stimuler nos sens.

 

28/05/2007

La fin

Maman vient de mourir. Il est presque 5 heures du matin. C'est mon frère Pierre qui était avec elle. Il m'a appelée au moment où je me préparais pour aller prendre sa relève au chevet de Maman. Cela s'est passé doucement, dit-il: elle a cessé de respirer. On  s'y attendait, bien sûr, et la voilà délivrée de ses souffrances. Mais c'est tout de même un choc: maman n'est plus. Qu'allons-nous devenir? 

La connaissions-nous vraiment? Elle semblait heureuse, elle aimait rire, mais ses pensées secrètes, sa vie intérieure, quelles étaient-elles? Voilà...

25/05/2007

L'agonie

Maman est entrée dans la dernière phase de sa vie. Avec mes deux frères venus de l'extérieur, mon père, et Marlène qui s'est occupée d'elle pendant cinq ans, nous avons établi des tours de garde, une sorte d'horaire qui, pour le temps qui lui reste (on ne sait pas si c'est quelques jours, quelques semaines, quelques mois même, car même si elle n'est pas pleinement consciente et dort la plupart du temps, parfois elle nous serre la main ou se tourne dans son lit avec une telle force qu'on se dit que la vie est encore très présente en elle) devient notre horaire particulier. Un horaire qui n'a rien à voir avec celui des gens qui travaillent, des heures d'ouverture des magasins, de la vie en général: on s'y plie et on s'y fait, on sait que l'important est de ne pas la laisser seule, et cela devient notre priorité, jusqu'à ce qu'elle décide de partir.

Quand je veiile ma mère, les souvenirs d'enfance, de mes liens avec elle, remontent. J'aborderai peut-être le sujet un jour sur ce blogue, mais ce n'est pas certain.

On continue quand même à lire les journaux, à se tenir au courant de ce qui se passe, mais c'est comme si tout ça ne nous concernait pas vraiment. Je lis et j'écoute des films pour me distraire, j'en parlerai à droite et à gauche de cette fenêtre dans les jours qui viennent.

 

21/05/2007

Drôle de fête

Aujourd'hui, 21 mai, jour férié, fête de la Reine, de Dollard, des Patriotes.

C'est aussi ma fête. J'ai 60 ans. Mes amis et mon conjoint m'ont fêtée vendredi au restaurant. Chez Pachon, c'était agréable et délicieux. Mais c'est bien qu'ils l'aient fait quelques jours à l'avance et que la plupart d'entre eux m'aient précédée dans  ce monde inconnu et angoissant - pour moi à l'heure actuelle - de la  soixantaine.

Et du deuil. Nous étions six, et les cinq autres personnes présentes n'ont plus leur père ni leur mère depuis quelques années, ou plusieurs années selon les cas. Moi, je les ai tous deux encore à l'heure actuelle, mais maman est très malade, mourante pour ainsi dire. Comment l'accompagner, la soutenir? On fait notre possible, mais elle aussi, est seule pour affronter ce chemin qui est notre lot à tous, mais que l'on refuse de voir tant qu'il n'est pas là, sous nos pieds. Plutôt déprimant, tout ça...

18/05/2007

Lemieux à voir

medium_ursulJP.jpegmedium_coupleJP.jpegAu Centre national d’exposition (CNE à Jonquière) jusqu'au 10 juin 2007, une très belle exposition réunit 18 oeuvres de Jean-Paul Lemieux, qui illustrent sa période « classique », celle qui l'a fait connaître. Comme il y a peu d'oeuvres, et peu de monde en général, on peut visiter cela tranquillement, goûter chaque toile, lire les affiches, bref, une expérience délicate, discrète, qui va droit au coeur.

Dans une autre salle, jusqu'au 17 juin, l'artiste Sylvie Bouchard présente, sous le titre Sites intermittents, des toiles modernes, variées et tout tout à fait intéressantes.

15/05/2007

Vaine essence

medium_pompeRoug.jpegS'il y a une chose dont je me fiche éperdument, c'est bien du prix de l'essence. Et la mobilisation contre la hausse de ces prix est selon moi un vain combat, contre-productif et anti-écologique. Mon avis là-dessus c'est que si on n'est plus capable de payer l'essence, eh bien, on n'en achète plus, on en achète moins, on se sert moins de nos véhicules et puis la vie continue.

Les gens qui ont besoin d'essence, de moteurs, de camions, d'autos pour travailler se plaignent, se croient victimes d'une grave injustice, mais ils ne me font pas pitié. Moi je dis que le prix de l'essence, ce n'est qu'un détail, qui peut agacer certes, mais qui ne justifie pas qu'on y consacre une seule goutte de notre précieuse  - bien plus précieuse que l'essence - énergie physique et mentale.

Si le prix du carburant venait à monter vraiment très haut, au point que presque plus personne ne puisse s'en procurer, serait-ce un drame? La société, les habitudes de vie changeraient, le système économique changerait... et puis après? L'humanité a survécu à des conditions autrement plus dramatiques, il me semble.

Bien sûr, on peut gueuler contre les grandes pétrolières qui s'enrichissent dans tout ça. Mais encore une fois, cela me semble un mauvais choix de combat social.

Trouver des alternatives à l'essence, aux véhicules actuels, inventer de nouvelles façons de se déplacer: voilà en revanche un superbe défi pour l'esprit humain.