Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/11/2006

Maudite boisson

medium_boire.jpgLa moitié ou peut-être les trois quarts des problèmes d'obésité en Amérique du Nord disparaîtraient en quelques années si, du jour au lendemain, on retirait du marché toutes les boissons gazeuses. Les jeunes et les vieux peuvent ingurgiter en quelques minutes un demi-litre, quand ce n'est pas un litre (parfois ce dernier coûte moins cher que le demi-litre) de Coke ou de Pepsi: ce n'est que du sucre, qui les fait grossir et les empêche de manger des aliments sains, car ils coupent l'appétit. Et la malbouffe serait moitié mois dommageable si ses sandwiches et frites étaient accompagnées non pas de litres de coke, mais de verres d'eau de taille normale.
Les enfants, imitant en cela leurs parents, commencent dès leur plus jeune âge à consommer des boissons pétillantes, et tout le monde semble croire que les «bulles» dans une boisson sont indispensables pour étancher la soif. (Peut-être parce qu'elles font roter...) Or, c'est tout le contraire: plus on absorbe de boisson pétillante -et sucrée-, plus on a soif.
Même le jus dont on remplit le biberon des bébés, a des effets pervers, toujours à cause du sucre qu'il contient. On le croit inoffensif quand il est pur, sans addition de sucre, mais on se trompe, puisque les fruits contiennent du sucre, donc des calories, donc ils font grossir et occupent, dans l'organisme, la place que prendraient les aliments de qualité. Le jus devrait être bu uniquement comme dessert, avec un biscuit, par exemple, ou comme collation entre deux repas. Mais pour accompagner le repas, aider à avaler, ce qu'il faut, c'est de l'eau. De l'eau pure et plate. Ou, à la rigueur, de l'eau gazéifiée (mais pourquoi tant tenir aux bulles?), ou encore, mais en quantité modérée, des boissons "diète".
Finalement, si on supprimait le sucre de notre alimentation... et de la fabrication des aliments du commerce, on réglerait beaucoup de problèmes, il me semble.

23/11/2006

Tout Bach

medium_beausejour.jpgMercredi soir (22 novembre), ciel entièrement dégagé, belles étoiles froides et brillantes aperçues en me rendant, avec une amie, à l'église de Laterrière. J'ai assisté à de très nombreux concerts donnés dans cette petite église. Le plus souvent de la musique baroque, parfois du chant, parfois salle comble et au-delà, parfois salle bien remplie mais des places encore disponibles, comme c'était le cas ce mercredi. Un concert tout Bach, donné par la flûtiste Marie-Céline Labbé, la violoniste Hélène Plouffe, le violoncelliste Balasz Maté, et le claveciniste Luc Beauséjour (photo). Pas de grandes envolées lyriques ou romantiques, pas de ces surprises ou silences ou sons stridents de la musique contemporaine. Juste le timbre discret et velouté des instruments baroques, une musique qui s'apprécie dans le recueillement et l'attention.
Des mélodies qui coulent doucement, des variations de volume qui se font en souplesse, des sons plutôt doux, rien d'agressif ou de surprenant: de la beauté pure, de savantes constructions harmoniques, du Bach quoi! La sonate en mi majeur pour violon et clavecin se démarquait un peu car le violon s'y faisait plus lyrique le son s'allongeait et s'épanouissait davantage que dans les autres pièces. Même si chacun des deux interprètes a fait une erreur au début (fausse note du clavecin, son "pas rapport" au violon), c'était vraiment agréable.
Luc Beauséjour jouait sur un magnifique instrument que l'on doit au facteur Alain Rousseau, de Saint-Stanislas au Lac-Saint-Jean. Au clavecin seul, il a fait entendre la toccata en mi mineur (BWV 914). La suite pour violoncelle seul (en rémineur BWV 1008), nous a fait apprécier l'interprète né à Budapest, l'un des grands spécialistes du baroque dans le monde, et son instrument italien du 18e siècle. Quant à la flûte baroque, tenue par Marie-Céline Labbé, une Québécoise qui vit et travaille à Vienne depuis plus de 20 ans (cheveux blonds, teint très pâle, longue robe noire: elle semblait tout droit sortie d'un tableau de Van Eyck), elle a un son unique, à la fois très doux et très audible, une pure merveille à écouter.
Quatre artistes de calibre international ont mis tout leur art, leurs connaissances, leur habileté technique au service de la musique de Bach. Une centaine de personnes ont su les apprécier à leur juste valeur : cela ne fera pas la une des journaux, et c'est d'autant plus précieux.
Je signale qu'il y a eu capatation du concert par l'équipe d'Espace Musique: il sera diffusé ultérieurement sur les ondes de Radio-Canada, et deviendra donc accessible à un plus grand public.

21/11/2006

Lâche et irresponsable

Je suis outrée, scandalisée par les propos du Dr Gaétan Barrette, le nouveau président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.
Je croyais rêver, mais non, c'est bien ce qu'il a déclaré à la radio de Radio-Canada, pour justifier le nouveau moyen de pression mis de l'avant par les obstétriciens gynécologues de certains hôpitaux québécois: refuser de faire des accouchements!

Ces femmes-là (les femmes enceintes) doivent s'adresser à leur député et à leur gouvernement.

Il a dit cela texto, je vous jure, je viens tout juste de l'entendre encore une fois aux nouvelles de CBJ (10 heures, le 21 novembre). Il se défend de prendre les femmes enceintes en otage, mais c'est exactement ce qu'il fait. Personne n'a encore réagi à ces propos indignes de quelqu'un qui se prétend thérapeute.
Alors moi je réagis, et très fort.
Vous voyez-vous, enceinte de huit ou neuf mois, aller sonner à la porte de votre député, téléphoner au ministrère de la santé ou vous rendre à l'Assemblée nationale parce que vous êtes sur le point d'accoucher et que votre gynéco fait la grève?
Cette déclaration du Dr Barrette témoigne d'une attitude lâche et irresponsable. Il n'appartient pas aux femmes enceintes, ni aux patients en général de faire la lutte pour leurs médecins, aussi juste puisse être la cause de ces derniers. Ils sont mieux lotis que la plupart de leurs patients, et c'est à eux de monter au front, et d'encaisser les coups s'il y en a.

14/11/2006

Cuisine garrochée

medium_denTeteBat.jpg La cuisine grecque ne m'a pas impressionnée, disais-je. Peu raffinée, rustre, sans délicatesse: on a l'impression que les mets sont garrochés dans l'assiette. Ça manque de finition, comme les maisons et les bâtiments: on dirait que les Grecs négligent la touche finale. Ils laissent des rebuts et de la machinerie dans leurs cours, par exemple. En cuisine, ils mettent l'accent davantage sur la quantité que sur la qualité. Par exemple, dans un restaurant, il y avait en entrée un feuilleté aux épinards: très bon, mais très gros, et sans aucun accompagnement, aucun petit légume ou morceau de salade pour agrémenter le plat. L'entrée fut suivie par une énorme portion de porc, en sauce, entourée cette fois de légumes, mais nous n'avions déjà presque plus faim.
Une autre fois, à Athènes, nous sommes allés dans un restaurant recommandé par plusieurs guides, qui s'appelait le Byzantino. Les sardines servies en entrée à mes compagnons étaient grosses et pas très bonnes. Pour ma part j'avais commandé en entrée du saucisson: deux grosses saucisses garnies de frites. Et j'ai mangé du poisson comme plat: des filets, et des pommes de terre bouillies, le tout flottant dans une sauce au citron un peu grasse: un plat blanchâtre et gras, tout juste correct. Ces critiques sont pour la Grèce même, pas pour la cuisine servie sur le bateau de croisière, La Perla, qui était excellente. Mais ce n'était pas de la cuisine grecque...
Em revanche, chapeau au yaourt grec: du vrai, authentique, tout blanc, et garni de bon miel, c'était un délice. Je suis incapable de manger du yaourt vendu ici: il a toujours un goût de produit chimique et de poudre articifielle (d'ailleurs il en contient beaucoup, on s'en aperçoit quand on consulte l'interminable liste des des ingrédients), il est immangeable. Et celui à 0% est pire que tout. Le seul mangeable est le Liberty à 2.9%, mais il ne supporte pas la comparaison avec le yaourt grec. Et européen en général, dois-je ajouter.

13/11/2006

Un beau dimanche

medium_zuker.jpg
Un dimanche après-midi superbe, grâce au concert donné par l'Orchestre du Centre national des arts (Ottawa) à l'auditorium Dufour. Il y avait beaucoup de monde, la salle était presque pleine. Il faut dire que le programme était alléchant, avec un concerto pour violon de Mozart, et la symphonie no 2 de Brahms. Il y avait aussi une symphonie (no 3, opus 18) du compositeur québécois Jacques Hétu, je n'y allais pas pour cette oeuvre, car je fréquente assez peu la musique actuelle, mais finalement, elle s'intégrait bien au programme, faisant appel aux diverses façons de donner du volume et du relief, même si à la longue, cela semble redondant et répétitif.
J'y allais pour le Mozart et pour le Brahms, et à ce chapitre, je n'ai pas été déçue. Pinchas Zukerman, le directeur musical attitré, a dirigé l'orchestre, tout en jouant le concerto no 3 de Mozart, avec la souplesse et la délicatesse requises par cette oeuvre sublime. Un très beau son, à la fois du soliste et de l'orchestre, peut-être parfois un peu sec pour quelques notes, et quelques attaques mal engagées, mais pour le reste, quelle joie d'écouter à nouveau cette oeuvre, que je connais en fait par coeur. Dans ma vie, j'ai eu des "périodes" musicales: les symphonies de Beethoven, le concerto pour violon de Paganini, celui de Beethoven, puis celui de Mendelssohn, et les quatre -ou cinq?- de Mozart.
Mais je n'ai pas eu de période Brahms, car j'ai découvert sur le tard -après 30 ans- les oeuvres de lui que je connais, surtout à l'incitation de mon conjoint. Donc, au cours de la semaine, j'ai téléchargé sa deuxième symphonie sur mon iPod (merci encore à mes collègues pour ce cadeau offert à ma retraite!) et je l'ai écoutée à quelques reprises, pour mon plus grand plaisir.
L'oeuvre demande un orchestre puissant et discipliné: les cordes, vents, et percussions qui s'étaient joints à la petite formation mozartienne pour le Hétu sont demeurés en place, et le chef et les musiciens ont donné leur pleine mesure dans les quatre mouvements de cette oeuvre séduisante, lyrique, qui fait penser à la Pastorale (la 6e) de Beethoven. Trois mouvements parfaitement mélodieux, savamment structurés, interprétés avec toutes les nuances requises, sinon avec âme.
Le quatrième mouvement, un trépidant rondo, me semble moins intéressant: il fait un peu trop "branché sur le 220". De quoi réveiller tout le monde avant la fin du concert. D'ailleurs il n'y pas eu de rappel, malgré les applaudissements nourris: tout était dit , il n'y avait rien à ajouter, c'était parfait.

11/11/2006

Prière de ne pas mélanger

La portion terrestre de notre voyage en Grèce consistait en un circuit de quatre jours en autobus, vers les Météores, Delphes, Olympie, Épidaure et Mycènes. Nous formions un groupe bilingue de 34 personnes, environ 20 francophones québécois et 14 anglophones du Québec et du Canada. La guide Nelly présentait assez consciencieusement les versions française et anglaise de ses exposés. Toute contente de me joindre à un groupe et de faire de novuelles connaissances,je ne faisais pas de distinction entre anglophones et francophones, et j'ai spontanément engagé la conversation avec un couple de Canadiens tout à faits charmants que j'avais naïvement invités à s'asseoir à notre table. Mal m'en prit: on m'a vite fait comprendre que c'était une erreur, et que les Québécois ne devaient pas se mélanger, pas même sympathiser avec les Anglos. Cela fut fait de façon subtile, personne ne m'a donné d'ordre ou parlé clairement: il s'agissait de regards, de mots, de mouvements, comme un ballet subliminal m'incitant à demeurer au sein de mon groupe, sans aller vers l'autre.
Je n'ai pas vraiment obtempéré à ce dictat, et j'ai continué de me lier avec des anglophones, mais de façon plus discrète, de peur d'être considérée comme traître à la patrie... C'est con, mais c'est comme ça....

08/11/2006

Jeux olympiques

medium_olyBlog.jpg
Photo prise à Olympie, un des nombreux sites que j'ai visités en Grèce. On me voit de dos (chemisier bleu), le ciel est bleu aussi, tellement bleu. C'est là qu'eurent lieu, au 8e siècle avant J-C, les premiers Jeux Olympiques, qui se poursuivirent pendant toute l'Antiquité, et même au temps des Romains. Des concours, et des épreuves où s'affrontaient des athlètes masculins -et nus-, un stade et des temples aussi, dont celui qui recelait une immense statue de Zeus Olympien. Aujourd'hui ce sont des ruines, mais quand même, il y a des pierres, du marbre, des tronçons de colonnes qui datent de ces temps anciens, certains éléments d'architecture - des socles et des colonnes- ont été en partie reconstitués, sans compter les innombrables artefacts trouvés sur le site et que l'on peut voir au musée. Tout cela est fabuleux, en fait.

Eureka!

Je l'ai enfin trouvé, mon mascara idéal, après des années d'essai de toutes sortes de produits, à tous les prix, qui ne m'ont jamais entièrement satisfaite. Trop pâteux, trop foncés, ou alors invisibles, ou trop solubles et ayant tendance à couler. L'Oréal Panoramic curl, que cela s'appelle. J'ai pris la version hydrofuge, parce que je préfère cela, mais le produit existe aussi en version ordinaire. Brosse recourbée pour bien étaler les cils, crème bien dosée pour les colorer et les séparer: une merveille, je vous dis, et qui ne coûte que 10$ environ.

06/11/2006

Flûte de flûte

Des gens qui font la queue, qui tendent leur 20$, qui se battent presque pour obtenir des billets. Qui doivent repartir bredouilles pour cause de salle archi-comble. Pas pour Céline Dion, pas pour U2 ni pour les Stones. Pour un opéra! Si, si, je vous assure, je l'ai vu de mes yeux vu, et à Jonquière, pas plus tard qu'hier (dimanche 5 novembre).
Il y avait bousculade à l'entrée de la salle Pierrette-Gaudreault pour assister à La Flûte enchantée, l'opéra de Mozart présenté en tournée (en en extraits) par les Jeunesses musicales. On a laissé entrer les 250 abonnés, plus des gens qui avaient réservé. Moi on m'avait dit, comme à plusieurs autres, de me présenter à la porte pour acheter mon billet. Je me suis présentée, mais il n'y avait plus de billets. Même certains abonnés, arrivés un peu tard, n'ont pu entrer dans la salle. J'ai attendu jusqu'à la fin, il restait trois billets et deux dames qui voulaient chacune deux billets, dont une qui était là depuis longtemps, qui avait une canne et qui semblait aussi méchante que la Reine de la nuit. On a vendu quatre billets aux deux dames... Le responsable, Lionel Lamonde, n'en revenait pas. En 25 ans de Jeunesses musicales, jamais on n'a manqué de billets, en général, on court plutôt après les spectateurs. Bref un beau succès, tant pis pour ceux qui n'ont pu entrer, tant pis pour moi!

05/11/2006

Décalage

medium_Bonmeteor.jpg
Comme à chaque retour d'Europe, je subis les effets du décalage horaire: les premiers jours, je me levais à 4 heures du matin, puis à 5 heures, et je somnolais toute la soirée. Maintenant, avec un petit café ou thé après souper, je tiens jusqu'à 23 heures, et je me lève à 6h30: c'est l'horaire idéal, je vais essayer de m'y tenir.
J'ai engraissé de 3 livres pendant mon voyage, même si la cuisine grecque ne m'a pas impressionnée du tout. Je me suis remise à l'exercice, des séances de tonus stretching et de la marche, mais je vais devoir faire plus: manger moins et faire un peu plus de cardio.
Sur la photo, une image des Météores, le premier site que jous avons visité en Grèce. Une forêt de pitons rocheux vertigineux au sommet desquels ont été construits des monastères orthodoxes, surtout aux 15e et 16e siècles: paysage fabuleux, surréel, près de la petite ville de Kalampaka. Tout a été hissé par des treuils et des échelles. Pour visiter ces monastères, où vivent encore des moines et des nonnes, il faut enfiler une jupe par-dessus le pantalon (pour les femmes). Une mascarade, mais on s'y plie. De belles chapelles richement décorées d'icônes et d'objets sacrés, une marche dans les sentiers pour passer d'un monastère à l'autre. Il faisait frisquet, mais c'était tout de même très beau.