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03/05/2015

Sur les flots bleus du souvenir

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Cette image du Richelieu qui appareille au port de Chicoutimi pour naviguer sur le Saguenay jusqu'à Tadoussac, et ensuite sur le fleuve Saint-Laurent vers Québec et Montréal (tirée  du formidable film Au Royaume du Saguenay ) m'a rappelé un beau souvenir.
Je ne sais pas si c'est arrivé plus d'une fois, mais je me souviens d'un voyage à bord de ce bateau, avec ma mère, sa soeur (ma tante Yvette) et mon petit frère Pierre vers 1953.
Après nous avoir conduits à Chicoutimi en voiture, mon père retournerait à la maison pour travailler pendant la semaine et nous rejoindrait ensuite à Tadoussac la fin de semaine, pour nous ramener ensuite à Arvida.

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Ce fut ma première croisière.  Après avoir vu le navire arriver au quai, tout blanc, immense, je suis montée à bord pour un voyage fantastique.

Je découvris sur ce bateau un nouvel univers, totalement différent de tout ce que je connaissais. J'allai de surprise en éblouissement dans ce véritable labyrinthe peuplé de mystères, de portes ouvrant sur des grandes pièces richement décorées ou encore sur de minuscules armoires à balais, de coursives et d'escaliers menant on ne sait où.

Le perpétuel grondement qui montait de ses entrailles avait quelque chose d'inquiétant et de fascinant à la fois.
Il y avait une belle grande salle à manger et de petites cantines où on pouvait acheter de la liqueur et de la crème glacée. Des salons aux sofas profonds et aux tapis épais, des bibliothèques aux chaises garnies de velours, des fumoirs aux fauteuils en cuir d'où émanaient  des odeurs étranges... tous presque vides.

Les passagers préféraient en effet se tenir sur les ponts pour admirer le paysage et apercevoir la statue de la Vierge au Cap Trinité tandis que les haut-parleurs jouaient l'Ave Maria. Les femmes portaient des fichus, et les hommes des casquettes car l'air était frais et le vent soufflait fort.
Le Fjord du Saguenay, que j'aime tant aujourd'hui, ne m'intéressait guère à cette époque de mes sept ans. Je préférais nettement l'intérieur du bateau.

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Il y avait des activités organisées pour les enfants (dessin, coloriage, bricolage), mais ce qui m'attirait le plus, c'était un jeu de société pour adultes: la course de chevaux! J'étais totalement captivée par ces petits chevaux en plastique que les joueurs déplaçaient, en fonction des points obtenus en lançant les dés, sur une longue piste (en bois si je me souviens bien) posée par terre.

J'avais vraiment hâte de grandir... juste pour pouvoir participer à ce jeu.

Tout cela m'a tellement absorbée que je ne garde par ailleurs aucun souvenir de l'entrée dans la baie de Tadoussac, ni du débarquement, ni du trajet jusqu'à l'hôtel...

Prochain épisode:  des détails étonnants sur l'histoire du Richelieu et de ses "frères".

______

*: Toutes les images qui illustrent ce billet sont tirées du film Au Royaume du Saguenay, tourné par l'abbé Maurice Proulx en 1957 et rendu accessible par Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

 

30/03/2015

La musique comme arme

 

La passion d'Augustine, Léa Pool

J'ai beaucoup aimé La Passion d'Augustine, de Léa Pool, que j'ai vu un après-midi au cinéma Odyssée de Chicoutimi dans une salle comble (on avait même refusé du monde).

Presque tous les personnages sont des femmes: des religieuses, leurs élèves. Elles sont belles, elles sont fortes, elles sont humaines, elles luttent pour sauver leur couvent (cliquer sur l'image ci-dessus pour voir la bande-annonce).

Leur arme principale: la musique. Ce couvent est dirigé par Mère Augustine, musicienne dans l'âme: toutes les pensionnaires sont invitées à apprendre la musique, et les plus brillantes remportent des concours provinciaux.

"Les murs respirent la musique. Matin, midi et soir, du grand couloir à l’escalier principal, résonne un flot de gammes, d’arpèges, de valses de Chopin et d’inventions de Bach."

Quand le couvent est menacé de fermeture (on est en 1967, le ministère de l'Éducation instaure l'École publique et laïque), les religieuses organisent une conférence de presse pour montrer au public ce que savent faire les jeunes filles qu'on leur confie: chanter et jouer du piano, magnifiquement.

D'ailleurs, ce film est un régal pour qui aime la belle musique (classique je veux dire). On entend Beethoven, Mozart, Bach, Liszt. Des pièces qu'interprètent les personnages, ou qu'elles écoutent, ou diffusées en trame de fond.

passion d'AUgustine, Léa Pool, Céline Bonnier

Performance exceptionnelle de Céline Bonnier en mère Augustine, et de Lysandre Ménard en jeune pianiste talentueuse (elle en est une dans la vraie vie d'ailleurs) et ... rebelle! La tante et la nièce (sur la photo ci-desus), entre lesquelles se développe une profonde affection, consolation aux difficultés personnelles de chacune.

Et quel plaisir de retrouver toutes ces actrices québécoises connues et aimées: Valérie Blais, Diane Lavallée, Pierrette Robitaille, Marie Tifo, Andrée Lachapelle, Marie-France Lambert, Maude Guérin.

Superbe réalisation de Léa Pool. Un rythme lent et calme, des images magnifiques, des scènes graves ou comiques, souvent émouvantes.

L'atmosphère du couvent est très bien rendue: les murs, les escaliers, les minuscules cellules du dortoir séparées par des rideaux, le réfectoire, la cloche qui annonce les différentes étapes de la journée, la chapelle. Ça m'a rappelé mes années de collège (au Bon-Pasteur), dont je garde un excellent souvenir.

Sorti depuis un peu plus d'une semaine, le film connaît un beau succès de fréquentation, et c'est réjouissant.

Voici le synopsis:

Simone Beaulieu, devenue Mère Augustine, dirige avec succès un petit couvent sur le bord du Richelieu. Passionnée, résiliente, Mère Augustine met toute son énergie et son talent de musicienne au service de ses élèves. Lorsque sa nièce Alice lui est confiée, c’est non seulement une nouvelle pianiste prodige qui fait son entrée, mais aussi une jeune femme dont les aspirations sont au diapason de l’époque et qui rappelle à Mère Augustine un passé qu’elle avait cru mis de côté définitivement. L’école, malgré sa petite taille, est un joyau musical qui rafle tous les grands prix de piano. Les murs respirent la musique. Matin, midi et soir, du grand couloir à l’escalier principal, résonne un flot de gammes, d’arpèges, de valses de Chopin et d’inventions de Bach. Et, à défaut de prier, on chante!… Mais lorsque le gouvernement du Québec instaure un système d’éducation publique au milieu des années soixante, l’avenir de Mère Augustine et de ses Sœurs est menacé.

Synopsis

Simone Beaulieu, devenue Mère Augustine, dirige avec succès un petit couvent sur le bord du Richelieu. Passionnée, résiliente, Mère Augustine met toute son énergie et son talent de musicienne au service de ses élèves. Lorsque sa nièce Alice lui est confiée, c’est non seulement une nouvelle pianiste prodige qui fait son entrée, mais aussi une jeune femme dont les aspirations sont au diapason de l’époque et qui rappelle à Mère Augustine un passé qu’elle avait cru mis de côté définitivement. L’école, malgré sa petite taille, est un joyau musical qui rafle tous les grands prix de piano. Les murs respirent la musique. Matin, midi et soir, du grand couloir à l’escalier principal, résonne un flot de gammes, d’arpèges, de valses de Chopin et d’inventions de Bach. Et, à défaut de prier, on chante!… Mais lorsque le gouvernement du Québec instaure un système d’éducation publique au milieu des années soixante, l’avenir de Mère Augustine et de ses Sœurs est menacé.

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Synopsis

Simone Beaulieu, devenue Mère Augustine, dirige avec succès un petit couvent sur le bord du Richelieu. Passionnée, résiliente, Mère Augustine met toute son énergie et son talent de musicienne au service de ses élèves. Lorsque sa nièce Alice lui est confiée, c’est non seulement une nouvelle pianiste prodige qui fait son entrée, mais aussi une jeune femme dont les aspirations sont au diapason de l’époque et qui rappelle à Mère Augustine un passé qu’elle avait cru mis de côté définitivement. L’école, malgré sa petite taille, est un joyau musical qui rafle tous les grands prix de piano. Les murs respirent la musique. Matin, midi et soir, du grand couloir à l’escalier principal, résonne un flot de gammes, d’arpèges, de valses de Chopin et d’inventions de Bach. Et, à défaut de prier, on chante!… Mais lorsque le gouvernement du Québec instaure un système d’éducation publique au milieu des années soixante, l’avenir de Mère Augustine et de ses Sœurs est menacé.

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08/05/2014

NEM et réminiscences

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Ce vendredi 9 mai, le Nouvel Ensemble moderne donnera à la Maison symphonique un grand concert qui soulignera entre autres ses 25 ans d'existence. Cet orchestre de musique de chambre a été fondé par Lorraine Vaillancourt, formidable musicienne qui en assure encore aujourd'hui la direction artistique.
J'assisterai à ce concert, qui sera au coeur d'une réunion exceptionnelle, celle des élèves de Rhétorique 1964, du collège du Bon Pasteur de Chicoutimi. Je faisais partie du groupe, de même que Lorraine Vaillancourt et plus d'une vingtaine d'autres jeunes filles.

nem,montréal,nouvel ensemble moderne,lorraine vaillancourt,conventum,bon pasteur,chicoutimiÀ cette époque, Lorraine était déjà une pianiste accomplie, et déjà très engagée en musique contemporaine, tout en demeurant très discrète sur cet aspect de sa vie. Mais nous le savions, et parfois nous insistions pour qu'elle nous joue quelque chose. Alors elle s'asseyait au piano, jouait  Beethoven ou Schoenberg, tandis que nous nous l'écoutions, fascinées et vaguement jalouses de sa virtuosité.
50 ans plus tard, devenues des femmes d'âge mûr (!), des mères et des  grand-mères pour plusieurs, nous serons une vingtaine à nous retrouver à Montréal pour une série d'activités culturelles et gastronomiques, style conventum et retrouvailles. Ce sera vraiment extraordinaire d'être dans la salle avec le public pour assister au concert donné par la plus célèbre d'entre nous et son ensemble.
Auto-proclamées les Pastourelles, nous nous sommes réunies à plusieurs reprises au cours de ces 50 ans, en divers endroits: Québec, Ottawa, centres de villégiature, en souvenir de ces belles années pendant lesquelles moi et mes merveilleuses compagnes (Lorraine, Agathe, Michèle, Constance, Lise, Myriam, Line, Francine et les autres) avons franchi les étapes du cours classique, qui s'appelaient Éléments latins, Syntaxe, Méthode, Versification, Belles-Lettres, Rhétorique, Philo I et et Philo II.
Et pour souligner de façon toute particulière nos 50 ans (!), les amies de Montréal nous ont concocté tout un programme, quelque chose de vraiment spécial.

 

PS. Lorraine Vaillancourt et le Nouvel Ensemble moderne représentent, comme l'écrivait Christophe Huss dans Le Devoir samedi dernier, "25 ans de modernité qui ose". On peut lire tout l'article en cliquant ici

14/02/2014

Grand-papa et la guerre

Le 11 novembre, on célèbre l'Armistice qui marqua la fin de la guerre 14-18.

Mon grand-père Lucien Pelletier a bien failli faire cette guerre. Appelé sous les drapeaux, il s'est enrôlé à Québec puis a pris le bateau pour l'Angleterre à l'été 1918. Il avait 22 ans.

Voici une photo de lui en uniforme, au moment de son départ pour l'Angleterre.

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Et une photo du même Lucien, prise 60 ans plus tard: la ressemblance entre le jeune homme et le père, grand-père et arrière-grand-père qu'il allait devenir est indéniable... et troublante, je trouve. Il est décédé en 1985, à 89 ans.

 

Avec l'aide de mon frère Pierre  j'ai retrouvé sur le web le document qui a fait de notre grand-père, Joseph Émile Lucien Pelletier, une jeune recrue de l'armée canadienne. J'en reproduis une partie (où j'ai rayé quelques éléments). C'est assez émouvant, surtout qu'il y a sa signature un peu plus loin.

Armistice, Pelletier, famille, Lucien Pelletier

À noter que tous ces documents, qui furent signés à Québec, sont uniquement en anglais.

Arrivé en Angleterre en 1918, il n'a pas eu l'occasion de combattre, puisque la guerre était presque terminée.

Plusieurs jeunes célibataires de son village, Saint-Roch-des-Aulnaies et des environs s'étaient enrôlés en même temps que lui. C'était obligatoire (un certain nombre ont toutefois pris le maquis). Après son retour dans le Bas-du-Fleuve, mon grand-père est resté en contact pendant plusieurs années avec certains de ces camarades.

Enfant, quand je passais quelque temps dans la belle grande maison de mes grands-parents à  Saint-Roch-des-Aulnaies, j'aimais bien monter au grenier, où se trouvaient des trésors. J'y avais notamment déniché la ceinture de cuir (garnie de pochettes pour les balles) et le casque de soldat que mon grand-père avait portés: je me suis amusée souvent avec ces objets qui me fascinaient. (Ils sont maintenant chez mon frère Pierre).

J'ai déjà parlé de ma famille et de mes ancêtres Pelletier. Si ça vous intéresse, cliquez ici.

11/03/2013

Le goût retrouvé de la mélasse

Une recette de Ricardo que j'ai essayée récemment (voir note(1) ci-dessous) contenait de la mélasse. Ce n'est pas un produit que j'ai habituellement à la maison, alors j'en ai acheté un petit berlingot chez IGA.

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Comme je n'en avais utilisé qu'un quart de cuillerée à thé dans ma recette, j'ai décidé d'en prendre quelques cuillerées en guise de dessert.

Et je fus soudain submergée par un flot de souvenirs et d'idées!

- Des bouchées de pain trempées dans un mélange moitié mélasse, moitié crème à 35%: ce fut un de mes desserts favoris, depuis mon enfance jusqu'à la trentaine.
- Comme toutes les ménagères de cette époque, qui elles-mêmes suivaient la tradition de leurs aïeules, ma mère utilisait la mélasse dans plusieurs de ses délicieux desserts, comme le gâteau aux épices, et surtout les galettes au sirop: j'aimais les manger, et quand j'ai eu dix ans, elle m'a appris à les cuisiner moi-même.

mélasse,grandma,tartine,galettes au sirop

- Quand j'étais pensionnaire au collège du Bon Pasteur, à la collation de 15h30, entre la fin des cours et le début de la période d'étude, les religieuses nous offraient souvent des tartines de mélasse: des tranches de pain arrosées de mélasse, réchauffées au four, parfois enrichies de quelques noisettes de beurre.
- Aujourd'hui, plus de 50 ans plus tard, si je mangeais une telle tartine à cette heure-là, je n'aurais pas besoin, ni même envie de manger du reste de la journée. Mais comme toutes mes compagnes, l'adolescente que j'étais engloutissait une ou deux de ces tartines (avec un grand verre de lait!) et avalait néanmoins de bon appétit son souper quelques heures plus tard.
- La mélasse, malgré son aspect noir et visqueux, était d'ailleurs considérée comme un bon aliment, très nourrissant notamment parce qu'elle est une bonne source de fer et de calcium. (Le sucre qu'elle contient en grande quantité n'était pas encore démonisé!).
- Toutes les mères de famille mettaient de la mélasse dans nombre de leurs desserts, et j'imagine que c'était un "bon vendeur" à l'épicerie du coin.

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- Puis elle est tombée dans l'oubli. Des gourous ont décrété que ce n'est pas un bon produit. Ce résidu du raffinage du sucre est trop... sucré! Et on a sans doute confondu résidu et déchet. On ne trouve d'ailleurs pas le mot "résidu" sur le site de la mélasse Grandma.
- IGA offre cette seule marque, en berlingot, en demi-litre, et même en litre. Mais ces contenants occupent une toute petite place de leur section, coincés entre miel, sirop de maïs (pas mal disparu lui aussi) et confitures.

- Moi-même, j'ai cessé d'en acheter et d'en consommer, je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que j'ai cessé de cuisiner des desserts.

- Alors, me demandez-vous, comment était-il, ce mélange de mélasse et de crème (15% maintenant) goûté récemment après plusieurs années de privation?

 Et je réponds: ça goûtait le ciel!

______________

 (1) Un chili à la dinde et au chipotle: excellent. Mais deux cuillerées à soupe de mélasse!  Il a la dent sucrée, notre chef, et moi pas, aussi j'en ai mis 1/4 de c. à thé, et c'était suffisant.

(2) En faisant des recherches sur le web, j'ai réalisé que la mélasse est à peu près inconnue en Europe (francophone du moins). Sur les forums, plusieurs internautes demandent où on peut se procurer cet ingrédient qui apparaît dans certaines recettes. Et ce sont en général des Québécois qui répondent à la question!

(3) Un quartier de Montréal (Centre-sud) était autrefois appelé le Faubourg à m'lasse. Il y a plusieurs explications possibles à ce surnom.  Voici la plus sympathique.

(4) Le 15 janvier 1919 à Boston, un accident industriel assez grave s'est produit: un énorme déversement de mélasse, relaté ici.

01/11/2012

Ce bon vieux Pikachu

En faisant le ménage de mes vieux magazines, j'ai retrouvé quelques numéros de Nintendo Power et Electronig Gaming Monthly qui m'ont rappelé bien des souvenirs. (En cherchant sur la Toile, j'ai d'ailleurs appris que Nintendo Power sera publié pour la dernière fois en décembre prochain. Quant à EGM, je crois qu'il ne paraît plus en version papier depuis quelque temps déjà).

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À une époque de ma vie, comme je l'ai peut-être déjà écrit sur ce blogue, j'ai consacré beaucoup de temps aux jeux vidéo. Non seulement je jouais, mais je tenais aussi une chronique hebdomadaire sur le sujet dans Progrès-Dimanche. Même que Nintendo, Sony, Sega et quelques autres éditeurs m'envoyaient des jeux et des consoles pour que j'en fasse l'essai et le compte rendu.

Je suis devenue très populaire auprès des amis de mon fils, alors adolescent (qui, après plusieurs années passées à jouer intensivement, se désintéressait un peu des jeux vidéo): c'était peut-être l'une des seules pages (avec celles des sports) qu'ils lisaient dans le PD.

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Si je me souviens bien, cela a duré une dizaine d'années, de 1988 à 2000 environ. J'ai essayé et critiqué d'innombrables jeux, surtout pour les consoles Nintendo,  mais aussi pour la Playstation de Sony et même pour l'ordinateur (Macintosh).
Et j'ai eu ma période Pokémon. Le jeu se jouait sur Game Boy: on devait collectionner tojeux vidéo,pokémons,pikachu,chroniquesus les Pokémon, personnages dotés de différents pouvoirs qui portaient des noms charmants comme Bulbasaur, Psyduck, Spearow, Zapdos. Et surtout  Pikachu, le plus célèbre, l'archétype du Pokémon. Au début, il y avait 151 Pokémon, il s'en est ajouté au fil du temps et des nouvelles éditions du jeu, il y en a plus de 600 aujourd'hui.

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J'ai travaillé beaucoup pour réussir les cinq premiers jeux: rouge, bleu, jaune, argent, or. J'ai fait des listes (comme celle ci-contre), consulté d'innombrables articles et tutoriels. Ce fut l'apogée de ma carrière de joueuse: ensuite, j'ai progressivement abandonné les jeux vidéo pour me tourner vers l'ordinateur et la programmation.
J'y ai été un peu poussée par l'arrivée de la 3D, sur la Nintendo 64 par exemple: c'était tellement déstabilisant pour moi, habituée à jouer en deux dimensions, que je n'ai jamais pu y être vraiment à l'aise. Je me sentais perdue, sans repères et sans balises.

Quand je vois des images des jeux populaires aujourd'hui, comme Assassin's Creed, je sens que je serais parfaitement nulle là-dedans.

06/10/2011

Steve Jobs: des souris et des pommes

Steve Jobs, Macintosh, Apple, adieuJe n'ajouterai pas grand-chose au concert d'hommages qui s'élève en ce moment autour de Steve Jobs.

Sinon qu'à mes yeux, c'était un homme exceptionnel, qui a changé sans contredit le cours de l'histoire dans plusieurs domaines. Sa qualité principale, me semble-t-il, fut de pensteve jobs,macintosh,apple,adieuser à ceux qui utiliseraient ses produits, afin de leur rendre la tâche non seulement facile, mais agréable et dans bien des cas passionnante.

Tellement que ces appareils, iMac, MacBook, iPhone, iPad, iPod (et leurs logiciels), à la fois beaux et fonctionnels, sont devenus des objets de désir pour des millions de gens, et donc une source de richesse pour Apple.

Les produits Apple ont changé en particulier l'univers de la création: peintres, graphistes, auteurs, musiciens et autres artistes ont pu repousser les limites de leur travail, ou l'orienter dans des directions imprévues, grâce aux machines et logiciels imaginés par Steve Jobs: c'est fabuleux.

Steve Jobs, Macintosh, Apple, adieu(En 1984, Steve Jobs présentait le tout nouveau Macintosh)


Alors, hommage à Steve Jobs, un génie dans son domaine, un créateur passionné qui a changé le cours de ma propre vie... pour le meilleur ou pour le pire. Je regrette qu'il soit mort si jeune, victime d'un mal qui peut frapper n'importe qui et n'importe quand.

 

"Mon Mac est l’objet dont je me sers le plus souvent dans ma vie. Il me sert à tout: écrire, programmer, jouer, communiquer, faire des recherches, écouter une interview ou une émission que j’ai manquée, lire des nouvelles, gérer mes comptes, payer mes factures, acheter des disques ou des livres.


J'avais écrit cela dans une note précédente, à l'occasion des 25 ans du Macintosh.

C'était en janvier 2009. Depuis ce temps, nous avons acquis deux nouveaux Mac et quelques iPod.steve jobs,macintosh,apple,adieu

Pas encore de iPad, mais peut-être un jour... Et je me suis retenue d'acheter un MacBook Air, au design si craquant, mais qui ne me serait pas vraiment utile.

Enfin nous avons donné à une entreprise qui recycle ce genre de matériel tous les écrans, périphériques et autres bidules dont nous ne nous servions plus.

15/09/2011

King et junior

Ce midi, je me suis payé une petite folie. Je suis allée manger ...au Burger King du boulevard Talobot.

Ça faisait une éternité que je n'y avais pas mis les pied. J'y allais souvent quand je travaillais à la Maison de la Presse, située juste en face.

burgerking,chicoutimi,publicité,ketchupMon menu d'autrefois m'est revenu à la mémoire:

"trio whopper junior avec fromage sans ketchup".

L'employée qui me servait m'a certifié qu'il n'y avait pas de ketchup dans ce sandwich (tiens, les choses ont changé, me suis-je dit), elle n'a donc pas cru bon d'inscrire cette précision en passant ma commande.

Résultat: j'ai eu du ketchup! Je ne sais pas pourquoi je déteste autant le ketchup (je n'ai rien contre la moutarde ou la mayonnaise), mais disons que cela a un peu gâté la sauce. J'en ai enlevé autant que j'ai pu.

Je demandais aussi "sans oignon" et je m'en suis souvenue... un peu trop tard: j'en avais croqué un morceau et je pue de la gueule: n'approchez pas!!!

Je n'ai pas oublié de demander le supplément de mayo pour les frites, ainsi qu'un couteau et une fourchette de plastique. Ils me sont indispensables, car j'enlève la tranche de pain du dessus, superflue selon moi, après quoi je ne peux plus prendre le sandwich dans mes mains.

Comme je le faisais autrefois, j'ai mangé en parcourant le Journal de Québec, une publication que je lis très rarement.

Ce qui m'a le plus frappée, c'est que les avis de décès occupaient quinze pages (je les ai comptées)!

BurgerKing, Chicoutimi, publicité, ketchup

Vous l'aurez deviné, mon whopper junior ressemblait à celui de droite sur la photo, pas à celui de gauche!

10/08/2011

Zorro, tiques et Marabout

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En lisant un article sur les tiques, qui transmettraient la maladie de Lyme, je me suis rappelée que j'ai été autrefois spécialiste ès tiques. Ma mère et moi adorions les chats (mon père était moins démonstratif mais il les aimait bien aussi), alors nous en avons eu un certain nombre à la maison. C'est Zorro le siamois (photo ci-dessus) qui est resté le plus longtemps avec nous, au moins une douzaine d'années.
C'était un chat libre, qui sortait beaucoup et passait à l'occasion une ou deux nuits dehors.
Quand il se mettait à se gratter et à se lécher toujours au même endroit, en général sur le dos ou dans le cou, ma mère et moi savions qu'il avait attrapé une tique, ce qui lui arrivait régulièrement.
zorro,siamois,chats,marabout flash,tiques,maladie de lyme,périactinJ'avais en ma possession un petit livre de la collection Marabout-Flash intitulé J'élève mon chat (ci-contre: la jaquette du livre, dénichée sur la Toile!), acheté quelques années plus tôt, quand j'ai dû m'occuper d'une précédente chatte qui était enceinte (détails dans un prochain billet).
Sur l'endroit sensible, je sentais une petite boule dure collée à la peau du chat, exactement comme décrit dans le livre.
Il ne fallait pas la tordre ou la détruire, car la tique avait deux crochets enfoncés dans la peau de l'animal, afin de se nourrir de son sang, qui y demeureraient si l'insecte mourait. Il fallait plutôt utiliser une pince à sourcils, bien tenir le corps de la tique et le tirer fermement et tout droit.
Après cette opération, je pouvais observer la bestiole prise dans la pince, son corps et ses deux crochets qui bougeaient encore. (je ne vous mets pas de photo de tique, c'est trop... pouahh!)
Puis, continuant à suivre consciencieusement les conseils de Marabout, je désinfectais les deux petites marques rouges sur la peau du chat, avec un tampon imbibé d'alcool.


Allergies félines
Mais il y avait plus grave. Parfois, en revenant d'une escapade, Sire Zorro se montrait   complètement fébrile, se léchant frénétiquement, se grattant furieusement, miaulant sans arrêt: il n'allait pas bien du tout. Comme il fréquentait des champs et des boisés, nous soupçonnions une allergie, probablement à une substance végétale.
Ce n'est pas Marabout Flash qui a trouvé le remède cette fois, mais maman, qui a eu l'idée de

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(Parmi les centaines de photos de siamois trouvées sur la Toile, aucune ne ressemble parfaitement à Zorro. Celle-ci s'en rapproche, mais mon chat avait les yeux d'un bleu nettement plus pâle)

 

lui administrer du Périactin, un antihistaminique que ses soeurs prenaient pour stimuler l'appétit et combattre la maigreur (c'est un effet documenté de ce médicament).
Je coupais le comprimé et j'en diluais le quart dans une cuiller d'eau. Suivant les instructions de Marabout Flash (quand même...) pour l'administration des médicaments, je prenais la tête du chat par l'arrière dans une main, lui pinçais les commissures de la mâchoire avec le bout des doigts, ce qui le forçait à ouvrir la gueule. Je vidais la cuiller aussi loin que possible dans sa gorge, puis je lâchais tout et frappais vigoureusement dans mes mains pour que, surpris par le bruit, il avale le tout d'un coup sec.
Inutile de dire que minou n'appréciait pas du tout ce traitement. Mais ça marchait! Il se calmait très vite, trouvait un coin tranquille, en général une pile de serviettes dans une armoire de la salle d'eau, où il dormait pendant trois jours (ces médicaments causent de la somnolence...), ne se levant que rarement pour manger...

Après quoi, de nouveau en pleine forme, Zorro retournait folâtrer dans les hautes herbes et les boisés... jusqu'à la prochaine tique ou crise d'allergie!

04/04/2011

Maurane ô Nougaro

maurane, nougaro, spectacle, palace, arvidaL'ai-je vue en spectacle il y a 30 ans? Au Côté-Cour? Avec Pierre Barouh? Peut-être, mais je ne m'en souviens pas.

Elle racontait au public venu l'entendre au théâtre Palace Arvida samedi soir ce dernier passage à Jonquière (et au Québec), il y a 30 ans. Elle avait 20 ans. Elle en a cinquante aujourd'hui. (Belles photos extérieures (et nouvelles) de ce théâtre présentées ici par Jack).

Maurane (en passant, voilà un site Internet très bien fait, attirant, joyeux, complet sans être surchargé, si vous cherchez des idées pour un site d'artiste, allez y jeter un coup d'oeil), voix chaude toujours agréable à écouter, a construit ce nouveau spectacle autour du disque qu'elle a consacré aux chansons de Claude Nougaro.

Elle et lui s'aimaient beaucoup, il l'a guidée et conseillée, mais leur dernier rendez-vous fut raté. Déjà malade (il est mort en 2004), il a cru qu'elle n'aimait pas la chanson qu'il lui offrait, alors qu'elle était demeurée muette, étranglée par l'émotion, explique-t-elle à son public déjà conquis et fort nombreux. Le disque, sur lequel elle a entre autres mis cette chanson, intitulée L'Espérance en l'homme (le texte est ici), est à la fois hommage et réparation pour ce malentenmaurane,nougaro,tournée,chanson,palace,arvidadu.

Le Jazz et la java, Sur l'écran noir de mes nuits blanches, Cécile, Toulouse: plaisir et nostalgie d'entendre ces belles chansons. De me rappeler le superbe spectacle de Nougaro auquel j'ai assisté, à la Place des Arts à l'été 2000.

Et Allée des brouillards, texte cruel et merveilleux (ici). Cette allée, c'est une petite rue de Montmartre donnant sur la place Dalida (texte intéressant d'un blogueur au bout de ce lien), où le buste aux seins nus de cette dernière, installé depuis peu, attire touristes et curieux. Maurane nous révèle que Nougaro a écrit la chanson pour une autre artiste, Québécoise celle-là, qui a vécu quelque temps sur cette petite rue: Diane Dufresne. À 30 ans, Diane s'estimait trop jeune pour ce texte, qui convient mieux en effet soit à un homme, soit à une femme d'âge mûr

Maurane rend hommage, bien sûr, mais elle a aussi ses propres choses à dire, son style, ses envolées, elle est pleine de vie. Je m'attendais au style diseuse avec piano, qui mord dans les textes profonds ou doucement ironiques, mais c'était plutôt musique, rythme et swing, jam, couleurs andalouses et flamencas. Musiciens totalement intégrés dans le show, notamment ce remarquable chanteur espagnol, Pepito, de son vrai nom José Montealegre, avec qui elle fait des duos en espagnol (comme dans la vidéo ci-dessus) et en français. Elle fait aussi quelques-unes de ses propres chansons, La Pagaille, Toutes les mamas, qui furent des hits en leur temps. 

Je ne regrette pas du tout ma soirée, même si je n'y ai pas trouvé tout à fait ce que je cherchais. Petite déceptions pour la qualité du son, pour la diction dans les passages rapides, pour certains effets de voix un peu trop appuyés. Mais Maurane est une vraie artiste, que je respecte profondément. Disons que son spectacle m'a procuré un mélange de plaisir et de regret....