10/05/2015
La fin d'une belle époque
Mes recherches pour le billet précédent ont ramené à mon souvenir le nom de ces trois navires de la Canada Steamship Lines, qui suscitaient admiration et fascination quand ils voguaient gracieusement sur le Saguenay et sur le Saint-Laurent: le Richelieu, le St-Lawrence et le Tadoussac.
J'ai trouvé une superbe photo (ci-dessus) de ce dernier faisant son entrée dans la baie de Tadoussac, sur le site Flickr de Keith Clark.
La discussion (en anglais) affichée sous la photo est fort intéressante, entre autres parce que plusieurs intervenants qui ont travaillé sur ces bateaux racontent quelques anecdotes.
Cette discussion conduit aussi à cette autre photo, qui évoque le destin d'un de ces bateaux, après que la CSL eut mis fin (en 1965) au transport de passagers au Québec.
Même si le nom inscrit sur la coque est St-Lawrence, il s'agit en réalité du Tadoussac, reconnaissable à ses trois ponts reliés par des escaliers à l'avant du navire.
Cette photo a été prise à... Copenhague au Danemark, où le bateau avait été semble-il remorqué et transformé en un hôtel pas très luxueux.
Encore plus extraordinaire, la photo suivante (une carte postale, je crois) montre le même navire... enlisé dans le sable, près de Dubaï, aux Émirats arabes unis!
Comment est-il arrivé là? Un projet pour en faire un hôtel de luxe fut, dit-on, abandonné, tout comme le fier vaisseau, qui a fini par se désagréger sur place. (Tout cela est également raconté dans les discussions sur Flickr).
Autre drame
Comme les Trois Mousquetaires, ces navires étaient en réalité quatre, car la flotte était à l'origine complétée par le SS Québec.
Cependant en 1950, peu après sa mise en service, ce dernier a été complètement détruit par un incendie, survenu alors qu'il alors qu'il était au quai de Tadoussac.
La vidéo ci-dessus offre des images saisissantes de ce sinistre, qui a fait sept morts.
De plus, en cliquant ici, on accède à un récit très détaillé (en français), de l'événement et des enquêtes menées ensuite sur les circonstances de la catastrophe.
Inconcevables notamment, l'incurie et l'incompétence de certains intervenants, mises en lumière par l'auteur de ce texte, Pierre de La Ney du Vair.
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