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02/04/2007

Boisclair doit rester

medium_andBoisclair.jpgAndré Boisclair n'est pas parfait, il a des défauts, et c'est pour ça qu'il doit, à mon avis, demeurer à la direction du Parti Québécois. Plusieurs souverainistes semblent toujours à la recherche d'un chef charismatique, d'une sorte de gourou capable d'enflammer les coeurs et les esprits, qui ouvrira le chemin difficile de l'indépendance, suivi par ses troupes elles-mêmes davantage guidées par leur ferveur à son endroit que par leur certitude de faire le bon choix politique.
Or il me semble que c'est une erreur. Si le chef n'est pas charismatique, s'il a des défauts et des faiblesses qui paraissent beaucoup, c'est tant mieux. On risque moins alors d'être aveuglé par lui, par ce qu'il nous inspire et par ce qu'on ressent. Un chef par rapport auquel on peut prendre ses distances, pour évaluer ses paroles et ses actions, leur adéquation avec le projet d'indépendance. Un chef que l'on peut critiquer ou approuver selon le cas, sans faire une crise existentielle et tout remetttre en question chaque fois qu'il commet une erreur.
Chaque partisan de la souveraienté devrait pouvoir maintenir son choix, quel que soit le chef du parti, car il devrait s'agir d'un choix fait en toute connaissance de cause, après une évaluation du pour et du contre. Sans exclure les émotions et les sentiments, l'inévitable part de rêve, d'utopie, de ferveur dont peut se parer l'option de faire un pays, comme c'est le cas pour tout projet de création nouvelle.
Le chef doit entériner et réaliser ce que lui demandent ceux qui l'ont élu, et non l'inverse.
Lucien Bouchard, chef charismatique, a fait à mon avis plus de tort que de bien à l'option indépendantiste: plusieurs l'ont suivi aveuglément, croyant à sa sincérité et à sa capacité de faire l'indépendance du Québec, mais il ne les a conduits nulle part et il a abandonné le parti comme une vieille chaussette. Ils sont demeurés amers, démotivés dans bien des cas.
Je préfère quelqu'un de plus terne, de moins séduisant, à condition qu'il soit intelligent, efficace et bon observateur de ce qui se passe. Il n'a pas besoin d'être près des gens, de serrer des mains, de prendre des bébés dans ses bras: tout ça c'est de l'enfantillage.
D'ailleurs il me semble que les gens en général (je m'inclus parmi eux à l'occcasion, mais j'essaie de me soigner) manquent de maturité: ils cherchent un père, une mère, un dirigeant qui leur dira quoi faire et qui leur évitera de réfléchir et de s'engager.

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