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30/06/2009

Les culottes à terre

Une fois de plus, les élus prennent leurs électeurs pour des valises. Le dévoilement de la stratégie minière du gouvernement du Québec m’est apparu comme une vraie farce, notamment par le biais de l’interview  complètement surréaliste (Radio-Canada, première Chaîne) qu’a donnée le ministre délégué aux mines Serge Simard, un libéral du Saguenay!!!.
mineur.jpgAprès avoir convoqué la presse pour exposer cette nouvelle stratégie, le ministre se révèle incapable de la défendre. Il a eu l'air fou, pour dire le moins. Son sous-ministre (Jean-Sylvain Lebel) a eu l’air encore plus fou en tentant d’expliquer pourquoi son ministre avait eu l’air fou... Voir l’article de la Presse canadienne.
Quand un gouvernement, un ministère, veut aider une organisation ou une industrie controversée, relativement impopulaire ou improductive, il doit préparer de solides arguments pour justifier son projet.
Pas Serge Simard.
Croyez-le ou non, il n’avait aucune réponse claire ou cohérente à apporter aux questions des journalistes, questions pourtant prévisibles car elles sont dans l’air depuis longtemps: elles portent sur les redevances que plusieurs minières ne versent pas malgré une loi qui les y oblige, et sur l’aspect environnemental, la décontamination des sites notamment.mineDeFer.jpg
(C’est comme s’il disait à ses électeurs: mon projet est pourri, je le sais, mais arrangez-vous avec ça, laissez faire les questions, et partons tous en vacances.)
Ce que je comprends de ce qu’ont rapporté les médias (notamment Radio-Canada ici)  c’est:
-  que les redevances des minières vont diminuer...  ou augmenter! (il ne le sait pas...)
-  qu’elles devront assumer à  100% les coûts de la décontamination et de la restauration des sites abandonnés (vidés de leur contenu). Bien mais ça, c’est pour l’avenir, à partir de maintenant.
- en ce qui concerne les 345 sites déjà contaminés au Québec par les activités minières, le gouvernement de Jean Charest prévoit verser 264 millions$ de fonds publics en 10 ans pour les restaurer.
- le gouvernement va en outre accorder de l’aide (toujours à même l'argent des contribuables) pour "améliorer la compétitivité des entreprises en accompagnant leur développement et en soutenant la recherche et l'innovation”. En clair:  soutenir la recherche de nouveaux gisements, laquelle, si je ne me trompe pas, s’avère improductive dans la plupart des cas.
(Les représentants de l’industrie se sont dits satisfaits de cette façon de faire: je comprends, ils sont morts de rire!)
Et le ministre ose appeler ça une stratégie minière. Moi j’appelle ça rire du monde en pleine face!

25/06/2009

Ma maîtrise à Aix

ecumeFIlm68.jpgVoici un complément d’information sur ma maîtrise à l’Université de Provence, en 1971. Je m’étais donc inscrite (le processus d’inscription à lui seul mériterait une note complète, on se serait cru dans Kafka ou dans la maison qui rend fou des Douze travaux d’Astérix) à un séminaire sur le nouveau roman donné par le professeur (et écrivain)  Raymond Jean.
Il avait accepté le sujet de ma thèse: une analyse structurale de l’Écume des jours, même si Boris Vian n’appartient pas vraiment au nouveau roman: il se situe plutôt dans la mouvance surréaliste, ses oeuvres sont teintées de fantastique et d’absurde. Ci-haut, l'affiche du film tiré de son roman, réalisé par Charles Belmont,   avec Jacques Perrin dans le rôle de Colin. Le film est sorti en 1968, soit quelques années avant que je rédige mon mémoire. J'ai épluché tous les programmes des cinémas des environs, espérant que l'Écume des jours y serait projeté, mais en vain: c'était du passé. Et comme il n'y avait ni vidéo, ni ordinateur, ni Internet il m'était impossible de voir ce film. D'ailleurs je n'ai même pas trouvé d'extraits sur Youtube et compagnie.
On ne parlait pas souvent de Boris Vian pendant ce séminaire hebdomadaire, mais comme chaque participant, j’avais, mon tour venu, présenté devant mes confrères un exposé oral pour expliquer la nature de mon travail.ecumeManuscrit.jpg ecume1965.JPGJ’ai écrit ma thèse au stylo, et quand fut venu le temps de la mettre au propre, j’ai loué une machine à écrire pour un mois. Installée dans le petit vestibule de notre appartement à Aix-en-Provence,  (les armoiries sont celles de la ville, photo de Pierre Audité, licence Wikimedia Commons), je me suis mise à l’ouvrage et j’ai dactylographié mon texte:  133 pages en tout. Ci-dessus, à gauche une page manuscrite de l'Écume des jours, et à droite, un exemplaire du roman publié chez Jean-Jacques Pauvert comme celui dont je me suis servie.  BlasonAix.png
Quand j’ai apporté mon travail au professeur Raymond Jean (photo plus bas, je n'en ai pas trouvé de meilleure), il m’a révélé que j’étais la seule,  parmi la quinzaine de personnes qui suivaient le séminaire avec moi, à avoir respecté la date fixée pour la remise du mémoire: tous les autres avaient demandé un délai sous divers prétextes, reporté à l’année suivante la poursuite de leur parcours universitaire, changé d’orientation ou carrément abandonné leurs études.

Il m’a par la suite fait des commentaires très élogieux (je me vante un peu...), tout en me suggérant quelques corrections à apporter à mon texte. RaymondJeanOrd.jpgEt c’est ainsi que j’ai obtenu mon diplôme de maîtrise de l’Université d’Aix-Marseille, avec mention très bien pour le séminaire et le mémoire.

Le papier que je détiens est en réalité un certificat provisoire, que j’aurais pu échanger contre le véritable diplôme. Mais la procédure était très complexe, genre la maison qui rend fou. J’ai simplement fait authentifier, par le maire d’Aix-en-Provence!, des photocopies du certificat quand j’en ai eu besoin.aixDiplomeMod2.jpg
Voilà à quoi ressemble ce certificat. Vous aurez remarqué que l'on m'y désigne comme Madame Bouchard née Pelletier Denise: à l'époque, en France comme au Québec, le nom du mari était essentiel! J’ai modifié quelques éléments, je ne révèle pas lesquels,  car je ne voudrais pas que quelqu’un s’avise de fabriquer des faux à partir de ce vénérable document!

24/06/2009

C'est notre fête!

drapeauQuebec.jpgÀ  tous les Québécois,

de souche, d'adoption ou de coeur,

Au Québec et ailleurs

 

Bonne Fête !


23/06/2009

Boris Vian, génial et attachant

borisTrench.jpgLe 23 juin: 50e anniversaire de la mort de Boris Vian, né le 10 mars 1920.
Auteur -polyvalent- de romans, de chansons, de livrets d’opéra, chroniqueur de jazz,  comédien, chanteur,  jazzman, pataphysicien: un parcours atypique, un homme aimé de tous.
Il est mort à 39 ans, d’une crise cardiaque pendant qu'il assistait à l’avant-première  du film J’irai cracher sur vos tombes, réalisé par Michel Gast d’après son roman , qu’il avait signé du pseudonyme Vernon Sullivan.
Considéré comme pornographique et immoral, le livre a été interdit en 1949 et Boris Vian a été poursuivi et condamné pour outrage aux bonnes moeurs.
Son père, Paul Vian, est mort dans des circonstances étranges: abattu par des cambrioleurs qui s’étaient introduits dans la maison.
vianFace.jpgPour ma part j’ai une relation bien spéciale avec Boris Vian depuis que j’ai fait ma maîtrise à l’Université de Provence (Aix-Marseille 1)   en 1971, avec  le professeur Raymond Jean (également romancier, auteur notamment de La lectrice, qui fut porté à l’écran). Mon sujet de mémoire: une analyse structurale (le structuralisme était alors fort à la mode) de son roman l’Écume des jours. J’ai donc lu le livre à plusieurs reprises, je l’ai décortiqué et analysé, et j’ai aussi lu la plupart de ses autres écrits, écouté et réécouté ses  magnifiques chansons.
Bref, je suis très attachée à Boris Vian, c’était une sorte de génie à sa manière. Toujours en ébullition, inventif et rebelle, il partait dans tous les sens et je ne sais pas ce que je préfère de lui.
Voici un document fascinant où on le voit parler, jouer de la trompette.  On voit aussi Jacques Prévert, Michel Legrand, Michel Piccoli, Juliette Gréco et Fernando Arrabal entre autres (et Ursula sa femme), qui parlent de lui. Il dure dix minutes.

Autres liens:

- Le déserteur: c’est lui qui chante, sur une image fixe.
- Une de mes préférées: la Java des bombes atomiques, chantée par Serge Reggiani, avec une amusante animation.
- Un très curieux documentaire, en japonais si je ne me trompe pas.
http://www.youtube.com/watch?v=tkia4fjVAbs
- Un blogue réalisé à l’occasion du cinquantenaire de sa mort ici
- On trouve aussi des  liens sur Facebook et Myspace

 

16/06/2009

Gatien Moisan le créateur

GatienMaisonCorr.jpgDimanche 14 juin, vernissage de l’exposition rétrospective des oeuvres du peintre Gatien Moisan,  au CNE de Jonquière, pour laquelle j’ai agi à titre de commissaire. Beaucoup de beau monde à ce vernissage. On m’a demandé de dire un mot, après le président du conseil d’administration Lionel Brassard et l’artiste Guy Tay (un ami de longue date Gatien Moisan) et avant M. Roger Bertrand, ancien président de l’Assemblée nationale  du Québec. S’il était là, c’est que Gatien Moisan a réalisé son portrait pour la galerie des présidents, aménagée dans l’édifice du parlement à Québec,  un portrait ... qui tranche nettement sur les autres et que l’Assemblée nationale a prêté pour l’exposition. Bien sûr l’artiste a également été invité à dire quelques mots.
Je reviendrai peut-être sur l’exposition (qui se poursuit jusqu'au 20 septembre) et l’oeuvre au cours de l’été, mais pour le moment, je vous propose le petit texte de présentation (adapté et modifié pour ce blogue), que j’ai lu hier.

Je me sentais un peu gênée d'accepter l'invitation de madame Manon Guérin, directrice du Centre National d'exposition,  à agir comme commissaire de cette rétrospective de l'œuvre de Gatien Moisan. Je connaissais, du moins jusqu'à un certain point, l'artiste et son oeuvre... mais je ne connaisssais pas le métier de commissaire.
Cependant, grâce à l'équipe compétente et dynamique du CNE, grâce également à la générosité de l'artiste, la tâche fut facile, et je dirais même agréable.
Elle m'a detailGatien.jpgpermis de faire davantage connaissance avec Gatien Moisan, un homme  exquis, avec qui le contact est à la fois simple et direct, un artiste intelligent et passionné, remarquable autant par la qualité de son  oeuvre que par la profondeur de sa réflexion sur sa pratique et sur la création en général.
Il m'a accueillie chez lui, à Saint-Honoré (la photo a été prise là), m'a montré ses toiles, décrit ses sources d'inspiration, sa manière de procéder.  Même si j'avais déjà vu un certain nombre de ses oeuvres,  je les ai vraiment découvertes et mieux comprises à la lumière de ses propos, tout en ayant le privilège de me glisser pendant quelques heures dans son cadre de vie.
Plus tard, avec le réalisateur Claude Bérubé, nous avons procédé à une séance de questions et réponses (on peut en voir une partie sur le document vidéo accompagnant l'exposition) qui m'a éclairée davantage sur Gatien Moisan, l'artiste  encore aujourd'hui animé par la même passion de créer, qui a su évoluer tout en demeurant fidèle à ses choix et à son élan initial.
À partir de ces éléments, et des idées que faisait naître en moi cette œuvre,  j'ai pu rédiger le texte qui figure sur le document qui accompagne l’exposition. La mathématique et le nombre d'or, l'humain et la nature, la lumière et l'infographie contribuent à édifier cette géométrie organique si particulière et si caractéristique de l'œuvre de  Gatien  Moisan.marcheCrep3.jpg

(Gatien Moisan: Marche au crépuscule)

 

Je vous invite donc (vous qui passez par ce blogue), à vous rendre au CNE au cours de l’été. Vous aurez le plaisir d’entrer en contact avec une oeuvre exceptionnelle et avec un homme qui l'est tout autant.

Il y a là de la pensée, de la couleur, de la cohérence, des intuitions, bref, une vision personnelle, un style unique. Vous découvrirez - et serez automatiquement portés à partager - ce regard, à la fois lucide et bienveillant, que pose Gatien Moisan sur le monde, et qu'il offre à son tour à nos yeux sous la forme d'un univers pictural riche, profond, nuancé… et magnifique.

Merci à l’équipe du CNE pour son formidable travail de mise en place: l’exposition, à la fois épurée et abondante, se visite dans le jeu tout à fait remarquable de la lumière, de la couleur, du noir et du blanc, des murs, des cimaises et des oeuvres.

Merci  enfin à  Gatien Moisan pour son  accueil chaleureux, pour sa générosité et pour son immense talent.

Vous trouverez un excellent billet assorti de bonnes photos des oeuvres de l’artiste sur le blogue de Christiane Laforge de même qu’un superbe texte qu’elle a publié  dans le Quotidien il y a deux ans, des citations, des références.
Une note aussi sur le blogue de Jack.

11/06/2009

Barcelone, Café de l'Opéra

cafeSoir.jpgQuand on se promène dans une ville étrangère, à la recherche d’un café ou d’un restaurant, on fait parfois le mauvais choix et on se retrouve dans un endroit plus ou moins agréable: en général, ce n’est pas grave et nous avons appris, mon conjoint et moi, à tirer parti de ces situations.
Je me souviens d’un soir à Séville, l’automne dernier: il était tard, nous avions faim, nous avons choisi au hasard un resto où il faisait très froid (grandes fenêtres ouvertes sur une soirée très fraîche), et où on nous a servi des plats à peine décongelés. Mais nous avons pris la chose avec philosophie, et malgré ces irritants, nous avons pris plaisir à observer les gens et les lieux.
Parfois au contraire on “tombe bien” et on se retrouve dans un lieu célèbre, et même mythique. Ainsi le Cafè de l’Òpera à Barcelone,  sur la Rambla, où nous sommes arrêtés un soir pour manger un petit morceau, après avoir assisté à un spectacle (pourri) au splendide Palau de la Musica.
Le Café de l’Opéra s’appelle ainsi parce qu’il est tout près du Gran Teatre del Liceu, l’opéra de Barcelone, en fait du côté opposé de la Rambla. Il a débuté son activité à la fin du 18e siècle, comme point de départ des carrioles qui sortaient de la ville,  avant de devenir une chocolateria, puis un restaurant réputé appelé Lcafeopera-logo.gifa Mallorquina, et enfin, depuis 1929, le Cafè de l’Òpera (plus de détails ici). Il est moins mythique que le café Florian de Venise, mais tout de même, nous avons ensuite appris par le guide Michelin que c'est un incontournable à Barcelone.
Fréquenté par une faune bigarrée, animée, de tout âge et apparemment de toutes orgines, aussi bien des employés des boutiques voisines que des globe-trotters posés là un instant. Selon l'heure de la journée, on peut y prendre un café, une pâtisserie (leur spécialité), un verre de bière ou de vin, un dessert, un repas complet. J’y ai mangé quelques tapas, Jack a pris un dessert. Avec du vin. (Nous étions assis à une des petites tables que l'on voit à gauche sur la photo du bas).
Décor néoclassique agrémenté d’éléments modernistes, cristal, immenses tableaux, miroirs d’origine, escalier de marbre monumental qui conduit à un étage en terrasse (le tout signé par l’architecte Antoni Moragas), le Cafè de l’Òpera fait partie du patrimoine historique de Barcelone. De même que les serveurs, style garçons de café parisiens, la gentillesse en plus.
Il y avait ce soir-là entre autres un groupe de jeunes Américains, des hommes seuls, des couples, un peintre ou dessinateur qui montrait un portfolio à quelqu’un d’autre.
C’est un lieu où on se sent bien immédiatement. On a l'impression que tout est permis:  rester dans son coin, parler à tout le monde... ou se mettre à chanter.
Il nous a permis de vivre un moment privilégié.

cafOpera.jpg

07/06/2009

Toutous à la une

UneQuotidien.jpg
La "une" du journal Le Quotidien du 19 mai dernier. Une correspondance subtile mais certaine entre la rubrique du haut et celle du bas.
La Madame du haut est plus connue pour son amour  des chiens que pour ses talents en peinture.
De plus,  la couleur de ses cheveux et celle du pelage du chien: c’est proche.
Chapeau au pupitreur!

04/06/2009

Quand l'hôpital est malade

bonjourBebe.jpgÇa dépasse tout simplement l’entendement. Lisez cette histoire, racontée dans La Presse, qui ne se passe pas au fin fond de l’Afrique dans un hôpital sans ressources, mais à Montréal, au Royal Victoria, “un hôpital universitaire réputé pour la qualité de ses soins obstétriques”.
Bref résumé du récit fait à La Presse par un jeune couple: ils se rendent à l’hôpital à la date prévue de l’accouchement, la future maman reçoit un médicament pour déclencher les contractions... puis  le couple est conduit dans une chambre où deux autres femmes dorment déjà:  c’est la nuit.
Les contractions se font violentes, le père appuie désespérément sur le bouton d’appel, pendant plus d'une heure, personne ne répond, le bébé se pointe, l’homme doit lui-même le prendre et le poser sur la mère, avant d'aller crier dans le corridor pour avertir infirmières et médecin. (Sur la photo (de La Presse), les parents, Mark Schouls et Karine Lachapelle et le nouveau-né, Kristophe).
Déjà ça, c’est incroyable, mais la réaction de la direction de l’hôpital, que vous trouvez ici, l’est encore plus.  Il n’y avait pas de danger, c’était un accouchement normal! affirme-t-on. Et le médicament n’agit pas aussi vite d’habitude.

Tu parles d’une explication! Après tout, si cette façon de faire est correcte et justifiée, pourquoi ne pas la généraliser et laisser seules les femmes dont l’accouchement s’annonce sans complication? Cela permettrait de faire des économies!
Après les restaurants “apportez votre vin” voici l’hôpital “amenez votre médecin!”

En outre le Royal Vic (par le biais d’un “responsable des communications” envoyé au front avec mission de tout nier en bloc) refuse l’idée même qu’il ait pu y avoir un problème, que quelque chose ait mal fonctionné.
Refuse aussi de tout simplement présenter des excuses au couple.  Pourtant, des excuses ça ne coûte rien, ça résout parfois les problèmes, et ça peut éviter un recours aux tribunaux.
Je n’en reviens juste pas.
Décidément (surtout si on songe au dossier très actuel et très sensible des examens pathologiques à la source d’erreurs dans le traitement du cancer du sein) le système de santé québécois est très, très malade.

01/06/2009

Néant musical

christianeCh.jpgDernière semaine de Christiane Charette à la Première chaîne de Radio-Canada, du lundi au vendredi de 9h à 11h30.
J’en écoute au moins une partie presque chaque jour. Il y a du bon et du moins bon, c’est normal étant donné la fréquence et la durée de l’émission.
Quand les invités sont bons et ont envie de communiquer, quand ils ne sont pas centrés sur un seul message (religieux, environnemental, philosophique), ça va. J’aime bien le vendredi, avec Nathalie Petrowski et Josée Legault qui commentent l’actualité.
Quand on parle de maquillage, de chiffons, de mode ou de vedettes, Christiane est très allumée et s’amuse visiblement.
Quand on lui impose des sujets ou des invités qui l’ennuient, ça paraît. Parfois j’éteins la radio: gens qui n’ont rien à dire, qui défendent une cause qui ne m’intéresse pas, ou qui ont des idées indéfendables (à droite, par exemple).
En général, ça s’endure, je peux écouter en faisant autre chose, et de temps en temps un invité, un sujet m’intéresse vraiment.

Musique horrible
Mais il y a quelque chose d’insupportable dans cette  émission, et ce sont  les transitions musicales. Ce serait si simple de choisir une chanson ou un air en accord avec l’invité ou avec son domaine d’activité. Un peu de jazz, un air connu...
Mais non. Christiane nous annonce un invité, et nous envoie dix ou 20 secondes de “musique” pendant qu’il s’installe au micro, ou que la communication téléphonique se met en place.petitLabrador.jpg
Mais il ne faut pas appeler cela de la musique. Plutôt de la musik. Ces euh... ces bouts sonores sont tous plus horribles les uns que les autres. On se demande où ils vont les pêcher. Ni rock, ni world beat, ni classique, ni new age, ni commencement, ni fin: le néant musical.
Dans le meilleur des cas ça ressemble à des sons pigés au hasard sur un disque dur et passés au mélangeur, et dans le pire, aux bruits produits par une bande de singes hurlant en tapant sur des boîtes de conserves. Hystérie, frénésie, ou monotonie. Vibration et agitation sans objet, on dirait une laveuse bloquée à spin.
Parfois, incapable de supporter cela une seconde de plus, j’éteins tout simplement la radio, quitte à ne pas écouter l’interview annoncée.