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27/04/2007

Krieghoff et Botero

medium_dansBot.jpegLors de notre dernier voyage à Québec, nous avons mangé et couché une nuit au café Krieghoff, rue Cartier, devenu presque mon point de chute à Québec. À Montréal, nous allons chez notre fils, où nous sommes très bien accueillis et traités, cela va de soi, et où nous nous sentons très à l'aise. Mais nous n'avons personne chez qui descendre à Québec, alors le Krieghoff joue ce rôle. Mon mari y venait pour la première fois, il a beaucoup aimé, mais moi je suis en quelque sorte une habituée, et les employés me reconnaissent quand j'arrive.
Il faisait très beau en fin de semaine, la grande terrasse était prise d'assaut, les gens faisaient la queue pour prendre un verre et pour y manger. Personnellement, je n'aime pas beaucoup manger dehors, mon mari non plus, alors, pour manger avant le concert, nous avons choisi une petite salle à l'intérieur, dotée d'une fenêtre qui donnait sur la terrasse... l'avantage des deux mondes! Les petits déjeuners sont réputés, et pas chers, et en plus l'expresso y est excellent.
Nous sommes allés voir l'exposition de Fernando Botero au Musé national des Beaux-Arts. Je ne m'attendais pas à aimer beaucoup, j'avais vu des photos de ses toiles représentant de grosses femmes -et hommes- mais j'ai été émerveillée par ses sculptures en bronze, notamment cette immense femme étendue sur le ventre, nue et tenant un cigarillo à la main, qui nous accueille dans le hall entre les deux salles. Sur le bronze sombre, les formes sont fascinantes, les rondeurs des fesses, auxquelles répondent les rondeurs des bras, des joues, des cuisses, même le dessous des pieds est potelé. C'est sensuel et doux, on a envie de toucher, de caresser...  J'ai aussi beaucoup aimé ses grands chevaux tout potelés, un chat assis fort sympathique medium_natMorteBot.jpeget quelques natures mortes tout à fait admirables.
Mais ne nous y trompons pas: sous leur apparence inoffensive, les personnages de Botero ont quelque chose à dire et tiennent du même esprit iconoclaste qui lui fait peindre des personnages connus en les déformant: exemple, un Christ en croix obèse. Tout cela fortement teinté par une critique sociale bien articulée, inséparable du travail de cet artiste colombien.
De quoi jeter un trouble réjouissant dans nos esprits habitués aux lignes claires et guidés par des codes de références hérités de la tradition classique.

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