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13/04/2007

Barbeau, le peintre

medium_barbeauToile.gifJ'ai assisté au vernissage de l'exposition consacrée au peintre Jean-Guy Barbeau, présentée par le Musée du Saguenay à la Pulperie de Chicoutimi jusqu'au 30 septembre. L'exposition s'intitule Rencontre avec Jean-Guy Barbeau, peintre, et c'est bien ainsi qu'il fallait voir ce vernissage: une rencontre avec tous ceux qu'il connaît, avec de vieux amis et des professionnels qui eux-mêmes se retrouvaient, manifestement avec plaisir.
C'est une soie, cet homme, délicat, discret, plein d'humour. Il a tenu à rencontrer chacun des invités, nous étions environ 200. Et il faut voir ses oeuvres: un style incomparable, frotté de cubisme, des lignes précises, un sens de la couleur et de la nuance.
Cette belle rétrospective permet de suivre l'évolution de l'artiste, des débuts effervescents de couleurs et de formes jusqu'à son travail récent et actuel, épuré, dépouillé, et pourtant totalement animé, c'est-à-dire doté d'un surplus d'âme et de vie. On y voit entre autres la grande murale qui a longtemps accueilli les employés et le public à la Maison de la Presse. J'ai vu tout cela assez rapidement parce qu'il y avait vraiment beaucoup de monde, mais je me promets d'y retourner quelques fois au cours de l'été, peut-être entre autres à l'occasion d'une ballade à vélo, pour me plonger dans l'oeuvre, pour la parcourir et la goûter en presque solitaire.
J'ai rencontré Jean-Guy Barbeau à quelques reprises au cours de ma carrière et de la sienne. Il était un peu réticent à donner des entrevues, prétextant qu'il ne pouvait rien ajouter à son oeuvre, mais en réalité c'était par excès de modestie. Une fois la rencontre commencée, il était généreux, ouvert, pétillant d'intelligence et d'humour. Ses opinions sont originales et pertinentes: c'est un homme qui, en plus de créer, a beaucoup réfléchi sur son art, il connaît bien l'histoire de l'art, les grands courants, les autres artistes, et la vie en général. Avec lui comme avec d'autres créateurs, j'ai construit au fil des ans une relation solide, teintée d'affection, de respect mutuel et de compréhension.
Je le croise parfois au café-croissant de la rue Racine, qu'il fréquente régulièrement pour voir ses vieux amis, alors que moi je m'y rends pour déguster un -excellent- expresso.
Quand j'ai pris ma retraite, il a posé un geste qui m'a particulièrement touchée.

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