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14/10/2010

Nébulosités françaises

meteoFr2.jpgQuand on voyage, les prévisions météo prennent une importance toute particulière.

Avant d'aller à Paris, j'ai consulté le site de Météofrance régulièrement et même frénétiquement, tentant de prévoir, au moins deux semaines à l'avance, quel temps il allait faire pendant mon séjour.

Et une fois sur place, j'écoutais chaque jour la météo à la télévision, notamment sur France 2. Or, les savantes explications des jolies et coquettes miss Météo ne me disaient absolument pas quel temps il allait faire ce jour-là: soleil, pluie, vent, chaud, froid? On me parlait des systèmes qui se déplaçaient, qui arrivaient au sud, au nord, à l'est, à l'ouest... Je sais bien que Paris est plutôt au nord de la France, mais est-il à l'est ou à l'ouest? Plutôt au centre, me semble-t-il. Donc, je ne savais jamais si ce qu'annonçaitfranceMeteo.jpg Miss Météo était valable pour Paris. D'ailleurs je ne l'ai jamais entendue prononcer le mot "Paris"!

Et quand elle affichait la carte et les pictogrammes censés indiquer quel temps il ferait, je n'y comprenais rien non plus, car jaune ne signifiait pas nécessairement soleil, m'a-t-il semblé...

Il me semble avoir compris des choses plus complexes que ça au cours de ma vie, mais là, j'avais un blocage. Ou je deviens gaga...

Bref, pour savoir quel temps il allait faire, je retournais sur Internet pour consulter le site de Météofrance, un peu plus clair.

Mais le plus simple était de regarder par la fenêtre de l'appartement: de gros nuages au-dessus de la tour Eiffel et/ou du Sacré-Coeur annonçaient à coup sûr une journée -une demi-journée disons- plutôt grise. Si le ciel était clair sur ces horizons, il y aurait du beau temps pendant une partie de la journée.

Au final, pendant ces sept jours, la température fut, disons, couci-couça. Parfois il faisait sombre le matin et soleil l'après-midi, d'autres journées ce fut le contraire. Nous avons eu un magnifique et chaud dimanche, et de la pluie assez souvent.

Ce qui ne nous a pas empêchés de faire un superbe voyage.

12/10/2010

Manger au musée(2)

museeDorsVue.jpgAu Québec, j'ai mangé aux restaurants de plusieurs musées: Pointe-à-Caillière, Musée des Beaux-Arts et Musée d'Art contemporain à Montréal, et Musée National des Beaux-Arts à Québec. Toujours: cadre agréable et nourriture raffinée.

À Paris, une des premières choses que j'ai faites,  c'est de manger au musée d'Orsay. Bien entendu, j'ai visité aussi les magnifiques salles d'exposition (dont je vous reparlerai) de cette ancienne gare 1900, superbement transformée en un musée voué aux oeuvres (toiles et sculptures) de la période 1818 à 1914. Après la visite, nous nous sommes présentés au restaurant, un lieu très chic, très 1900, richement décoré de blanc et d'or, orné de fresques et de sculptures.

"L'ancien restaurant de l'hôtel d'Orsay, situé au premier étage du musée, a conservé toute sa magnificence depuis son ouverture en 1900. La sobriété du nouvel aménagement de l'architecte Jean-Michel Wilmotte met en valeur les lustres étincelants, les plafonds peints et les dorures de cette salle classée Monument historique",

est-il écrit sur le site Internet du Musée: je ne saurais mieux dire.

Nous avons pris la formule du midi, plat principal et dessert (du chef Yann Landureau) à 16.50€  : le plat du jour était un filet de lieu noir (poisson que nous appelons ici goberge et qui sert à fabriquer l'horrible simili-crabe!), servi avec sauce safranée et riz: c'était excellent, mais pas tout à fait aussi raffiné que ce que servent les musées québécois.  Et une crème caramel (mon favori dans les restaurants) pour moi et des glaces (trois boules aux saveurs de vanille, mangue et pistache) pour mon compagnon.

Pour les curieux: nous avons payé au total, pour deux "formules", deux verres de vin, deux cafés, service: 65€, soit environ 90$.

Les tables très rapprochées favorisent la conversation: nous avons fait connaissance avec notre voisine de droite, qui venait de Hong-Kong, et notre voisin de gauche, un retraité qui habite Clermont-Ferrand.

Voici quelques photos que j'y ai prises. Il est à noter que si le cadre est chic, les clients, eux, ne le sont pas ou le sont rarement.

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Oups! Je faisais dur avec mes chandails de travers. Quand je vous disais que les clients n'étaient pas très chics!

03/08/2010

Aventures culinaires à Québec... suite et fin

Voici le récit, en textes et images, de ma journée du 22 juillet dernier (avec Jack), qui complète la série de mes Aventures culinaires à Québec.

HPIM1960.JPG

Départ d'Arvida (photo prise au printemps) à 8h30.

culinaires1.jpgDéjeuner (lunch) au café du Musée National des beaux-arts du Québec, où nous allions pour la première fois. En plat principal, l'inspiration du chef, ou plutôt de la chef Marie-Josée Gagné: un trio de poissons (thon, saumon, sole) enroulés les uns sur les autres, cuits à la perfection, dans une sauce courte délicatement parfumés, avec riz et légumes cuits à point. Plat simple aux saveurs subtiles et équilibrées, un vrai délice. En entrée, Jack a choisi un potage froid au concombre et moi, un potage chaud au céleri. Verre de vin blanc. Le dessert du jour:  un genre de renversé aux framboises. Espresso de grande qualité pour terminer. Tout était parfait. La salle est magnifique, mais il faisait tellement beau ce jour-là que la plupart des clients allaient manger sur la terrasse, tout aussi belle, avec vue sur le fleuve.

Des instants exceptionnels, un peu hors du temps.

 

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Ensuite, passage à la clinique de 13h30 à 14h30.

 

HotelLindberg.jpgplacelaurier.jpgPuis direction Ste-Foy, arrivée à l'hôtel Lindbergh, et quelques heures de magasinage dans les centres d'achats. Ensuite, douche (désolée, pas de photo!) et un peu de repos.

 

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Départ vers 18 heures pour un parcours le long de la superbe promenade Champlain, arrêt-photos.

 

culinaires6.jpgDîner au Café du Monde. Bonne nourriture de bistro, mais les plats de la table d'hôte me semblaient lourds, trop viandeux, il y avait même de la viande chevaline. Rien qui me tentait.culinaires7.jpg J'ai opté pour une saucisse de Toulouse, à la carte, excellente mais par définition peu délicate. Le menu offert manquait à mon avis de variété et de finesse. Et c'était plein de monde et extrêmement bruyant. Ceci dit, l'endroit est formidable, au bord du fleuve, les vins étaient excellents, et la soirée fut somme toute très agréable.

 

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Après le repas, nous avons pu marcher le long de la jetée, tellement il faisait beau. Le CTMA Vacancier, en provenance des Îles- de-la-Madeleine, était à quai.

 

culinaires2.jpg

Trop fatigués pour aller voir un spectacle, nous sommes rentrés à l'hôtel et...

...ZZZZZZZZZZZ...

01/08/2010

Un dimanche à Tadoussac

hotelTadoussac.jpgUn temps magnifique, de bons amis, une balade à Tadoussac. Quoi de mieux pour faire de cette journée quelque chose d'exceptionnel?

Il m'est cependant impossible d'en parler plus loguement ce soir, car je suis lessivée, brûlée, crevée... mais heureuse!

Si je ne vais pas me coucher maintenant, je vais tomber endormie sur mon clavier. J'ai tout juste le temps -et à peine l'énergie- de vous proposer ces deux photos, choisies rapidement parmi la centaine de clichés que j'ai pris aujourd'hui: le grand hôtel Tadoussac, ci-dessus, ainsi que la majestueuse baie (de Tadoussac) qui se trouve juste devant.

fleuveTadoussac.jpg

 

18/07/2010

Aventures culinaires à Québec(3)

Toujours à la recherche de nouveaux restaurants à Québec, nous avons récemment mangé au Pub Galway, sur la rue Cartier (ci-dessous, photo de la façade): décor sympathique, mais nourriture horrible! (Incidemment, un autre pub irlandais, le St-Patrick, s'est installé dans les anciens locaux du restaurant À la table de Serge Bruyère, dont j'ai parlé dans une précédente note. Et après avoir lu les commentaires d'internautes au sujet de ce pub, je n'ai vraiment pas envie d'y aller...).

galwayFacade.jpg

Le 1er juillet au midi, il n'y avait pas grand-chose d'ouvert à Ste-Foy... mais nous avions faim. Alors nous sommes allés Au petit Coin breton, avec l'idée que leur menu se rapprochait de celui d'un petit déjeuner. Une crêperie tenue par d'authentiques Bretons. L'endroit est accueillant, le décor -breton!-, un peu surchargé, regorge de détails charmants, la lumière y entre par de grandes baies vitrées avec vue... sur le stationnement de Place Laurier!

Côté nourriture, quelque chose cloche. Probablement le concept même de la crêperie, qui a eu ses heures de gloire dans les années 60 mais qui me semble pas mal dépassé aujourd'hui: pâte abondante, garnitures riches et grasses, sauces épaisses et lourdes, fromage omniprésent... et gras. Ça manque singulièrement de finesse, de subtilité.

Il y aurait lieu de revisiter la formule, pour le moins.

16/07/2010

Aventures culinaires à Québec(2)

(Je poursuis ici le récit, commencé à la note précédente, de mes aventures dans le merveilleux monde de la restauration à Québec. Et je ne sais pas encore s'il y aura un chapitre trois).


freresCote.jpg

C'est un peu l'histoire de notre vie, du moins à Québec: nous trouvons une bonne table, l'adoptons, mais un jour, nous y vivons une expérience un peu moins heureuse qui nous incite à la délaisser.

C'est arrivé avec Les Frères de la Côte, bistro provençal de la rue St-Jean, où nous allions manger chaque fois que nous passions à Québec: un repas moins réussi, il y a quelques années, à cause d'un seul ingrédient de qualité douteuse, et nous n'avons pas envie d'y retourner. Même chose pour le café Krieghoff, rue Cartier: une visite récente s'est avérée décevante, même pour de simples hambourgeois (viande sèche, frites ordinaires). (Il n'est pas dit cependant que nous n'irons plus jamais manger à ces deux endroits).

portePino.jpg

Difficile donc, quand on y va rarement, de trouver quelque chose de nouveau et de bon. Un essai, l'an dernier, au Café Oh! Pino, un autre bistro de la rue Cartier: sympathique et cher, quelques erreurs dans le service, nourriture correcte mais sans plus: on n'y retournera sans doute pas.

L'an dernier encore, après avoir vainement cherché un endroit potable, Jack et moi avions échoué à La Tyrolienne, un restaurant suisse spécialisé dans la fondue, à Ste-Foy. Comme il y avait une file d'attente, nous avons supposé que c'était bon signe. Grave erreur: viandes de piètre qualité, sauces ordinaires, service débordé, atmosphère désagréable, prix assez élevé. Seule la fondue au caramel servie au dessert était excellente. Un piège à touristes... pourtant peu fréquenté par les touristes!

auventBistango.JPG

Une valeur sûre qui a survécu pour nous au fil du temps: le Bistango, de l'avenue Germain-des-Prés à Ste-Foy. C'était délicieux et parfait lors de son ouverture il y a 15 ans, et ce l'était encore en juin dernier, alors que nous y avons mangé deux fois en deux semaines. La deuxième fois, Jack voulait essayer autre chose, mais, lui rappelant nos précédentes et décevantes recherches, je l'ai convaincu d'y retourner: c'était tout aussi bon. Voilà des gens qui connaissent leurs produits et savent les traiter avec respect, offrant des propositions classiques délicatement agrémentées de notes originales. Ragoût de ris de veau ou gâteau de morue en entrée, filet de doré, osso bucco, filet de porcelet au romarin en plat principal, desserts cochons et vins de qualité, servis par un personnel attentif, dans un décor très agréable. Tout cela pour un prix qui n'a rien d'extravagant.

Un autre bistro que nous aimions bien: le Café du Monde, merveilleusement situé, presque directement sur le fleuve, où nous avons mangé un midi de l'an dernier un repas léger entièrement satisfaisant. Nous y retournerons peut-être bientôt...

(Finalement, il y aura un troisième chapitre à cette série... très bientôt!)

 

04/07/2010

Hauts et bas de Québec

relaisChAlex.jpgJ'ai séjourné à Québec trois fois au cours des quatre dernières semaines, pour accompagner un malade (mon conjoint) pour examens médicaux et interventions chirurgicales (bénignes. Si vous voulez plus de détails, lisez son blogue ici).

Premier séjour au relais Charles Alexandre, un petit hôtel qui possède beaucoup de cachet et que nous aimons bien, fort bien situé sur Grande-Allée, tout près de la clinique où nous devions aller. Cette fois, je n'ai pas beaucoup aimé l'accueil. Le gérant-proprio(?) nous a fait des reproches à propos de l'espace occupé par notre voiture sur le stationnement: il a été poli, mais tout juste, et je n'ai pas apprécié.

La grande chambre (que nous avions déjà occupée au fil des années) est tout en longueur et divisée en deux sections: l'espace pour dormir est petit, avec ses deux demi-lits presque collés l'un à l'autre, et pas de table de chevet. Nous avons placé entre les deux lits une chaise qui en a joué le rôle. En revanche, la salle de bain est moderne et le tout est d'une propreté impeccable.

dejeunerCharlesA.jpgIl faut dire la veille à quelle heure on va prendre le petit déjeuner, qui nous est servi en salle:  on choisit, sur un menu qui n'a pas varié depuis des lustres, entre croissants, rôties, bagels, fruits, céréales, yaourts... Atmosphère feutrée et guindée dans la salle (par ailleurs assez jolie, voyez la photo ci-dessus), je ne sais pas pourquoi.

Et il faut payer un supplément (7.50$) pour une place de parking conçue pour une Smart, chanceux quand on n'y est pas coincé ou obligé de remettre les clés au cas où il faudrait déplacer l'auto. De sorte que pour coucher un soir, cela a coûté 176$.

Bref, c'est un gîte sympathique mais conçu davantage pour des vacanciers pas pressés (et qui ont peu de bagages car l'escalier est raide et il n'y a pas d'ascenseur) qui veulent explorer les environs, aller à pied rue Cartier ou au Musée des Beaux-Arts (ce que nous avons fait, je vous en reparlerai). Pour le centre-ville  (château Frontenac, place d'Youville...), c'est faisable... si on peut marcher quatre à six kilomètres (aller-retour).

Donc, c'était cher et nous n'avions pas vraiment envie d'y retourner.

 

avionLindbergh.jpgAlors pour les autres voyages, nous avons opté pour l'hôtel Lindbergh (que nous connaissions aussi) à Ste-Foy, sur le boulevard Laurier. Prix: 115$, incluant les taxes, le stationnement et un petit déjeuner minimaliste: on se fait soi-même griller ses toasts, il y a aussi des céréales, des fruits frais et en conserve, des jus et du café.

atriumLindbergh.jpg On déjeune dans l'atrium central (photo) autour duquel sont disposées les chambres. Ça manque peut-être de variété, mais l'atmosphère est détendue et conviviale.

La décoration s'inspire de la vie de l'aviateur Charles Lindbergh: une maquette du Spirit of Saint Louis nous accueille est à l'entrée, et partout dans les corridors il y a des photos d'époque relatant la vie et les exploits de ce pionnier de l'aviation. Plutôt sympathique.

La chambre (en longueur elle aussi) est spacieuse et agréable, les lits de bonne taille et pas trop rapprochés (on peut ronfler!), la literie toute blanche, plancher de bois, télé à écran plat, non-fumeur, il y a un frigo et une cafetière (café inclus). Mais dès qu'on sort de l'hôtel, il faut s'accommoder d'un environnement assez horrible: grandes artères, circulation infernale, centres d'achats et autres laideurs urbaines. Sauf les centres commerciaux et quelques restaurants, il n'y a nul endroit à visiter dans les environs, si on se déplace à pied.

Comme nous y étions par affaires, le Lindbergh,  situé à dix minutes (en voiture) de nos rendez-vous médicaux, nous a entièrement convenu, pour les deux autres séjours. À part le café imbuvable servi au petit déjeuner, et la difficulté à gérer convenablement l'air climatisé (trop chaud ou trop froid, air direct sur l'un des deux lits) tout était parfait.

Pour les expériences culinaires à Québec, je vous en parle bientôt.

 

01/06/2010

Folle équipée à Rabat...

bouRegRabat.jpgSouvenir de Rabat, visitée lors de mon voyage au Maroc en 2001. Je crois que ce paysage (les photos ne sont pas de moi, malheureusement) entre les deux villes de Rabat et Salé, à l'embouchure du fleuve Bouregreb juste avant l'Atlantique, va considérablement changer au cours des années qui viennent, si ce n'est déjà fait, à cause d'un méga projet de réaménagement des berges et de tout cet environnement.

 

"... toucher au Bouregreg, c'est modifier plus de 20 siècles d'histoire, puisque l'installation de la colonie romaine à Sala Colonia et avant elle des Phéniciens sur les rives du Bouregreg est à l'origine de la création de Rabat et Salé"

 

Voici donc, légèrement modifié, le texte que j'ai rédigé pour Le Quotidien en février 2002: peut-être que tout ceci n'existe plus aujourd'hui...

Visite de Rabat, ville marocaine dont la sérénité offre un contraste avec l’agitation affairiste de Casablanca et l’effervescence fiévreuse de Fès et de Marrakech. Devenue capitale du Maroc au 19e siècle à l’inititative du maréchal français Hubert Lyautey, Rabat a oscillé au cours des siècles entre le statut de ville impériale et celui de petite agglomération tranquille.
On s’y sent bien et on veut voir de près les gens qui y vivent. Cinq minutes à peine après notre installation dans les chambres, par un beau matin ensoleillé, je suis dehors avec quelques compagnons de voyage, tout aussi désireux que moi de prendre le pouls de Rabat. C’est simple: nous traversons la rue (exercice quelque peu périlleux, cependant), franchissons un muret, descendons des marches de pierre: nous sommes au bord de l'oued Bouregreg, qui sépare Rabat de Salé.
Dans un ballet incessant et multicolore, des chaloupes à rames de toutes tailles effectuent la traversée d’une rive à l’autre, pour un dirham. Mais nous avisons deux jeunes hommes à bord d’un petit bateau à moteur et, après entente sur le prix (quelques dirhams), partons pour une brève excursion sur l'oued. Nous apercevons des pêcheurs dans leurs barques partout sur l’eau, le marché aux poissons sur la rive de Salé, qui voisine de très près la plage et ses baigneurs, un système de pompage...

Le vent nous fouette, il fait beau... Nos gentils bateliers énumèrent les poissons qui peuplent ces eaux: mérou, lieu, loup... On croise aussi un nageur qui fait l’aller-retour entre les deux rives. En approchant la pointe du détroit, une inquiétude nous effleure: serons-nous entraînés au large dans notre frêle esquif? Nous regrettons presque d'avoir choisi le moteur plutôt que les rames.travRabat.jpg

Un échange de regards, un signe et le capitaine et son moussaillon font demi-tour, à notre grand soulagement.

Le nageur fait toujours ses longueurs entre Rabat et Salé, un groupe de jeunes à bord d’un yatch nous envoie de grosses vagues.

Petits frissons... et retour à bon port après cette escapade modeste mais stimulante.

 

Complément d'information: malgré ce face-à-face séculaire dans lequel elles sont figées, Rabat et Salé sont deux villes différentes, et même opposées. Témoin ce texte, trouvé sur le web:

"Tout rapprochait les deux cités jusqu'au début du XXe siècle. Aujourd'hui tout les oppose.  (...)  à Rabat dominent le calme, l'élégance, Salé étale ses bidonvilles et ses cités populaires au pied de la médina surpeuplée. Rabat ignore Salé, mais les habitants de Salé viennent à Rabat. Pour leur travail, ils franchissent quotidiennement le pont à pied, en bus ou en taxi autorisé, d'autres encore préfèrent la petite barque noire. (..) Malgré son ancienneté et son passé glorieux, Salé n'est rien d'autre maintenant qu'un faubourg populaire étranger à Rabat..."

27/05/2010

Bixi mundo

Tout le monde le dit: le Bixi à Montréal, c'est génial. Et pour nous, Saguenéens, un sujet de fierté, bixiMOntreal.jpgpuisque ces vélos offerts en location libre-service sortent des ateliers de l'entreprise saguenéenne Devinci. Ce genre de système système existe depuis longtemps dans les villes d'Europe (Vélib à Paris, Bici à Barcelone, Sevici à Séville...), mais sans doute qu'il n'était pas transférable directement en Amérique, pour des raisons à la fois politiques, financières, géographiques et climatiques.

Maintenant, après avoir fait ses preuves, Bixi fait des p'tits (ou des p'xis!) et s'apprête à essaimer partout, y compris en Europe!

Il sera en effet mis en service à Londres le 30 juillet prochain, sous le nom de  London cycle hire.

velibLondres.jpg

 

bixiangl.jpgLe magazine Life en a présenté une belle série de photos il y a quelques jours, cliquez sur la vignette ci-contre pour y accéder.

 

Il ira bientôt rouler de l'autre côté de la planète, à  Melbourne en Australie, dans une belle livrée bleu électrique:

bixMelbourne.jpg

 

Et voilà, en maquette,  les jolies couleurs du bixi, baptisé niceride, qui roulera à Minneapolis (et dans plusieurs autres villes du Minnesota):

bixMinneapolis.jpg

Washington et ses environs auront des bixis dès cet automne, et Boston a également signé un contrat pour ce système de vélos urbains.

Bixi roule depuis l'an dernier  à Ottawa et à Toronto, et si je ne me trompe pas, il y porte les mêmes couleurs qu'à Montréal.

18/02/2010

Poupées russes

bienRang1.JPGDe temps en temps sur ce blogue, je vais présenter des objets, des choses qui m'appartiennent et que j'aime, pour diverses raisons. Des souvenirs, par exemple ces poupées russes, rapportées de mon voyage en Russie en 1993. Dès que nous avons mis le pied à St-Petersbourg, les matriochkas nous ont presque sauté à la figure et elle nous ont ensuite accompagnés tout au long de notre séjour. Les vendeurs étaient partout, souvent il y avait, sur un site, des kiosques à perte de vue qui tous offraient des poupées russes. Il y avait les traditionnelles, comme celles-ci, mais aussi toutes sortes de variantes: des personnages politiques, des écrivains et artistes russes s'emboîtant les uns dans les autres.

Et même s'il n'y avait pas de kiosque là où s'arrêtait notre minibus jaune, il en poussait deux ou trois aussitôt.bienGroupe.JPG

Inutile de dire qu'au bout de quelques jours, nous ne pouvions plus voir ces poupées russes en peinture. Et pourtant tous les membres du groupe en ont acheté.

J'y ai vu pour ma part une occasion de me procurer ce genre d'objet qui me fascinait depuis ma plus tendre enfance, et que je n'avais jamais pu trouver au Québec.  J'ai rapporté plusieurs ensembles que j'ai offerts en cadeau, et j'ai gardé celles-ci, d'une taille moyenne (il y en avait d'immenses, aussi grandes que moi!), joliment peintes. Aujourd'hui, j'aime bien les regarder, les séparer puis les assembler. Le bois est un peu sec, mais elles se défont et se refont encore très bien. Voici le groupe des neuf poupées avec une balle de tennis, pour donner une idée de leur taille.

Voici la plus petite:petiteReduite.jpg

Voici l'emboîtement:rondellesReduite.jpg

Voici  comment elles sont, vues de dos:troisDeDOs.jpg