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31/05/2008

You're my man...

106737684.jpgPourquoi Leonard Cohen vient-il chanter à Saguenay (hier et ce soir)? Mystère. Un mystère dont nous avons pu profiter, mon conjoint, moi et les quelque 900 personnes qui remplissaient hier l’auditorium Dufour. Des gens de tout âge, beaucoup de connaisseurs de l’homme et de l’oeuvre, ou de simples amateurs, comme moi. Surprise moi-même de me déplacer pour aller  entendre un chanteur anglophone.
Preuve que le génie transcende la langue: Leonard Cohen chante en anglais, un travers que je ne supporte pas venant d’autres artistes. Or, non seulement je le lui pardonne, mais je le comprends et je l’aime.
Costume gris foncé et chapeau, 74 ans, mince et frêle. Quand il s’incline et plie les genoux, on dirait qu’il va casser en trois.
Mais il est solide, malgré tout: il a tenu le public en haleine pendant trois heures, en fait, vers la fin, je commençais à me sentir fatiguée, mal d’être assise sur un siège inconfortable, alors qu’il chantait toujours. Simple, humble, il dit des choses profondes et terribles, mais sans se prendre au sérieux.
Quel régal, quel bonheur! Entouré de six fabuleux musiciens et de trois choristes, Leonard nous a livré une bonne trentaine de ses innombrables succès, chacun offert dans un écrin musical parfait, un cocktail à base folk-country, enrichi de traits d’inspiration variée:  classique, latino, salsa, rock, dance, techno, où guitariste, saxophoniste, claviériste et autres avaient de la place pour s’exprimer. Un pur régal côté musique.
Une ovation dès son entrée en scène, puis une spectatrice qui lance : “on vous aime”,
à quoi il répond “je vous aime aussi”.
La table était mise, le menu fut riche, varié, incomparable:  Dance me to the End of Love, So Long  Marianne, In My Secret life, The Gipsy’s Wife, Democracy,  Hallelujah, First We Take Manhattan, entre autres.
Mes préférées: Bird on the Wire, Suzanne, Tower of Song. ...Et Boogie Street, un vrai bijou poétique et musical, et le génial I’m Your Man. J’ai goûté chaque instant, j’étais bien, ravie, charmée à tout point de vue.
La voix un peu plus rauque a perdu quelques harmoniques, mais cela n’enlève rien au plaisir de cette rencontre exceptionnelle, qu’on pourrait qualifier de communion, tant les ondes passaient bien de la salle à la scène et vice-versa. (Excellente critique de Christiane Laforge dans Le Quotidien et sur son blogue.
Je crois que nous, du Saguenay (une étape qui n’est pas mentionnée sur son site web ) sommes les premiers à voir ce spectacle à la fois chaleureux et bien préparé, qui marque le retour à la scène de Cohen après 15 ans d’absence, et avec lequel il entreprend dès cette semaine à Toronto une tournée mondiale qui le conduira en Irlande et en Angleterre, puis à Montréal du 23 au 25 juin, et ensuite dans plusieurs autres pays d’Europe.

28/05/2008

À la douce mémoire...

498451832.jpgC'est pour moi jour du souvenir: maman est morte le 28 mai 2007, il y a un an. Sur la photo, je suis avec elle, devant la maison de mon grand-père paternel à Saint-Roch des Aulnaies. C'est là que nous allions en vacances, en famille, quand j'étais enfant.
Claire était une femme à la fois ordinaire et extraordinaire. Une maman aimante et dévouée, qui a pris bien soin de ses trois enfants, qui a su aussi développer de bonnes relations avec les gens de tout âge qui l'entouraient. Discrète, calme et consciencieuse, elle aimait aussi rire et s'amuser.
Jusqu'aux tout derniers mois, elle a conservé une sorte de capacité à être heureuse, même si la maladie détruisait progressivement sa mémoire, ses connaissances, ses aspirations.

Je l'aimais beaucoup et l'Alzheimer est une horreur.

24/05/2008

Chat m'intrigue

799501579.jpgLa journaliste Andrée Rainville (bonjour Andrée!) évoque aujourd'hui dans Le Quotidien les opinions des lecteurs sur les publicités télévisées. Plusieurs souhaitent voir disparaître les publicités de Whiskas ("seul un chat est un chat") mettant en scène un homme qui imite les attitudes d'un chat. Capricieux, ratoureux, manipulateur... Un vrai chat, quoi! Alors, qu'est-ce qui dérange autant les gens?
Ce qui  choque, il me semble, c'est qu'il s'agit d'un homme qui adopte des attitudes félines, c'est-à-dire associées à la féminité: il n'est pas viril, pourrait-on dire. Mais en quoi au juste est-ce choquant?
Au lieu de souhaiter la suppression d'une pub qui nous met mal à l'aise (ce serait de la censure), il faudrait peut-être s'interroger sur le causes profondes de ce malaise. Elles tiennent sûrement à notre conception -étroite- du masculin et du féminin. 
Exemple de questions: pourquoi jugeons-nous si sévèrement un homme qui a des attitudes féminines? Et serions-nous tout aussi sévères envers une femme à l'allure masculine?
J'ai déjà proposé, sur ce blogue, quelques idées sur les réactions que provoquent ces publicités. Je vous y renvoie, si vous le souhaitez: 
Cachez ce chat-1
Cachez ce chat-2 

21/05/2008

Jour de fête

703311233.jpg C'était ma fête aujourd'hui. 61 ans: un âge niaiseux, il n'y a rien à fêter, pas d'étape particulière, pas de rente qui rentre, pas de chiffre rond, je crois que 61 est un nombre premier d'ailleurs.
Ceci dit j'ai passé une très belle journée: mon homme-pantoufle (voir note précédente) m'a invitée à manger au restaurant La Cuisine, le747902639.jpg meilleur resto de type bistrot à Chicoutimi-Saguenay. J'ai quelques photos du Saguenay à partir du stationnement  de l'autogare, je vous en présente une à droite. Les fleurs à gauche, ce sont celles que j'avais reçues pour la Fête des mères il y a quelques semaines.
J'ai mangé un délicieux filet de doré à la crème d'ail, et mon conjoint a dégusté une salade niçoise, après une soupe tomate et pistou. Souvenirs de Provence...
Comme la nouvelle (de ma fête)  s'était répandue, le patron de La Cuisine m'a offert un dessert spécial: mousse au chocolat étagée sur une pâte croustillante, entourée d'une crème anglaise avec filets de caramel: vraiment délicieux, et très, très riche: j'ai eu besoin d'aide pour en venir à bout. En plus, j'ai eu un roman en cadeau, j'en reparlerai quand je l'aurai terminé.
Mon père est venu m'offrir deux jardinières feuillues et fleuries pour l'extérieur.
Et puis j'ai reçu des appels et des messages de tout plein de gens que j'aime: que demander de plus?

18/05/2008

Pantoufle mythique

1674947285.jpgJ’avoue que je capote un peu sur les chaussures: je visite régulièrement les boutiques et magasins, j’essaie des souliers, des sandales, des bottes, j’en achète à l’occasion. Mon mari me surnomme d'ailleurs Imelda, en référence à Imelda Marcos, femme du dictateur philippin Ferdinand Marcos, qui menait grand train et possédait notamment plus de 1000 paires de chaussures.
Cependant, rares sont mes achats qui s’avèrent satisfaisants. Sauf les espadrilles et souliers de sport, je n’en trouve aucun qui soit confortable. Il y a toujours  une bosse, un endroit qui serre, qui pique, qui frotte. Mes échecs les plus cuisants se produisent avec les sandales: impossible de marcher longtemps avec ces machins.
Et je continue à chercher ce soulier parfait, beau et élégant, que je pourrais porter pendant des heures, avec la plupart de mes tenues, hiver comme été, et qui ne me ferait jamais souffrir.
Mais je ne suis pas la seule à chercher la chaussure idéale: au gré de mes passages au rayon chaussures,  j’entends régulièrement une femme dire que telle ou telle chaussure est  “comme une pantoufle”. Ou, en faisant quelques pas avec une chaussure à l'essai, déclarer que “c’est une vraie pantoufle”. (Pas sûr que son opinion va demeurer la même à l’usage, mais enfin...)
Voilà ce que nous cherchons toutes: une pantoufle, le confort rembourré et sans contrainte, dissimulé sous l’apparence d’un soulier, car on ne veut pas se promener avec des charentaises.  (Contradictoire, car qui peut marcher longtemps avec des pantoufles? Elles ne sont pas faites pour ça.)
Au-delà du soulier, nous cherchons peut-être la pantoufle de verre (ou de vair, la question n’est pas réglée, voir l’article sur Wikipedia), celle que Cendrillon a laissée au bal avant de s'enfuir. C'est tout ce qu'elle laisse au jeune prince déjà fou amoureux d'elle et qui, pour la retrouver, fera essayer la pantoufle à toutes les filles du royaume. Le pied de Cendrillon est le seul qui se glisse parfaitement dans l'escarpin de verre : ainsi se retrouvent les deux moitiés du couple idéal. Au fond,  ce que nous cherchons quand nous essayons des souliers,  ce n’est pas une chaussure, c’est...  chaussure à notre pied: l’homme-pantoufle, qui ne nous blesse jamais, nous entoure, nous protège, se moule à nous, et qui est de surcroît beau et élégant!!!
Le prince charmant quoi!
L’analyse se confirme pour qui connaît la charge érotique associée, dans l’inconscient, au pied féminin et à la chaussure... qui s’enfile sur ce pied!!!

Bon magasinage, les filles!!!

14/05/2008

Notion de nation

1758969026.jpg Le  Québec est-il une nation? Tous semblent le penser, y compris le gouvernement  fédéral.

Le Canada est-il une nation? À mon avis, il ne mérite pas ce titre, vu sa conduite inqualifiable dans l'affaire Omar Khadr (photo), ce citoyen canadien détenu à la prison américaine de Guantanamo Bay (à Cuba). Pour un crime qu'il aurait commis en Afghanistan alors qu'il avait 15 ans. Il en a 22 aujourd'hui.

Je cite le général Roméo Dallaire:

"Nous (le Canada) serons le premier pays au monde à avoir un de nos enfants, un enfant-soldat, être jugé dans un pays étranger selon une accusation illégale déposée par une cour illégale." (Voir l'article complet)

Et l'association des juristes canadiens dit bien qu'il faut rapatrier le jeune homme, pour lui assurer le minimum auquel tout être humain a droit, selon la convention des droits de la personne, à savoir un procès juste et équitable.

Quant aux États-Unis, pour leur comportement dans cette affaire comme dans toutes les autres, on sait depuis longtemps que c'est  une sous-nation paranoïaque et violente

 

12/05/2008

Quelle nuit !

395850799.jpgNuit presque blanche de samedi à dimanche: je l’ai passée avec “Les hommes qui n’aimaient pas les femmes” premier tome de la trilogie Millenium, de l’auteur suédois Stieg Larsson, décédé peu après la publication du troisième tome.
Je m’inquiète parfois de moins lire qu’auparavant, et me demande si c’est par paresse, lassitude, ou indifférence soudaine pour cette activité qui fut si importante au cours de ma vie, ce qui me désolerait vraiment beaucoup. J’ai eu ma réponse: je suis tout aussi capable qu’avant de dévorer un livre, mais je suis plus sélective. À l’âge vénérable qui est le mien, je ne peux plus me permettre de consacrer du temps à des livres qui ne me semblent pas intéressants, ou tout simplement qui ne correspondent pas à mes attentes de lectrice déjà formée et expérimentée.
Mais quand ça vaut la peine, je plonge et j'oblie tout. Ce roman de Stieg Larsson  est un suspense psychologique comportant des éléments d’enquête policière. Mais avant tout un roman, un vrai. Un style efficace (selon la traduction proposée) qui va droit au but (faire progresser l’action), des personnages complexes, intéressants, originaux, aux prises avec des dilemmes et des conflits, qui parfois font de bons coups, parfois des erreurs : c’est humain, passionnant, impossible de s’en détacher.
Pour résumer, disons que c’est l’histoire d’un journaliste recruté par un homme très riche pour enquêter sur la disparition de sa jeune nièce, survenue des années auparavant.
Cela se passe en Suède, sur une petite île bien loin de Stockholm: l’hiver là-bas ressemble au nôtre, de même que le printemps. Quelques passages jettent un éclairage instructif et intéressant sur les us et coutumes suédois.
J’ai adoré, j’ai hâte de lire les deux autres tomes.
Je lisais au lit: à deux heures du matin, il me restait environ 150 pages à lire, je me suis dit il faut que je dorme, je me suis couchée mais... le sommeil n’est pas venu.
Me doutant bien que c’était à cause de cette lecture non terminée, j’ai repris ma lecture, j’ai fini le livre vers les 3h30 du matin, et ensuite j’ai dormi jusqu’à 8 heures.
Je m’étonne toujours que ce genre de nuit écourtée (ça m’arrive environ une fois par mois, pour diverses raisons) n’ait pas de véritable conséquence pendant la journée qui suit.
Dimanche, j’ai fait ce que je devais faire, j’ai assisté à la dernière représentation de l’Auberge du Cheval blanc, puis soupé avec l’équipe. Rentrée chez moi vers 22 heures, j’ai lu les journaux et me suis couchée vers 23h30. C’est sûr que j’ai bien dormi...
Je manquais un peu d’énergie pendant la journée de lundi, mais à part ça, rien de grave. Étrange, non? 

09/05/2008

L'Auberge: la critique

843353002.jpgL’Auberge du Cheval blanc 2008 (voir note précédente pour les détails) présentée à Jonquière est une réussite à tous points de vue: le metteur en scène Éric Chalifour a su revisiter l’oeuvre et le genre, sans tomber dans l’excès, sans chercher à réinventer l’intrigue ou les personnages. Il en propose simplement une vision jeune, à travers une pétillante suite de petites scènes qui roule pleins gaz du début à la fin. On ne s’ennuie pas une minute dans ce spectacle qui dure pourtant trois heures, entracte inclus.
(Pour d'autres critiques du spectacle, voir: Christiane Laforge, Dario Larouche)
La musique est belle, les airs connus sont livrés avec panache et justesse, et les divers genres ou rythmes inclus da549446255.jpgns la partition de Ralph Benatzky (jazz, fox-trot, valse) sont mis en valeur par l’orchestre qui sonne bien sous la baguette de Toshiaki Hamada, et par les chorégraphies qui, pour une fois, ne semblent pas plaquées là pour permettre les changements de scènes, mais constituent des tableaux agréables à part entière.
Tous les chanteurs et chanteuses sont excellents, un bravo particulier au baryton Patrick Mallette (photo), qui montre plusieurs facettes de son talent de comédien, en plus de faire entendre une belle voix, puissante et nuancée.
Geneviève Couillard Després possède de belles qualités vocales, elle est bonne comédienne et a vraiment le physique de l’emploi (Josépha, la patronne du Cheval blanc).
Je voudrais tous les nommer, j’ajoute  Marie-Ève Munger (Sylvabelle), directrice artistique de la SALR  et soprano de grand calibre, Thomas Macleay (Florès), un ténor à découvrir,  Caroline Tremblay  (la zozotante Clara).
Roger Girard nous fait bien rire dans le rôle parlé du coloré Marseillais Napoléon Bistagne. Mention spéciale à Martin Giguère, qui incarne avec brio l’extravagant, le maniéré, le chéri de ces dames, le “beau” Célestin Cubisol.
J’arrête ici, sans exclure personne. La réussite tient certes à un imposant travail d’équipe: tout le monde s’est donné à fond, et puisque je suis dans l’organisation de la SALR, j’ai été témoin des efforts incroyables consacrés à la préparation du spectacle.
Le résultat est là, sur scène, brillant, pétillant, exquis.

Activité bénéfice
Comme tous les organismes culturels, surtout en région, la Société d’art lyrique du Royaume a besoin d’aide et de soutien financier. L’une de nos activités à cet égard est la tenue d’un souper bénéfice avant les deux premières représentations de l’opérette. Ces soupers ont eu lieu mercredi et jeudi. Nous avons pour ainsi dire fait salle comble (environ 120 convives par soir) et tous les membres du CA, incluant moi-même, plus quelques bénévoles venus nous donner un coup de main, ont mis la main à la pâte pour servir et desservir les plats préparés par les Banquets Huguette. De plus, les bières RJ, brasseurs de la bière Cheval blanc, nous ont offert une commandite sous forme d'une bière Cheval blanc offerte à chaque convive présent à ces soupers. J'en ai profité pour goûter à cette bière. Mon verdict: une blanche tout à fait délicieuse.

Un scoop...

J’ai appris aussi que ce soir (vendredi), le maire de Saguenay Jean Tremblay, qui se couche en général très tôt et assiste rarement aux événements culturels, doit se déplacer pour assister à la représentation de l’Auberge du Cheval blanc... À suivre.

03/05/2008

Invitation à l'Auberge

127121405.jpg

L’Auberge du Cheval blanc de Ralph Benatzky: c’est l’opérette que présente la Société d’art lyrique du Royaume
du 7 au 11 mai  2008, à la salle Pierrette-Gaudreault de Jonquière.
642811286.jpg Je vous invite donc, chers lecteurs de ce blogue, à assister à ce spectacle joyeux, coloré, plein de surprises, ainsi que le promet le metteur en scène Éric Chalifour. Sur la photo, Geneviève Couillard-Després, qui joue Josépha, la belle aubergiste. À droite, l'affiche d'une mise en scène présentée au théâtre du Châtelet, à Paris en 1960.
Chanteurs et acteurs, choristes, musiciens: je connais la plupart d’entre eux et tous sont formidables, allumés, et répètent sans relâche depuis des semaines et même des mois.
Allez voir sur le site de la SALR pour la distribution et l'horaire des représentations.
Ou encore sur le réseau reservatech pour acheter des billets.

La SALR

Je me promets depuis longtemps de parler ici de la Société d’art lyrique du Royaume. Cette organisation, qui a 21 ans d’existence, 626981341.jpgprésente chaque année un spectacle musical, la plupart du temps une opérette, en français, entièrement montée au Saguenay, avec des chanteurs saguenéens et/ou québécois.
Quand j’étais journaliste, je suivais de près les activités de cette organisation qui est l’un des joyaux de l’art lyrique au Québec, et dont les artisans sont toujours animés d’une immense passion pour la musique et le spectacle. De petites équipes dynamiques et allumées arrivent à faire des choses formidables, avec des moyens fort limités. Nous (je dis nous car depuis ma retraite je fais partie du conseil d’administration de la SALR) n’avons pas les budgets d’un Robert Lepage ni même de l’Opéra de Québec...
Mais la tradition de l’opérette annuelle, dans notre région, remonte à bien plus loin encore, en fait à 1971 alors qu’un petit groupe de personnes se sont réunies pour présenter l’Auberge du Cheval Blanc, de Ralph Benatzky, à l’auditorium Dufour, dans le cadre du Carnaval Souvenir de Chicoutimi. Comme cet événement - aujourd’hui disparu - avait pour but de souligner 100 ans d’histoire, l’idée de préparer un spectacle écrit il y a environ 100 ans a fait son chemin.
À cette époque, il n’était pas vraiment question de subvention: tout se faisait à la bonne franquette, avec des gens intéressés à le faire, qui ne demandaient pas de salaire.
Plusieurs acteurs et musiciens de la région y ont fait leur marque à différentes époques: Olivette et Ghislain Bouchard, Stan d’Haese et Madeleine Gauthier, Alva Chiasson, Roger Girard, le chef d’orchestre Normand Laprise, pour ne nommer que ceux-là. Le baryton Jean-François Lapointe, qui y a fait ses débuts sur scène en 1983, est revenu chanter dans de nombreuses productions  et a occupé plusieurs fonctions (metteur en scène, directeur musical, président, directeur général) à la SALR dans les années 1990.
Les temps ont changé, mais la tradition s’est maintenue, chaque année, il y a eu une opérette à Chicoutimi.Depuis l’an dernier, alors que nous présentions La Veuve joyeuse, c’est à Jonquière, mais en fait Chicoutimi et Jonquière sont une seule et même ville maintenant: Saguenay.

Sur la photo: quatre des interprètes de l'Auberge du Cheval blanc 2008: Marie-Ève Munger, ThomasMacleay, Geneviève Couillard-Després et Patrick Mallette.