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17/11/2009

Musique: premiers émois

paganini.jpgMes premiers contacts avec la musique classique: les disques de mon père. Amateur d'opéra, il avait une petite collection de 78-tours, contenant des extraits d'opéra chantés par de grandes voix lyriques (je me souviens de Benjamino Gigli, de Richard Verreault, mais il y en avait d'autres).
Surtout en français:  Salut demeure chaste et pure, L'air de la fleur, Ah fuyez douce image. J'écoutais ça sur une mini-table tournante (comme sur la photo plus bas), imaginez le son! Mais j'aimais ça.

Il y avait aussi une pièce instrumentale: le premier concerto de Niccolò Paganini, joué par Yehudi Menuhin, qui occupait cinq galettes soigneusement rangées dans un grand album. (Une merveille. Ici, sur Youtube ):




(Sur Wikipedia, l'article sur Paganini en anglais est beaucoup plus détaillé que celui en français, dont j'ai mis l'adresse plus haut  (qui se dévouera pour en faire la traduction?), autant sur sa biographie que sur son travail et son importance dans l'histoire musicale (ici) et il y a une foule de détails sur ce premier concerto ici.)
Je plaçais la pile sur le support central du tourne-disque, en l'occurrence une tige métallique que l'on pouvait rallonger pourtournedisque.jpg écouter plusieurs disques, les cinq disques tombaient automatiquement -et lourdement- l'un après l'autre sur la table tournante. Une fois la pile jouée, on la retournait en entier pour écouter la suite. J'avais toujours peur que le prochain disque tombe trop tôt et écrabouille la tête de lecture avant que celle-ci se soit éloignée. Cela ne m'est jamais arrivé, mais il paraît que d'autres ont vécu ce drame.
Le concerto de Paganini occupait 9 des 10 faces de ces cinq disques. Sur la dixième plage, Menuhin jouait le Moto perpetuo de Paganini, une musique que je trouvais troublante et dérangeante.

Un souvenir:

quelques jours avant Noël, j'avais peut-être 11-12 ans, ma mère me demande de l'aider à émietter le pain pour faire la farce de la dinde. Il y en a une montagne. Alors pour me donner du courage, je place la table tournante sur la table de la cuisine, et j'installe ma pile du concerto de Paganini, au son duquel je réduis le pain en petites miettes,  avec un certain enthousiasme, car c'est assez joyeux.


Plus tard, j'ai acheté quelques versions de ce concerto de Paganini (par Menuhin, Accardo, Ashkenasi, Grumiaux) que j'écoute encore avec plaisir aujourd'hui. Cela m'a permis de découvrir son deuxième concerto (La Campanella), souvent gravé sur le même disque, et qui est très beau également.

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