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29/04/2007

Un nouveau Mac!

medium_iMacG4.jpegOui, depuis quelques jours, je travaille sur un beau iMac G4 (comme sur la photo), super élégant avec ses composantes contenues dans un pied de forme semi-circulaire et son écran plat fixé au bout d'un bras articulé du plus bel effet. Il est puissant aussi, je puis enfin utiliser le système X, ce que je ne pouvais pas faire avec mon précédent iMac, et qui me causait bien des problèmes, et de plus en plus de problèmes à mesure que les concepteurs de logiciels, de navigateurs et autres bidules laissent tomber le système 9.
Ce beau joujou m'est offert par un généreux donateur, en l'occurrence mon conjoint, qui a pour sa part fait l'acquisition d'une nouvelle machine encore plus puissante: un Mac Intel.

27/04/2007

Krieghoff et Botero

medium_dansBot.jpegLors de notre dernier voyage à Québec, nous avons mangé et couché une nuit au café Krieghoff, rue Cartier, devenu presque mon point de chute à Québec. À Montréal, nous allons chez notre fils, où nous sommes très bien accueillis et traités, cela va de soi, et où nous nous sentons très à l'aise. Mais nous n'avons personne chez qui descendre à Québec, alors le Krieghoff joue ce rôle. Mon mari y venait pour la première fois, il a beaucoup aimé, mais moi je suis en quelque sorte une habituée, et les employés me reconnaissent quand j'arrive.
Il faisait très beau en fin de semaine, la grande terrasse était prise d'assaut, les gens faisaient la queue pour prendre un verre et pour y manger. Personnellement, je n'aime pas beaucoup manger dehors, mon mari non plus, alors, pour manger avant le concert, nous avons choisi une petite salle à l'intérieur, dotée d'une fenêtre qui donnait sur la terrasse... l'avantage des deux mondes! Les petits déjeuners sont réputés, et pas chers, et en plus l'expresso y est excellent.
Nous sommes allés voir l'exposition de Fernando Botero au Musé national des Beaux-Arts. Je ne m'attendais pas à aimer beaucoup, j'avais vu des photos de ses toiles représentant de grosses femmes -et hommes- mais j'ai été émerveillée par ses sculptures en bronze, notamment cette immense femme étendue sur le ventre, nue et tenant un cigarillo à la main, qui nous accueille dans le hall entre les deux salles. Sur le bronze sombre, les formes sont fascinantes, les rondeurs des fesses, auxquelles répondent les rondeurs des bras, des joues, des cuisses, même le dessous des pieds est potelé. C'est sensuel et doux, on a envie de toucher, de caresser...  J'ai aussi beaucoup aimé ses grands chevaux tout potelés, un chat assis fort sympathique medium_natMorteBot.jpeget quelques natures mortes tout à fait admirables.
Mais ne nous y trompons pas: sous leur apparence inoffensive, les personnages de Botero ont quelque chose à dire et tiennent du même esprit iconoclaste qui lui fait peindre des personnages connus en les déformant: exemple, un Christ en croix obèse. Tout cela fortement teinté par une critique sociale bien articulée, inséparable du travail de cet artiste colombien.
De quoi jeter un trouble réjouissant dans nos esprits habitués aux lignes claires et guidés par des codes de références hérités de la tradition classique.

23/04/2007

Un palais... royal!

medium_debutPal.jpgLe nouveau Palais Montcalm à Québec est vraiment fabuleux. J'ai été y entendre les Violons du Roy, dans un programme de musique baroque, allemande et italienne. Cette belle salle toute lambrissée de bois paraît relativement petite. On s'y sent comme à l'intérieur d'un oeuf, d'un cocon, c'est intime en quelque sorte. L'acoustique est impeccable, le son se propage avec netteté dans toutes les directions. La violoniste Jeanne Lamon, directrice musicale du Tafelmusik de Toronto, était la chef invitée par les Violons du Roy pour ce programme qui comprenait des oeuvres de compositeurs assez peu connus, comme Dario Castello, Biagio Marini, Von Biber, et d'autres plus connus - et plus intéressants - comme Locatelli, Corelli, Vivaldi.

Dernière pièce au programme, le Concerto pour deux violons de Bach (ré mineur, BWV 1043) détonnait littéralement sur l'ensemble, sans que ce soit désagréable, bien au contraire. C'est que cette oeuvre nous amenait dans un univers musical très différent de ce qui avait précédé, quelque chose de déjà moderne, plus flamboyant, plus fougueux, plus génial en somme, comme un feu d'artifice couronnant une soirée jusque-là assez sage.

En rappel, le groupe a proposé une pièce baroque (je ne sais pas laquelle) dans le style de tout ce qui avait précédé la dernière oeuvre. Ce qui a eu pour effet d'éteindre en quelque sorte l'incendiie allumé par le concerto de Bach. Une petite erreur de programmation à mon avis. Il aurait fallu soit rejouer le dernier mouvement du concerto, ou encore offrir une autre pièce de Bach, courte et enlevée, pour demeurer dans le ton.

Ceci dit, c'était un superbe concert. Assise dans la première rangée de la corbeille, j'en ai goûté chaque mesure. Et malgré le coût de cette nouvelle salle, et la qualité extraordinaire des Violons du Roy, le billet ne coûtait pas cher du tout: moins de 30$.

19/04/2007

Tuerie et tsunami

À propos de la tuerie de Virginia Tech. Événement bien triste, plus ou moins prévisible selon ce qu'on apprend au fil des nouvelles. Mais aussi un événement isolé, dont on ne peut tirer aucune leçon, sinon une confirmation des extrémités où peuvent conduire la folie et la détresse agissant sur un esprit dérangé.
C'est normal que les médias en parlent, et en parlent beaucoup. Mais à mon avis ils en parlent beaucoup trop. Des pages et des pages tartinées dans les journaux du Québec, par exemple. Ce qui me désole surtout dans tout ça, sans me surprendre vraiment, c'est que les journaux et les médias d'ici et d'ailleurs envoient du monde là-bas, sur le campus, dans la petite ville où est survenu le drame. Des nuées de journalistes, reporters, photographes, cameramen, techniciens déferlent comme un tsunami sur tout ce qui bouge dans le secteur.
Ceci dit, les professeurs et étudiants de ce campus universitaire s'expriment très bien, tiennent des propos mesurés et arrivent à dire des choses sensées aux journalistes qui les interrogent.
Mais c'est toujours la même chose: les médias recherchent des témoins, des photos, des explications, les reporters fouillent le passé du tueur, même celui des victimes, ils vont filmer les cérémonies, les hommages, interroger les proches des victimes. Et déverser cela, en ondes ou à pleines pages. Pour le lecteur ou l'auditeur, la valeur de toutes ces informations qui arrivent pêle-mêle demeure fort discutable à mon avis.

17/04/2007

Ce cher Oscar

medium_wildePortr.jpegPendant mes 32 années comme journaliste et critique, jamais je ne me suis permis d'écrire un commentaire à saveur critique sur une exposition, une manifestation ou un spectacle que je n'avais pas vu, ni sur un livre que je n'avais pas lu. Tout au plus ai-je parfois quitté la salle quelque minutes avant la fin d'une représentation pour respecter mon heure de tombée, et alors, je me sentais mal parce que je craignais d'avoir manqué quelque chose d'important. J'ai parfois aussi lu rapidement un livre, tournant quelques pages sans les lire, mais je n'aimais pas faire ça.
Et je me suis demandé si je ne me prenais pas trop au sérieux, en entendant, à la radio il y a quelques jours, un animateur citer un de ces impayables mots dont Oscar Wilde (photo) avait le secret, et que je cite ici approximativement, car je ne l'ai pas retrouvé dans son intégrité:
 
 
"Je m'efforce toujours de ne pas lire
les ouvrages dont je dois écrire la critique.
On se laisse si facilement influencer!"
 

Et tant qu'à faire dans la citation comique, je vous propose ce "proverbe forestier" publié dans Le Devoir d'aujourd'hui sous la plume du tout aussi impayable Jean Dion:

 

"Chaque avril, l'avènement des scieries éliminatoires permet de se débarrasser du bois mort."

13/04/2007

Barbeau, le peintre

medium_barbeauToile.gifJ'ai assisté au vernissage de l'exposition consacrée au peintre Jean-Guy Barbeau, présentée par le Musée du Saguenay à la Pulperie de Chicoutimi jusqu'au 30 septembre. L'exposition s'intitule Rencontre avec Jean-Guy Barbeau, peintre, et c'est bien ainsi qu'il fallait voir ce vernissage: une rencontre avec tous ceux qu'il connaît, avec de vieux amis et des professionnels qui eux-mêmes se retrouvaient, manifestement avec plaisir.
C'est une soie, cet homme, délicat, discret, plein d'humour. Il a tenu à rencontrer chacun des invités, nous étions environ 200. Et il faut voir ses oeuvres: un style incomparable, frotté de cubisme, des lignes précises, un sens de la couleur et de la nuance.
Cette belle rétrospective permet de suivre l'évolution de l'artiste, des débuts effervescents de couleurs et de formes jusqu'à son travail récent et actuel, épuré, dépouillé, et pourtant totalement animé, c'est-à-dire doté d'un surplus d'âme et de vie. On y voit entre autres la grande murale qui a longtemps accueilli les employés et le public à la Maison de la Presse. J'ai vu tout cela assez rapidement parce qu'il y avait vraiment beaucoup de monde, mais je me promets d'y retourner quelques fois au cours de l'été, peut-être entre autres à l'occasion d'une ballade à vélo, pour me plonger dans l'oeuvre, pour la parcourir et la goûter en presque solitaire.
J'ai rencontré Jean-Guy Barbeau à quelques reprises au cours de ma carrière et de la sienne. Il était un peu réticent à donner des entrevues, prétextant qu'il ne pouvait rien ajouter à son oeuvre, mais en réalité c'était par excès de modestie. Une fois la rencontre commencée, il était généreux, ouvert, pétillant d'intelligence et d'humour. Ses opinions sont originales et pertinentes: c'est un homme qui, en plus de créer, a beaucoup réfléchi sur son art, il connaît bien l'histoire de l'art, les grands courants, les autres artistes, et la vie en général. Avec lui comme avec d'autres créateurs, j'ai construit au fil des ans une relation solide, teintée d'affection, de respect mutuel et de compréhension.
Je le croise parfois au café-croissant de la rue Racine, qu'il fréquente régulièrement pour voir ses vieux amis, alors que moi je m'y rends pour déguster un -excellent- expresso.
Quand j'ai pris ma retraite, il a posé un geste qui m'a particulièrement touchée.

10/04/2007

Naufrage en Grèce

medium_seaDiam.jpeg

 Le Sea Diamond (photo) a coulé près de l'île de Santorin, en Grèce. Je demeure incrédule devant cette nouvelle. En octobre dernier, j'ai fait cette croisière avec mon conjoint. Nous n'étions pas sur le Sea Diamond, mais sur la Perla, toutefois nous avions un couple d'amis qui voguaient sur le Sea Diamond et que nous rencontrions aux arrêts, escales et visites. Ils sont complètement abasourdis, eux aussi par cette nouvelle. D'autant plus qu'il y a deux disparus, morts probablement.
Pendant la croisière qui a duré sept jours, nous avons eu du beau temps, la mer était calme, et même si nous sommes très prudents et même craintifs à l'occasion, nous n'avons pas pensé une minute à un naufrage possible. Même pas pendant la leçon de sauvetage 101 donnée avant le départ, ni en voyant les gilets et canots de sauvetage disséminés un peu partout sur le navire. Ce sont de gros bateaux, avec piscine, salons, bars, salle à manger. Nous mangions en toute confiance, détendus, blaguant avec les amis, buvant du vin, et la nuit, nous dormions comme des bébés. Sûrement que l'équipage est fautif dans le cas du Sea Diamond. Comment, je ne le sais pas, mais nous l'apprendrons sans doute d'ici peu.
Quand j'ai vu à la télévision des images du Sea Dimanod achevant de s'enfoncer sous l'eau, à quelques kilomètres de la terre ferme, j'ai éprouvé une sensation étrange. Comme si je me rendais compte, rétrospectivement, que j'avais frôlé un grand danger, en toute inconscience, tandis que le décollage et l'atterrissage en avion m'inquiètent davantage.
Il y a moins de naufrages de bateaux de croisière que de crashes d'avion, du moins je le pense. Mais si on prend en compte toutes les embarcations: chaloupes, hors-bord, traversiers, voiliers, rafiots pleins de réfugiés qui sillonnent les cours d'eau de la planète, c'est sûr que la mer est - statistiquement - plus à risque que l'air.

07/04/2007

Toilettes ratées

medium_excentris.jpegÀ Montréal, j'aime beaucoup le cinéma Ex-Centris, de Daniel Langlois, rue saint-Laurent. Un bel édifice moderne, futuriste même, fonctionnel: les sièges sont confortables, et on y présente toujours les meilleurs films en ville. Je n'ai pas mangé au restaurant attenant, mais j'y ai dégusté d'excellents expressos.
Un seul petit hic: j'ai observé là aussi un exemple patent de toilettes ratées, mais tout de même moins pires que celles de la Place des arts dont j'ai déjà parlé.
L'expace occupé par ces toilettes pour dames de l'Ex-Centris est très réduit et il n'y a que trois ou quatre cabines. Tout est techno, automatique, y compris le déclenchement de la chasse d'eau. Alors chaque fois que j'attends, j'entends la même plainte venant de l'une des cabines: "ça marche pas". Il faut se positionner exactement au bon endroit pour faire démarrer le système.
Autre problème: le crochet installé dans la cabine pour accrocher sac et manteau: c'est un bel objet en métal très design, enroulé sur lui-même en double ou en triple. Pour accrocher la courroie du sac, ça va: on la glisse dans les méandres du crochet. Mais pour le manteau, ça devient carrément plus difficile: impossible de le faire passer par le même chemin. Alors la Madame, un peu frustrée, lance son manteau replié sur la porte... et la personne qui attend à l'extérieur reçoit un coup de manteau au visage!
Une fois tout fini, c'est encore compliqué: après avoir réussi à faire couler automatiquement l'eau et le savon, on se retrouve, les mains mouillées, à la recherche du séchoir. Il n'est pas très loin, mais il est situé dans l'étroit passage qui mème à la sortie, là où se tiennent -forcément, elles n'ont pas le choix - les femmes qui attendent leur tour au bout de la file. Il faut se tasser, se faire de la place. Très efficace ce séchoir: il chauffe, il fait un vacarme d'enfer, on voit notre peau faire des vagues. Mais pour celles qui attendent, c'est un bruit fort désagréable.
Toilettes spéciales
Cela m'a rappelé qu'à Nice et à Cannes, entre autres, j'ai découvert il y a quelques années des toilettes publiques vraiment spéciales. Publiques, c'est-à-dire plantées là, sur la plage ou le long du trottoir. Il faut mettre une pièce, problablement un ou deux euros. Quand on y entre, on est accueilli par une forte odeur de désodorisant et de produits chimiques: c'est incroyablement blanc et propre. Mais il faut bien lire les nombreux avertissements placés au mur, au-dessus du lavabo et de la cuvette, des avertissements qui disent en substance "n'ouvrez pas la porte avant d'être prêt à sortir". En effet, une fois que vous avez terminé et êtes sorti à l'extérieur, vous refermez la porte et, si vous restez tout près et tendez l'oreille, vous entendez des bruits de tuyauterie et de soufflerie, tandis que la cabine vibre légèrement: la toilette est lavée, désinfectée et séchée tout entière, du plafond au plancher en passant par les murs et les accessoires.
Ça c'est du moderne efficace. Je me sentais toutefois un peu angoissée à l'idée que le grand nettoyage pourrait, par erreur, se déclencher alors que j'étais encore à l'intérieur... C'est peut-être ce qui explique que ces toilettes ne m'ont pas semblé très fréquentées...

02/04/2007

Boisclair doit rester

medium_andBoisclair.jpgAndré Boisclair n'est pas parfait, il a des défauts, et c'est pour ça qu'il doit, à mon avis, demeurer à la direction du Parti Québécois. Plusieurs souverainistes semblent toujours à la recherche d'un chef charismatique, d'une sorte de gourou capable d'enflammer les coeurs et les esprits, qui ouvrira le chemin difficile de l'indépendance, suivi par ses troupes elles-mêmes davantage guidées par leur ferveur à son endroit que par leur certitude de faire le bon choix politique.
Or il me semble que c'est une erreur. Si le chef n'est pas charismatique, s'il a des défauts et des faiblesses qui paraissent beaucoup, c'est tant mieux. On risque moins alors d'être aveuglé par lui, par ce qu'il nous inspire et par ce qu'on ressent. Un chef par rapport auquel on peut prendre ses distances, pour évaluer ses paroles et ses actions, leur adéquation avec le projet d'indépendance. Un chef que l'on peut critiquer ou approuver selon le cas, sans faire une crise existentielle et tout remetttre en question chaque fois qu'il commet une erreur.
Chaque partisan de la souveraienté devrait pouvoir maintenir son choix, quel que soit le chef du parti, car il devrait s'agir d'un choix fait en toute connaissance de cause, après une évaluation du pour et du contre. Sans exclure les émotions et les sentiments, l'inévitable part de rêve, d'utopie, de ferveur dont peut se parer l'option de faire un pays, comme c'est le cas pour tout projet de création nouvelle.
Le chef doit entériner et réaliser ce que lui demandent ceux qui l'ont élu, et non l'inverse.
Lucien Bouchard, chef charismatique, a fait à mon avis plus de tort que de bien à l'option indépendantiste: plusieurs l'ont suivi aveuglément, croyant à sa sincérité et à sa capacité de faire l'indépendance du Québec, mais il ne les a conduits nulle part et il a abandonné le parti comme une vieille chaussette. Ils sont demeurés amers, démotivés dans bien des cas.
Je préfère quelqu'un de plus terne, de moins séduisant, à condition qu'il soit intelligent, efficace et bon observateur de ce qui se passe. Il n'a pas besoin d'être près des gens, de serrer des mains, de prendre des bébés dans ses bras: tout ça c'est de l'enfantillage.
D'ailleurs il me semble que les gens en général (je m'inclus parmi eux à l'occcasion, mais j'essaie de me soigner) manquent de maturité: ils cherchent un père, une mère, un dirigeant qui leur dira quoi faire et qui leur évitera de réfléchir et de s'engager.