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02/04/2012

La chevauchée fantastique...

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C'est bien moi sur ce petit âne. Une excursion mémorable en 2006, lors de notre voyage en Grèce. Comme la plupart des autres membres du groupe, j'avais choisi le "péti-âne" (comme le prononçait la guide à bord du bateau) pour faire l'ascension d'une pente abrupte, dernier segment du chemin menant à l'Acropole de Lindos, sur l'île de Rhodes où nous avions fait escale.

Toute une expérience. Les "péti-ânes" étaient très énervés, et quasi-impossibles à contrôler une fois lancés vers le sommet. Ma monture, un mâle excité par la croupe des femelles, leur courait après sans trop se préoccuper de moi. D'ailleurs nous, les passagers, devions faire très attention à ne pas laisser écraser une de nos jambes entre deux ânes.

Montée dans le désordre et la bousculade, étroit sentier au bord d'une falaise escarpée. Nous étions en danger, sans bien nous en rendre compte. Un faux mouvement trop ample, un péti-ane qui prend le mors aux dents, et nous dégringolions tous au fond du précipice. Sauf mon conjoint, qui avait sagement choisi de monter par les escaliers.

Je vois d'ici les manchettes: "25 touristes québécois périssent dans un accident d'âne en Grèce."

J'ai été récompensée de mes peines toutefois: de là-haut, la vue en plongée sur la crique, avec son eau si calme et si bleue, était magnifique.

 

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 (Photo: M0ttylicense Creative Commons)


Sans parler de la splendeur de ce site archéologique, avec le temple d'Athéna Lindia et tous les autres vestiges. Aujourd'hui, les frissons et sueurs froides éprouvés pendant ma balade asinienne se sont transmués en un souvenir plaisant.

Jack a publié sur Facebook quelques autres photos de ce merveilleux voyage en Grèce et en Turquie, retrouvées au fond d'une armoire que nous avons entrepris de ranger: nous deux à Éphèse ici. Et moi en gros plan.

29/02/2012

Toujours plus haut

Quand on visite une ville ou un pays, il y a toujours des points de vue, tours, clochers, montagnes, qui permettent de voir très loin, d'embrasser du regard une grande partie de ce qui nous entoure. Comme bien des touristes, je suis friande de ces endroits. Voici quelques-uns de ces sommets que j'ai gravis, et des photos que j'ai moi-même prises de là-haut.

À Paris, à défaut de la Tour Eiffel, je suis montée au 56e étage de la Tour Montparnasse (hauteur totale: 210 mètres, 59 étages), d'où nous avions une bien belle vue sur le cimetière du même nom... (à droite sur la photo) et sur toute la  ville lumière:

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Nous sommes aussi montés sur le toit des galeries Lafayette, bien moins haut (8 étages) mais tout de même intéressant, notamment pour la belle vue sur la face arrière de l'Opéra Garnier:

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À Séville, en Espagne, nous avons gravi à pied (et redescendu de la même manière) l'étroite pente et les centaines de marches conduisant au sommet de la Giralda (97 mètres):

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À New York, nous sommes montés en haut de l'Empire State Building, (381 mètres, 102 étages, notre record à ce jour!), avec un million de personnes.

À Athènes, l'ascension à pied, par de petites rues, jusqu'au sommet du mont Lycabette (277 mètres) fut une expérience extraordinaire, et la vue sur la ville était fabuleuse.

Dans une autre vie, à Rio de Janeiro, j'ai aussi gravi le Corcovado (710 mètres), en train si je me souviens bien, jusqu'à la gigantesque statue du Christ Rédempteur.

C'est beau d'aller loin, mais j'ai aussi grimpé à des hauteurs fort intéressantes au Québec. Par exemple l'Observatoire de la Capitale (132 mètres, 31 étages) à Québec:

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À Montréal, je suis montée à quelques reprises dans le mât du stade Olympique, aujourd'hui appelé la Tour de Montréal (165 mètres), qui offre une  belle perspective, notamment sur le stade Saputo:

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Il y a aussi des hauteurs naturelles, comme le mont Sainte-Anne et le Mont Orford, que j'ai gravis l'été en télésiège. Et le mont Royal, bien entendu, d'où la vue sur Montréal (de la terrasse de l'Oratoire Saint-Joseph) est extraordinaire.

Des sommets régionaux aussi: les hauteurs de Val Jalbert, d'où on peut observer une bonne partie du Lac Saint-Jean. Avec un groupe de randonneurs, il y a très longtemps, j'ai également gravi le mont Valin jusqu'au sommet, d'où on aperçoit tout le Saguenay.

04/02/2012

La soeur de l'autre

la joconde,copie,léonard de vinci,mona lisa,louvre,prado,paris,découverteJ'ai pu voir au cours de mes voyages un bon nombre de chefs-d'oeuvre de la peinture, et je m'estime très privilégiée d'avoir eu accès à ces tableaux de grands maîtres.

Par exemple, au Musée du Louvre, j'ai pu admirer l'un des plus célèbres et des plus connus, La Joconde de Léonard de Vinci. J'ai même pu la la joconde,copie,léonard de vinci,mona lisa,louvre,prado,paris,découvertephotographier (ma photo à droite n'est pas très bonne, mais en cliquant sur ce lien, on peut la voir en haute définition, ainsi que plusieurs autres grandes oeuvres du Louvre), comme l'ont fait les quelque 200 000 personnes (j'exagère à peine) qui étaient dans la salle en même temps que moi (au Louvre, il est permis de prendre des photos, ce qui produit des embouteillages et beaucoup de confusion). Jack, quant à lui, a eu l'idée de me photographier avec Mona Lisa (c'est moi au premier plan, avec le blouson noir).

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Et j'apprends avec un mélange de stupeur et de plaisir que l'on vient de découvrir une soeur jumelle de Mona Lisa, en restaurant une toile conservée au musée du Prado à Madrid. Le tableau montre le même modèle, peint par un élève de Léonard de Vinci, et le même paysage en toile de fond.

La petite soeur (à droite sur la photo du haut, et sur cette page du Figaro, on peut littéralement superposer les deux oeuvres en déplaçant le curseur), plus claire et plus lumineuse, met en évidence des détails du paysage qui ne sont pas visibles sur la toile du maître. Cette dernière a subi des ans l'irréparable outrage, tandis que la copie a été pendant longtemps recouverte d'une couche de peinture noire qui l'en a protégée.

Et si je veux voir les deux oeuvres côte à côte, je n'aurai qu'à retourner à Paris entre mars et juin prochain, et retourner au Louvre où elles seront exposées: une occasion unique de les photographier ensemble. J'aimerais beaucoup ça, mais je crois que ce ne sera pas possible...

15/01/2012

Les Jésuites et l'apostat

Québec, chapelle des Jésuites, maison Dauphine, Bourgault, Hamel, histoire, patrimoine religieuxÀ Québec, il y a une seule rue du Trésor, mais d'innombrables trésors. On les découvre à chaque détour, à chaque croisement dans les rues du Vieux-Québec. Héritage de l'histoire, patrimoine laïque ou religieux, fresques, clochers, frises, plaques commémoratives, édifices entiers construits, incendiés, démolis, reconstruits et remodelés au fil de leurs quelques siècles d'existence. Et menacés de disparition (démolition, reconversion) à plus ou moins long terme...

Je ne sais pas si c'est à cause du froid mordant qui sévit ces jours-ci à Saguenay, mais j'aime me rappeler mes petites vacances à Québec, en juillet dernier, alors qu'il faisait beau et chaud.

Par exemple ce jour où nous descendions tranquillement la rue d'Auteuil: à l'angle de la rue Dauphine, une double porte rouge encastrée dans un mur de pierre a attiré notre attention.

(Sur la photo, on peut voir la porte par laquelle nous sommes entrés. Cliquez pour voir le secteur via Google Street View).

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Curieux, nous nous sommes approchés pour lire l'inscription: Maison Dauphine, chapelle des Jésuites. Je suis passée par là d'innombrables fois au cours de ma vie. Et pourtant, je n'avais jamais remarqué qu'il y avait là une église: les rues de Québec sont si étroites et les édifices tellement serrés les uns contre les autres qu'on a rarement l'idée de regarder au ciel ou de s'éloigner pour embrasser du regard un ensemble architectural. Parfois on est trop pressé, ou on regarde les vitrines, les passants: c'est intéressant aussi, mais on manque quelque chose...  

C'était ouvert... Nous sommes entrés dans cette belle chapelle de pierre, inaugurée en 1820, aussi grande que bien des églises, très intéressante et fort bien conservée. Un de ces édifices à la riche histoire dont je parlais plus haut (plus de détails au bout de ce lien).

 

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Le guide et gardien des lieux nous a accueillis. Originaire d'Arvida, chaleureux et volubile, l'homme nous a raconté sa vie. Nous avons appris que non seulement il n'était pas croyant, mais qu'il avait apostasié la religion catholique!

Il s'arrangeait néanmoins bien avec les Jésuites pour lesquels il travaillait. Il connaissait bien la chapelle et nous en a parlé avec passion.

Je n'ai pas pu prendre beaucoup de photos, et elles sont très ordinaires, comme vous le voyez ci-dessus et ci-dessous. (La photo de l'extérieur n'est pas de moi).

Sur la photo du haut, on peut distinguer trois tableaux: au centre, une oeuvre de Théophile Hamel intitulée Présentation au temple (1862), et de chaque côté, des toiles de son neveu Eugène Hamel.

Il y a aussi un chemin de croix de bois sculpté par Médard Bourgault, de Saint-Jean-Port-Joli, dont voici une station:

Québec, chapelle des Jésuites, maison Dauphine, Bourgault, Hamel, histoire, patrimoine religieuxUne belle découverte que cette Chapelle des Jésuites, dont jusque-là j'ignorais tout.

05/01/2012

Les cendres de l'Etna

Etna, volcan, sicile, éruption, Italie, 2012

Régulièrement l'Etna, ce célèbre volcan sicilien, se réveille pour cracher cendres et lave, faisant craindre le pire aux habitants des environs. Cela s'est produit au cours des dernières heures, et les images montrées à la télé ont fait remonter en moi le souvenir vivace du jour où j'ai marché sur et dans ce fabuleux volcan, un épisode que j'ai relaté ici.

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Image captée à Zaffarana, commune sicilienne voisine de Catane, où on voit une colonne de cendres s'échappant de l'Etna.

Et si vous voulez voir l'éruption en action, c'est là, sur YouTube:

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14/12/2011

À gué jusqu'au mont Saint-Michel

La lecture d'un article sur le tourisme au mont Saint-Michel en Normandie a fait remonter en moi un merveilleux souvenir.

Je l'ai visité, ce fameux lieu, il y a un peu plus de 40 ans, au cours d'un voyage en France que m'avait offert mon père pour souligner l'obtention de ma Licence en Lettres de l'Université Laval.

mont saint Michel, normandie, Genêts

Voyage fort mouvementé, qui comprenait entre autres une expédition en Normandie et en Bretagne, avec mes deux amies Catherine et Suzanne. Nous nous déplacions sur le pouce (en auto-stop comme disent les Français), la plupart du temps avec des routiers et nous logions dans les auberges de jeunesse.

La digue insubmersible offre une belle promenade jusqu'au mont St-Michel, mais pour nous y rendre, nous avons préféré marcher sur la lagune (ou les polders), à marée basse. On devait se déchausser, rouler le bas de nos pantalons, et hop, nous voilà, chaussures à la main, marchant sur le sable humide recouvert en certains endroits de quelques centimètres d'eau.

Portées par une de ces vagues de touristes qui avaient déjà entamé la beauté des lieux (même aujourd'hui, elles ne sont pas parvenues à la détruire), nous sommes montées très haut, pour visiter l'église (pré-romane), le cloître et l'abbaye des bénédictins de style gothique, d'où on avait une vue fantastique sur toute la baie il me semble.mont saint Michel, normandie, Genêts

Retour ensuite par la digue jusqu'au petit village appelé  Genêts. L'auberge de jeunesse, aménagée dans un bâtiment qui avait autrefois été une gare, puis une école, était fort rustique: les lits étaient garnis d'authentiques paillasses rembourrées de branches et de paille. Pour se tenir au chaud, chaque dormeur disposait d'une couverture de laine grise et rugueuse. Filles et garçons partageaient une même grande pièce. (L'auberge est toujours là, mais elle a été rénovée depuis, voir le site). Nous, les petites bourgeoises du Saguenay, trouvions cela merveilleux!!!

Mais avant d'aller dormir, nous avons dévoré le dîner servi par nos hôtes, un couple d'aubergistes normands, accueillants, chaleureux et sympathiques. Plusieurs verres d'un excellent calvados, distillé dans l'alambic qu'ils avaient installé tout près, arrosèrent le festin.

Malgré l'incofort de notre couche, nous avons toutes -et tous!- dormi comme des bûches!

29/11/2011

Les vitraux de Notre-Dame

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(Détail: une licorne, animal qui ne fait pourtant pas partie de l'iconographie catholique)

 

À Montréal en septembre, j'ai pu admirer les vitraux de la basilique Notre-Dame. J'ai vu ce temple plusieurs fois dans ma vie, j'y ai assisté à des concerts, mais il y avait longtemps et j'avais le goût d'y retourner. J'ai cherché sur Internet quelles étaient les offres de visite guidées. Outre la visite générale, il y avait celle, un peu plus pointue, des vitraux.

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(Sainte Thérèse de Lisieux, patronne de ma paroisse natale)

J'ai réservé par téléphone et quand je suis arrivée à l'entrée de la basilique, on m'attendait avec impatience: j'étais la seule personne inscrite à cette visite thématique! Qui paraîtrait peut-être un peu longue et trop spécialisée à des touristes n'ayant pas beaucoup de temps, mais pour moi, c'était parfait.

basilique notre-dame montréal,montréal,vitraux,histoire,visiteJ'ai fait la connaissance de ma guide: Guylaine, compétente et dynamique, passionnée par son sujet. Elle m'a résumé avec beaucoup de clarté l'histoire de la basilique, conçue par l'architecte new-yorkais d'origine irlandaise James O'Donnell, qui plus tard se convertit au catholicisme et déménagea à Montréal, où il est mort en 1830. Ellebasilique notre-dame montréal,montréal,vitraux,histoire,visite m'a parlé de la décoration intérieure, de l'architecte Victor Bourgeau, qui s'est inspiré de la Sainte-Chapelle à Paris. Texte plus complet sur les différentes étapes de l'érection du bâtiment ici.

Puis nous sommes parties voir ces vitraux extraordinaires, réalisés selon une technique traditionnelle et exigeante, des vitraux de différentes époques, de différents styles et créateurs. Ceux de la nef, qui évoquent la fondation de Montréal, ont été dessinés par le Québécois Jean-Baptiste Lagacé et réalisés à Limoges en France.

Nous nous sommes promenées partout, avons monté et descendu des escaliers, franchi des couloirs étroits et, grâce au trousseau de clefs de Guylaine, avons accédé à la sacristie et au deuxième jubé, des endroits où les visiteurs ne sont en général pas admis.

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J'ai vu le grand orgue et le petit, la chapelle du Sacré-Coeur et, dans la sacristie, des vitraux placés là parce qu'on ne voulait pas les présenter au public (en voici deux sur la photo ci-haut,  et une vue générale de ladite sacristie). J'ai malheureusement oublié le nom de l'atelier qui les a réalisés, mais les autorités religieuses (qui n'y connaissaient rien) à Montréal les ont jugés sans beauté, maladroits. C'est vrai qu'ils ont un style particulier, les traits sont grossièrement dessinés, on dirait parfois des figures d'animaux. Mais ils sont intéressants tout de même.

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(Guylaine m'a guidée avec aisance et compétence en tenant compte de mon niveau de connaissance préalable. Comme nous étions juste toutes les deux, nous avons même eu le temps de jaser!)


basilique notre-dame montréal,montréal,vitraux,histoire,visiteMes photos, prises rapidement car je n'avais pas beaucoup de temps, ne rendent pas justice aux chefs-d'oeuvre que j'ai pu admirer en détail. Ce fut un tour fabuleux, très bien préparé, complet, instructif et fort bien présenté. J'espère qu'il sera offert à nouveau l'été prochain et qu'il attirera beaucoup de gens. Il est davantage fait pour les amateurs d'art, et pour les Montréalais et autres Québécois désireux d'approfondir leur connaissance du patrimoine. Pour ceux qui ont un peu de temps et qui sont curieux.

basilique notre-dame montréal,montréal,vitraux,histoire,visite(Fenêtre ouverte et vierge Marie. Un peu plus haut à droite, Jeanne d'Arc)

09/11/2011

Montréal: mes restos confortables

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Quand je vais à Montréal, je me déplace beaucoup toute seule. Je dois donc régulièrement manger en tête-à-tête avec moi-même.

Pour cela, j'ai mes endroits préférés, où je retourne chaque fois parce que je m'y sens bien: bien accueillie, bien servie, à la fois solitaire et accompagnée (par les autres clients), j'y trouve la nourriture que j'aime.

Mes deux grands favoris ont pignon sur la  rue St-Denis, à courte distance l'un de l'autre. Ils y sont depuis longtemps, leur décor chargé d'histoire change peu, ils ont une atmosphère, du vécu, tout en étant modernes et très achalandés. (La preuve que je les fréquente régulièrement: j'en ai parlé, en des termes semblables à ceux qui suivent, dans un précédent billet, en 2007).

Quand je vais seule à L'Express  (j'y vais aussi régulièrement en couple ou en famille), c'est pour y savourer un bon repas, en général très tôt l'après-midi, vers 15h30-16h. À cette heure, il n'y a que quelques tables occupées, avant la cohue de la soirée. Je m'assois non loin de la porte-fenêtre en forme d'arche (photo du haut: en prime ce jour-là, quelques musiciens offraient leurs airs aux passants et à quelques employés de l'Express...), je prends La Presse ou Le Devoir pour lire dans les moments d'attente, c'est en général Ginette qui me sert, aidée d'un jeune serveur.

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C'est la formule idéale quand j'ai un spectacle à 20 heures. Après avoir mangé, je peux rentrer à la maison (chez mon fils!) pour me changer et faire un brin de toilette avant de reprendre le métro pour me rendre à la Place des Arts.

Je choisis habituellement un plat que je connais, auquel j'ai déjà goûté. Rillettes, céleri-rémoulade, pavé de saumon au cerfeuil, ou un plat du jour. La dernière fois, en septembre, j'ai choisi les raviolis maison (je les ai pris en photo), dont je raffole. Farcis à la viande, dans un riche bouillon aux champignons et aux oignons. Avec une salade verte... et une bière. Ensuite un camembert au lait cru et un verre de porto. Et enfin un espresso court... excellent. Je sors de là réconfortée, contente, comme après une belle rencontre.

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Pour le lunch du midi, quand je me sens plutôt en mode déjeuner-dîner, j'aime bien aller au Café Cherrier, beaucoup plus ancien que l'Express: il est là depuis 1931, avec sa terrasse qui longe deux murs en angle. Parfois je prends seulement une soupe et un dessert (j'adore la crème caramel, et la leur est vraiment délicieuse). Ou encore un bagel au saumon fumé.

La dernière fois, encore lors de ce fameux voyage de septembre, j'ai pris un potage aux légumes et une quiche, garnie d'une excellente salade verte (on reconnaît d'ailleurs un bon bistrot à la qualité de sa salade: légumes frais, vinaigrette équilibrée et peu abondante), un verre de vin blanc... un espresso. Là aussi, je lis un journal et je me sens bien. J'observe discrètement les autres convives, toujours nombreux à cette heure, ou alors l'intense circulation et l'impatience des automobilistes au croisement des rues St-Denis et Cherrier.

J'y puise l'énergie qui me permet de continuer mes courses et mes visites. Si je prévois souper tard, à la maison ou au resto avec les enfants, c'est idéal: je suis, en attendant, nourrie, reposée...

...et vogue la galère!

04/09/2011

Souvenirs volcaniques

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(L'Etna: autour du cratère)

Dans Le Soleil récemment, un reportage sur le Stromboli, ce volcan situé sur une île de la mer Tyrrhénienne, au large de l'Italie et de la Sicile.

Nous aperçu le Stromboli, rapidement et de loin, par les vitres d'un autocar alors que nous roulions le long de la côte calabraise en direction de Naples, il y a quelques années.

En revanche, nous avons vu de très près un autre volcan sicilien, l'Etna: nous l'avons gravi et avons marché sur et dans un de ses cratères. Mon conjoint était réticent à faire cette excursion, car on lui avait raconté des bobards, par exemple que l'on risquait de voir fondre nos chaussures en marchant dans la cendre encore chaude. Mais il n'avait pas trop le choix, il a suivi le groupe.

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Moi je n'aurais manqué ça pour rien au monde, et c'était tout simplement extraordinaire. Une lente ascension en autobus vers le sommet d'où s'échappaient quelques fumerolles.

L'Etna, comme le Stromboli, est toujours en activité et a connu plusieurs éruptions avant et après notre passage, dont une très importante en mai dernier (photo ci-dessus).

Le bus s'arrêtait toutefois bien avant le sommet, près d'un grand cratère sur le flanc nord du volcan. Pour se rendre jusqu'au sommet, il aurait fallu prendre le téléphérique, mais bien entendu, nous n'en avions pas le temps.

Peu importe, nous avons marché autour du cratère. Il ventait extraordinairement fort là-haut, et nous marchions dans plusieurs couches d'une espèce de poussière noire très fine (et tiède), qui nous entrait partout dans les vêtements et les yeux à cause du vent. Avec les plus braves du groupe, je suis descendue au fond de la cuvette!

Un paysage fabuleux, hors du temps, tout noir sous le ciel bleu, j'ai trippé très fort. Jack n'a jamais voulu l'avouer, mais je crois qu'il a aimé ça finalement: après s'être fait venter, il peut aujourd'hui se vanter (de l'avoir fait).

 

Le Vésuve et Pompéi

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Nous avons aussi vu de près un troisième volcan sicilien: le Vésuve, que nous apercevions du balcon de notre chambre, à Naples. Je ne sais pas si on peut l'escalader, mais l'intérêt, dans ce cas, c'est de visiter les ruines de  Pompéi (il y a aussi eu un texte récent dans la Presse ici), ville figée dans le temps (comme sa voisine Herculanum) après l'éruption du Vésuve survenue en l'ansicile,etna,pompéi,vésuve,stromboli,volcans 79.

Un guide compétent (prof d'université: ce sont les meilleurs!) nous a conduits dans les rues où nous avons vu des (reconstitutions de) corps figés. Nous avons marché dans les pas mêmes de ces hommes, femmes, enfants, animaux qui furent littéralement momifiés dans le dernier geste de leur vie: courir, manger, dormir...

Le long des rues, les vestiges bien conservés (restaurés dans certains cas) des maisons, restaurants, échoppes, bordels (très intéressants, ceux-là: les clients choisissaient leur traitement en pointant du doigt de petites fresques fort explicites, ancêtres de nos pictogrammes).

La visite de l'Etna étonne et fascine, tandis que celle de Pompéi aboli par le Vésuve a quelque chose de prenant et de bouleversant, car elle nous fait réfléchir au passé, à la mort, à la fragilité de toute vie.

01/09/2011

Irène et moi à Port-au-Persil

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(photo: Cyberpresse)

L'ouragan Irène a causé beaucoup de dégâts dans la région de Charlevoix. Plusieurs routes coupées, notamment celle qui traverse le pittoresque village de Port-au-Persil, comme le montre la photo ci-dessus.

Nous sommes passés sur cette route il y a une une dizaine de jours, tout était magnifique malgré les nuages, voyez la belle photo du fleuve que j'y ai prise tout près du quai.

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Et nous avons bien entendu visité l'extraordinaire Poterie de Port-au-Persil (jetez un coup d'oeil sur leur site: ça c'est du graphisme intelligent, simple, joyeux, invitant: impeccable), port-au-persil,irène,route,poterie,grange jaunela grange jaune comme on l'appelle, qui regorge d'objets façonnés et peints avec talent, dans certains cas avec génie, par des artisans qui ont su devenir modernes tout en préservant les techniques traditionnelles.

J'aurais voulu les acheter presque tous. Entre autres une magnifique jarre à bines, avec laquelle je suis tombée en amour. Mais je me suis retenue: à mon âge, on y pense à deux fois avant d'acquérir de nouveaux biens. C'est plutôt le temps de se départir de tous ces objets, même beaux et précieux, accumulés au fil des ans.

Et je m'aperçois que regarder, vraiment regarder, c'est au fond plus enrichissant que d'acheter...