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26/09/2015

La mer dans la mer

Deux peintres de Boston, deux marines, deux visions contrastantes, une même époque. Deux toiles de la très belle exposition Inspiration Japon. J'ai eu la chance de la visiter quelques jours avant sa clôture (dimanche 27 septembre), au Musée national des beaux-arts du Québec,

Le premier tableau, signé Hermann Dudley Murphy, s'intitule La mer Adriatique. Calme plat, horizon ouvert, bleu dans le bleu, blanc, gris, rose teintés de bleu:

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Le deuxième, de Charles Herbert Woodbury, a pour titre Au large de la Floride. Le ciel rose est moins tourmenté et occupe beaucoup moins d'espace que la mer, dont les eaux s'agitent  dans une infinité de teintes: bleu, vert, turquoise, marine, noir, blanc.

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Ces deux toiles. accrochées très près l'une de l'autre, m'ont fait penser à ces vers de Baudelaire:

 

Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse
Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer

 

dans le premier paragraphe du poème Les Phares, qui porte sur Rubens.

Voici Le Bassin aux nymphéas, de Claude Monet, et ensuite la bannière qui annonce l'exposition:

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Il était permis de photographier les oeuvres, ce que j'ai fait. Même si la qualité n'est pas terrible,  j'éprouve une petite fierté à présenter des photos que j'ai prises moi-même.

Peut-être qu'il y en aura d'autres dans les prochains billets.

31/10/2014

Ma thérapie

philIris.jpg

Après sept semaines, la saison 2 de la série En thérapie (sur TV5) prend fin. Je viens tout juste d'écouter le dernier épisode.
Pour moi, c'est la série idéale, à la fois dans sa formule et dans sa durée. C'est en apparence tout simple: un psychologue et ses patients.

Bien qu'il s'y ajoute quelques éléments extérieurs, le matériau principal de la série, ce sont les sept séances menées en autant de semaines par le psychologue Philippe Jacob avec quelques patients, toujours les mêmes d'une semaine à l'autre, du lundi au jeudi. Le vendredi, c'est lui qui va voir sa psychologue.

Une femme sans enfant qui sent le poids de l'horloge biologique à l'approche de la quarantaine, un couple en instance de divorce et son ado perturbé, un homme d'affaires qui voit ses certitudes s'écrouler, une toute jeune femme atteinte d'un grave cancer. (Pour un bon résumé de la série et de son concept, cliquer ici).

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C'est formidable d'entrer ainsi dans l'intimité de ces gens ordinaires aux prises avec des problèmes très répandus.
Pas de suspense, pas de poursuites, pas de grandes déclarations romantiques. Seulement cela, le coeur et l'âme des humains.

Ils réfléchissent, doutent, se fâchent, racontent leur histoire. Ils remontent vers leur enfance et transfèrent sur leur thérapeute le poids des manques, des absences, des abandons, de l'incompréhension dont ils ont souffert. À la source, toujours: le père, la mère, la fratrie, la cellule familiale.

Et je peux, avec mes quelques notions de psychanalyse, observer des détails, des regards, comprendre l'enjeu d'un dialogue.
La montée dramatique, s'il y en a une, suit la courbe du dévoilement progressif, par la seule parole, des blessures intimes. Elle nous laisse, en cette dernière semaine, sur une ouverture, une possibilité, un regard en avant, pour tous ces personnages, toutes ces personnes qui ont manqué d'amour.
Mes deux préférés:

andre.jpg

André (Roger Léger, photo ci-dessus), le patron à qui tout réussit, évoque un épisode de son adolescence: le décès de son frère aîné. Et la solitude qui a suivi pour lui: ses parents complètement démolis et devenus absents, son sentiment de culpabilité, et sa tristesse quand il regardait, dans sa chambre, le lit vide où dormait auparavant son frère.
Et  Iris, la jeune étudiante qui est dans le rejet et le déni total du cancer dont elle est atteinte. Elle est en colère, se préoccupe de choses sans importance, repousse tous ceux qui l'entourent, cherchant à leur épargner à eux la douleur de la voir souffrir: tout pour éviter d'affronter la gravité de son état.
Deux acteurs formidables, Roger Léger et Sophie Desmarais, incarnent André et Iris.
Les autres acteurs aussi sont excellents, entre autres Isabelle Blais, Macha Limonchik, Sébastien Ricard, Étienne Galloy.

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C'est  François Papineau  (le Normand Despins d'Unité 9) qui incarne le psychologue Philippe Jacob, et Élise Guilbault joue sa psychologue à lui.
L'an dernier et au début de cette saison, j'écoutais En thérapie tous les soirs à 22h, et quand je manquais un épisode, je l'écoutais le lendemain sur le site de l'émission. (Il est possible, je crois, d'écouter toute la série sur ce site). Mais j'ai découvert ensuite que je pouvais écouter l'épisode du jour à n'importe quelle heure (soit après la première diffusion présentée à 6h du matin). Encore mieux.

Cela me peine un peu que ce soit terminé, mais en même temps, c'est tout à fait correct. Après sept semaines, je me sépare de ces êtres que j'ai appris à connaître, je les laisse vivre leur vie, quitte à les retrouver peut-être plus tard, dans une prochaine saison...

18/01/2014

Musique, théâtre, convergences...

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Deux événements convergèrent durant la période des Fêtes pour ranimer dans ma mémoire les images d'une femme et d'un téléroman.

Tout d'abord, un cadeau offert par mon fils: le plus récent disque de la harpiste Valérie Milot et des Violons du Roy. Ils jouent trois concertos pour harpe, notamment celui de François-Adrien Boieldieu.

Un très court passage du 2e mouvement servait de thème à l'un des premiers téléromans que j'ai écoutés, Septième nord.

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La vedette en était la comédienne Monique Miller, l'action se déroulait dans un hôpital, et comme toute série médicale qui se respecte, elle mettait en scène des médecins et des infirmières, des histoires d'amour, de jalousie, de coucheries et de tromperies. Tout ça me fascinait et me troublait car à, l'âge que j'avais (16 ans), comme la plupart des filles et même des garçons de mon âge, je n'étais pas très délurée côté sexe.

septième nord,catherine bégin,boieldieu,valérie milot,violons du roy,christine,la reine-garçon,lawrence anyways,téléromanComme j'aimais beaucoup ce thème musical (vous pouvez l'écouter en cliquant ci-contre sur la photo de Monique Miller), j'ai acheté le disque pour écouter en entier l'oeuvre de Boieldieu, ce que j'ai fait beaucoup, beaucoup... puis j'ai écouté autre chose. En l'entendant à nouveau, 50 ans plus tard, je me suis rendu compte à quel point cette pièce, qui serait complètement tombée dans l'oubli sans Septième nord, est belle et élégante.

L'événement bien triste qui est venu s'y juxtaposer, c'est le décès de la comédienne Catherine Bégin, survenu le 29 décembre dernier. On a mentionné alors qu'elle avait joué le rôle de Renée Daigneault dans Septième nord. Je ne me souviens plus très bien de son personnage, pas plus que des autres... Et je l'ai ensuite vue régulièrement dans plusieurs autres téléromans, (liste complète de ses rôles à la télé, au cinéma et au théatre).

En apprenant son décès, j'ai réalisé que je l'avais vue à deux reprises, très récemment: dans le film Laurence Anyways, de Xavier Dolan: je n'ai pas beaucoup aimé le film, mais sa prestation à elle en vieille tenancière de bordel était très juste.

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Et surtout il y a moins d'un an, j'ai vu et admiré Catherine Bégin sur la scène du théâtre Banque Nationale, dans la pièce Christine, la reine-garçon, de Michel Marc Bouchard: elle y jouait l'insupportable reine-mère (photo ci-dessous): un petit rôle où elle excellait, comme tous les acteurs de cette géniale production, dont j'ai parlé ici.

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C'est en écoutant le concerto pour harpe de Boieldieu que j'ai salué le départ discret de cette grande dame du théâtre.

18/01/2013

Accros à L.A.: sommes-nous les seuls?

On est accros. Tous les deux. On écoute religieusement, depuis plusieurs années,  et avec le plus grand plaisir, la série L.A. enquêtes prioritaires. Avant c'était le vendredi à 22h, maintenant (depuis deux semaines), c'est le jeudi à 20h (sur Séries+). Peu importe! On la suivrait n'importe quand, n'importe où, Brenda Leigh Johnson, chef-adjointe de la police de Los Angeles.

Elle mène l'enquête à sa façon, ses méthodes ne sont pas toujours orthodoxes, au grand dam de ses patrons et collègues. Quant à ses subordonnés, ils la respectent et l'appuient pour la plupart.

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Une série américaine (titre original: The Closer), oui je sais. Je ne devrais pas. Mais c'est bon.

C'est la septième et dernière saison, ai-je appris. Kyra Sedgwick, l'actrice principale, a annoncé son départ de la série. Dommage.

Outre l'enquête policière, qui porte en général sur un plusieurs meurtres, on assiste à des jeux de coulisses et de pouvoir à petite échelle, à des conflits avec le FBI, dont le conjoint de Brenda, Fritz, est un agent spécial.

À travers de petits détails bien concrets, on apprend à connaître ces policiers qui travaillent avec Brenda, qui ne sont pas tous des lumières, loin de là. On se délecte à suivre la dynamique de groupe, présentée avec beaucoup d'humour. Le suspense est assez fort pour soutenir l'intérêt, même si on devine assez souvent avant la fin qui est le coupable.

Mais ce qui nous intrigue surtout, Jack et moi, c'est que personne autour de nous ne semble connaître cette série. Quand nous en parlons à nos amis, à nos parents, à notre entourage, ils ouvrent de grands yeux vides. Ils écoutent 19-2 (bientôt), Occupation Double, L'Auberge du Chien Noir (euh non, quand même pas!), Unité 9, 30 vies, CSI, le Téléjournal, Infoman, alouette!...

Mais L.A. enquêtes priritaires???? de quecé??? 

Nous sommes de grands incompris...

02/01/2012

Un Bye Bye bien correct

 

kinkin.jpg

Y'a des becs pincés qui lèvent le nez sur le Bye Bye 2011, trop politique, trop ordinaire, trop vulgaire selon eux. Moi la vulgarité sur scène ne m'a jamais choquée. J'ai plutôt aimé ce BB, davantage pour l'attention portée aux costumes, maquillages, décors et effets spéciaux que pour les textes, en général moyennement drôles.

On dirait que certains croient que le Messie va sortir de cette tradition annuelle à la SRC... Ensuite ils sont déçus, réclament qu'on change la formule, l'équipe, les sujets du Bye Bye. Certains vont même jusqu'à prétendre que c'était mieux au temps de RBO, ce avec quoi je suis en désaccord total. Après tout, c'est une émission de télé parmi d'autres. Une heure et demie amusante, qui passe bien.

L'intro de cette année, course contre la montre de l'équipe au milieu des ponts, tunnels et autoroutes qui s'effondrent à Montréal:  très réussie. La parodie de Tintin (Kinkin), avec Jean-François Mercier dans le rôle du capitaine Hibock: superbe. La rencontre Harper-Elvis Gratton était fort amusante, et on a tapé sur Lucien Bouchard pour mon plus grand plaisir. Amusante incarnation d'Amir Kadhir en Capitaine Solidaire et imitation de Michèle Richard réussie. Très bonne aussi la pub du jeu François Légo, "compatible avec les morceaux du jeu Pécu, Libéro et ADQ".

Quelques numéros un peu faibles, comme le bootcamp du NPD, la parodie de l'Arbitre avec Anne France Goldwater, le numéro réunissant DSK, Gérard Depardieu et Karine Vanasse dans un avion, mais c'est normal qu'il y ait du meilleur et du moins bon dans une émission de ce genre.

Et pourquoi protester contre les sacres? Ça fait partie de la culture québécoise, il me semble. Les gens parlent comme ça. On peut le déplorer, mais pas faire semblant que ça n'existe pas.

Et pour des analyses en profondeur, les interviews émouvantes et les propos de haut niveau intellectuel, c'est la radio de la SRC qu'il fallait écouter, ces derniers jours...

03/01/2011

Bye bye tout le monde

byeBye2010.jpgLe Bye Bye 2010 concocté par Véronique Cloutier, Louis Morissette et leur  petite équipe: pas mal mais je n'ai surtout pas envie de le réécouter (c'est possible ici). À lire les médias, on aurait cru que tout le  monde attendait ça comme le messie. Pourtant, c'est le genre de chose qui passe -et qui doit passer- vite: on rit, on sourit, on est mal à l'aise, et puis voilà, c'est terminé, on passe à autre chose, dans ce cas, à l'année 2011, que je souhaite excellente à vous tous qui me lirez ici.

Les bons numéros:

  • l'accouchement de Céline, avec une Julie Snyder survoltée
  • On prend toujours un arrière-train, avec  une Anne-Marie Losique sur-pulpeuse
  • les tabes des Rencontres paranormales qui se déplacent violemment
  • Véronique Cloutier en Lady Gaga (surtout pour les paroles {sur Franco Fava}, car j'ai dû chercher pour trouver quelle chanteuse elle imitait!)
  • Le mariage de Gregory Charles  (il joue tous les rôles et expédie le tout en quelques minutes)
  • la publicité de La Capitale, excellent pastiche où l'on chante à Jean Charest: Déménage donc d'la capitale!
  • Et aussi l'apparition de Jean-François Mercier, enragé contre un André Caillé venu creuser sur son terrain pour trouver des gaz de schiste. J'ai d'ailleurs regretté que le Gros Cave ne fasse pas partie intégrante de l'émission, comme en 2008, où il avait pour ainsi dire volé le show.

Les moins bons:

  • Claude Dubois, son émission, sa femme
  • le sommet du G8 transformé en Dîner de cons
  • Anik Jean et Patrick Huard
  • la parodie de l'émission Les enfants de la télé
  • On a échangé nos maires
  • et les bouts en studio, plombés par des bruits de fond bizarres qui empêchaient d'entendre les blagues.

Et puis beaucoup de malaise chez moi à voir que toutes les émissions de fin d'année tapent sur certaines têtes de Turc, Dubois, Lacroix, Losique: des artistes qui se sont certes ridiculisés, mais qui ne méritent pas qu'on accorde autant d'importance à leur personne et dont la principale erreur a sans doute été d'essayer quelque chose qui n'a pas marché.

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Présentée également le 31 décembre, l'émission du magicien Luc Langevin (ici sur tout.tv) était beaucoup trop longue. Les numéros de magie étaient bons en eux-mêmes, mais chacun était trop emballé, trop plein d'égards et de compliments pour chaque artiste invité, ce qui dénaturait légèrement le travail du magicien, lui enlevant un peu de saveur, de mystère, de fluidité.

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J'ai bien aimé Gérard au Pays D merveilles: amusante parodie où les maires Tremblay un parcomètre!) et Labeaume laflaque.jpg(le lapin pressé), Harper (la reine rouge), Charest (le chat de Chescharest), Duceppe (le chapelier fou), Sarkozy (le roi) et plusieurs autres devenaient les personnages du conte de Lewis Carroll: ce n'était pas drôle à mourir, mais amusant et bien fait. Moi qui ne suis pas une fan de Laflaque, j'ai beaucoup apprécié.

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Je n'ai pas vraiment écouté Infoman ce soir-là, mais ça avait l'air bon, je vais peut-être aller le voir sur tout.tv (ici).

18/12/2010

Une seule vraie Virginie

chantalVirginie.jpgCette semaine, j'ai écouté les quatre derniers épisodes de Virginie, la télésérie quotidienne de Fabienne Larouche qui quitte l'antenne de la SRC après 15 ans. (Elle sera remplacée par une autre quotidienne de la même auteure, qui aura aussi pour personnage principal une enseignante, incarnée par Marina Orsini!!!). J'avoue que j'étais un peu perdue: si je reconnaissais les anciens -qui étaient heureusement de retour pour un conventum à Sainte-Jeanne d'Arc- je ne connaissais ni la nouvelle Virginie (Charest), ni son conjoint, le groom avec qui elle dansait en rêve. Elle a eu un malaise et failli mourir, mais elle est revenue à la vie.

J'ai écouté fidèlement et avec une grande ferveur tous les épisodes de Virginie pendant les sept premières années. Quand je ne pouvais pas être là à 19 heures, je l'enregistrais et l'écoutais le lendemain. Ce n'était pas parfait, il y avait des scènes un peu ratées, quelques décrochages ou raccords manqués, mais j'y prenais toujours un grand plaisir et j'avais hâte de voir la suite. J'étais attachée à ces personnages avec leurs qualités, leurs défauts, leur humanité en somme, à tous ces êtres en quête d'amour et de bonheur, bien rendus par les comédiens québécois qui ont presque tous défilé dans la série au fil des ans (vous en trouverez la liste, impressionnante, ici),  à l'école Ste-Jeanne-d'Arc, à ce milieu scolaire qui me semblait assez proche de ce qu'il est en réalité.

Même quand j'ai commencé à travailler en soirée, au pupitre du journal, et que je ne pouvais plus écouter l'émission au moment où elle était diffusée, j'ai continué pendant quelque temps à tout enregistrer et écouter.

Mais c'était une gymnastique exigeante. J'ai commencé à manquer des épisodes, à oublier d'écouter l'émisson. Puis je me suis aperçue que je ne l'écoutais plus guère. Parfois au journal, je jetais un coup d'oeil au téléviseur qui diffusait Virginie... sans le son. Je reconnaissais quelques personnages, je devinais vaguement ce qui se passait. J'écoutais un épisode de temps en temps, quand j'étais en congé, ou vers la fin de chaque saison. Mais le coeur n'y était plus... 

Et j'ai complètement décroché quand la nouvelle Virginie est arrivée. J'étais fâchée, en fait: changer le personnage principal d'une série, ça ne se fait tout simplement pas. (J'ai suivi un peu le même parcours que Hugo Dumas, de La Presse, qui signait cette semaine cet excellent papier sur la fin de Virginie.
Pour moi comme pour lui, il n'y a qu'une seule et vraie Virginie, celle qui était jouée par Chantal Fontaine. J'étais très contente de la revoir dans les deux derniers épisodes cette semaine (tout le monde a douté de sa présence jusqu'au dernier moment, car elle est, dit-on, en froid avec Fabienne Larouche).

Ces quatre dernières demi-heures m'ont rendue un brin nostalgique, à la pensée des débuts de cette série que j'ai tant aimée. J'ai trouvé émouvant, à la fin, de voir défiler tous ces visages de la première heure, Bernard Paré, Claudie Paré, Cécile Boivin, Hugo Lacasse, Gilles Bazinet, Mireille Langlois, Pierre-Paul, Hercule, Pierre Lacaille... au son de la chanson L'Amitié de Françoise Hardy.

Si ça vous tente d'écouter cette belle chanson...

16/12/2010

House et Holmes: frères en fiction

loupeHouse.jpgMoi qui écoute régulièrement la série Dr House (malgré ses passages enrageants) je ne m'étais jamais rendu compte des nombreuses similitudes qui existent entre le docteur Gregory House et le détective Sherlock Holmes. Lors d'un récent épisode que j'ai écouté à TVA, House a reçu en cadeau de Noël l'oeuvre complèle de Conan Doyle (le "père" de Sherlock Holmes).

Subtil indice glissé par David Shore, le créateur de la série télévisée, qui ne cache pas qu'il a voulu cette ressemblance entre son médecin et le célèbre détective

Quelque points communs entre les deux personnages, entre autres:

1- Leur nom: Holmes ressemble à "home", et House signifie "maison"
2- Le nom de leur meilleur ami: Watson, Wilson
3- Leur adresse: 221B Baker Street pour Holmes, et appartement 221B pour House
4- Tous deux utilisent une canne
5- La pipe de Sherlock, le cigare de Gregory
6- La cocaïne de Sherlock, la vicodine de Gregory
7- Leur méthode de travail: enquête, recherche des causes et déduction
8- Leur mission: traquer des éléments destructeurs: les criminels pour l'un, les virus, infections et autres microbes qui s'attaquent aux humains pour l'autre
9- Certains traits de caractère (pas tous): égoïste, solitaire, méprisant....
Il y en a d'autres, plus subtils, que l'on peut trouver en suivant ce lien (un bon site en français sur la série), ou encore celui-ci.

Autres liens intéressants:

Comparer les deux personnages comme exercice pédagogique
La page Facebook du Dr House


27/07/2010

L'enfance de l'art... culinaire

jeunesChefs.jpgJe ne sais pas quelle est la cote d'écoute de l'émission Les Chefs, présentée le lundi à 20 heures à la télévision de la SRC, mais si j'en crois mon entourage, je suis la seule à l'écouter. J'ai demandé autour de moi, à des ami(e)s qui font bien la cuisine et s'intéressent beaucoup au sujet: aucun ne l'écoute et plusieurs n'avaient même pas entendu parler de cette émission... Dommage.
Moi j'adore. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai le grand sourire accroché du début à la fin, et je trippe fort.

Star Académie en cuisine... Je me suis attachée à ces aspirants-chefs qui, chaque semaine, s'exécutent devant leurs juges, des chefs-cuisiniers confirmés. Leur performance est évaluée, leurs plats sont goûtés... et l'un d'eux est éliminé à la fin de chaque émission.
J'adore les voir travailler, entendre leurs commentaires et surtout ceux de leurs évaluateurs:  Laurent Godbout,  chef du rstaurant Chez l'Épicier, Pasquale Vari, professeur à l'ITHQ et Jean-Luc Boulay,  chef copropriétaire du Saint-Amour à Québec.

Le chef Daniel Vézina du Laurie Raphaël à Québec (il a ouvert récemment une succursale à Montréal) anime le tout en compagnie de Julie Bélanger, qui fait bien ça malgré son sourire Colgate.
variBoulay.jpg

(Pasquale Vari et Jean-Luc Boulay)

 

Ils ont souvent un invité pour pimenter la sauce, soit un autre chef ou encore une vedette comme Patrice L'Écuyer ou Joël Legendre (animateur nullissime, en passant). Ils en profitent pour rappeler à leur téléspectatrice (!) les principes de base de la gastronomie.
Chaque semaine, des contraintes sont imposées aux candidats: utiliser un produit, comme le homard, l'agneau de Charlevoix (petit topo sur un producteur...), l'endive, le chocolat, qu'il faut traiter d'une certaine façon: en entrée, en plat principal, en plat végétarien, en cuisine fusion.
Les trois meilleurs candidats de chaque épisode doivent ensuite relever un défi particulier: réinventer le brunch, réaliser un gaspacho (mot que l'on a malheureusement mis au féminin [une gaspacho!!!] tout au long de la dernière émission) sans tomate, etc...

Et puis cette émission est faite à Québec, ce qui me la rend encore plus sympathique.

Peut-être que je suis la seule parce que c'est l'été et que tout le monde est dehors. Pour ma part, renonçant à passer cette belle heure de la soirée à lire sur la galerie, j'entre à l'intérieur pour écouter Les Chefs. Les rares fois où je l'ai manquée, je suis allée la voir dès que possible sur TOUT.TV. Pourtant, ce n'est pas parfait, le montage, fait rapidement, est parfois un peu brouillon, mais c'est la rançon inhérente à ce type d'émission, largement compensée par la spontanéité des apprentis-chefs et le feu qui les anime!

C'est rare que j'éprouve quelque chose comme ça pour une émission. Je me croyais blasée, mais non,  suffit que ça tombe dans mes cordes et je frétille comme truite en rivière (ou en poêle, dans ce cas!!!)

SI vous voulez voir un extrait de la prochaine émission, où les aspirants devront confectionner et cuisiner les pâtes fraîches, suivez ce lien.