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11/10/2006

Interruption temporaire

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Je vais cesser temporairement de contribuer à ce blog, car je pars en voyage en Grèce, et alors... bien alors, je vais visiter, regarder, et je n'aurai peut-être pas beaucoup de temp pour l'ordinateur.
Bref, merci à tous ceux et celles qui me lisent, je vous reviendrai quelque part au début de novembre.

09/10/2006

Lèvres pulpeuses

medium_proflips.jpgCette tendance de la publicité à montrer de "belles personnes", du moins selon les critères élaborés par ... la pub elle-même. Des jeunes gens beaux, minces, bien faits, souriants, je n'ai rien contre, c'est agréable à regarder. Mais parfois, ça va un peu loin. Comme les pubs de rouge à lèvres (que l'on voit surtout dans les magazines): lèvres pulpeuses, épaisses, brillantes, entrouvertes sur des dents blanches dans une moue légèrement souriante. Une moue idiote car ces charmantes jeunes filles ne parlent jamais, de peur de déranger leur gloss. Il me semble que ce n'est pas tellement appétissant, ni réaliste. Je rirais si je voyais une jeune fille se présenter ainsi à l'épicerie, ou même dans une soirée. Et il me semble que tout le monde rirait aussi.
Plus extraordinaires encore, les pubs pour les shampooings, teintures et autres produits pour les cheveux, surtout à la télé. Le texte vante la couleur brillante, l'apparence naturelle, le mouvement libre de la chevelure, pendant que l'image montre une femme qui agite sa tête en tous sens pour faire bouger une chevelure longue, épaisse, vaguement ondulée, bref, le genre de coiffure à la mode... il y a 30 ou 40 ans. On ne frise plus le ridicule, on baigne dedans!

05/10/2006

Bon Cheech, bad Cheech

medium_CheechAffi.2.jpegC'est rare que j'assiste à la première médiatique d'un film. C'était rare aussi au moment où je travaillais, puisque nous avions droit aux projections de presse, en général le matin, devant quatre ou cinq personnes. Il m'est même arrivé d'être seule dans la salle.
Mais la semaine dernière, j'ai pu assister à la première du film Cheech, medium_fletourn.jpeginvitée par une amie qui est la mère de François Létourneau (photo ci-contre), auteur de la pièce Cheech et scénariste du film où il joue également un rôle.
J'ai beaucoup aimé Cheech: la proposition sort de l'ordinaire et montre des gens doublement aliénés: par leur milieu de travail, celui des agences d'escorte, des petits truands, et par des problèmes psychologiques: tous les personnages sont déprimés, suicidaires, mal dans leur peau et traînent avec eux des bibittes que l'on découvre au fil de leurs "aventures". Ils sont déjà à la dérive quand le film commence - on ne sait pas pourquoi d'ailleurs -, mais il se produit un événement, la disparition du «book» comprenant les photos et les références des filles de l'agence, qui les pousse dans leurs derniers retranchements. Il y aura des rencontres fortuites, des soupçons, un suicide, un meurtre, des poursuites. Chaque personnage est profondément mal dans sa peau: le timide qui engage une prostituée, celle qui veut grimper dans l'échelle de la prostitution, celui qui veut sauver son amie suicidaire, et l'impayable Ron, incarné d'excellente façon par Patrice Robitaille, qui suit des leçons d'anglais pour soigner sa dépression.
On passe de l'une à l'autre de ces histoires sans problème, tous les comédiens sont bons, Montréal est filmé de superbe façon, en fait, on ne reconnaît pas la ville, glauque, sombre, en hiver, tout est filmé en gros plan, bref c'est bien fait, troublant, comique à l'occasion.
C'est un premier film pour le réalisateur Patrice Sauvé, qui n'a pas pu éviter quelques petites maladresses (personnages sans passé, unidimensionnels, fin trop formelle et appuyée).
Intéressant justement en ce qu'il transgresse de plusieurs les codes habituels du cinéma, le film déstabilise le le spectateur et l'entraîne dans des avenues inattendues.
Sans doute pas un film grand public, comme Bon cop, bad cop ou Séraphin, Cheech devrait séduira plutôt une frange -importante ou non, on verra bien- parmi les curieux qui ont l'esprit ouvert aux nouvelles propositions, parmi ceux qui ont aimé la pièce (que je n'ai pas vue), parmi ceux (c'est mon cas) qui ont aimé Québec-Montréal, et de façon plus générale, parmi ceux qui apprécient le cinéma québécois (car c'est très, très québécois).

03/10/2006

Musique magique

Mon baryton préféré, Jean-François Lapointe, m'a encore une fois comblée, le samedi 30 septembre (2006) à l'auditorium d'Alma. Il donnait cette fois un récital avec la soprano Agathe Martel, et la pianiste accompagnatrice Louise-Andrée Baril. Originaires du Lac-Saint-Jean, les deux chanteurs ont étudié au Département de musique du collège d'Alma, où est situé l'auditorium. Invités par le groupe Concerto, pour un cachet certes moindre que ceux qu'ils reçoivent en général, ils se sont montrés généreux et ont tout donné d'eux-mêmes, en répétition et sur scène.medium_agatMart.2.jpeg
Ils ont construit un programme riche et plein, qui leur a permis de mettre en valeur toutes les facettes de leur talent. Intériorité et intensité dans le Duparc et le Debussy, charme et fantaisie dans Papageno et Papagena, romantisme léger dans l'Heure exquise, expression juste des tourments de l'âme humaine dans Caro Nome (Verdi) et Avant de quitter ces lieux (Gounod). Lui avec son timbre incomparable, son aisance scénique, sa maîtrise technique, elle avec sa voix naturelle et sa capacité d'expression.
Très à l'aise et crédibles en duo, ils ont décliné l'amour sur tous les tons, du plus dramatique (Silvio et Nedda) au plus loufoque (le Duo des chats de Rossini, qu'ils ont joliment miaulé en rappel). Et le baryton a pu déployer sa verve comique dans la Fantaisie sur tous les tons, de Lionel Daunais. Ce dernier, baryton et compositeur québécois, a écrit d'innombrables chansons qui ne méritent pas l'oubli dans lequel elles sont tombées aujourd'hui, et Jean-François Lapointe défend avec brio ce répertoire aux accents populaires.
Louise Andrée Baril, excellente pianiste, leur a apporté un soutien constant, discret et efficace tout au long de cette soirée, exceptionnelle à plus d'un titre.