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20/12/2014

Triste Palais

Gare du Palais, Québec, autobus, triste, Noël

Ce joli arbre de Noël tente malgré tout d'égayer un peu le triste décor du Terminus d'autobus de Québec, pompeusement appelé Gare du Palais, nom qui désigne en réalité le monumental édifice construit en 1915 pour abriter la gare ferroviaire, et qui a conservé sa beauté architecturale:

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Mais du côté du terminus routier, ajouté plus tard, c'est la désolation. Propre et moderne (style années 60), mais désert et sans vie, sauf quand il y a un départ et qu'une longue file est formée (souvent à l'extérieur, sur le quai) par les voyageurs qui vont monter à bord de l'autocar.
Les restos changent régulièrement de bannière, peu fréquentés par les voyageurs qui n'ont que le temps d'acheter un sandwich ou des friandises au dépanneur-marchand de journaux qui, lui, a l'air de bien rouler.
Un autre qui tient bon, c'est le café (peut-être un Van Houtte, je ne sais pas). Et pourtant, je n'y ai jamais bien mangé. Je me souviens entre autres d'une infecte quiche lorraine, dix fois trop salée, remplie d'oeufs cuits et recuits au micro-ondes... et de plusieurs expressos imbuvables.

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La consigne offre des espaces à peine assez grands pour accueillir une grosse valise, qui coûtent 4$ chacun en jetons... et la machine à jetons ne fonctionne presque jamais. On y voit toujours des usagers désespérés quêter de la monnaie à tous les passants. C'est minuscule et étouffant.

Quelle piètre image de Québec pour les voyageurs qui y arrivent par autobus!



gare du palais,québec,autobus,triste,noël"Amusements Gare du Palais", annonce bravement la petite enseigne sous laquelle se trouvent quelques appareils où on met des sous pour obtenir des bébelles innommables. Les enfants s'y laissent prendre encore parfois... Il y avait là autrefois une grande salle de jeux vidéo..

 

 

Le terminus de Québec est un endroit où on passe le moins de temps possible, et quand on doit y attendre, vaut mieux avoir avec soi de la lecture ou de la musique, car il n'y a absolument rien à faire...
Sauf, si on en a le temps, aller se promener du côté de la gare des trains...

14/09/2014

Découvrir un pont couvert

Pont Louis-Gravel, Tadoussac, Sacré-Coeur

Par un beau dimanche du mois d'août, en revenant de Tadoussac, nous nous sommes arrêtés pour visiter et photographier le pont Louis-Gravel, un bel exemple de ces nombreux ponts couverts semés à travers le Québec, précieux éléments de notre patrimoine bâti.

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Celui-ci, situé non loin de Sacré-Coeur, enjambe la rivière pont louis-gravel,tadoussac,sacré-coeurSainte-Marguerite. Il est assez méconnu et peu visité, sans doute parce qu'il ne mène qu'à une seule propriété, privée. Donc, si on l'emprunte en auto et qu'on ne connaît pas les gens qui habitent de l'autre côté, on doit faire demi-tour dans un espace assez restreint.

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Nous l'avons donc parcouru à pied, ce qui nous a permis d'en admirer la belle structure de bois (très invitante pour les amateurs de graffiti, voir plus bas), bien remplie mais permettant tout de même d'apercevoir la rivière en plusieurs points.

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Rouge et pimpant, en apparence solide, il est fort charmant, ce pont nommé Louis Gravel en hommage, dit-on, à l'un des premiers colons qui s'établirent à Sacré-Coeur.

Construit en 1934, il n'a pas toujours eu cet aspect. D'abord il fut blanc jusqu'en 1998:

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Cette même année, après avoir été peint en rouge et avoir subi d'importants travaux de réparation et de consolidation, le pont s'effondra dans la rivière, littéralement cassé en deux:

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Le couple (un M. Régis Tremblay et sa femme) qui habitait alors de l'autre côté a dû utiliser une chaloupe (que l'on aperçoit à droite de la photo de Léo Bonin, ci-dessus) pendant quelque temps pour traverser la rivière. (Pour des détails sur cette catastrophe, cliquer ici)

Le pont fut rédressé, réparé et consolidé encore par des poutres d'acier installées sous sa structure. Ouvert toute l'année, il a une longueur de 129 pieds et peut supporter jusqu'à 12 tonnes.

Les belles poutres de bois sont littéralement couvertes de graffiti. On peut le déplorer, mais pour ma part je trouve cela plutôt sympathique. Je les aimerais cependant un peu plus originaux, ou poétiques. En voici quelques exemples (cliquez sur chaque photo pour mieux lire le texte):

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29/08/2014

Réconfort Express

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Récemment à Montréal: retour à nos anciennes amours: L'Express.

Comme toujours, ce fut sublime. Même à l'heure du coup de feu du midi, nous avons obtenu une table dans cette salle typique où on est toujours très près de nos voisins, ce qui rend l'atmosphère animée et presque conviviale. En l'occurrence, mon voisin d'à-côté était le "dragon" Alexandre Taillefer,  qui -j'imagine- présentait des projets à un éventuel partenaire d'affaires.

Il est président du conseil d'administration du Musée d'art contemporain de Montréal, où nous venions précisément d'aller voir la merveilleuse exposition La Beauté du geste, 50 ans de dons (présentée jusqu'au 7 septembre, j'y reviendrai peut-être), mais nous ne lui avons pas parlé!

Chacun de nous a choisi une entrée du jour: gaspacho pour mon compagnon et pour moi, un ceviche de pétoncles tout à fait exquis. Pétoncles finement tranchés et marinés, juste assez de citron, avec des légumes frais, de la coriandre, quelques nouilles frites. Une belle et savoureuse assiette.

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En plat, nous avons choisi des classiques de la maison: pavé de saumon au cerfeuil, que Jack a trouvé délicieux.

Pour moi, les raviolis: médaillons de pâte farcis à la viande (au veau je crois), présentés dans un riche jus de viande avec champignons. J'adore ce plat, que je commande régulièrement. La preuve: j'ai pris moi-même la photo (ci-dessus) des raviolis que j'ai dégustés lors d'un déjeuner en solo à L'Express il y a quelques années...

Le tout arrosé d'un sympathique Sancerre (une demi-bouteille, je le précise!).

En finale, quelques truffes au chocolat pour accompagner l'un des meilleurs allongés en ville.

Le service?  Assuré cette fois par une jeune femme, à la fois impeccable et sans prétention.

Bien entendu, tout ça n'est pas donné. Mais payer pour une telle qualité, pourquoi pas?

 

13/08/2014

Mille nuances de bleu

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J'aime le Saguenay, c'est bien connu. J'aime le regarder, l'observer, le photographier, en toute saison, de toutes ses rives. Il est rare cependant que je puisse l'observer in situ, en y naviguant. L'occasion fut belle récemment, lors d'une croisière à bord du bateau Fjord Saguenay II, qui nous conduisit , mon conjoint et moi, de La Baie à l'Anse-Saint-Jean et retour.

Fjord du Saguenay, croisière, bleu

Je vous livre ici, en photos, l'un des aspects les plus fascinants de cette vaste rivière, le bleu: celui de l'eau, infiniment nuancé, celui des montagnes dans le lointain, celui du ciel, qui se superposent et se combinent en une infinité de tableaux.

(Ceux de samedi furent calmes et sereins, mais je sais que parfois, certains jours de pluie et de grand vent, les bleus du Saguenay peuvent être sombres, d'un bleu profond presque noir, agités et colériques.)

Fjord du Saguenay, croisière, bleu

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Fjord du Saguenay, croisière, bleu

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(Les sommets des monts Valin se découpent au loin, entre ciel et rivage)

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(Encore les monts Valin dans le lointain. Si notre bateau, au lieu d'entrer dans la baie des Ha! Ha!, pour nous ramener à notre point de départ, allait contourner la pointe sombre que l'on voit sur la gauche, nous continuerions à remonter le Saguenay, par Saint-Fulgence, Chicoutimi, Jonquière... jusqu'au Lac-Saint-Jean!)

Dans les prochains billets, je vous présenterai d'autres photos de mon périple, regroupées en quelques thèmes: les anses, les montagnes, les parois, les escales, par exemple. Peut-être même qu'il y aura des humains!

17/07/2014

À deux (lits) c'est mieux

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Cette histoire de chambre à deux lits me préoccupe depuis longtemps. Chaque fois que je lis un article ou entends une conversation à propos d'une charmante auberge dans une région du Québec, je vais voir sur Internet: ces établissements ne proposent presque jamais de chambre à deux lits. Ou alors ils offrent une suite luxueuse, avec chambre fermée et divan-lit dans le salon, qui coûte vraiment très cher.
Tout cela tient à l'histoire et à la tradition, bien sûr. Autrefois, les gens qui logeaient à l'hôtel étaient soit des hommes d'affaires voyageant seuls des commis-voyageurs, comme on les appelait. Pour les couples, c'étaient de jeunes mariés en voyages de noces, des bien nantis qui allaient en villégiature, ou encore des amants (adultères ou non mariés) qui s'offraient une petite escapade.

Un seul lit semblait donc convenir, que ce soit pour les voyageurs seuls, ou pour les couples à qui il permettait de batifoler joyeusement.

Les chambres à deux lits existaient, par exemple dans les grands hôtels et les motels, occupées le plus souvent par des groupes: amis ou familles avec enfants.

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Mais les temps ont changé, les amants se cachent moins aujourd'hui, et quand deux conjoints louent une chambre, c'est souvent pour y dormir, et pas nécessairement pour s'ébattre dans un lit géant.

Il arrive aussi de plus en plus souvent que deux personnes voyageant ensemble ne forment pas un couple  au sens conjugal du terme. Père et fils, mère et fille, amis ou amies peuvent fort bien entreprendre à deux un périple touristique.
Ces gens n'ont pas forcément le goût de coucher dans le même lit. Dans notre croisière en Grèce, nous avons ainsi rencontré un père et sa fille qui n'ont trouvé qu'un seul lit, forcément pas très grand, dans leur minuscule cabine!

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Bien sûr, côté pratique, pour les petits hôtels et gîtes du passant aménagés dans une maison privée ou un petit manoir au cachet historique, un seul lit occupe moins d'espace, donc chambre moins grande, donc plus de chambres, donc plus de clients et plus d'argent.

Ceci dit, les familles nombreuses sont aussi mal prises que les couples qui veulent dormir séparés: gare à vous si vous avez plus de deux enfants. Que ce soit au Québec, aux États-Unis ou en Europe, vous aurez bien de la difficulté à vous loger. Faudra prendre deux chambres, dans bien des cas...
Vive les appartements avec une ou deux chambres fermées: cela devrait devenir la norme!

 

08/07/2014

ITHQ: sortir, rentrer, prendre un café

Comme je l'ai déjà écrit, quand je vais à l'hôtel avec mon conjoint, il nous faut absolument deux lits. Pour raisons de ronflements et de confort. Cela veut dire qu'il faut réserver tôt, car la plupart des hôtels ont moins de chambres à deux lits qu'à un seul, et ce sont les chambres les plus en demande.

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(Photo: Jacques Bouchard)


Ce fut fait pour notre récent séjour à l'Hôtel de l'Institut de Montréal. Deux grands lits donc, chambre d'une taille respectable. Une boîte rectangulaire de format standard et prévisible, agrémentée d'un design moderne. Le long d'un mur, les deux lits, et de l'autre, bureau, table, commode, tiroirs, télé. Deux fauteuils dans le petit espace restant près de la fenêtre. À l'autre bout, petit couloir bordé des placard, salle de bain, et espace frigo. 
Petits plus de l'ITHQ: des lits confortables, et des lampes de chevet mobiles qui fournissent un éclairage adéquat, ce qui est assez rare dans les hôtels. Et une grande porte-fenêtre coulissante par laquelle on peut sortir sur un joli balcon, qui offre une superbe vue sur quelques quartiers de Montréal.

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(Beau balcon, mais froid intense à la mi-avril. Photo: Jacques Bouchard)

Comme cafetière, une Nespresso! Deux capsules par jour sont offertes. Informée à l'avance, j'avais apporté mes propres capsules, notamment de décaféiné, alors nous en avons bu à notre guise.

L'hôtel est idéalement situé: juste au-dessus de la station Sherbrooke, sur la ligne orange du métro, d'où on peut aussi prendre le bus, notamment celui de la ligne 24 qui parcourt toute  la rue Sherbrooke.
Et quand on est en voiture, le stationnement (payant) est sécuritaire et facile d'accès.
Ajoutons à cela un petit déjeuner délicieux et copieux, et un coût somme toute raisonnable par rapport aux prix qui se pratiquent actuellement en hôtellerie.

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(En regardant cette photo prise sur le web, j'ai réalisé que le mot INSTITUT est intégré à la façade vitrée. Je ne l'avais pas vu quant j'étais sur place!)

 

Un petit moins: même s'il faisait très froid dehors lors de notre séjour (mi-avril), il régnait dans la chambre une chaleur intense, problème que les employés (très gentils par ailleurs) n'ont pas su régler.

La solution: faire fonctionner l'air climatisé quand nous quittions la chambre, et quand nous y étions, ouvrir la fenêtre, pour faire entrer un peu d'air glacé...

PS: Pendant notre séjour, chaque fois que je traversais le hall d'entrée, je percevais une intense odeur de chocolat. Je ne savais pas d'où elle provenait, jusqu'à ce que je jette les yeux sur ce montage: 

 

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(photo: Jacques Bouchard)

Une grande sculpture en chocolat, présentée à l'approche de Pâques. Sans doute qu'elle n'a pas été mangée...

30/06/2014

ITHQ: vivre, manger, dormir

Petit séjour à Montréal, donc, en avril dernier. À l'Hôtel de l'Institut, car notre fils ne pouvait nous loger pour cause de travaux majeurs. Une belle occasion de retourner à l'un de ces hôtels que nous avions fréquentés autrefois et qui a été l'objet, depuis notre dernier séjour, d'importantes rénovations.

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Par exemple la salle à manger, auparavant située au 5e étage, occupe maintenant un bel espace lumineux au rez-de chaussée, d'où l'on peut regarder vivre les Montréalais qui passent sur les rues St-Denis et de Malines, et ceux qui fréquentent le carré Saint-Louis, juste en face. Ils circulent en auto, à pied, à vélo, s'arrêtent pour discuter, cherchent une place de stationnement.

Nous avons même observé un employé (de l'hôtel?) qui décrochait les lumières de Noël de quelques arbres situés devant les fenêtres!

Et ce Restaurant de l'Institut, nous l'avons beaucoup fréquenté pendant notre court séjour.
Les petits déjeuners (inclus dans le prix de la chambre), étaient délicieux et copieux. On pouvait choisir l'omelette ou les oeufs brouillés du jour, par exemple bénédictine ou à la mexicaine, et garnir le tout de croissants, muffins et autres produits boulangers, en plus des fruits, céréales et yaourts offerts au buffet.

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Un midi, nous allons sortir pour manger à l'Express. Il est un peu tard, on consulte en passant le menu du restaurant de l'ITHQ, qui nous semble alléchant. La salle à manger ferme bientôt, mais nous avons encore le temps... J'ai dégusté un filet de morue absolument divin, Jack un suprême de poulet farci. Avec potage, dessert, verre de vin: miam!
Un soir, nous rentrons à l'hôtel vers 20h30. On a faim, mais pas envie d'aller très loin, ni de manger beaucoup. Retour donc, à la salle à manger de l'ITHQ. Pour chacun de nous, un plat et un verre de vin: pour moi, raviolis au fromage et aux herbes: exquis! Mon compagnon, amateur de ris de veau, a dégusté les siens avec un grand plaisir. C'était parfait.

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Ce sont les étudiants de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie qui assurent le service et le travail en cuisine: cela donne lieu parfois à quelques erreurs ou ralentissements, mais ce n'est pas grave. Il est toujours agréable de voir évoluer ces jeunes gens en formation, et, à l'occasion, de discuter avec eux de leurs études et de leurs projets d'avenir, comme nous l'avons fait cette fois-là avec la jeune fille qui nous servait le midi.

Alors voilà, dommage pour l'Express, nous irons la prochaine fois, mais je crois que nous n'avons pas perdu au change en mangeant à l'ITHQ.

La prochaine fois, je vous parle de l'hôtel lui-même...

26/05/2014

Le règne de la beauté...

Rivière Saguenay, Chicoutimi, Arvida, intercar

J'emprunte le titre du plus récent film de Denys Arcand pour vous montrer quelques nouvelles photos de la rivière Saguenay, exceptionnellement calme ce jour-là (12 mai 2014).

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J'ai saisi ces quelques images à travers la vitre de l'autocar qui roulait entre Chicoutimi et Arvida, dernier segment du long périple qui me ramenait à la maison après un bref séjour à Montréal.

J'avais joué le même tour aux Lacs du Parc, quelques heures auparavant.

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 Je ne me lasse jamais du Saguenay: chaque nombreux jour de ma vie où je l'ai vu, il était différent... et chaque fois magnifique. D'où le titre de ce billet.

Qui rend aussi hommage au film de Denys Arcand, que j'ai vu récemment, que j'ai plutôt aimé, et dont je reparlerai peut-être dans un prochain billet. En attendant, vous pouvez lire quelques opinions favorables:

Celle de Jack, ici

Et celle de Dominique Corneillier, particulièrement fouillée et pertinente, publiée dans Le Devoir.

Encore une photo du Saguenay:

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Et enfin celle-ci, ma préférée:

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15/05/2014

Doux dégel

Il y a quelques jours dans le Parc des Laurentides, les beaux lacs sauvages se dégageaient lentement des glaces de l'hiver. Je les ai saisis à la dérobée, à travers la vitre de l'autocar qui me ramenait chez moi.

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Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
(Lamartine, Le Lac)

 

11/04/2014

Concorde aux pieds d'argile

Le Concorde, Québec, Superfrancofête, fermeture

Comme le mât du Stade Olympique pour Montréal, le Concorde est depuis depuis 40 ans, le point de repère, l'icône par laquelle on reconnaît Québec (portant même ombrage au véritable emblème de la ville, le Château Frontenac).
Quand on roule sur la route 175 en venant du Saguenay, dès les contreforts de Charlesbourg, on aperçoit la fière silhouette de cet édifice, coupée par sa paroi en diagonale et coiffée de la couronne circulaire du restaurant l'Astral.
J'ai beaucoup fréquenté le Concorde, surtout à ses débuts. En 1974, j'ai participé à la Superfrancofête, comme journaliste invitée par l'organisation. Nous étions une vingtaine, venus du Québec et de toute la francophonie européenne et africaine.

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Nous logions au Concorde, qui venait tout juste d'être construit... et qui n'était pas tout à fait  terminé! Certaines parties de l'hôtel étaient inaccessibles, pour cause de plâtres, mortiers, bâches, débris et outils qui y traînaient encore.
Mais nos chambres étaient bien finies, modernes, tellement belles et luxueuses le concorde,québec,superfrancofête,fermeture à nos yeux: il y avait deux très grands lits dans la mienne, et pourtant j'y étais toute seule (juré!).
Ce fut pour moi l'occasion de visiter Ottawa et la Baie James, d'être aux premières loges pour tous les spectacles, notamment Le loup, le renard, le lion, avec Vigneault, Leclerc et Charlebois, sur les plaines d'Abraham. Je me souviens!
Par la suite, chaque fois que j'en ai eu l'occasion, j'ai logé au Concorde. (J'en ai même conservé un ensemble de couture, voir ci-contre). Les soirs d'été, m'asseoir derrière la grande baie vitrée de ma chambre et observer, de loin et de haut, l'agitation fébrile de la Grande Allée, c'était magique. Mais ces dernières années, c'était devenu hors de prix et je n'y allais plus, à mon grand regret.

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Et puis le Concorde a fermé ses portes en février dernier. Il a été vendu, il est encore en vente (l'histoire de cette vente est d'ailleurs en train de tourner en roman d'espionnage). Difficultés financières, marché en régression, le colosse aux pieds d'argile vacille...
La vocation hôtelière du Concorde sera peut-être préservée par un nouvel acheteur, du moins c'est ce que souhaite le maire Labeaume, qui veut à tout prix éviter sa mutation en immeuble de condominiums, en condo-hôtel, ou pire, en une résidence pour aînés (premier projet qui a été complètement rejeté).
C'est donc dire qu'il ne voudrait pas y accueillir le groupe dont moi, ancienne et fervente cliente du Concorde, je fais aujourd'hui partie:  les vieux!