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22/08/2011

La route (loin) du Fjord

route du fjord,saguenay,étrange,loinDes panneaux comme celui du haut ou celui de droite (merci à Jack pour la photo) jalonnent la route entre Saint-Siméon et La Baie, que j'ai parcourue il y a quelques jours au retour d'un bref mais extraordinaire voyage à La Malbaie.

Chaque fois que je passe sur cette route, l'incongruité de ces affiches me frappe: route du Fjord, je veux bien, mais où est-il, le Fjord? route du fjord,saguenay,étrange,loinOù est la rivière représentée sur le pictogramme? On ne voit pas une seule fois le Saguenay tout au long des quelque 130 kilomètres qui vont de Saint-Siméon à La Baie, du moins si on roule sur la route 170.

Pour voir la rivière, et les hautes montagnes entre lesquelles elle est encaissée, il faut précisément quitter cette route (du fjord), afin d'accéder aux villages plantés sur les rives du Saguenay (Petit-Saguenay, Anse-St-Jean, Rivière-Éternité), ou encore bifurquer dans de petites routes de terre, mal indiquées par des écriteaux miniatures pour se rendre jusqu'aux sites consacrés aux activités en nature.

Je viens de décrire la route qui passe au sud du Saguenay, mais au nord, c'est encore pire.

Une route en forêt, de Tadoussac à Chicoutimi, route qu'il faut quitter pour voir le Saguenay à Sacré-Coeur et à Sainte-Rose du Nord. À partir de Saint-Fulgence cependant, on roule en grande partie le long du Saguenay.

route du fjord,saguenay,étrange,loin

Ci-dessus, un plan d'ensemble, où le Saguenay est en bleu et la route en rouge.

Un touriste ne connaissant pas la région pourrait, au vu de cette expression route du Fjord, croire qu'il aura accès à des panoramas fabuleux en parcourant ce chemin, que ce soit au nord ou au sud du Saguenay. En réalité, il n'y verra, outre la route et les voitures, que forêts, arbres et fils électriques.

Je ne dis pas que la route devrait passer dans les villages, ni qu'elle devrait longer le Saguenay du début à la fin: ce serait gâcher la vie des habitants et le paysage lui-même que d'en construire une, ce serait totalement contraire à l'idée des grands espaces, à l'Esprit du Fjord.

Mais tout au moins offrir aux voyageurs quelques kilomètres le long du Saguenay, leur expliquer ce que signifie l'expression route du Fjord, et indiquer clairement où se trouvent ces paysages magnifiques (ils le sont bel et bien), pour dissiper la confusion que pourraient semer les pictogrammes bleu et blanc.

04/08/2011

Suites, lits et canapés... la suite

Trois nuits à Québec en juillet (voir note précédente), si on compte les repas et quelques visites touristiques, nous auront donc coûté presque aussi cher qu'une semaine à Cuba (en été) dans un tout-inclus! Je ne regrette rien de ces trois jours, qui furent fort agréables. Mais mon budget vacances est à sec.

rossignolLepage.jpg
(Photo Patrice Laroche, Le Soleil)

J'aurais bien aimé retourner à Québec ces jours-ci pour voir Le Rossignol et autres fables, opéra mis en scène par Robert Lepage.

Pour une chambre à deux lits dans le secteur du Grand Théâtre, il faut compter environ 160$ (230$ au Concorde, sans petit déjeuner), plus stationnement (15$-20$... ou 28$ au Concorde), plus taxes, plus essence, plus billets (près de 100$ chacun, ce qui est fort correct compte tenu du spectacle). Soit entre 400$ et 500$ pour passer une nuit et voir un spectacle à Québec.
Alors j'y ai renoncé, à mon grand regret...

Suites, lits et canapés

hôtel Port Royal, Québec, chambres d'hôtel

Pas évident de trouver une chambre à Québec. D'abord il nous faut, à mon conjoint et moi, impérativement deux lits. Or, toutes ces jolies chambres d'auberges aménagées dans des bâtiments historiques et des maisons ancestrales n'ont en général qu'un seul lit.

Il a beau être queen ou king, ça ne nous convient pas. Il nous en faut deux. Et pas juxtaposés, car nous ronflons tous les deux, nous devons donc pouvoir nous éloigner un peu l'un de l'autre. (Ce n'est pas un travers propre à Québec, d'ailleurs, partout au monde les chambres d'hôtel sont conçues pour y faire autre chose que dormir... d'où le lit unique, parfois immense... et parfois surmonté d'un grand miroir!).
À l'hôtel le Port-Royal où nous avons séjourné récemment, il n'y avait plus de chambre à deux lits quand j'ai réservé, alors nous avons eu une suite avec lit king et divan-lit.hôtel Port-Royal, Québec, Le rossignol, divan-lit, chambre d'hôtel
Allô suite! C'était sombre et plutôt petit, le divan-lit était collé sur le lit, tout ça directement au-dessus du bar: musique horrible et forte jsuqu'à une heure du matin.
Après une nuit sans sommeil ou presque, nous avons demandé à changer de chambre, ce qu'on nous a accordé avec beaucoup de gentillesse. Impossible cependant d'avoir deux lits, alors une autre suite avec divant-lit.
Elle était beaucoup mieux, que la précédente, plus grande, pas de musique.
Mon conjoint, le plus galant des hommes comme je vous l'ai déjà dit, choisit toujours le sofa-lit, même si je lui offre d'y prendre place moi-même. Alors j'ai couché sur un immense lit king (je n'en demande pas tant!) tandis que lui s'est rompu les os et bousillé les articulations sur un divan-lit complètement déglingué.
Ces pièces de mobilier ne sont en réalité pas conçues pour servir de lit (nous l'avons constaté dans tous les hôtels où nous sommes allés, au Québec, aux États-Unis, en Europe). Mon galant conjoint préfère la plupart du temps ne pas ouvrir la chose pour s'y coucher, optant pour l'une de ces deux positions: genoux repliés sous le menton, ou jambes allongées et pieds dans le vide.
Par ailleurs, l'hôtel était très bien situé, le personnel fort gentil, et notre auto était stationnée tout près de la sortie: là-dessus, rien à redire.

On m'avait dit lors de la réservation que le petit déjeuner (non inclus dans le prix stratosphérique demandé pour cette suite), était offert à 10$ par personne. Le premier matin, nous sommes donc allés le prendre à la salle à manger, où on entendait encore cette horrible musique. Et nous avons payé environ 20$... chacun!
Les autres jours, nous avons découvert, non loin de l'hôtel, le Buffet de l'Antiquaire, un charmant café de la rue Saint-Paul qui sert un excellent petit dej pour un prix très raisonnable. Nous y avons même pris un repas du midi très convenable.

29/04/2011

Le Palais de Chaillot: un secret bien gardé

palais de chaillot,cité de l'architercture,paris,carrouselParis, dimanche, 3 octobre 2010: une belle journée ensoleillée s'annonce. Le moment idéal pour une visite de la tour Eiffel et une excursion sur la Seine en bateau-mouche.

Pour nous rendre dans les jardins du Trocadéro et nous diriger vers la tour, nous aurions pu passer sur l'esplanade extérieure qui divise en deux parties identiques le Palais de Chaillot. Un magnifique édifice, de style à la fois classique et art déco épuré, édifié sur l'emplacement de l'ancien Palais du Trocadéro. Sur un fronton de la façade, cette inscription, que j'ai prise en photo: 

palais de chaillot,cité de l'architercture,paris,carrousel"Tout homme crée sans le savoir
comme il respire mais l'artiste se sent créer
son acte engage tout son être
sa peine bien aimée le fortifie"
(Ce sont des vers de Paul Valéry:, et j'ai appris depuis que trois autres citations du poète sont gravées en différents points de la façade).

Nous étions pressés et n'avions guère de temps. Mais nous avons tout de même décidé, par curiosité, de passer par l'intérieurde l'aile gauche, croyant que nous aurions simplement à

palais de chaillot,cité de l'architercture,paris,carrousel

Portail de la cathédrale de Chartres

traverser rapidement quelques salles ou couloirs. Mais, tentés par les affiches qui nous invitaient à visiter gratuitement la Cité de l'architecture et du Patrimoine, nous nous y sommes dirigés, sans trop savoir à quoi nous attendre.

Jack et moi sommes donc entrés dans la section dite du Musée des monument français: nous y avons découvert un endroit magique, plein de merveilles.palais de chaillot,cité de l'architercture,paris,carrousel Des moulages et reproductions de monuments historiques comme la cathédrale de Chartres et l'abbaye de Cluny. En me promenant dans ces salles en enfilade dont chacune semblait plus intéressante que la précédente, j'avais accès d'un seul coup aux trésors du patrimoine dispersés dans plusieurs régions de France.

Tout est reproduit à l'échelle, fidèlement et dans les moindres détails: portails, porches, frises, colonnes, fresques, bas-reliefs. Art roman, art gothique, art moderne, dans un cadre architectural d'une grande beauté.

palais de chaillot,cité de l'architercture,paris,carrousel

(Reproduction de la chapelle des moines de Berzé-la-Ville, du XIe siècle)

Nous sommes restés là bien plus longtemps que prévu, et nous aurions souhaité nous y attarder davantage. Nous nous sommes promis d'y retourner passer une journée complète si d'aventure nous séjournons à nouveau à Paris.

Car la Cité de l'architecture n'est qu'une partie du Palais de Chaillot, qui comprend aussi, outre les scultpures à l'extérieur, une salle de concert et plusieurs autres sections que j'aimerais bien découvrir.

Les touristes n'en ont que pour la Tour Eiffel, qui est certes digne d'intérêt. Mais la Dame de Fer fait ombrage au Palais de Chaillot, un lieu unique, immense en étendue plutôt qu'en  hauteur,  rempli de fabuleux trésors qui nous ont totalement éblouis.

Voici pour terminer une vue aérienne du Palais et des jardins (prise du haut de la tour Eiffel, mais pas par moi, contrairement aux autres photos qui illustrent cette note!):

palais de chaillot,cité de l'architercture,paris,Trocadéro

03/02/2011

Une autre splendeur parisienne: la Sainte-Chapelle

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Lundi dernier sur TV5, l'excellente émission française Des racines et des ailes, consacrée aux trésors du patrimoine mondial (classés par l'UNESCO), avait installé ses caméras dans la Sainte-Chapelle, l'un des plus extraordinaires monuments de Paris, que j'ai eu la joie de visiter en octobre dernier.

Son érection sur l'Île de la Cité a été commandée pasainte chapelle, parisr Saint Louis (Louis IX) au 13e siècle pour abriter les reliques de la passion de Jésus qu'il avait acquises à Constantinople, notamment la couronne d'épines et un fragment de la croix. Les reliques ont été depuis transférées à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, située non loin de là, où elles sont exposées au public chaque premier vendredi du mois.

La beauté de l'écrin est à la hauteur de la piété de ce roi très catholique. Et même si on ne partage pas ses croyances, on ne ne peut qu'admirer cet édifice de pierre et de verre qui s'élance vers le ciel, comme porté par la ferveur religieuse de son concepteur.

Au cours de l'émission, on a montré avec beaucoup de précision et de clarté les techniques qui ont permis l'édification de ce joyau, qui assurent sa stabilité et lui permettent, des siècles plus tard, de continuer à pointer sa haute flèche dans le ciel parisien.

Nous l'avons visitée par temps pluvieux: peut-être que les vitraux étaient moins lumineux qu'ils peuvent l'être en plein soleil, mais cela ne nous a pas empêchés d'apprécier toutes ces merveilles: colonnes, statues, mosaïques, surfaces peintes, sculptures, et tant de petits détails qu'il faudrait des jours entiers pour observer dans leur entier.

Voici d'autres photos, prises par mon compagnon. Il a écrit sur son blogue, ici, que les miennes sont meilleures que les siennes, mais je ne suis pas d'accord.

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Sainte-Chapelle,Paris, Des racines et des ailessainte-chapelle,paris,des racines et des ailesPartout dans la Sainte-Chapelle, il y a des fleurs de lys comme celles qu'on voit sur les deux piliers de gauche, "d'or sur champ d'azur", l'emblème de la royauté française, et aussi des châteaux héraldiques (à droite, élément des armoiries royales espagnoles), en hommage à la mère de Saint-Louis, Blanche de Castille, qui assuré la régence en France pendant de longues périodes.

Et enfin voici, glanée sur la Toile, la Sainte-Chapelle dans son environnement, près du Palais de Justice:

sainte-chapelle,paris,des racines et des ailes

 

18/01/2011

Gigantisme parisien: La Défense

Pendant notre séjour à Paris, nous avons décidé un jour de pousser jusqu'au quartier périphérique de La Défense, qui en principe n'attire pas beaucoup les touristes. Nous avons pris la ligne 1 du métro en direction Ouest jusqu'à la dernière station, La Défense. Nous étions sortis des limites de la Ville de Paris pour entrer dans les anciennes banlieues: Courbevoie, Puteaux, Nanterre.

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Nous nous sommes promenés, minuscules humains dans cet univers de gratte-ciels, de béton, de métal et de verre. Un quartier au design futuriste, créé de toutes pièces au 20e siècle par la volonté humaine, celle de l'État français en l'occurrence, et grandement développé sous François Mitterand: un espace qui contraste avec les quartiers du centre de Paris et leurs vieux hôtels particuliers, leurs églises, leurs monuments, leurs jardins.IMG_5434.JPG

L'édifice le plus spectaculaire est bien entendu cette Grande Arche majestueuse, hallucinant cube de verre évidé que l'on voit de partout. Nous n'avons pas pu y entrer pour monter jusqu'au sommet, car les ascenseurs panoramiques ne fonctionnaient pas (et si je ne me trompe pas, c'est encore le cas aujourd'hui, cinq ans plus tard!).

 

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 Bien que très moderne, le parvis de la Défense n'est pas dénué de beauté: conçu par des architectes compétents, il offre une belle harmonie entre les hautes tours (qui abritent des sièges sociaux de grandes entreprises, des bureaux, des ministères, des commerces) et l'environnement immédiat, qui offre au visiteur des façades décorées, des sculptures, des bassins, des jets d'eau. Curieusement, même si on est entouré de gratte-ciel, l'esplanade elle-même est tellement vaste et dégagée qu'on a l'impression de pouvoir y respirer plus librement.

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(Facade du CNIT. La grande fresque, réalisée par une technique d'impression numérique sur adhésif microperforé, varie selon les périodes ou les besoins de la publicité.)

Parce que si la vue est partiellement obstruée sur trois côtés par les gratte-ciel, le quatrième offre une extraordinaire perspective: en tournant le dos à la Grande Arche, on se place exactement dans l'axe historique (ouest-est) de Paris, et le regard peut remonter le long des Champs-Élysées, jusqu'à l'Arc de Triomphe (auquel la Grande Arche constitue une réponse et un écho): c'est assez fabuleux, comme on peut le voir sur cette photo prise par Jack:

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statueLaDefensep.jpgEn regardant vers la droite de la photo, on peut apercevoir (en vert) la statue de la Défense de paris, une sculpture en bronze de Louis-Ernest Barrias qui a donné son nom à l'ensemble, dans lequel elle détonne agréablement aujourd'hui. La voici, ci-contre, pêchée sur Wikipedia.

 

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Nous avons vu quelques-unes des quelque 60 oeuvres d'art moderne (liste complète des oeuvres au bout de ce lien) installées sur le site, comme cette sculpture de Joan Miró, intitulée Personnages, devant le centre commercial Les Quatre Temps.

Ou encore l'Araignée rouge, d'Alexander Calder (c'est lui qui a réalisé la sculpture intitulée L'Homme, située au parc Jean-Drapeau à Montréal): IMG_5455.jpg

araigneeProfil.jpg(De profil, la sculpture a bien l'air d'une araignée.)

 

Et enfin, un bronze de César, le Pouce:

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Nous n'avons passé que quelques heures dans cette forêt de symboles. J'aurais bien aimé avoir plus de temps et pouvoir y magasiner toute une journée. Ce sera pour la prochaine fois...

 

 

28/12/2010

Bouffes parisiennes(3)

Le dernier relais, et non le moindre, de ma série Bouffes parisiennes (ici les numéros 1 et 2).

Pour le nom

Je connaissais bien entendu le nom du Chat noir, mais je ne savais pas s'il existait encore. Et bien oui, d'une certaine manière: après notre visite de Montmartre, j'ai aperçu ce nom, le bistrot Chat Noir, et j'ai insisté pour que nous allions y prendre une bouchée. Fermé pendant plusieurs années, l'établissement a été entièrement rénové et transformé en un élégant bistrot. Il occupe 

IMG_1127.JPG(Jack au bistrot Chat Noir)

 

l'espace du légendaire cabaret, non loin du tout aussi légendaire Moulin Rouge (dont les ailes tournent toujours mais qui a, je crois, perdu quelques plumes depuis l'époque de la Goulue, Jane Avril et autres Valentin le Désossé).

afficheChatNoir.jpgPlus guère de traces de l'ancien Chat noir, sinon le nom et les affiches, et le fait qu'on y donne des concerts de jazz.

Le décor modernisé a tout de même beaucoup de style, avec sa déclinaison en rouge et noir et ses meubles en cuir et métal aux formes épurées. Nous y étions presque seuls. Distraite et manifestement préoccupée par un problème personnel, la serveuse nous regardait à peine et semblait s'intéresser beaucoup à une élégante jeune femme assise en terrasse (une rivale, peut-être?).

Elle nous a tout de même servis de façon très correcte. Nous avons mangé des entrées: soupe de poisson, oeufs durs mayonnaise. Tout de suite, nous avons décelé quelque chose, un petit plus, très discret: connaissance des produits, souci de bien faire, même pour de simples plats traditionnels, bref, de l'âme, de la passion oserais-je dire, chez ceux qui officient aux cuisines.

Un avenir prometteur pour cet endroit mythique au riche passé, que j'ai vraiment beaucoup aimé.

Quelques autres photos:

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22/12/2010

Bouffes parisiennes(1)

J'avais noté, avant mon départ pour Paris, le nom d'endroits à la mode où il faudrait aller manger, Paul Bert, Glou, Bofinger...

Finalement, nous nous sommes laissés guider par l'air du temps et le fil de l'eau, au gré des quartiers où nous nous trouvions et nous avons choisi selon la façade, le menu, le temps qu'il faisait, pour y tenir nos agapes quotidiennes, souvent en dehors des heures normales de repas.

Et voici le résultat (dans une première note qui sera suivie de deux autres):

cafeIndustrie.jpg

Dans les environs de notre hôtel (Citadines Bastille-Marais), choisis surtout parce qu'il pleuvait:

Le Café de l'Industrie (photo ci-dessus) une institution dans le quartier: bistrot sympathique et très fréquenté, belle décoration et atmosphère agréable, nourriture correcte et à bon prix, mais sans grand éclat. Menu: rôti de porc et gratin de chou-fleur, saucisse et purée, crème caramel.

Le Thaï impérial, boulevard Beaumarchais: cuisine thaïlandaise de bonne qualité, décor asiatique, odeur désagréable montant de l'escalier, service un peu hésitant mais correct. Au menu: des plats à la vapeur, poulet et riz collant: plutôt bon.

Le café Les Artist's, à trois pas de l'hôtel (il tombait des cordes): avons mangé à côté d'un groupe de jeunes Néerlandais très bruyants. Deux salles toujours bondées, endroit sympathique de style jeune, mi-bohème, mi-branché, mais nourriture assez ordinaire. Au menu: spaghetti aux tomates, steak.

En passant par là (on regarde deux ou trois menus, et on choisit, au pif):

medovaParis.jpgLe Médova: charmante brasserie à l'ancienne non loin du Louvre,  fréquentée par des habitués, Jolie terrasse, mais nous avons mangé à l'intérieur, dans la petite salle où nous nous sentions bien, détendus. C'était jour de livraison et les employés transportaient bouteilles d'eau, boîtes de tomates géantes et autres denrées de la porte d'entrée jusqu'à la cave, passant et repassant devant nous dans un incessant ballet. Bon et sympathique. Au menu: tranche de jambon grillée en sauce aux champignons.

Pizza Nelly (avant d'aller à l'Opéra): salle minuscule, serveur un peu bête, bonne escalope de veau à la milanaise accompagnée de pâtes délicates pour moi, excellente pizza pour Jack. Le garçon est devenu plus joyeux à l'arrivée d'une belle jeune femme venue chercher un plat à emporter. J'ai bien aimé finalement.

 

 

01/11/2010

Perceptions et habitudes

IMG_5842.JPGL'homme est un être d'habitude dit-on. Et comment! Au Café Krieghoff, une auberge de Québec que j'apprécie tout spécialement, j'ai fait une curieuse expérience dans la belle grande chambre du haut où nous avons passé une nuit récemment.

L'employée nous a signalé que les deux lits étaient tout neufs. Tels des mastodontes, ils occupaient vraiment beaucoup d'espace.

J'ai voulu m'asseoir sur un de ces lits pour enlever mes chaussures...

IMPOSSIBLE!!!

Car il m'a d'abord fallu escalader le meuble. Et une fois assise, mes pieds, au lieu de reposer par terre, pendaient dans le vide, à huit pouces du sol!!!!

Un peu plus tard, alors que je marchais dans la chambre, Jack me dit en riant: t'es bien petite!!!!

C'est que ces lits, en plus d'être grands, étaient d'une hauteur inhabituelle. Au lieu de m'aller au-dessus du genou, l'ensemble (base, sommier, matelas) me cachait jusqu'au haut de la cuisse: la partie de moi qui dépassait le dessus du matelas étant plus courte que si j'avais passé devant un lit normal, je paraissais plus petite.IMG_5843.JPG

La hauteur du lit, du moins dans notre pays, est une chose à peu près stable. Quand nous avons vu ce même type de meuble pendant 60 ans, il suffit que cette hauteur varie notablement pour déstabiliser notre perception des choses. (Je sais bien que, sous l'influence américaine du "toujours plus big, toujours plus haut",  les nouveaux lits, dans les grosses cabanes modernes, peuvent être plus hauts, mais je n'en fréquente pas...).

Cela ne touche pas seulement la perception, mais les mouvements que nous sommes habitués de faire chaque jour sans y penser, comme s'asseoir sur le bord du lit. Pour coucher dans un tel lit, il faut prendre appui sur le socle et y grimper. Et gare à celle qui se lève pendant la nuit, tout endormie, et tente de mettre pied à terre: elle risque de tomber de haut!!!

Une fois couché, bien sûr, cela ne fait pas de différence. Mais toutes les autres positions, debout près du lit ou assis sur le matelas, occasionnent de drôles de distorsions par rapport à nos perceptions et créent une impression d'inquiétante étrangeté.

 

24/10/2010

Gentils Français

breguetSab2.JPGL'une des choses qui m'a le plus -agréablement- étonnée lors de mon voyage à Paris début octobre, c'est la gentillesse des Français. Partout, dans les restaurants, les musées et autres endroits visités, l'accueil a été extraordinaire: prévenance, sourires, aide au besoin. Les Parisiens, qui avaient très mauvaise réputation à ce chapitre, ont changé du tout au tout...

Cela a commencé dès le premier matin, quand nous nous sommes rendus à la station de métro (Bréguet-Sabin) située à quelques pas de notre hôtel, avec un peu d'appréhension: comment procéder pour acheter un billet "paris-visite" valable pour cinq jours? J'ai fait la demande à l'employé, m'attendant à être reçue un peu fraîchement.

Mais non: tout souriant, l'homme (grand, environ 35 ans, beau en plus!) a quitté sa guérite pour venir nous guider pas à pas dans notre transaction au guichet automatisé. Faire un choix dans un menu, insérer la somme d'argent, récupérer les petits tickets. Il est ensuite retourné à son poste avec nos billets pour y inscrire la date et les insérer chacun dans un petit étui de carton, tout en nous offrant une carte du métro de Paris. Tout cela avec la plus grande gentillesse.

Ouaouh!!!! Nous étions si étonnés que nous avons failli nous tromper de direction!!!

breguetSab4.JPG

Et tout a continué ainsi. Au Palais de Chaillot (étonnant musée dont je reparlerai), la visite était gratuite ce jour-là, mais on nous a quand même remis, en nous souhaitant la bienvenue avec le sourire, un billet d'entrée.

Dans les restaurants, l'accueil fut neutre parfois, mais le plus souvent cordial, même en période d'affluence.

Sur la rue, les simples citoyens répondaient avec empressement à nos demandes de renseignement.

Une exception: les préposées aux toilettes publiques. Mais c'est normal: la proverbiale mauvaise humeur des dames-pipi qui se prennent pour des généraux de l'armée fait partie du folklore parisien!

Conclusion: le maudit Français est une espèce en voie de disparition!