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11/01/2015

Haut les mains !!!

ergonomie, Montréal, ITHQ, Intercar

En utilisant certains services publics, j'ai parfois la curieuse impression que les concepteurs de ces lieux ignorent comment est fait le corps humain. Ils ne savent pas en tout cas quelle est la longueur moyenne d'un bras...
Par exemple, à l'ITHQ, un hôtel que j'aime bien et où je loge régulièrement, les produits de toilette tels que lotion, shampoing et savon sont présentés sous forme liquide, dans des contenants à pompe. De bons produits au lait de chèvre... Encore faut-il pouvoir les utiliser.
Au contraire des petits savons que les clients étaient autrefois encouragés à emporter avec eux, ces contenants sont bien entendu faits pour rester dans la chambre.
Alors pour éviter que les gens ne les prennent, les  bouteilles sont verrouillées dans un boîtier de métal fixé au mur près du lavabo.
Il y en a aussi sous le pommeau de la douche (photo ci-dessus, prise par Jack), à portée de main... quand on se tient debout.
Mais si on prend un bain, assis(e) dans la baignoire, impossible d'atteindre le savon, même en allongeant le bras au maximum!!!
Bonjour l'ergonomie!

Dans l'étaubus

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Il y a de nouveaux autobus chez Intercar, qui font le trajet entre Saguenay et Québec.
Plus récents, plus modernes, sans nul doute plus sécuritaires et plus agréables à conduire.
On a tenté d'améliorer les toilettes, aussi. Elles sont effectivement un peu plus grandes, car la porte arrondie laisse davantage de place dans cet espace réduit. Oui mais...
Les barres d'appui, qu'il faut absolument tenir tant on se fait brasser quand on va au petit coin dans ces conditions, sont conçues pour quelqu'un qui se tient debout: elles lui vont de la taille aux épaules.

Mais il est bien recommandé, tant aux hommes qu'aux femmes, de s'asseoir pour uriner, histoire de ne pas se casser la figure ni risquer d'arroser partout.
Or, quand on prend place sur le siège, les deux barres d'appui se retrouvent... loin au-dessus de notre tête, l'une à droite, l'autre à gauche. Il faut donc lever les deux bras bien haut pour se tenir, alterner l'un et l'autre pour prendre le papier, je vous laisse imaginer la gymnastique.

Oups!!!

Et les pieds???
Autre erreur d'ergonomie: la pièce métallique qui couvre le système de chauffage et  court le long de la paroi du véhicule.
Dans les anciens autocars, assise du côté de la fenêtre, j'aimais bien pouvoir poser un pied sur la partie horizontale de cette pièce: cet appui me permettait de changer de position et de me sentir un peu moins coincée.
Dans les nouveaux véhicules, cette pièce n'est plus horizontale (à angle droit), mais inclinée à 45 degrés. Totalement impossible d'y poser -et reposer- mon pied.
J'ai entendu d'autres passagers se plaindre également à ce sujet. Un petit détail peut-être, mais qui a son importance quand le voyage dure plusieurs heures.
Comment les concepteurs n'ont-ils pas pensé à ça?

11/07/2012

Voyager dans la gare

J'ai déjà déploré (ici)la difficulté d'accéder au métro Berri-UQAM quand on arrive à Montréal par autocar en provenance du Saguenay ou d'une autre région. À cause des escaliers qu'il faut descendre à pied, avec sacs, valises et autres bagages.

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Depuis, un nouveau terminus a été construit. La Gare d'autocars de Montréal est pour l'instant le seul élément rescapé du fiasco de l'Îlot Voyageur, un gaspillage éhonté de fonds publics causé par l'incurie et l'incompétence des précédents gestionnaires (des membres du CA de l'UQAM).
Le nouvel édifice est plus beau (photo ci-dessus), plus clair et plus pratique que l'ancien, c'est certain. Les toilettes, en particulier, sont maintenant plus accueillantes pour les dames qui veulent se rafraîchir et zigonner dans leurs bagages. Mais il est aussi froid, chic et cher. Adieu grilled cheese et sandwich bacon-tomate-laitue-mayonnaise. Bonjour salades, sushis, latte géants et jus santé à 4$. Et le "dépanneur", géré par des anglophones, refuse systématiquement de vendre le Devoir! En prime, un site internet pourri.

L'entrée principale de la nouvelle gare est au 1717 rue Berri (près d'Ontario, là où se trouve l'icône orange sur le plan), mais l'accès au métro (indiqué sur le plan) est toujours dans l'ancien bâtiment, angle Maisonneuve et Berri.

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De sorte que maintenant, pour aller prendre le métro, c'est encore plus compliqué qu'avant!

En suivant les indications pour se rendre à la station Berri-UQAM, on se retrouve dans un dédale de couloirs, d'escaliers à monter et à descendre, de portes à ouvrir, de passages interdits et de virages à droite et à gauche. Tout cela à pied, sans un seul escalier ou tapis roulant, en trimballant les valises, quand ce n'est pas une poussette avec un bébé dedans!

Au bout de cette course à obstacles, on arrive dans l'ancien terminus, maintenant sombre et désert.  Un vaste espace à l'abandon, partiellement démoli, où de grandes bâches n'arrivent pas à cacher les murs percés de trous béants.

Et là, on se retrouve en haut du même fichu escalier... qu'il faut encore descendre à pied pour accéder au métro.
C'est assez horrible

 

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(Derrière la façade, le chantier... de l'Îlot Voyageur)


Il vaut mieux, du moins s'il fait beau et que notre valise est à roulettes, passer carrément par l'extérieur (c'est ce que j'ai fait la dernière fois). Une distance d'environ 500 mètres à parcourir sur le trottoir. C'est plus rapide, toujours tout droit, pas d'escaliers. Seulement des chauffeurs de taxi qui vous regardent, pleins d'espoir...

07/07/2012

Boum-boum boutique

boutiqueMode.jpg

Parfois je me pointe à l'entrée d'une boutique qui a l'air de proposer des choses intéressantes... mais je n'y entre pas et passe mon chemin.

Pourquoi? Parce que, alors même que je me tiens encore à l'extérieur du commerce, la musique m'agresse.

BOUM... BOUM... BOUM !

Je ne parle pas d'une petite musique de fond, mais de rock, de pop et autres nullités, en anglais et à fond la caisse. Je n'imagine même pas essayer de me faire entendre d'une vendeuse, je devrais crier et je déteste ça.

Il s'agit souvent de boutiques mode pour jeunes. Je dois être trop vieille. Trop vieille pour ce joli débardeur, ces sandales montantes ou ces bracelets colorés aperçus en vitrine. Ils iront à une autre que moi.

Tout ce son pour meubler le vide... commercial.

Musique agressive

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Au restaurant, quand les convives prennent du vin et que le volume des conversations est au maximum, les employés se croient obligés d'en rajouter en diffusant de la musique par les haut-parleurs. On ne l'entend pas, on l'enterre... mais elle joue!

Musique inutile

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À la télé, au moment où l'inspecteur (Poirot par exemple) dévoile le nom du coupable, où le noeud d'une intrigue passionnante est dénoué...

BOUM! la musique entre en scène et enterre le dialogue. Frustrant...

Musique nuisible

08/01/2012

Je n'aime pas le velcro

chlorophylle, velcro, manteauJ'aime bien les manteaux d'hiver de l'entreprise Chlorophylle. J'en ai eu plusieurs au cours de ma vie, ce ne sont peut-être pas des modèles d'élégance, mais ils sont chauds, souples, et ils me vont bien. Mieux que les Kanuk, dont même les modèles pour femmes semblent conçus pour des hommes, avec leurs manches beaucoup trop longues.

J'ai aimé tous mes Chlorophylle, sauf mon Avalanche acheté l'an passé en solde. Son principal défaut: la bande qui couvre  la fermeture éclair est garnie d'attaches en velcro.

Du velcro très fort, qui colle à tout: foulard, sac à main, gants. Si j'ai le malheur de ne pas bien fermer toutes mes attaches avant de monter en voiture, ce qui est mon habitude, je me retrouve scotchée à la banquette. Bref, une horreur.

Je n'aurais pas dû l'acheter, mais le prix et la couleur m'intéressaient: je me suis dit que je m'habituerais, tout en soupçonnant qu'il n'en serait rien.

Je suis allée à la boutique de Chicoutimi, qui organise toujours un très beau solde d'après Noël. Comme je le craignais, la tendance se maintient:  celle des bandes velcro. Je n'ai vu aucun manteau pour femme doté de boutons pression à l'avant:

Bref, je n'ai rien trouvé à acheter. Certains modèles n'ont tout simplement pas de bande couvrant la fermeture éclair, c'est une option intéressante, mais c'étaient des manteaux longs ou 3/4, et cela ne me convient pas.

C'est vrai que ma visite était tardive et qu'il ne restait plus grand-chose dans la boutique. D'ailleurs cette entreprise, fondée au Saguenay il y a 30 ans par Gilles Couët et Laval Tremblay, a été vendue ensuite à quelques reprises et me semble quelque peu en déclin.

Résultat: je porte encore mon vieux Chlorophylle (modèle Fox Bay) acheté il y a au moins cinq ans, un peu fatigué, mais toujours chaud.... et sans velcro.

Ma haine du velcro* m'obligera à me tourner vers une autre marque de manteau d'hiver. Pourquoi pas? Ma recherche commence maintenant.

_____

*Je vais peut-être changer d'opinion quand je serai grand-mère...

04/08/2011

Suites, lits et canapés... la suite

Trois nuits à Québec en juillet (voir note précédente), si on compte les repas et quelques visites touristiques, nous auront donc coûté presque aussi cher qu'une semaine à Cuba (en été) dans un tout-inclus! Je ne regrette rien de ces trois jours, qui furent fort agréables. Mais mon budget vacances est à sec.

rossignolLepage.jpg
(Photo Patrice Laroche, Le Soleil)

J'aurais bien aimé retourner à Québec ces jours-ci pour voir Le Rossignol et autres fables, opéra mis en scène par Robert Lepage.

Pour une chambre à deux lits dans le secteur du Grand Théâtre, il faut compter environ 160$ (230$ au Concorde, sans petit déjeuner), plus stationnement (15$-20$... ou 28$ au Concorde), plus taxes, plus essence, plus billets (près de 100$ chacun, ce qui est fort correct compte tenu du spectacle). Soit entre 400$ et 500$ pour passer une nuit et voir un spectacle à Québec.
Alors j'y ai renoncé, à mon grand regret...

25/04/2011

Histoire de stars

(N.B. J'ai déjà publié cette note en 2006. Je la représente ici,  légèrement modifiée, et avec d'autres images. Mes excuses à ceux qui l'auraient déjà lue)

starfighter,starmaster,atari,film,jeu vidéoMême si j'ai gagné ma vie avec l'écriture, je n'ai presque pas écrit de fiction. Des poèmes (mais est-ce de la fiction?), dont quelques-uns me semblent encore aujourd'hui assez réussis, et quelques nouvelles commencées et pas terminées pour la plupart.
Mais il y eut quelques exceptions, dont celle que voici. Entre 1978 et 1995, les jeux vidéo ont occupé presque tout mon temps de loisir. Entre autres, j'adorais le jeu StarMaster, complexe et passionnant compte tenu de la faible mémoire de la console Atari 2600: il fallait se rendre sur diverses planètes pour y accomplir des missions.
Le jeu m'a inspiré une histoire dont le héros est un adolescent passionné de StarMaster. Un soir, il bat le record du jeu et se retrouve immédiatement transporté - ou téléporté - dans une galaxie lointaine, enrôlé de force dans

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(Voilà à quoi ressemblait StarMaster. Fallait-il aimer ça pour jouer à des jeux vidéo aussi simplistes! Les temps ont bien changé.)

 

une armée interplanétaire pour affronter un puissant ennemi en compagnie d'autres recrues venues de différentes planètes. Il sort victorieux d'une grande bataille au cours de laquelle son coéquipier, bleu avec des yeux jaunes plantés au bout de deux antennes, est abattu.

Le jeune héros est félicité, accepté au sein de l'armée de réserve, et renvoyé sur terre avec un émetteur, qui servira à le rappeler au combat en cas de conflit. Réfléchissant ensuite à tout ça, il est rempli de doutes: il n'apprécie pas l'expérience et il en veut à ceux qui l'ont recruté. Il se promet d'essayer d'échapper à un éventuel nouvel appel, d'où le titre de ma nouvelle: Le déserteur.
Mon mari et mon fils (qui avait alors huit ans) ont bien aimé mon texte d'une quarantaine de pages (dactylographiées, il n'y avait pas encore d'ordi!). Je me proposais de l'envoyer à un concours littéraire.


starfighter,starmaster,atari,film,jeu vidéo Mais un jour de 1985, en revenant de Québec en autobus, j'ai lu dans l'Express le résumé d'un film américain qui venait de sortir en France: Starfighter (version française de The Last Starfighter), l'histoire d'un jeune champion de jeu vidéo recruté par des extra-terrestres pour devenir combattant de l'espace et sauver la galaxie!
Inutile de dire que j'étais complètement sonnée. Je n'en revenais pas. C'était mon idée. Traitée d'une façon différente, mais la même idée, malgré tout.starfighter,starmaster,atari,film,jeu vidéo

J'ai compris alors que ma nouvelle n'avait aucun avenir. Quoi que je dise, j'aurais l'air d'avoir repris à mon compte le scénario du film, d'avoir copié ou plagié, ce qui enlevait toute originalité et tout intérêt à mon texte.


J'ai bien sûr été voir Starfighter (de Nick Castle, avec Lance Guest dans le rôle d'Alex Rogan, vous pouvez voir la bande annonce -en anglais- dans la vidéo ci-dessous) quand il a été projeté au Saguenay: pas mal pour l'époque malgré l'indigence des effets spéciaux...

Mais le triomphe final du jeune héros m'a laissé un goût amer...

16/04/2011

Quand le client dérange

J'aime bien mon supermarché IGA... sauf quand vient le temps de marché, client, frustrationpasser à la caisse. Les employés sont toujours plongés dans une conversation de la plus haute importance. L'emballeur et la caissière, parfois des employés qui passent par là se joignent à la conversation. Ce sont des jeunes pour la plupart. Quelqu'un qu'ils connaissent, une émission de télé, un film: tous les sujets sont bons. Ils parlent fort, se taquinent, font des blagues, se mettent à rire.

Et moi? Quoi moi? Une cliente... Autrement dit personne.

La caissière scanne mes achats, tout en continuant à jaser.  Le total? À moi de le lire à l'écran. Merci? Au revoir? Parfois, mais de justesse, car il faut interrompre la conversation avec les autres... qui reprend dès que mon panier passe le bout du comptoir. Bon débarras, la vieille!!!

Quand l'emballeur me demande si je veux un sac de plastique pour la viande, je réponds toujours NON (la viande est déjà emballée et j'habite à deux pas). Mais il met toujours ma viande dans un sac de plastique. Non seulement on ne me voit pas, mais on ne mmarché,client,frustration'écoute pas.

La pyramide

Autre exemple de cliente superflue. Je circule dans une allée, à la pharmacie, au supermarché, au magasin à grande surface, où se trouve une pyramide de pains, de sacs de chips, de boîtes de kleenex ou autres «cossins» qu'un commis place sur les étagères. Je veux prendre un article qui précisément se trouve derrière la pyramide. L'autre me regarde, l'oeil vide. Je dois m'excuser, lui demander l'autorisation de m'approcher du rayon. S'il doit déplacer de quelques centimètres sa marchandise pour me laisser passer, il me fusille du regard. Parfois  l'obstruction est si dense qu'il faut renoncer et attendre que tout ça soit enlevé.


Le téléphone

Dans les petites boutiques, c'est un autre genre de problème. Dès que j'y mets le pied, un ou plusieurs vendeurs se précipitent sur moi pour me demander s'ils peuvent m'aider. Mais quand vient le temps de payer mes achats, Madame la caissière parle au téléphone. Elle me regarde... et continue à parler, à son copain, à sa copine, à sa mère, je ne sais pas.

Comme je ne m'en vais pas (j'ai déjà pensé à sortir avec mon achat... sans payer, pour voir si elle daignerait cesser de téléphoner), je l'entends dire, à regret:  "faut que je te laisse, j'ai une cliente".
Une cliente! Quelle horreur! Ça dérange, ça occupe de l'espace, ça empêche de circuler, de garnir les étalages, de téléphoner, de vivre sa vie quoi! Et ça veut payer en plus!

06/04/2011

Expo-nature, expo vroum-vroum

camoufCoccin.jpgSuperbe photo, n'est-ce pas? Un merveilleux exemple de camouflage animal (il y en a d'autres ici). Est-ce que j'associe l'idée de nature à cette image (et à celle de l'éléphant un peu plus bas)? Sans aucun doute. Je pourrais même l'utiliser comme symbole, icône représentant la nature.

En me rendant hier au Pavillon sportif de l'UQAC pour participer à ma séance bi-hebdomadaire de tonus-stretching, j'ai constaté qu'on était en train d'y monter le salon Expo-Nature (il n'y a à peu près rien sur le site auquel renvoie le lien, mais enfin...), qui en est à sa 30e édition (dernière journée de cet événement aujourd'hui, dimanche 10 avril). Les deux salles étaient déjà presque remplies de bateaux, de VTT et autres véhicules récréatifs. Sans compter les camions qui circulaient un peu partout à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment pour transporter toutes ces bébelles.

Bien sûr, quelques kiosques offriront sans doute des vélos, des chaussures et vêtements pour la course ou la randonnée, des associations de marcheurs, pêcheurs, à la ligne, cyclistes seront sur place. Mais ils n'occuperont pas la plus grande portion du plancher.

 

camoufElephant.jpgLa plus grande partie de cette exposition mettra en valeur des activités du genre:

- faire des kilomètres en voiture, en hydravion ou en hélicoptère pour se rendre à la pourvoirie
- enfourcher un trois-roues ou un quatre-roues pour atteindre le petit lac de pêche
- parcourir un chemin cahoteux au volant d'un VUS pour se rendre au chalet
- tirer une remorque pour transporter le quatre-roues
- conduire un campeur motorisé qui fait un kilomètre au litre pour découvrir de nouveaux paysages
- parcourir 300 kilomètres ou plus en voiture, ou encore se déplacer en avion pour aller faire des excursions à vélo ou à pied
- se promener pendant deux heures sur un lac dans une embarcation munie d'un énorme moteur à essence

Voilà quelques-unes des façons que nous avons trouvées pour profiter (au sens littéral) de la nature. Impossible, semblons-nous croire, de ne pas consommer, consumer et répandre du pétrole (et quelques autres déchets sans doute), marquant ainsi notre trajet entre la ville et un site convoité pour son air pur, son eau propre ou sa forêt vierge.

nature,pétrole,expo-nature(photo Christophe Sobolewski)

Je ne m'exclus pas de ces pratiques: au moins une fois par été, je me rends -en voiture- près du lac Saint-Jean pour parcourir à bicyclette une partie de la magnifique piste cyclable qui le longe. Et je rêve d'aller faire du vélo aux pays-Bas, du trekking en Corse... Mais j'en déplore les excès (les maniaques de moteurs bruyants et puants me tombent sur les nerfs).

Je ne fais que relever le paradoxe selon lequel, pour nous occidentaux,  nature et pétrole sont devenus indissociables.

Certains fins esprits m'objecteront peut-être que les gisements de pétrole sont eux aussi des formations naturelles, comme le sont les volcans ou les fjords: c'est exact.

On pourrait donc songer, plutôt que de les exploiter pour en extraire l'or noir,  à en faire des sites touristiques que l'on irait visiter à bord de camions ou d'autobus alimentés... à l'esprit de bottine.

07/03/2011

Théâtre Palace: les lustres sans le lustre

theatrePalace.jpgJoyau de notre patrimoine arvidien, le théâtre Palace Arvida fait bien pitié, m'a-t-il semblé lors de mes récentes visites à cet endroit.  Bien sûr, c'est un miracle que ce théâtre* construit en 1927 soit encore là, debout et fonctionnel, et qu'il ne soit pas, comme tant d'autres édifices saguenéen à vocation cuturelle, tombé sous le pic des démolisseurs.

Au contraire, d'ailleurs. Fin 2009, on annonçait des rénovations  au coût de 1.8 millions (informations ici) défrayées par Ottawa, Québec et Saguenay. Aux dernières nouvelles, ces rénovations devaient être réalisées à l'été 2010. Peut-être qu'elles l'ont été en partie (extérieur? toiture? je ne peux pas juger). Mais à l'intérieur, si elles sont commencées, elles ne sont certainement pas terminées.

Dès l'entrée (c'est ce que j'ai vécu au spectacle de Guy Nantel, où il y avait beaucoup de monde), on descend l'escalier vers un sous-sol sombre dont certaines parties sont cachées par des rideaux de plastique. Le froid entre en même temps que la foule qui fait la file pour arriver au vestiaire (obligatoire mais je comprends dans ce cas, car c'est tellement tassé dans la salle qu'il n'y aurait pas de place pour les manteaux, et ça va quand même assez rondement), puis dans un autre escalier, pour monter cette fois. On franchit ensuite l'étroit passage qui longe le bar, on jette un coup d'oeil sur le beau vestibule, mais on ne le voit pas tellement il est mal éclairé, avant d'entrer dans la salle.
Les rénovations devaient inclure une disposition différente des sièges, ce qui n'a manifestement pas été fait: c'est toujours aussi horrible. Impossible de prendre place sur les chaises comme elles sont disposées au départ, soit autour de grandes tables au premier palier, soit alignées par trois de part et d'autre de tables étroites, sur les autres paliers: tout le monde  (sauf ceux qui sont assis au balcon, dans des fauteuils dignes de ce nom) déplace sa chaise afin de pouvoir voir la scène, dans le désordre le plus total.

(Remarque en passant, qui n'a rien à voir avec l'état du Palace: la salle est devenue un cabaret, lieu bruyant et populaire où l'on consomme de l'alcool: pour ma part je déteste ce genre d'endroit, peut-être que je suis vieille et/ou snob (j'assume), mais enfin, je préférerais une vraie salle de spectacle.)

Au plafond, intéressant élément d'architecture orné d'une belle fresque, qui constitue un des principaux atouts de cette salle historique, les poutres sont constellées de trous pratiqués n'importe comment, j'imagine pour faire passer des fils et poser des accessoires, mais ça fait mal au coeur de voir ça.

Les lustres sont encore là (peut-être les originaux mais je ne suis pas sûre), la rampe du balcon est très belle, la salle présente encore un certain cachet, mais il serait urgent de le mettre en valeur et de procéder à une vraie restauration

Alors ma question est: y a-t-il oui ou non des rénovations (en cours, passées, futures) au Palace?

En mode survie
*Difficile de trouver sur Internet des informations sur les débuts du Palace. La meilleure source est la petite brochure consacrée à Arvida (accessible en PDF ici), dans la série des circuits patrimoniaux publiés par Ville de Saguenay. On peut y lire que le cinéma (movie theatre) Palace  fut construit selon les plans de l'architecte Alfred Lamontagne et que

"l'édifice se distingue par un travail de brique remarquable, sur le mur extérieur de la rue Darling, et par une arcade monumentale qui perce sa façade".

On y a d'abord présenté des films muets puis, pendant longtemps, des films en anglais.  (Quand j'étais adolescente, une de mes amies m'y a entraînée pour voir un film d'Elvis Presley (G.I. Blues je crois) qui m'a profondément ennuyée.)

Fermé pendant plusieurs années, l'édifice a été acheté par les Productions Logistik 22 qui l'ont réaménagé et rouvert en 1999 pour y présenter leur spectacle Québec Issime, que l'on peut y voir encore chaque été, ainsi que d'autres créations. Depuis ce temps, l'édifice a changé de propriétaire et de gestionnaire et s'est trouvé en mode survie à plusieurs reprises, jusqu'à l'annonce de ce projet en 2009...

18/08/2010

Hommage à Marie

photoMarieTalbot.jpg(photo: Le Quotidien)

 

J'apprends le décès de Marie Talbot, et je suis sous le choc. Je l'ai côtoyée pendant de nombreuses années alors qu'elle était directrice des communications au Théâtre du Saguenay (anciennement Coopérative de Développement culturel de Chicoutimi).
C'était toujours un plaisir quand elle me téléphonait pour m'offrir un sujet d'article: spectacle, interview avec un artiste. Nous avions un contact à la fois professionnel, personnel et chaleureux.
Intelligente et rayonnante, Marie travaillait bien et efficacement, et elle savait créer avec chacun un lien privilégié.
Elle avait l'art de faciliter la tâche, autant aux journalistes qu'aux artistes et créateurs, et de trouver des solutions aux problèmes d'horaire et de déplacements qui pouvaient se présenter.
Entièrement dévouée à sa tâche qu'elle aimait beaucoup, et aux artistes qu'elle aimait plus encore, elle  était toujours là les soirs de représentation à l'auditorium Dufour, avec son sourire radieux et sa présence à la fois sensible et discrète.

Je la pleure aujourd'hui.
Elle disparaît la même année que le Théâtre du Saguenay...
Le journaliste Daniel Côté publie aujourd'hui dans Le Quotidien un texte chaleureux et bien senti au sujet de Marie Talbot: je ne saurais mieux dire....