Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/04/2008

Te quiero... Juan !

1512611156.jpgQuels artistes! Quels chanteurs! Je parle de Juan Diego Florez, le beau Péruvien qui nous a tous charmés, autant les hommes que les femmes, par sa prestation dans la Fille du régiment, de Gaetano Donizetti, mise en scène de  Laure768925189.jpgnt Pelly, présentée au Metropolitan Opera de New York et diffusée en direct au cinéma Jonquière, le samedi 26 avril. Une superbe voix de ténor, pure et souple, pas hyper puissante, mais déliée, impeccablement juste, agile et performante. Son grand air parsemé de contre-uts a été applaudi à tout rompre au Met, et même dans la salle à Jonquière.
Et de Natalie Dessay, une formidable soprano capable d’assumer les plus grandes acrobaties vocales, par exemple de descendre une cascade d’arpèges tout en maniant le fer à repasser.
En plus ils se complètent parfaitement, lui en Tonio, amoureux un peu benet au jeu assez uniforme (!), mais dieu qu’il chante bien.  Et son léger accent espagnol ajoute du charme à son phrasé. Une vraie machine à chanter:  il disait en interview qu’il ne répète pas beaucoup, laissant entendre que c’est facile pour lui. Cela a l’air facile en effet... on l’écouterait pendant des heures.
Elle en Marie, dynamo survoltée,  véritable Fifi Brindacier sur le 220: un jeu débridé, des mouvements dans tous les sens:  artiste accomplie à tous points de vue, capable aussi de sensibilité et de retenue dans quelques airs un peu plus profonds.
Le reste de la distribution était aussi tout à fait à la hauteur.
Production brillante, joyeuse, drôle et fine, mise en scène moderne, fraîche, vivante et subtile.
Nous étions un bon petit groupe au cinéma Jonquière, peut-être une centaine,  et tout le monde en est sorti enchanté, le sourire aux lèvres.
Une belle façon de terminer cette saison du Met, et nous avons eu un avant-goût de la prochaine saison de diffusion au cinéma: ça promet, j’espère qu’on aura tout ça à Jonquière.
Pour ceux qui voudraient se reprendre, la Fille du régiment sera rediffusé au cinéma Jonquière le samedi 10 mai à 13h30.
Si vous voulez voir des photos de l’équipe et des vidéos extraits de l’opéra (notamment le grand air Ah mes amis -Pour mon âme), allez sur le site de mon Jack.

Soirée bizarre
J’avais prévu assister, le soir,  au concert de l’Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, avec la soprano Nathalie Paulin, dans un beau  programme du 20e siècle (Debussy, Poulenc...). Mais j’ai dû y renoncer,  car je ne me sentais pas très bien: faible, nauséeuse. J’ai avalé une soupe, pris un bon bain chaud et passé le reste de la soirée en robe de chambre, à écouter le hockey et lire les journaux... Pas mon genre, d’habitude, mais vraiment, je me sentais patraque.

23/04/2008

Une émeute???

Il y a eu de la casse après la victoire du Canadien sur les Bruins. Des incidents disgracieux et déplorables, certes. On accuse la police 58361073.jpgd'avoir   manqué de vigilance et de prévoyance. Peut-être qu'en effet les policiers auraient pu intervenir plus vigoureusement. Mais alors on aurait déploré la violence policière...

Ce qui me chicote dans tout ça, ce ne sont pas ces débordements somme toute limités. C'est l'incroyable attention portée, autant par les amateurs que par les médias, à ce qui n'est après tout qu'un sport. Je ne parle pas de l'"émeute" de lundi, mais du hockey en général. C'est la même chose ailleurs, d'ailleurs, pour d'autres sports.

Je comprends fort bien que l'on soit partisan d'une équipe et que l'on souhaite sa victoire, que l'on festoie un peu en cas de succès (sur la photo, Tomas Plekanec et Carey Price). C'est mon cas, en ce qui concerne le Canadien (mais je préférais les Nordiques!) et parfois je m'énerve en écoutant un match. Mais une fois qu'il est terminé, c'est fini. Victoire ou défaite, cela n'affecte pas mon humeur. Il y a autre chose que le hockey dans la vie.

Pensez un peu... si tous les partisans du Canadien qui hurlent leur joie au Centre Bell et dans la rue consacraient la même énergie à lutter contre la pauvreté, la faim dans le monde, la violence contre les enfants ou les femmes... 

21/04/2008

Belle jeunesse

Dimanche, concert de la chorale Jeunesse en Choeur, fondée il y a 20 ans par Gisèle Munger, qui en est toujours la directrice. Comme son nom l’indique, elle est formée de jeunes, certains très jeunes, il y a aussi des adultes. Un bon concert, bien préparé et bien mené par la directrice et ses assistants. (J’ai pris des photos, mais elles ne sont pas bonnes, alors je ne peux en passer ici).
Tous ces gens, les jeunes solistes en particulier, ont de fort belles voix, chantent très juste, le répertoire est varié, accessible pour eux et pour le public.
Ils ont rendu hommage à Gisèle Munger, qui était bien entendu très émue.80564009.jpg
C’était simple, sympathique, drôle par moments, comme la mise en scène de la chanson Le gâteau empoisonné (tirée d’Astérix), ou émouvant pendant  la très belle chanson Un ami dans la vie (chantée entre autres par Luc Blackburn), entièrement composée et arrangée par des gens de la région, qui tient fort bien son rang dans le répertoire d’oeuvres pour chorales.
Ces jeunes amateurs manifestent un grand amour de la musique et, encouragés et guidés par leur directrice, ils le développent et le font partager  grâce à la pratique régulière du chant.
Il y avait aussi la soprano Marie-Ève Munger (fille de Gisèle), toujours aussi agréable à voir et à entendre, avec son grand succès (“Les oiseaux dans la charmille”, la chanson d’Olympia, la poupée des Contes d’Hoffman), l’Ave Maria de Gounod, La Wally et la chanson de la diva du film Le cinquième élément (photo) avec ces incroyables vocalises, comme autant de citations d’opéras célèbres.
Un bel après-midi, somme toute.

18/04/2008

Meurtre légal

369409226.jpgL’exécution d’un condamné à mort par injection de trois produits est déclarée légale aux États-Unis. Étrange pays où on tente de dissimuler, sous des dehors “humains” la barbarie du meurtre érigé en acte légal et permis.
Condamner à mort, c’est répondre à l’éventuelle sauvagerie d’un meurtre ou d’un crime commis par un individu par une sauvagerie encore plus grande: le meurtre institutionnel, décidé, approuvé et encadré par l’État.
Le bourreau est un criminel payé par l’État pour tuer tout en ayant l’air de faire autre chose: donner un spectacle, accomplir un devoir, endormir quelqu’un...
Si on tranchait la tête du condamné, en public, comme on le faisait autrefois, est-ce que le peuple accepterait cela? Il me semble que ça protesterait plus fort, mais je n’en suis pas certaine.
Les exécutions publiques sont encore monnaie courante dans nombre de pays, avec lesquels d’ailleurs les États-Unis font de bonnes affaires.
Tout procès qui aboutit à une condamnation à mort est à mon avis un simulacre de procès, y compris aux ÉU. Cependant je reconnais que c’est pire ailleurs, en Chine par exemple, et dans nombre d’autres pays où les “droits de l’homme" n’existent tout simplement pas.
Là se déroulent des exécutions sommaires, sans même un simulacre de procès, et nous avons bien peu d'informations sur le nombre et sur la cruauté de ces crimes.

16/04/2008

France et Andrée

Juste un petit fait, en passant, pour ceux et celles qui ne l'auraient pas encore noté:

France Boucher, l'incompétente présidente de l'Office de la langue française,  qui s'est ridiculisée en tentant de faire avaler des couleuvres aux journalistes - et au public - à propos des études sur le français au Québec, eh bien c'est la fille d'Andrée Boucher, la défunte mairesse de Québec.

Voilà.... 

13/04/2008

Allergique à Wagner !

707068252.jpgTristan und Isolde, de Richard Wagner, production du Metropolitan projetée au cinéma Jonquière : sauf quelques bons passages de l’orchestre, dirigé, comme toujours, avec amour par James Levine, rien ne m’accroche.
En écoutant les belles voix de  Deborah Voigt et de Robert Dean Smith (photos sur cette page) chanter leurs airs monotones, répétitifs, sans mélodie et sans charme, j’ai pensé  que Wagner, en écrivant ses interminables opéras,  n’avait qu’un seul but : abuser de la patience du public.
Le duo d’amour de Tristan et Iseult, la mort de Tristan, la colère d’Iseult: chacun de ces passages dure 45 bonnes minutes. Tout cela est interminable et pourrait se régler en 5 minutes comme tout bon air d’opéra. Impossible pour moi d’accéder à cette passion exprimée par une musique et un texte exacerbés, hypertrophiés, surdimensionnés. La subtilité, le non-dit, la concision, oubliez ça: Wagner ne connaît pas ça.
Dans le décor dépouillé et magnifiquement éclairé de cette production du Met, il ne se passe à peu près rien et les quelques actions au programme durent environ six secondes chacune. Le reste du temps, les chanteurs chantent,  il faut les écouter. Ils chantent bien ceci dit,  Mme Voigt a un beau visage expressif, lui un visage ingrat et une très belle voix. Ce sont d'ailleurs de superbes artistes, que je respecte totalement, et ils accomplissent là quelque chose de surhumain. 42614689.jpg
J’y suis allée parce que j’étais curieuse, étant donné que tant de gens aiment, adorent Wagner. Maintenant je sais: je sais que je suis totalement insensible, sinon allergique à ce compositeur. Je suis contente d'avoir vu Tristan, contente d’être restée jusqu’à la fin (durée totale : cinq heures et dix minutes) malgré l’envie que j’avais, au moins jusqu’au milieu, de m’en aller (je connais quelqu’un qui l’a fait), d’ailleurs le dernier acte était le meilleur, et contente enfin de savoir que s’il y a d’autres opéras de Wagner présentés au cinéma, je pourrai décider en toute connaissance de cause de ne pas y assister.
Le concept de diffusion était spécial, avec des cadres virtuels superposés à l’image et divisant celle-ci en petites cases. Intéressant mais pas tout à fait convaincant. La responsable de cette captation a expliqué son travail lors d’une interview. Il y a aussi eu un reportage sur le montage du décor et du système d’éclairage sophistiqué.
J’ai aimé les interviews (réalisées par Susan Graham, que j’ai entendue une fois chanter à Montréal) avec Deborah Voigt affirmant que ça prend de bons souliers pour chanter Wagner, avec Michelle DeYoung, tellement grande qu’elle doit s’éloigner de Voigt pour éviter de mettre en évidence leur différence de taille, avec la responsable du casting qui disait la difficulté de recruter un Tristan à la dernière minute parmi les quelque 10 ténors dans le monde capables d’assumer le rôle (Ben Heppner, engagé pour le rôle, a été malade et a dû manquer quelques représentations).
En somme, j’ai mieux aimé les entractes que les actes!

10/04/2008

Sous-bois, maison et paysage

324048685.jpg316253121.jpgTrès intéressante proposition, au Centre National d’exposition,  de l’artiste Marie-France Boisvert, originaire du Saguenay. Je ne la connais pas du tout, elle termine une maîtrise en création à l’Université du Québec à Chicoutimi.
L’ensemble s’intitule Lieux limites. Dans la grande salle, elle présente une haute structure faite de palettes de bois empilées jusqu'au plafond dans un désordre apparent. Sur les murs de cette même salle, de grandes toiles reprennent la thématique du bois, cette fois par la représentation de l'arbre, de la forêt. Le thème commun à tous ces éléments (naturels ou fabriqués par l’hommes) me semble être celui de l’humidité, de l’humus faudrait-il dire, que l’on sent presque se dégager des pièces. Comme si les racines de l’oeuvre, autrement dit les sources vives de la création, affleuraient dans ces images  d’où pourtant la représentation humaine est absente.
Cette absence - ou alors autre chose - vient labourer le regard, en quelque sorte. Un bouleversement amorcé au moment où le visiteur regarde  les dessins en noir et blanc exposés dans l'espace qui forme portique à la grande salle. On peut y distinguer des souches, des branches, des structures empilées aussi qui finalement évoquent des livres, des tours de livres, même il y a deux tours (peut-être trois, à droite) sur l'un des dessins... peut-on parler de “tours jumelles”?
Marie France Boisvert m’a semblé travailler à partir d’une véritable inspiration, ses créations ont quelque chose qui sort de l’ordinaire. Allez voir, elle est là jusqu’au 8 juin.

Émilie Rondeau562989976.JPG
Dans l’autre salle quand je suis passée, il y avait une autre exposition pas mal, malheureusement terminée depuis le 30 mars, d’Émilie Rondeau intitulée Hiver. Un thème exploité de plusieurs façons: l’hiver vu de l’extérieur, de l’intérieur, en bleu ou en couleurs. L'artiste applique des techniques variées comme le dessin, l’impression, l’animation, à des photos et vidéos de paysages. Un peu hétéroclite, ce work in progress mérite tout de même l’attention. Comme vous le voyez sur les photos, la maison (intérieur et extérieur) occupe une place de choix dans ce travail.

535078429.jpg

1493670193.jpg

06/04/2008

La Bohème: che bella!

1745460959.jpg

Au cinéma Jonquière samedi: La Bohème, de Puccini. Nous étions 110 personnes exactement dans la salle, un record pour cette série. Habituée d’y aller toute seule, cette fois j’étais avec quatre autres personnes (famille, amis).
J’ai aimé le ténor (mexicain) Ramon Vargas en Rodolfo: physique un peu ingrat  (il est vraiment très gros), mais voix superbe, un beau timbre nuancé et bien contrôlé. La diva roumaine Angela Gheorghiu, en Mimi: belle et bonne comédienne, peut-être maniérée à l’excès au début, interprète d’expérience, mais sa voix paraissait un peu fatiguée par moments.
Belles prestations du baryton (français) Ludovic Tézier (Marcello) et de la soprano (basque) Ainhota Arteta  dans le rôle de l’exubérante Musetta.
Les scènes comiques où Rodolfo et ses amis s’amusent avec insouciance sont très réussies: le manuscrit brûlé, le perroquet, le hareng, la danse.
Très beau livret (d’ailleurs inspiré d’un texte français), mais c’est toute une gymnastique de naviguer entre le texte en italien qu’on entend et les sous-titres anglais, en essayant de ramener tout ça en français: ce serait vraiment super si le texte original était projeté à l’écran en plus des sous-titres.
Décors appropriés mais assez convenus, signés par  Franco Zeffirelli  (que l’on aperçoit sur la photo avec Gheorghiu et d’autres interprètes), vedette du Met, qui y met en scène La Bohème pour la énième fois. Sa vision est classique, très correcte, entièrement subordonnée à la musique et au chant, et c’est fort bien. Beau travail enfin du chef italien Nicola Lusetti.
Les reportages, entrevues, notamment avec le metteur en scène  étaient comme toujours captivants, même si Renée Fleming minaude un peu trop parfois.
La mort de Mimi en a fait pleurer (ou tout au moins renifler) plusieurs dans le cinéma. Je n’ai pas pleuré, j’aimais trop la musique et tout ce que je voyais pour penser à pleurer je crois.
Quelle chance nous avons d’avoir ces projections à Jonquière !
PS: si vous voulez voir cet opéra, il sera de nouveau projeté, au cinéma Jonquière et dans tous les cinémas qui diffusent cette série du Met), le samedi 3 mai à 13h30.

04/04/2008

Imbécile fini

Fuck you, Paul Watson !!!

(C'est l'imbécile qui s'est réjoui de la mort des quatre chasseurs de phoque madelinots)

02/04/2008

Hockey: suite et fin... numéro 2 !

384329007.jpgLe sport aujourd’hui a pris la relève  de la guerre, des luttes tribales, des combats individuels pour régler des conflits. Il offre une canalisation, une mise en mots, en images et en activité sociale à la violence brute des mâles. Ces derniers acceptent en général cet encadrement de leurs pulsions, car il leur offre finalement beaucoup d’avantages: il permet au jeune garçon de grandir, d’apprendre, de s’ouvrir et même de cultiver ses possibilités physiques, et donc de devenir un homme complet.
Mais de temps à autre, la vapeur monte, la testostérone prend le dessus et les coups pleuvent.1124795450.jpg Il suffirait que les bagarres soient bannies des matches de la Ligue nationale de hockey pour que les ligues mineures les bannissent à leur tour.  On ne peut pas demander à la LHJMQ de donner l’exemple aux plus vieux, c’est l’inverse qu’il faut faire.
Cependant, si au hockey, on interdit les combats à mains nues quand tombent les casques, ne va-t-on pas encourager les coups plus sérieux et plus vicieux, un dardage dans le ventre ou le dos pendant que l’arbitre regarde ailleurs, un petit coup de patin sur une jambe, une mise en échec plus sévère... Je ne sais pas.

Et la boxe?

Par ailleurs, expliquez-moi une chose: pourquoi on met en scène, en ondes, en spectacle des combats de boxe, où les adversaires se tapent directement dessus, à coups de poings, visant la tête ou l’estomac et s’infligeant des blessures parfois assez graves, où il faut, pour gagner, envoyer l’autre au tapis, et sans connaissance de préférence.

Et la foule applaudit à chaque coup porté, applaudit quand l’un des boxeurs s’écroule. Parfois le sang coule et les gens applaudissent encore plus fort. Si ça ce n’est pas de la violence, encouragée, télédiffusée, citée aux jeunes comme un but à atteindre....

Oui, je sais, des gens que je connais très, très bien me diront que je ne comprends rien à la boxe...