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28/01/2010

La momie passe un taco

momie2.jpgVu récemment à l'émission Découverte de la SRC un reportage (qui n'est pas en ligne, pour des raisons de droit d'auteur, est-il précisé sur le site) relatant les les examens médicaux menés sur la momie de Nen-Oun-Ef (photo du haut), un joyau de  la collection du Musée de la civilisation de Québec, pièce maîtresse de l'exposition Fascinantes momies d'Égypte, actuellement en cours jusqu'en avril 2010.
Achetée en Égypte par l’abbé Louis-Nazaire Bégin "pour les élèves", cette momie est arrivée au Séminaire de Québec en 1868.  Déjà débandelettée, elle était couchée dans un cercueil portant une inscription en hiéroglyphes qui signifie: "Nen-Oun-Ef, fils de Perpaout qui vivait autrefois à Thèbes."
La momie, âgée de plus de 3 500 ans, a été scannée, passée au tomodensiomètre par l'équipe de radio-oncologie du CHUL, et on peut voir sur les lieux de l'exposition des documents vidéo montrant comment tout cela a été réalisé. Les chercheurs ont ainsi obtenu de précieux renseignements sur les étapes de son embaumement et sur l'état de  santé de Nen-Oun-Ef, notamment qu'il avait plus de 24 ans au moment de sa mort, qu'il souffrait d'arthrite, et qu'il avait reçu un coup à la machoire.
Contempler cette momie est très émouvantrencontre improbable entre moi et un être humain qui a vécu il y a quelques millénaires. Voilà l'une des réflexions que je me faisais lors de ma visite en mai dernier au Musée de la civilisation de Québec. Fascinantes momies d'Égypte est certes la plus intéressante des nombreuses expositions que j'au vues au fil des ans  sur l'Égypte et la civilisation des pharaons. Peut-être parce que, mettant l'accent sur un thème précis, celui des momies, elle l'approfondit vraiment, me permet de le comprendre et éclaire tous les autres renseignements donnés par les éléments de l'exposition.
La démarche va du particulier au général,  et pour mon pauvre esprit humain tellement limité, cela rend les choses plus accessibles. Car la démarche inverse, partir de grands principes abstraits, de faits très généraux (dates lointaines, longues périodes, tendances philosophico-socio-politiques) pour aboutir au particulier est plus difficile à suivre.momieDankhor.jpg
Cette exposition a aussi la vertu d'expliquer très bien l'attitude (que l'on peut considérer exemplaire) des Égyptiens envers la mort, ou plutôt les morts. Le corps resté sur terre était traité de façon à soutenir le mort dans son passage vers l'au-delà:  pleurer certes mais aussi espérer pour lui une belle vie qui soit la suite de sa vie sur terre. Même si on nlongChat.jpg'y croit pas vraiment, cela peut apporter une certaine consolation à la douleur.
De plus, cette lointaine civilisation  nous apparaît par certains aspects très proche de ce que nous sommes, car l'exposition montre bien que les enfants et les hommes n'ont pas changé dans leur volonté de raconter en images, de décorer, dans leur recherche de beauté et d'harmonie.
L'intérêt de l'exposition tient aussi à la valeur et à la qualité des artefacts présentés,  entre autres la momie du grand-prêtre Ankhhor (photo) et ses trois cercueils, la statue d'Osiris, et une momie de chat qui m'a particulièrement touchée. Liste des objets ici.
Il y avait d'ailleurs aussi un reportage sur le sujet dans un numéro récent de l'Actualité. Je ne le retrouve pas sur le site du magazine, mais je vous donne le lien vers  le site de l'égyptologue québécois Michel Guay.

26/01/2010

Ricardo: oui et non

couvMagRicardo.jpgJ'ai essayé récemment, comme je le fais souvent, une recette de Ricardo Larrivée:   brochettes de poulet sauce aux arachides, trouvée dans le numéro d'hiver de son magazine.

Résultat: les brochettes elles-mêmes, faites avec des lanières de poulet que j'avais moi-même tranchées et laissé reposer quelques heures dans la marinade un peu asiatique associée à la recette, pour ensuite les griller sur ma merveilleuse poêle striée en fonte (acquisition récente), étaient excellentes. Tendres, cuites à la perfection, ayant un peu l'aspect de celles qu'on voit sur la photo (pas celle de gauche!), vraiment un délice.petitebrochette.jpg

En revanche, la sauce d'accompagnement proposée était très décevante (proche du "pas mangeable" selon moi). C'est sûr qu'un mélange de lait de coco et de beurre d'arachide, plus du miel et de la sauce soja, ça ne peut pas donner un bon résultat (du moins selon mes goûts, et pourtant j'aime beaucoup de choses, j'apprécie les saveurs exotiques et je ne déteste ni le beurre d'arachide, ni le lait de coco... pris séparément). J'aurais dû le savoir, mais enfin, je me suis lancée.
Donc, je compte refaire ces brochettes bientôt,  mais avec de la sauce BBQ St-Hubert et des patates pilées ou du riz. (J'avais des lentilles [pas une recette de Ricardo], elles étaient bonnes mais ne s'accordaient pas bien avec les brochettes).
J'aime plusieurs recettes de Ricardo, mais je déplore sa tendance à mettre une note sucrée un peu partout: miel, sirop d'érable, jus de fruits. Pour ma part, je ne suis pas folle de l'aigre-doux, ou du moins, il faut que ce soit quelque chose d'exceptionnel. Car de façon générale, je préfère nettement le salé.

22/01/2010

Des nouvelles du chef

jphilPhoto.jpgJean-Philippe Tremblay, jeune chef natif de Chicoutimi, poursuit sa route glorieuse.
En mai prochain, il dirigera l'Orchestre symphonique de Shanghaï au gala d'ouverture du Pavillon du Canada, à l'exposition universelle de Shanghai. Au programme, entre autres: le concerto no. 4 d'André Mathieu, qui sera interprété par le pianiste Alain LefevafficheOFC.jpgre.

(La première du film L'enfant prodige, sur la vie du compositeur André Mathieu, aura d'ailleurs lieu à Shanghai quelques jours plus tard.)

Ce ne sera pas le premier voyage en Chine de Jean-Philippe Tremblay, comme en témoigne cette affiche trouvée sur le site de Jacques Robert, qui relate d'ailleurs ici la tournée effectuée en 2007 par le chef et son orchestre.
J'ai eu l'occasion d'apprécier le talent de JPT l'été dernier à Montréal quand j'ai été l'entendre diriger (salle Pierre-Mercure)  l'Orchestre de la Francophonie canadienne, qu'il a cofondé, dans les neuf symphonies de Beethoven: j'ai assisté à deux des quatre concerts de ce merveilleux marathon consacré à un sommet du répertoire symphonique.
Quelques semaines auparavant, il avait présenté au Palais Montcalm de Québec ce même programme, qui fit alors l'objet d'une pochetteBeethov.jpgcaptation audio. La sortie du coffret comprenant cinq CD,  sur étiquette Analekta, est prévue pour le 26 janvier.

Jean Philippe Tremblay était, le samedi 24 janvier, un des invités de Paule Therrien à l'émission de CBJ Beau temps, mauvais temps.

On peut voir ici la vidéo d'une interview qu'il accordait en novembre dernier à Philip Schnobb dans le cadre de l'émission C'est ça la vie, à la télévision de la SRC.

 

21/01/2010

Secret d'avocat

avocatFruit.jpgVous aimez le guacamole, cette "trempette" mexicaine à base d'avocat? Moi j'adore ça, mais je n'en fais pas souvent. Du moins je n'en faisais pas souvent, car je  trouvais difficile de le conserver, d'éviter qu'il noircisse après quelques heures même en y mettant beaucoup de jus de citron et en en arrosant copieusement la surface avant de le ranger au frigo.

Or comme je suis la seule à en manger (les autres s'abstiennent, pour cause d'allergie alimentaire), je n'ai pas le choix de conserver mon guacamole.

Du moins telle était ma  pénible situation jusqu'à ce que je découvre, il y a une semaine, un truc formidable et tout simple.

Ce truc pour conserver mon guacamole bien vert, je l'ai déniché sur le blogue de Matieu Duhaime, ici (recette de guacamole en pdf à télécharger).

Il s'agit simplement de placer le noyau de l'avocat dans le guacamole pour le ranger. Je l'ai essayé, mon mélange est resté bien vert pendant trois jours.  Je ne me priverai donc plus et je n'attendrai pas non plus que la visite s'annonce pour en faire.

guacamole.jpg

La recette (la mienne du moins) est minimaliste: avocat mûr écrasé à la fourchette, jus d'un citron (c'est ce que je préfère, d'autres aiment mieux le jus de lime), une ou deux cuillerées de salsa du commerce, gouttes de tabasco rouge ou vert, fleur de sel, et beaucoup de coriandre fraîche coupée au ciseau.

Miam!

Mon oeil!

oeilReduit.jpgParlant des des yeux, je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais j'ai enjolivé mon blogue d'un "favicon", cette petite image qui apparaît dans la barre d'adresse et sur les onglets de Firefox. J'ai choisi un oeil de chat, parce que je trouve cela beau. J'ai appris comment faire, et je m'amuse.

Mais vous ne pouvez pas le voir si vous utilisez Internet Explorer. Laissez donc tomber ce navigateur désuet!

19/01/2010

Les yeux bleus de Carmen

L'interprète de Carmen, dans cette production du Metropolian Opera que j'évoquais dans ma note la plus récente, est Elina Garança, une mezzo-soprano lettone blonde, qui porte les cheveux noirs (teinture ou perruque) pour jouer Carmen.

Et qui a les yeux bleus. (Parfois gris et parfois verts, selon le degré de correction apporté aux photos, ou selon les lentilles teintées qu'elle porte...)

garancaDisque.jpg

Mon relevé n'est pas exhaustif, mais j'ai cru remarquer que les critiques n'ont pas la même opinion au sujet de sa prestation, selon qu'ils l'ont vue sur place, dans la salle même du Met, ou au cinéma, en projection HD. Ces derniers sont plus louangeurs et parlent de son regard très expressif dans lequel ils ont pu lire toute une gamme des sentiments. Tandis que les autres lui reprochent une certaine froideur.

Les uns ont donc vu ce regard bleu (ou vert) en gros plan, et ils en ont été fascinés et impressionnés. Les autres, dans la salle, n'ont pu voir cela, et donc ils n'ont pas pu saisir les nuances de son regard, qui sans doute animent son personnage et déteignent même sur l'impression favorable laissée par son chant.

Ce qui pourrait entraîner une réflexion approfondie sur les différences entre le cinéma et le spectacle vivant...

Et une autre sur l'incroyable avantage que représente le fait d'avoir des yeux bleus, ou gris, ou verts, plutôt que bruns ou noirs.

17/01/2010

En attendant Carmen...

algarancarmen.jpg(photo: Ken Howard/Metropolitan Opera)

Je suis arrivée vers midi 15 samedi au cinéma Jonquière pour la diffusion de l'opéra Carmen, en direct du Metropolitan Opera,   je me suis placée dans la petite file qui attendait dehors, et au bout de quelques instants, la jeune employée nous a annoncé qu'il ne restait plus de places....
Cela  ne m'a pas trop surprise, je ferai une autre tentative pour la rediffusion le 13 mars.
Je suis donc revenue chez moi et  j'ai écouté cet opéra diffusé à la radio, sur Espace Musique,  ce qui m'a donné quelques idées et indices concernant cette production.
Maestro Yannick Nézet-Séguin entame l'intro avec une rapidité un peu déconcertante. Mais ça déboule bien malgré tout.yannickNS.jpg
Il est intervenu avant chaque acte, avec l'animatrice de la SRC Sylvia L'Écuyer pour donner des explications, claires et lumineuses, sur ce qui allait suivre.
Roberto Alagna,  le ténor français qui joue Don José (sur la photo ci-haut, avec Elina Garança qui chante Carmen),  est encore vocalement assez solide malgré quelques flottements, notamment le si bémol final de L'Air de la fleur ("et j'étais une chose à toi"),  qu'il a filé en voix de tête, comme il le faisait de propos délibéré il y a quelques années, mais là, on a l'impression que c'est parce qu'il ne peut pas l'envoyer à plein volume. Il semblait aussi un peu essoufflé dans les dernières scènes. Mais côté jeu, investissement, intensité, il semble très bon.
Et quel plaisir d'entendre la langue française chantée par un Français (bien qu'il soit de parents siciliens): les nuances, la diction, tout y est, sans effort apparent. (Les Italiens ou les Allemands doivent se dire la même chose quand ils entendent un Italien ou un Allemand chanter un opéra dans leur langue).

Une longue interview qu'il a accordée à Sylvia L'Écuyer a été diffusée après l'opéra: des propos intéressants et pertinents, mettant en lumière plusieurs détails de la nouvelle de Prosper Mérimée, qui ne sont pas présents dans le livret qu'en ont tiré Henri Meilhac et Ludovic Halévy (signataires de plusieurs livrets pour les oeuvres de Jacques Offebach) pour l'opéra de Bizet, mais qui, quand on les connaît, rendent plus manifestes les ressorts de l'action.
Sur Youtube ici (aux Chorégies d'Orange en 2004, avec la mezzo-soprano Béatrice Uria-Monzon) Roberto Alagna exécute plutôt bien les aigus de L'Air de la fleur, pas aussi facilement que Pavarotti, mais tout de même.

Aimez-vous les potins?

Au départ, c'est la femme de Roberto Alagna, la soprano roumaine Angela Gheorghiu qui devait jouer Carmen. Pour le Metropolitan Opera, c'était une affiche en or: le duo lyrique de l'heure, le célèbre couple de l'opéra français, ensemble sur scène, comme cela s'est produit très souvent déjà.

angelaRoberto.jpgAffiche d'autant plus dorée qu'ils se sont mariés sur la scène même du Metropolitan Opera, en 1996: Rudolph Giuliani, alors maire de New York, avait célébré leur union pendant l'entracte au cours d’une représentation de La Bohème.
Mais à la ville, M. Alagna et Mme Gheorghiu (photo prise en des temps plus heureux) sont en instance de divorce (du moins ils l'étaient l'automne dernier, maintenant, c'est moins certain). Et la soprano a annulé son engagement au Met pour les représentations où chante M. Alagna. (Elle devrait y être en avril et mai, pour chanter Carmen avec un autre ténor). Il leur aurait été difficile sans doute de jouer les tourments de l'amour malheureux.

C'est bizarre, les chanteurs et les acteurs: un couple d'amoureux peut très bien jouer les tourments de la passion, la jalousie, la mort, même si cela n'a rien à voir avec leur vraie vie. Un homme et une femme qui ne se connaissent pas peuvent aussi fort bien le faire, c'est très courant. C'est assez facile aussi pour un homme et une femme qui sont de bons amis dans la vie.

Mais pour un couple en difficulté, même s'ils sont des professionnels, cela peut devenir très compliqué, et dans certains cas, impossible.

Quelques liens pour cette Carmen:

Journaux québécois:     La Presse,    Le Devoir

Sur cette page, accès à plusieurs liens vers des critiques (en anglais) parues aux États-Unis

15/01/2010

Alegria: allégresse!

clownsAlegria.jpg(photos: Le Soleil)

C'est étrange, mais Alegria m'a fait penser à Avatar.  Tout comme le film de James Cameron, le spectacle du Cirque du Soleil, que j'ai vu jeudi après-midi au Centre Georges-Vézina, nous transporte dans un monde imaginaire, peuplé d'êtres qui nous ressemblent mais qui disposent de pouvoirs ou de talents extraordinaires. Le monde d'Alegria est plus complexe et plus inquiétant, avec ses  ses clowns, ses déshérités, ses aristocrates déchus et bedonnants, inquiétants personnages qui hantent les coulisses, mais tout de même, il fait référence, comme celui d'Avatar, à la notion de tribu, de rites primitifs, de force physique et mentale.
Comme devant le film, je me suis abandonnée au spectacle: les critiques avaient parlé de numéros de clowns un peu longs, or moi je les ai adorés. Le zèbre jaune et noir qui ne veut pas sauter (super-mignon), les disputes par avions de papier interposés,  et le voyage en train du clown triste qui s'achève  par une tempête de neige soufflant sur les spectateurs: tout ça est beau et fort.
Comme j'avais déjà vu ce spectacle en son temps (1994)  et que j'ai assisté à plusieurs autres productions du Cirque du Soleil, j'ai observé davantage les détails, les costumes fabuleux, les chorégraphies originales, j'ai mieux écouté la musique de René Dupéré, toujours aussi belle et prenante, chantée en direct pendant les numéros qu'elle rythme et accompagne.
deuxJongleursFeu.jpg Mon coup de coeur: les jongleurs de feu. Deux hommes jonglent avec des torches enflammées, qu'ils lancent et font tournoyer,  touchant le feu avec leurs pieds, leurs mains, leur bouche, incendiant le plancher: un tourbillon insensé de flammes pulsé par une musique qui nous rentre dans le corps: ce numéro m'a complètement hypnotisée.
Les contorsionnistes,  un numéro tout en douceur, où deux jeunes femmes,  telles des lianes, s'étirent, s'enroulent, se déforment et se reforment, devant un étrange personnage, unijambiste en manteau et capuchon, dont on devine le regard admiratif ou envieux.  D'une inquiétante étrangeté.
cerceauxAlegria.jpgLa femme aux cerceaux est excellente. La chanteuse en blanc aussi, qui participe vraiment au spectacle.
Quelques numéros moins impressionnants au point de vue de la difficulté  (comme l'homme volant et le dernier numéro où les acrobates répètent les mêmes mouvements), mais tout de même quel merveilleux spectacle!
La salle n'était pas pleine: au parterre, où je me trouvais, à peine un tiers des sièges étaient occupés. Il y avait davantage de monde dans les gradins à l'arrière. Je dirais qu'il y avait environ 700 à 800 personnes.
Sûr qu'à 100$ le billet, c'est un peu cher. Mais pour ma part, je n'ai pas regretté un seul instant d'avoir dépensé cette somme.

13/01/2010

Haïti : trop de malheurs

Images du séisme qui vient de frapper Haïti: il n'y en a que trop, et toutes plus désolantes les unes que les autres. Il y a des vidéos sur youtube: si vous souhaitez en trouver, il suffit de chercher.

Je vous montre simplement un graphique (provenant du site de libération.fr, où vous pouvez lire des nouvelles heure par heure sur le sujet) qui illustre la force du tremblement de terre:seisme.jpg

Un pays pauvre, aux prises avec des problèmes de tous ordres, une population démunie, et voilà que frappe une catastrophe naturelle (une de plus) d'une ampleur extrême, qui détruit les rares bâtiments officiels qui avaient pu être érigés dans la capitale et fait des morts, des blessés, des sans-abri parmi les pauvres d'entre les pauvres.

Des morts aussi, il faut le dire, parmi les "humanitaires" étrangers et Haïtiens: autant de secouristes potentiels qui ne pourront agir.

blogueJFL.jpgEn terminant, je vous donne aussi un lien vers les propos de Jean-François Labadie, un blogueur montréalais installé à Port-au-Prince et qui continue, je ne sais comment, à alimenter son  blogue. Les notes les plus récentes concernent le séisme tel qu'il l'a vécu, mais tout ce qu'il a écrit précédemment, sur sa perception de la vie quotidienne et de la culture en Haïti est également  intéressant et pertinent.

Pour faire un don

Le blogueur Jack propose une liste des endroits où on peut donner de l'argent pour venir en aide aux sinistrés ici.

10/01/2010

Inaccessible rose

rosenDeux.jpgJe savais que Der Rosenkavalier (Le Chevalier à la rose) ne serait pas mon genre d'opéra, mais je me suis néanmoins pointée au cinéma Jonquière pour écouter en direct sur grand écran  cette production du Metropolitan Opera. Belle mise en scène, excellentes chanteuses, notamment Renée Fleming et  Susan Graham, mais la musique n'était pas pour moi. J'aime pourtant beaucoup le magnifique poème symphonique Ainsi parlait Zarathoustra, un thème célèbre que vous pouvez entendre sur cette vidéo:

 

également composé par Richard Strauss, et même son opéra Ariane à Naxos, vu à Montréal il y a plusieurs annnées.

Mais là, je m'endormais sur mon fauteuil et je suis partie après le premier acte. J'ai essayé d'écouter la suite à la radio, mais c'était encore pire. J'ai un peu honte de demeurer si imperméable à un opéra considéré comme un chef-d'oeuvre, mais bon, on ne peut pas tout aimer.
En compagnie d'un bon groupe de spectateurs, j'ai tout de même eu le temps d'apprécier la qualité de la composition musicale, quelques beaux passages joués par l'orchestre, et l'excellent jeu scénique des artistes, du moins ceux que j'ai vus à l'oeuvre, car ils et elles n'avaient pas tous fait leur entrée après le premier acte.
Donc, Renée Fleming joue la Maréchale, qui a environ 35 ans, et Susan Graham incarne son jeune amant, Octavian. La Maréchale se désole de vieillir, et sait qu'elle perdra tôt ou tard son amant au profit d'une femme plus jeune.

flemingGraham.png

Dans la vraie vie, les deux chanteuses ont respectivement 50 et 49 ans... Renée Fleming est resplendissante et Susan Graham sait exploiter une apparence juvénile et une attitude un peu garçonne qui la rendent crédible.
Donc, c'est une femme qui joue le jeune amant,  mais la Maréchale incite celui-ci à se déguiser... en femme pour les fins de cette intrigue tragi-comique fort complexe. Pour en comprendre certains passages, il faut identifier les thèmes musicaux reliés aux personnages, comme dans Wagner, mais c'était trop demander à ma pauvre tête.
Donc, malgré cette complexité et d'après ce que je sais du reste de l'histoire, notamment le dénouement, j'en ai déduit que le thème majeur de cet opéra, c'est le naufrage que constitue la vieillesse. La belle Maréchale encore jeune se désole de voir passer les années, et les bar(b)ons de son entourage ne donnent pas le goût de vieillir, tandis que les jeunes, eux, sont beaux et insolents...
Un thème qui aurait dû me séduire et m'émouvoir, mais je suis demeurée de glace.

Tant pis pour moi!