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30/12/2009

Partage musical

juliamMeve.jpgLa soprano Marie-Ève Munger avait convié le public de sa région natale à partager son plaisir de chanter, qu'elle-même partageait avec son conjoint Julian Wachner et quelques musiciens invités à compléter ce concert en forme de fête de Noël musicale et conviviale, le mardi 29 décembre en fin d'après-midi. Tour à tour accompagnateur et soliste (oeuvres de Bach, improvisation sur des airs de Noël), l'organiste a su faire apprécier  cet instrument dont le déménagement de l'église Saint-Jacques (aujourd'hui fermée au culte),  à l'église St-Mathias d'Arvida (où avait lieu le concert), effectué sous la responsabilité de M. Luc Lessard, s'est avéré une réussite malgré les écueils d'une telle entreprise.

"C'est un privilège pour moi de pouvoir chanter" a-t-elle dit aux quelque 300 personnes venues l'entendre: c'était plus que ce que l'on attendait, il n'y a pas eu assez de programmes pour tout le monde. Et ce privilège, elle semble en profiter pleinement. Devant une salle où se trouvaient plusieurs membres de sa famille, elle s'est exprimée spontanément à plusieurs reprises, rattrapant les quelques erreurs qu'elle avait commises en présentant trop tôt l'une ou l'autre pièce prévue au programme, et se moquant gentiment de son conjoint qui jouait du pédalier "en pieds de bas".

Mais surtout elle a chanté, de sa  belle voix colorature, assez souple pour aborder la musique sacrée (Exsultate Jubilate, l'Alleluia présenté sur la vidéo ci-dessous par la soprano Sandrine Piau, c'est plutôt bon, mais je n'en ai trouvé aucune version vraiment satisfaisante sur Youtube,  et autres Mozart), les cantiques de Noël, l'Ave Maria de Gounod. Un seul exploit opératique (qui est davantage sa spécialité) au programme, soit Les Oiseaux dans la charmille, un de ses airs fétiches. Comme la mise en scène habituelle (qui inclut une clé installée dans son dos et qui sert à "remonter" Olympia, la poupée mécanique des Contes d'Hoffmann) n'aurait guère été de mise dans le contexte, la soprano a plutôt accentué et exagéré les mouvements saccadés qui révèlent la nature inquiétante de l'automate, tout en faisant valoir le contraste entre les gestes stéréotypés et l'agilité vocale qu'elle doit déployer, le tout présenté de façon fort amusante, pour le plus grand plaisir de son auditoire.

Impossible d'arriver à une parfaite synchronisation entre la voix de la chanteuse et le son de l'orgue qui provient de plusieurs tuyaux, à quoi il faut ajouter la reverbération du son dans cette église, mais les deux artistes ont plutôt bien composé avec ce petit petit problème. Julian Wachner a démontré une belle polyvalence en jouant avec une égale aisance les compositions pour orgue de Widor et Bach et la partition d'accompagnement pour les airs d'opéra (la chanson d'Olympia  et le Libiamo de La Traviata, chanté en rappel). Cinq jeunes chanteuses ont interprété quelques cantiques et formé chorus à l'occasion, la flûtiste Cindy Tremblay a assuré les interventions qui complétaient la partie instrumentale, et le ténor Gaétan Sauvageau a prêté sa belle voix puissante à quelques extraits du Messie avant de chanter le Minuit Chrétiens en duo avec Marie-Ève Munger.

Bref, ce concert présenté de façon tellement simple et conviviale qu'on ne sentait pas le sérieux travail de préparation effectué en amont, par des musiciens très compétents qui manifestement adorent leur métier et aiment se produire en public, a ravi les auditeurs et, on l'espère, les artistes aux-mêmes.

27/12/2009

Bulles catalanes

Le temps des Fêtes, c'est le temps des bulles. Les bulles du champagne... ou celles des autres mousseux. Comme le cava, ce vin élaboré en Espagne selon la méthode champenoise, mais  qui n'a pas le droit de s'appeler champagne, malgré la rime...

cavaFacade.JPGEn voyant à la télévision un reportage sur le champagne qui coule à flots au Jour de l'An, sur la chimie des bulles et sur leurs vertus, je me suis souvenue de cette merveilleuse visite effectuée à la maison Gramona, dans le petit village de Sant Sadurni d'Anoia (région catalane de Penedès), en septembre 2008. Le directeur commercial de cette maison ancestrale, Frédéric Galtier (un Français d'origine, sur la photo) a guidé notre petit groupe avec


gramona_imperial.jpg pfredericGaltier.jpg

compétence et gentillesse. Il nous a fait descendre des escaliers sombres et raides jusqu'à ces vénérables caves où sont élaborées plusieurs variantes (extra-brut, brut, demi-sec...) de ce liquide pétillant couleur d'or pâle ou rosé. (Gramona produit aussi des vins blancs et rouges).

Comme l'autocar nous avait laissés à l'entrée du village, nous avons marché pendant dix minutes dans l'air vif et frais du petit matin, traversant les petites rues sinueuses et presque désertes à cette heure. (Jack en a parlé sur son blogue, ici)

Nous avons vu les barpboutCava.jpgils, les tuyaux, les supports où sont placées les bouteilles dans lesquelles le liquide mûrit lentement: elles nous laissent voir leur cul tandis que les impuretés s'accumulent dans leur col, ce col congelé que tranchent les ouvriers pour enlever le dépôt et ajouter la liqueur d'expédition, avant d'y placer le bouchon de liège. Bref, nous avons tout appris de la chimie du sucre et du gaz carbonique.

pbarilsCava.jpg

travailCava.jpgLe tout s'est terminé par une dégustation: de l'avis général, c'est le cava brut qui était le meilleur.

Quels merveilleux souvenirs!pdegust1.jpg

(On trouve quelques variétés de cava Gramona dans certaines succursales de la SAQ).

24/12/2009

C'est Noël!

boule10.gif

Joyeux Noël et Joyeuses Fêtes


à vous tous qui passez par ici

 

Si vous le souhaitez, reposez-vous quelques instants en écoutant cette vidéo (images charmantes, percussions lancinantes):

23/12/2009

Dan Brown: un Symbole de trop

livreBrown.jpgPoche: c'est le mot qui me vient à l'esprit après avoir lu Le Symbole perdu, de Dan Brown. Et ça ne veut pas dire Livre de Poche! Je ne suis pas une fan de ce monsieur qui fait beaucoup d'argent, mais tout de même, j'ai lu avec un certain plaisir ses autres ouvrages: Da Vinci Code, Anges et démons, Deception Point. Son fond de commerce: des énigmes sur fond de croyances religieuses, de révélations, de sociétés secrètes, et toujours le même héros, Robert Langdon, capable de résoudre toutes ses énigmes,  toujours poursuivi parce qu'il en sait trop, souvent par les policiers et les services secrets.
Le Symbole perdu, dont l'intrigue se déroule à Washington, mélange sans discernement la franc-maçonnerie, le christianisme, les rites occultes et sacrificiels, pour former une soupe infecte et indigeste. Un verbiage ésotérique et pseudo-scientifique à n'en plus finir, des idées qui ne tiennent pas debout, comme cette ridicule "noétique", science pratiquée par une chercheuse qui arrive à déterminer le poids réel de l'âme. Les dix dernières pages, qui devraient constituer l'explication de tout ce qui a précédé, sont en réalité un délire religieux qui n'apporte aucun éclairage valable:  très pénibles à lire, en particulier pour l'athée que je suis.
On sent que tout a été sinon écrit, du moins traduit à la hâte, dans un français approximatif et sans saveur.

Il y a quelques erreurs de narration: par exemple le révérend Galloway est aveugle. Or  on peut lire (page 376): "Galloway observa Langdon et  Katherine", et, un peu plus loin: "Ce soir, voir le signe de la Rose-Croix lui (à Galloway) avait redonné espoir".

Bref, je sors de cette lecture avec la nette impression d'avoir perdu mon temps et mon argent.

Son principal intérêt est de présenter plusieurs aspects de la ville de Washington et de me donner le goût de visiter cette ville, le Capitole, la Maison Blanche, le Smithsonian Institution, dont les concepteurs et architectes étaient inspirés par la franc-maçonnerie (selon Dan Brown) et le désir  d'imiter les monuments européens.ApotheoseWashington.jpg
Il y est question entre autre de la fresque peinte sous le dôme du Capitole (image ci-dessus), intitulée L'apothéose de Washington, réalisée par Constantino Brumidi, un artiste italien qui a voulu faire  un Michel-Ange de lui-même. Quétaine mais fascinant.

On peut lire un bon texte (malheureusement plein de fautes d'orthographe) sur les élucubrations de Dan Brown, ici.

20/12/2009

Contes merveilleux

Contes200910.12.jpgLes Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach: un des meilleurs "opéras du Met" que j'ai vus au Cinéma Jonquière (samedi 19 décembre). D'abord une oeuvre magnifique, un sommet du répertoire français, parfaite alliance entre le texte, poétique et subtil, et la musique,  précise et nuancée. Les grands airs  (Kleinzach, La barcarolle...)  abondent, les numéros comiques alternent avec les scènes au lyrisme exacerbé:  un chef-d'oeuvre raffiné et profond.
Au Metropolitan Opera, le metteur en scène Bartlett Sher opte pour le travail en profondeur avec les interprètes,  dont plusieurs sont tout simplement extraordinaires.

- Première étoile : le ténor Joseph Calleja, originaire de l'île de Malte,  qui jouait Hoffmann pour la première fois de sa carrière. Mais ça ne paraissait pas du tout. Timbre clair et solide, registre étendu, technique impeccable,  physique attrayant et tout à fait en accord avec le rôle. De l'âme, du souffle, aucun signe de fatigue dans ce  rôle marathon  qui le tient sur scène presque sans arrêt. Fabuleux.
- Deuxième étoile : Kathleen Kim, (sur la photo du haut, avec Joseph Calleja) soprano colorature aux ascendances coréennes, pour son Olympia, automate déjantée aux gestes saccadés, voix parfaite dans les aigus où elle se meut avec une aisance déconcertante.

- Troisième étoile : Kate Lindsay, qui joue avec simplicité et naturel le rôle à la fois effacé et complexe de Niklausse (et la Muse), qui ponctue l'action. (Sur la photo du bas, avec Calleja)
- Mention spéciale à Alan Oke, qui jouait quatre rôles, dont celui de Franz (serviteur de Crespel), qui lui a permis de triompher dans l'air de la Méthode, du Offenbach pur jus, fantaisiste et divin à écouter.
- Petite mention au ténor Marck Showalter, très agréable à écouter même dans le rôle très secondaire de l'inventeur Spalanzani, "père" d'Olympia.
Anna Netrebko était belle et émouvante, dans Antonia (elle joue aussi Stella, la Diva qui chante Mozart), celle que la musique conduit vers la folie, mais son chant est un peu monotone et sa voix devient parfois instable dans l'aigu.
Ekaterina Gubanova m'a semblé complètement hors de propos, voix insignifiante et physique totalement en désaccord avec le rôle de la courtisane Giulietta.
Dans les quatre incarnations de l'esprit du mal, Alan Held a mieux fait comme acteur que comme chanteur.
Et je me demande toujours pourquoi, au Met, avec tout l'argent dont ils disposent pour engager les meilleurs chanteurs, ils laissent certains rôles secondaires complètement à l'abandon, les confiant à des artistes pratiquement incapables de chanter, comme Dean Peterson (père d'Antonia), ou Michael Todd Simpson (Schlemil, l'amant de de Giulietta). Je me dis parfois que n'importe quel des choristes de la production aurait pu mieux faire...
Scénographie riche et visuellement séduisante, toute en pénombres et clairs-obscurs. L'atmosphère se réclame de Fellini: clowns et femmes en corset, danses lascives, parapluies décorés d'un oeil, escalier en colimaçon qui ne mène nulle part.
Maestro James Levine était délicieux comme toujours au pupitre d'un orchestre qui nous a servi à merveille cette musique sublime.


ContesNiklausse.jpg Bref, quatre heures de pur bonheur, de total abandon, je suis encore sous le charme et sous le choc.
ll n'y avait pas autant de monde que je l'aurais cru au cinéma Jonquière. La salle n'était pas tout à fait pleine, pas besoin de se battre pour avoir des places: probablement que plusieurs fidèles n'ont pu s'y rendre à cause de la période des Fêtes.
Si vous l'avez manqué, vous pouvez vous rendre à la rediffusion des Contes d'Hoffmann, le 23 janvier 2010 (au cinéma Jonquière et dans plusieurs autres salles du Québec), c'est un vrai délice.
(Jack en a parlé ici)

18/12/2009

Attitude en cadeau

vaisselleAttit.jpgJe fréquente régulièrement le marché IGA situé près de chez moi. Tellement près que je pourrais m'y rendre à pied en trois minutes. Mais je n'y vais pas à pied, car  je ne me vois pas trimballer des sacs remplis de victuailles: c'est lourd et je suis vieille. Et c'est très dangereux: pour traverser le carrefour de la rue Mellon, je me sens plus en sécurité à bord de mon auto qu'à pied au milieu du trafic.
IGA, en général, c'est assez bien. Les produits sont corrects, il y a beaucoup de variété, même des importations et pas mal de produits québécois. Bien entendu, si je veux de vrais bons fruits et légumes (ou encore des produits d'importation un peu rares), je vais chez Corneau Cantin, à Jonquière ou Chicoutimi: ils ont de meilleurs fournisseurs et vendent ces bons fruits et légumes moins cher que ceux d'IGA.
Depuis près d'un an, mon IGA m'offre une prime que j'aime bien: pour tout achat de plus de 60$, au lieu de points, de coupons à remplir pour des tirages,  le client a droit à un produit du magasin. Un bouquet de céleri, un sac de pommes ou de carottes, du jus d'orange, une boîte de kleenex, ça change chaque semaine.
Récemment, j'ai reçu en prime une bouteille de  détergent à vaisselle de marque Attitude "certifié écologique". J'ai commencé à l'utiliser hier et je l'aime beaucoup. Une bonne odeur de pamplemousse et bergamote, un bon pouvoir nettoyant, pas trop de mousse, c'est parfait...  ou presque.
Un seul petit problème: le bec verseur, sous une capsule que l'on soulève. Le liquide a tendance à couler trop vite et j'en répands partout, sur le contenant, sur l'évier... enfin je vais sans doute trouver le moyen de rectifier cela.
Et  cela ne m'empêchera pas de l'utiliser, ni de me procurer les autres produits de la gamme Attitude, fabriqués par une sympathique entreprise québécoise (Bio Spectra).

15/12/2009

Un trône pour Zorro

Le gros stéréo de la note précédente n’a pas seulement servi à écouter de la musique et à compléter le mobilier de la maison de mes parents.beauZorro3.jpg
Comme il était placé devant la grande fenêtre du salon, ce stéréo-là a aussi servi de siège et de lit, de trône pour tout dire,  à tous les chats que nous avons eus, et notamment à Zorro, notre magnifique siamois (c'est lui sur cette photo prise il y a presque 50 ans).

Il y passait des heures, observant le paysage, agitant la queue, dressant moustaches et oreilles au passage d’un autre chat, d’un papillon, d’un souffle de vent. D’abord assis et attentif, il s’installait ensuite, pattes repliées en manchons, puis ses yeux se fermaient et il piquait un petit somme, étendu sur le flanc.
Impossible alors de soulever le couvercle du meuble pour faire tourner un disque: nous attendions que Messire Chat daigne s'en aller, ou alors nous y allions d'une petite poussée, toute douce sur son dos ou son épaule, pour l'inciter à se déplacer. En général, il comprenait le message et s'en allait... sans oublier de prendre un air outré.

13/12/2009

Beethoven, comme promis...

Comme promis dans une note précédente, je vous révèle aujourd'hui pourquoi j’aime les symphonies de BeethovenstereoInterPetit.jpg.
Qnand j’avais environ 15 ans, mes parents ont fait l’achat de ce qu’on appelait un “stéréo”: un gros meuble sur pattes en bois verni, qui, en plus de permettre l'écoute de la radio ou de disques 33,45 ou 78 tours, constituait un élément de décor important du salon. Les photos de ce meuble présentées sur cette page ont été prises récemment:  toujours à la même place, un peu marqué par le temps. Mais je ne sais pas s'il fonctionne encore...stereoFinal.jpg

Pour mon anniversaire, mon père m’avait donné un peu d’argent pour m’acheter un  33 tours à faire tourner sur le nouveau stéréo (de marque Marconi), un disque qui  serait vraiment mon choix et qui m'appartiendrait. Je suis allée chez Marchand Musique, rue Racine, et après beaucoup d’hésitation, car le choix était vaste, j’ai choisi la troisième symphonie de Beethoven. Pourquoi? Je ne sais pas trop, je ne la connaissais pas vraiment car jusque-là, j’avais écouté surtout des airs d’opéra, sur les 78 tours de la discothèque paternelle, et aussi le premier concerto de Paganini (j'ai écrit une note à ce sujet, ici).
Et cette Héroïque, je l’ai écoutée vraiment beaucoup. Je l’adorais. La marche funèbre du deuxième mouvement donnait des frissons à l’ado secrètement romantique que j’étais devenue. Je découvrais aussi les possibilités expressives et descriptives de la musique, qui m’avaient échappé jusque-là. Une petit bout de cette symphonie dirigée par Herbert von Karajan sur Youtube:


J’ai souhaité bien sûr entendre les huit autres symphonies, j’ai éventuellement reçu en cadeau un coffret les contenant toutes, et je les ai toutes aimées.
Le stéréo est devenu l’objet d’une  rivalité entre mon frère Pierre et moi: c’était à qui des deux reviendrait de l’école le premier pour mettre sa propre musique: il mettait du rock (probablement Elvis mais je ne suis pas sûre) à tue-tête, faisant trembler la maison grâce à la puissance de ces gros haut-parleurs. Je devais me boucher les oreilles ou sortir dehors... jusqu’à ce que nos parents arrivent et lui intiment l’ordre de baisser le volume.  Moi, quand j'avais la chance d'arriver la première à la maison, je mettais la troisième de Beethoven à volume raisonnable et, étendue sur le divan du salon je “trippais” en l’écoutant.
J’aime toujours autant ces symphonies, même si j’ai appris à goûter bien d'autres musiques et d'autres compositeurs, et même si j'ai tendance en général à préférer Mozart à Beethoven, et l’art lyrique à la musique symphonique. Elles sont toutes sur mon iPod, bien entendu (version Karajan) pochetteKarajan.jpget quand on les joue quelque part en concert, je cours les entendre. J'ai assisté au marathon de Yannick Nézet-Séguin avec l'Orcheste métropolitain du grand Montréal en 2005 (notes 1 et 2) et, l'été dernier, j'ai pu entendre deux des quatre concerts dirigés par Jean-Philippe Tremblay qui a présenté les neuf symphonies au pupitre de l'Orchestre de la Francophonie canadienne.

 

10/12/2009

Petit paradis

alcazar1.JPG(Alcazar: la cour des demoiselles)

Récemment dans La Presse, un texte sur Séville m'a rappelé toutes les sensations, tout le plaisir que m'ont procuré les  quelques jours passés dans cette belle ville andalouse à l'automne 2008, lors de mon célèbre voyage en Espagne. Tout a commencé le midi par un dîner avec des amis sur une minuscule terrasse au coin d'une rue. Nous avons mangé des omelettes, bu du vin et de la bière, c'était bon enfant et sympathique.

Puis nous avons eu droit à  un circuit guidé à pied dans le quartier de Santa Cruz, un vrai labyrinthe de petites rues où il est très facile de se perdre. Juste avant d'y accéder, nous avons pu notamment admirer la Casa de Pilatos, superbe résidence du 15e siècle toujours habitée. (Ici, un petit document PDF à télécharger, qui propose une vue d'ensemble et quelques images de Séville).
Outre les incontournables comme la cathédrale et la Giralda, l'article évoquait l'Alcazar, ce palais fortifié de style mudejar, agrandi et modifié par les rois successifs d'Espagne, qui sert toujours de résidence à la famille royale.
Si l'Alhambra de Grenade (que nous avons aussi visité) est considéré comme le grand monument de ce type, l'Alcazar de Séville, moins gigantesque et peut-être moins prétentieux, est vraiment magnifique. Sa taille plus

coupoleAlcaz.JPG

(La coupole du salon des Ambassadeurs)


modeste fait que l'on peut le visiter sans guide, et gratuitement si je me souviens bien.

On y perd peut-être un peu en renseignements précis, mais on y gagne en liberté, en possibilité de goûter chaque moment, de déambuler selon notre bon vouloir à d'une partie à l'autre ou dans les beaux jardins, de s'attarder dans les pièces ou devant les objets qui attirent l'attention. Après la visite, nous nous sommes reposés un moment en sirotant une limonade dans le petit casse-croûte aménagé le long des jardins.

Et voici deux autres photos que nous y avons prises, très agréables à regarder par cette belle journée hivernale à Saguenay PQ:

 

alcazar3.JPG

La galerie dite des grotesques

 

moiAlcazar.JPG

Et enfin le bassin de Mercure, dieu du commerce et des voyageurs, auquel j'ai malheureusement volé la vedette!

 

 

07/12/2009

Visites virtuelles

tourEifel.jpgFascinant reportage dimanche soir à l'émission Découverte de la SRC. Elle concerne la technique de la photo-bulle, soit une photo panoramique sphérique qui permet de faire le tour d'un lieu ou d'un événement. Le photographe Jean-Pierre Lavoie a expliqué cette technique, qui consiste à prendre plusieurs photos d'un lieu avec une caméra tournant sur son axe. Ce qui donne en définitive une vision panoramique à 360 degrés d'une église, ou d'un musée par exemple. Les photos sont ensuite assemblées de façon à former une image continue, qui est ensuite collée sur une sphère. Celui qui regarde se retrouve en immersion à l'intérieur de la sphère,  qu'il peut visionner en variant les plans et les angles.

Sur son site,  Jean-Pierre Lavoie (qui a aussi un blogue) présente plusieurs photo-bulles interactives (ou panographies sur 360 degrés) qu'il a réalisées de différents lieux et événements, réparties en catégories. La mieux garnie est celle des églises, et  j'ai eu la surprise d'y découvrir aussi une photo-bulle de la cathédrale de Chicoutimi, que vous pouvez découvrir en cliquant sur l'image ci-contre.cathChic.jpg

C'est fabuleux: on pourra d'ici quelques années visiter ainsi, sans se déplacer, les grands monuments du monde, les musées, les boutiques, les restaurants (on ne peut pas encore y manger cependant, mais ça viendra peut-être...), assister  aux concerts, aux événements festifs et sportifs. Pour les gens qui ne peuvent se déplacer pour des raisons de temps ou de santé, ou pour des personnes vieillissantes (genre moi) qui trouvent les voyages de plus en plus fatigants et pénibles, c'est extraordinaire: ils auront accès bientôt aux lieux touristiques les plus célèbres, qu'ils pourront visiter en temps réel ou presque, tranquillement assis dans leur salon.

Bien sûr, l'image est quelque peu déformée (arrondie), c'est pourquoi, en ce qui concerne par exemple les oeuvres d'art, les toiles et sculptures, il faut compléter par des images à plat, sur écran ou sur papier. Des images qui existent en abondance sur le Web.