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10/07/2009

Bêtes humains

taureauPampe.jpgLa tradition de l'encierro à Pampelune (Espagne): des taureaux sont lâchés dans les rues de la ville et des gens, des hommes en grande majorité (naturellement!), courent devant les bêtes et tentent d'échapper à l'encornement et au piétinement. La plupart s'en sortent indemnes et sont ensuite - ridiculement - fiers de leur exploit. Comme s'ils avaient vaincu une bête puissante, alors qu'ils n'ont fait que courir.
Les pauvres taureaux courent eux aussi, sans doute aveuglés et effrayés par la foule, le bruit, la fureur, et les foulards rouges que portent les hommes pour les exciter.
Bien entendu, il y a toujours des blessés,  et à l'occasion des morts, comme ce vendredi, un jeune Espagnol, je ne sais pas si c'est celui que l'on voit sur la photo de l'AFP ci-dessus, mais peu importe. (Voir l'information ici). À noter:  il y a un encierro tous les matins à 8 heures, du 7 au 14 juillet: c'est l'une des manifestations des Fêtes de San Fermin (dans cet article de Wikipedia, la tradition de l'encierro est très bien décrite).
Chaque année je suis complètement mystifiée en lisant des reportages sur cette pratique, une tradition festive particulièrement stupide à mon avis. Beaucoup de touristes(!) se rendent à Pampelune spécialement pour participer à l'encierro. Je n'arrive pas à comprendre ce qui peut motiver des gens à faire ça. La testostérone, peut-être?
Moi je dis que les plus bêtes ne sont pas ceux que l'on pense.
Si le coeur vous en dit, regardez la vidéo ci-dessous et jugez par vous-même.

08/07/2009

Curiosités musicales

JoseeApril.jpgAu dernier concert de la cathédrale (Chicoutimi, mardi 7 juillet), l’organiste Josée April (photo) et le flûtiste Richard Lapointe (qui remplaçait au pied levé le saxophoniste prévu à l'origine)  ont proposé, outre les Bach (J.S. et C.P.E.) et Fauré auxquel on peut s’attendre dans ce genre de concert, quelques pièces inattendues, étonnantes. Par exemple trois des nombreuses oeuvres pour orgue de Padre Davide da Bergamo, de son vrai nom Felice Moretti (1971-1863). Comme celle-ci:

 

 

Inventeur d'un genre musical appelé orgue-orchestre, le padre y allait d’un style léger, frétillant, irrévérencieux même au regard de la musique solennelle et sérieuse habituellement associée à l’orgue. Sa musique “rappelle curieusement la musique de cirque, de carnaval ou d'orgue de Barbarie. L'auditeur d'aujourd'hui a du mal à imaginer qu'une telle musique ait pu être jouée dans les églises à l'époque. Elle est donc le témoignage précieux d'une époque et d'une mode.” (Wikipedia)
Autre curiosité (moins étonnante tout de même) au programme: La Cenerentola (c’est ce qui est inscrit sur le programme), autrement dit une adaptation pour orgue et flûte signée Jean Rémusat et Alphonse Leduc d’un air (ou peut-être quelques airs) de cet opéra de Rossini. Pour entendre chanter ce Non piu mesta par la merveilleuse Cecilia Bartoli, cliquez sur l'image de la diva ci-dessous.CeciliaBartoli.jpg
Voici le programme complet de cet agréable concert, présenté devant environ  300 personnes.
J.S. Bach : Fantaisie et fugue en sol mineur BWV 542
Gabriel Faure : Sicilienne op. 78
Padre Davide da Bergamo : - Sinfonia
- Elevazione en si mineur
Remusat - Leduc - Rossini : La Cenerentola
Vincenzo Antonio Petrali : Allegro Brillante
C.P.E. Bach : Sonate en Si b majeur H578
Padre Davide da Bergamo : Elevazione en Ré
Denis Bédard : Rhapsodie sur le nom de LAVOIE
J.L. Tulou : Grand solo n°13 op.96 en La mineur

 

05/07/2009

Cabaret burlesque à Jonquière

Le cabaret burlesque À tour d’rôle: une amusante soirée proposée par un collectif d’artistes allumé(e)s au café-théâtre le Côté-Cour de Jonquière . Nous nous sommes bien amusés, Jack et moi samedi soir, en compagnie d’une dizaine de spectateurs, pendant que la pluie et Voïvod tonitruaient à quelques rues de là.

Guylaine Rivard, Vicky Côté, Maud Côté et le musicien Michel Otis, entourés d'une petite équipe (Martin Giguère à la mise en scène notamment),  ont tout simplement décidé de créer un spectacle. Trois choses en émergent: leur talent,  leur polyvalence, et leur plaisir manifeste à être sur scène et à jouer, ce qu’ils font de toute évidence davantage pour le plaisir de la chose que pour l’argent ou la gloire.
Les trois filles savent tout faire:  mimer, jouer la comédie, bouger, danser, se déguiser, faire des imitations: ce sont des comédiennes dans l’âme, presque des bêtes de scène. Le musicien, installé derrière son clavier tout près de la scène, est aussi à tout faire: accompagnateur, bruiteur, chanteur, soliste, saxophoniste et présentateur.
Une vingtaine de numéros, amusants, comiques, parfois surprenants, où alternent le mime, la parodie, le pastiche, le chant, le lipsync, dans le style cabaret, un brin coquin, teinté d’une vulgarité à prendre au second degré.
Belle synergie entre les deux grandes minces et la petite boulotte.
Quelques numéros se démarquent, comme celui intitulé Ciel mon mari, avec son bruitage extravagant, celui de la mascotte Papatte, qui fait ressortir l’inanité et le ridicule de ce genre de personnage,  ou encore le Trio aquatique où les filles déguisées en putes très vulgaires finissent par jouer Petite fleur de Sydney Bechet (vidéo de la vraie pièce ci-dessus)en se gargarisant.
Ajoutons à cela le clou de la soirée, un extrait des Belles-soeurs, de Michel Tremblay, bellessoeurs.gifen faux russe, c’est-à-dire dans un sabir que tout le monde peut comprendre (photo de la pièce jouée je ne sais trop où).
Des images (scènes) incongrues sont jouxtées à des chansons connues (du moins par les plus de 40 ans), telles Comme la lune de Joe Dassin, Ces bottes sont faites pour marcher, Je suis libre (popularisée par Michèle Richard), avec un résultat ma foi intéressant, parfois déstabilisant.
L'interprétation même des chansons constitue le point faible du spectacle:  si les quatre comparses se débrouillent, ils manquent de solidité dans ce créneau et le lipsync leur réussit beaucoup mieux.
Bref, une belle folie, un cabaret relax pour les spectateurs mais très exigeant pour les artistes, un spectacle de bonne qualité concocté avec peu de moyens mais énormément de talent.
L'opinion de Dario Larouche sur le spectacle, ici.
Il reste quatre représentations, au Côté-Cour, du mercredi 8 au samedi 11 juillet.

02/07/2009

Portrait à l'huile... à moteur

Voici un portrait du pilote de Formule 1 Lewis Hamilton.


lewisHamilton.jpg
Il s’agit d’une huile sur toile réalisée par l’artiste new-yorkais David Macaluso.
Mais pas n’importe quelle huile: “celle provenant de la voiture avec laquelle Hamilton a remporté le championnat des conducteurs l’an passé”.
Autrement dit de l'huile  à moteur.
Je cite Jean Dion, le chroniqueur du Devoir, qui a déniché cette formidable histoire dont il nous faisait part dans sa chronique et puis euh du mardi 30 juin.
Le portrait est assez ressemblant, et pas mal réussi. Voyez l’original.

vraiLewisHamilton.jpg


Plus fort encore: le tableau, commandité par Mobil 1 (fournisseur d’huile pour  l’écurie McLaren-Mercedes),  a été dévoilé en Grande-Bretagne à l’occasion de (tenez-vous bien):
la Semaine  nationale de la vérification d’huile!!!!!
Ce n'est pas un canular, ni une invention de Jean Dion, la preuve (en anglais)  ici.