Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/11/2015

Dans le boisé, l'hommage

coquelicot, jour du souvenir, boisé du cégep, Jonquière

Le 11 novembre 1918 fut signé l'armistice qui marquait la fin de la  Première Guerre mondiale (1914-1918). On rappelle l'événement chaque année à cette date, on l'appelle maintenant Jour du Souvenir. et son symbole est le coquelicot. Un peu partout, des cérémonies soulignent l'événement et rendent un hommage aux morts et à tous les combattants de cette guerre.

Au cours d'une promenade à Jonquière l'été dernier, j'ai trouvé ce modeste monument:

Jour du souvenir, Boisé du collège, Jonquière

Voici ce qu'on peut lire sur la plaque commémorative:

Jour du souvenir, Boisé du collège, Jonquière

Un hommage donc aux Jonquiérois morts dans l'une des deux grandes guerres, érigé par la Cité de Jonquière en 1964, bien longtemps donc avant la fusion municipale de 2002.

Je l'ai découverte tout à fait par hasard, alors que ma curiosité m'avait amenée à marcher près de mon vélo pour aller voir le début d'un sentier, sur la rue du Long Sault, justement située dans le quartier des Vétérans.

jour du souvenir,boisé du collège,jonquière

C'est l'un des sentiers qui sillonnent le Boisé du Collège, aménagé sur les terres du Cégep de Jonquière.

Enfin pour souligner ce jour, voici (en traduction française, cliquer sur la vignette à droite pour voir le texte original) le poème du médecin militaire canadien John McCrae qui a inspiré la tradition du coquelicot, encore très suivie au Canada et en Grande-Bretagne.

 

coquelicots,paul cummins,tour de londres,jour du souvenir,armistice

Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix
et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.

Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encor’
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici
Au champ d’honneur.

À vous jeunes désabusés
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.

03/10/2014

Con, cave... concave

Karol Proulx, Jonquière, ballon-cave, art public, terrain de sport

Dernière oeuvre de Karol Proulx cueillie au fil de mes promenades à vélo. Pas de métal dans celle-ci, installée dans un parc près de la polyvalente de Kénogami. Une sorte de mur de maçonnerie, que l'on ne remarque pas si on ne fait pas attention.

Un petit air de ruine, aussi, comme le mur d'un édifice qui serait seul resté debout après un bombardement, un tremblement de terre ou simplement le passage du temps.

karol proulx,jonquière,ballon-cave,art public,terrain de sport

Mais quand on l'observe sous tous ses angles, on constate deux choses: ce mur est double, et ses deux parties sont courbées vers l'extérieur.

karol proulx,jonquière,ballon-cave,art public,terrain de sport

Au centre, là où les deux parties sont apposées l'une contre l'autre, il y a un trou, une ouverture circulaire qui passe de part en part, et par laquelle on peut apercevoir ce qui se trouve de l'autre côté.

karol proulx,jonquière,ballon-cave,art public,terrain de sport

Tout cela nous ramène au titre de l'oeuvre: "Ballon-cave". Tellement riche que je ne peux ici qu'en citer quelques possibilités, reliées aux multiples sens du mot "cave". Comme adjectif, assez rarement utilisé, il signifie creux, comme dans joues caves ou surtout veines caves: nous en avons deux, qui transportent le sang des organes vers le coeur.

Beaucoup plus répandu, l'adjectif concave signifie un peu la même chose, arrondi vers l'intérieur, arrondi en creux, par opposition à convexe, rond comme... un ballon.

Le ballon du titre est-il creux ou rond? Celui avec lequel on joue (ou jouait) sur ce terrain est convexe, et pourrait théoriquement passer par cette ouverture.

karol proulx,jonquière,ballon-cave,art public,terrain de sport

Cave, donc, c'est creux, enfoncé, mais aussi sombre, comme la cave (cette fois on passe au nom), la cave à vin, ou encore le sous-sol d'une maison ou d'un édifice. Antre mystérieux et inquiétant où se passent des choses étranges.

Un autre sens: au poker, la cave désigne la pile de jetons ou la somme d'argent dont dispose chaque joueur pour payer ses enjeux.

Pour terminer, revenons à l'adjectif. Quelqu'un qui est cave... n'est pas très brillant!

Une oeuvre fort intéressante, donc, qui permet de jouer avec tous les possibles de la langue et du ballon.

karol proulx,jonquière,ballon-cave,art public,terrain de sport

 

 

28/09/2014

Karol Proulx: fenêtre et rivière

Karol Proulx, Une fenêtre sur la rivière, Jonquière, Rivière-aux-Sables

Voici ma préférée parmi les oeuvres d'art public de Karol Proulx que j'ai photographiées. Les photos de cette page ont été prises à Jonquière au cours des deux années précédentes, lors de balades à vélo le long de la rivière aux Sables.

Ma préférée à cause de sa subtile intégration dans le paysage où elle est installée. Ses angles droits et la massivité des matériaux contrastent avec le vert tendre du gazon, les courbes gracieuses de la rivière, et la légèreté de l'eau.

karol proulx,une fenêtre sur la rivière,jonquière,rivière-aux-sables

En même temps elle propose au visiteur un cadre précis, un angle sous lequel il peut regarder ce paysage bucolique et urbain, comme dans le viseur d'un appareil photo. Par le fait même, elle lui offre l'occasion de le percevoir autrement.

karol proulx,une fenêtre sur la rivière,jonquière,rivière-aux-sables

Une fenêtre sur la rivière, c'est son titre. C'est exactement ça, nul besoin d'explications ni de savantes analyses: c'est clair comme l'eau de la rivière.

C'est zen, simple et beau.

Comme dirait Baudelaire, dans ce vers que je cite souvent:

"Je ne vois qu'infini par toutes les fenêtres"

karol proulx,une fenêtre sur la rivière,jonquière,rivière-aux-sables

 

 

10/08/2013

L'histoire du Manoir

Manoir du Saguenay, Britanny ROw, Arvida, panneaux d'interprétation

C'est le Manoir du Saguenay, tel que je l'ai vu hier matin, à la faveur d'une petite sortie à vélo. Cet élégant bâtiment à l'allure british a été très présent dans ma vie. Les trois maisons d'Arvida où j'ai habité enfant n'en étaient pas très loin. Quand j'étais petite, mon père m'a souvent emmenée dans les sentiers qui l'entourent, pour marcher tout en cueillant framboises, bleuets ou noisettes.  Voici une photo de moi, vers trois ans, avec le Manoir (et mon petit tricycle) en arrière-plan:

manoir du saguenay,britanny row,arvida,panneaux d'interprétation

Un peu plus tard, j'y ai passé de longues heures et j'ai parcouru tous les chemins de cette véritable forêt urbaine  à pied, en ski, à vélo. J'avais trouvé une sorte de caverne formée au creux de trois énormes rochers: j'aimais me réfugier dans ce lieu sombre et humide.

Quand j'étais ado, le Manoir s'est transformé en hôtel chic. Il y avait un restaurant, une salle de réception près de la serre, et un grill-room au sous-sol où nous allions parfois prendre un coca. Certains soirs, il y avait de la musique, on pouvait danser, mais il fallait s'habiller chic.

Puis ce fut l'époque des noces, les miennes et celles de plusieurs couples d'amis.

J'ensuite j'ai quitté Arvida pour habiter Jonquière, Aix-en-Provence et Chicoutimi, et j'ai un peu perdu de vue le Manoir.

Je l'ai retrouvé en revenant m'installer à Arvida, il y a près de 40 ans. Je ne le vois pas tous les jours, mais très souvent. Mon père habite encore tout près.

Maintenant propriété de Rio Tinto Alcan, le Manoir a encore fière allure, même si sa toiture est un peu maganée.

J'ai découvert ce matin ce panneau d'interprétation qui raconte son histoire:

manoir du saguenay,britanny row,arvida,panneaux d'interprétation

Voici d'un peu plus près les deux photos qui l'illustrent: à gauche, le Manoir tel qu'il était en 1945, et à droite, pendant sa construction en 1939:

manoir du saguenay,britanny row,arvida,panneaux d'interprétation

 

Et enfin, voici le texte qu'on y trouve. En cliquant sur l'image pour l'agrandir, vous pourrez le lire j'espère:

manoir du saguenay,britanny row,arvida,panneaux d'interprétation

 

 

 

 

19/10/2012

Deux sites, deux styles

Musée du Fjord, maison des bâtisseurs, Alma, La Baie, musées, site historique, histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean. multimédia

Au cours de l'été, j'ai assisté à deux présentations multimédia offertes par deux musées qui font connaître l'histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Fort intéressants, les deux documents sont aussi très différents dans leur conception, leur style et le genre d'expérience offert aux visiteurs.

Au Musée du Ford à La Baie (c'est lors d'une balade à vélo que j'ai pris cette photo où on aperçoit l'arrière du bâtiment ainsi que l'église St-Alexis), le spectacle s'intitule Voyage au coeur du fjord du Saguenay. Le spectateur s'installe confortablement dans un siège moulé où il peut ajuster son angle de vision, ses écouteurs, choisir sa langue, pour un fabuleux voyage dans l'espace-temps, qui se déroule sur plusieurs écrans. Le document, très bien fait et de grande valeur, offre des images magnifiques qui retracent la naissance, l'histoire, la géologie du fjord du Saguenay. Grâce à des effets visuels et sonores et à des illusions d'optique, on éprouve des sensations physiques assez fortes: on survole, on plane, on accélère, on monte ou on descend, on plonge au fond des eaux. Le rythme calme et progressif nous laisse le temps d'éprouver chaque sensation et d'assimiler ce qui est montré. C'est une expérience en profondeur, contemplative. Une ambiance presque zen, je dirais.

À l'Odyssée des bâtisseurs à Alma, c'est tout le contraire: le document trépidant, agité et survolté s'intitule fort justement  Aquavolt. Vous pouvez en avoir une bonne idée en visionnant la vidéo ci-dessous.

musée du fjord,maison des bâtisseurs,alma,la baie,musées,site historique,histoire du saguenay-lac-saint-jean. multimédia

Il faut d'abord parcourir une partie du parc thématique pour se rendre à l'ancien château d'eau, où on est accueilli par le Professeur, un savant fou excité et volubile qui nous fait entrer au coeur de cette enceinte métallique reconvertie en salle de projection multimédia. On s'y tient debout, à l'intérieur d'un écran circulaire (les parois du réservoir d'eau) sur lequel défilent en tous sens et à toute vitesse des images extraordinaires du lac Saint-Jean, de ses pionniers, des activités qui s'y pratiquent. (Détails très intéressant sur le projet au bout de ce lien). Le tout agrémenté de quelques stimuli sensoriels: vibrations, vrombissements, goutelettes d'eau, fumée, froid. On sort de là un peu étourdi, la tête pleine de bruit et de fureur: divertissant et instructif.

Ces deux expériences sont formidables, d'autant plus que les deux endroits offrent aussi, dansmusée du fjord,maison des bâtisseurs,alma,la baie,musées,site historique,histoire du saguenay-lac-saint-jean. multimédia une grande salle, une exposition interactive agrémentée d'artefacts, de graphiques, d'images et autres documents qui évoquent divers aspects de l'histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Et cette histoire, nous pouvons en être fiers: nos ancêtres ont mené une vie très dure, sans argent, sans confort matériel, mais ils ont travaillé si fort qu'aujourd'hui, nous jouissons (pour la plupart d'entre nous du moins) d'une vie agréable, confortable, et que nous figurons parmi les sociétés les plus riches de la planète.

Remercions-les pour leur courage, leur vaillance, leur détermination et leur abnégation. Des vertus que nous avons peut-être oubliées... et  remplacées par une consommation effrénée de biens matériels. (Excusez cette petite considération morale: une fois n'est pas coutume!)

18/09/2012

Rivière en deux temps

rivière aux sables,jonquière,cepal,nikitoutagan

Je n'ai pas beaucoup d'inspiration pour écrire, ces jours-ci. En revanche, les photos s'accumulent dans mon ordi.

Une image vaut mille mots, dit-on. Et combien valent deux, trois images? Le double, le triple?

Voici donc quelques-unes de ces images, soit deux vues très différentes de la rivière aux Sables. Ci-dessus, toute calme, près de la rue du Vieux Pont .

Et là, tumultueuse et bouillonnante, en rapides dans le secteur de Cepal. On y tient d'ailleurs régulièrement des compétitions de kayak en eau vive.

rivière aux sables,jonquière,cepal,nikitoutagan

Pour terminer, je reviens à la partie calme, avec ce chardon que j'ai pris en gros plan, suivi d'un très court, très beau et très mélancolique poème de Verlaine:

 

rivière aux sables,jonquière,cepal,chardon, nikitoutagan

L'ombre des arbres dans la rivière embrumée
Meurt comme de la fumée,
Tandis qu'en l'air, parmi les ramures réelles,
Se plaignent les tourterelles.

Combien, ô voyageur, ce paysage blême
Te mira blême toi-même,
Et que tristes pleuraient dans les hautes feuillées
Tes espérances noyées !

 

07/09/2012

Séculaire et magnifique

IMG_3736.jpg

D'abord je ne l'ai pas vu. J'ai plutôt aperçu un panneau d'interprétation et je me suis arrêtée pour le lire. Où est-il, ce vieux pin, me suis-je demandé? Et puis il a frappé mon regard. Imposant et serein, il était bien là, de l'autre côté de la magnifique piste cyclable aménagée le long de la rivière aux Sables, entre place Nikitoutagan et Cépal.

Donc, ce vieux pin blanc solitaire, ai-je appris, est un survivant qui a résisté à tout: coupe forestière, maladies, sécheresse, incendies. Né il y a quelques siècles, ce majestueux témoin du passé semble en bonne santé. Pour les Iroquois, le pin banc d'Amérique est l'Arbre de la Paix.

Un de ces trésors qu'on ne remarque guère quand on circule à vélo, car il est dangereux de lever les yeux trop longtemps...

Voici le texte qui accompagne ce veilleur solitaire (cliquez pour l'agrandir et pouvoir le lire):

vieux pin, Cépal, Jonquière

Un petit poème, avec ça? Ils sont innombrables, et de tous genres. Les romantiques en particulier, aimaient bien se réfugier dans la forêt pour y abriter leurs tourments.

 

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!

a écrit Victor Hugo.

 

Mais je préfère celui-ci, puisqu'il cite nommément le grand pin, du poète allemand Heinrich Heine:

Un grand pin est debout, solitaire,
Dans le Nord, sur un sommet nu.
Il dort ; d’un manteau blanc
De neige et de glace, il est couvert.

Il rêve d’une palme,
Là-bas, dans le lointain Orient,
Silencieuse et solitaire,
Triste sur son rocher brûlant.


Il y a les images aussi, puisque les peintres et les arbres s'entendent bien. J'ai cherché chez Marc-Aurèle Fortin, qui a bien peint des pins, mais surtout des pins parasols, tout comme celui-ci, absolument magnifique, de Paul Cézanne, avec lequel je termine ce billet:

vieux pin,cépal,jonquière, Cézanne, pin parasol

 

 

29/08/2012

Au fond du parc, le tombeau

sir william price,tombeau,parc price,kénogami,chute-à-caron,chute à bésyAprès avoir franchi le majestueux portail surmonté des deux lions qui gardent l'entrée du parc commémoratif Sir William Price, il faut bien entendu parcourir ce beau parc tout calme, de style anglais, avec ses larges sentiers propres et bien tracés, tout en se tenant, si on le désire, à l'ombre des grands arbres qui le bordent de part et d'autre. Il est accessible au grand public depuis sa réouverture en 2010. Avant cela, il a été fermé pendant plusieurs années, utilisé par le club d'archers local, puis laissé à l'abandon et aux vandales.

On peut le parcourir à pied (3.4 kilomètres aller-retour), ou encore à vélo, comme je l'ai fait la semaine dernière, quitte à faire de nombreux arrêts pour voir tout ce qu'il y a à voir. Par la même occasion, il est très agréable de rouler un peu aux environs, dans les rues très larges et relativement peu fréquentées du secteur Kénogami.

sir william price,tombeau,parc price,kénogami,chute-à-caron,chute à bésyAu bout du chemin, donc, se trouve le tombeau de Sir William Price, installé au bord d'une falaise escarpée. L'inscription gravée dans la pierre indique qu'il est né à Talca au Chili: il s'agit en fait de Talcahuano, où son père, l'un des fils de William Price, s'était établi. Le petit-fils William (photo en haut à gauche) fut appelé à prendre la relève de ses oncles qui n'avaient pas d'enfant mâle, à la tête de la compagnie fondée par son grand-père. (Liens vers des textes intéressants et détaillés sur la vie et l'oeuvre des deux hommes: William Price le fondateur, un homme d'affaires controversé dont les méthodes ont été dénoncées par une partie de la population et des historiens, et  Sir William Price, son petit-fils qui, lui, fut très apprécié par les gens d'ici).

De là, on a une très belle vue sur le barrage de Chute-à-Caron, de style néogothique(!). Construit par Alcoa sur la rivière Saguenay, il fait maintenant partie du réseau des six centrales hydroélectriques de Rio Tinto Alcan (qui a pris bien soin de ne pas mentionner le nom d'Alcoa sur ce site web).

sir william price,tombeau,parc price,kénogami,chute-à-caron,chute à bésy

sir william price,tombeau,parc price,kénogami,chute-à-caron,chute à bésy

Au retour, on peut descendre les marches d'un bel escalier de bois jusqu'au poste d'observation

sir william price,tombeau,parc price,kénogami,chute-à-caron,chute à bésysir william price,tombeau,parc price,kénogami,chute-à-caron,chute à bésy

qui permet d'apercevoir l'usine dite de Chute-à-Bésy, construite par la famille Price le long de la Rivière-aux-Sables.

On peut lire les panneaux d'information disséminés sur le parcours, s'asseoir sur un banc, pique-niquer si on a apporté ce qu'il faut. Les gens y vont en couple, en famille, promener les enfants... ou les chiens.

Et il y a des travaux en contrebas (vers le Saguenay). Des machines, du terrassement. Je ne sais pas si on construit une route, une autre usine... ou autre chose.

sir william price,tombeau,parc price,kénogami,chute-à-caron,chute à bésy

26/08/2012

Gardiens de pierre

Sir William Price, Parc Price, Kénogami, Alfred Laliberté

Voici le majestueux portail érigé à l'entrée du Parc commémoratif Sir William Price, familièrement appelé le parc Price, situé dans l'ancienne ville de Kénogami. Les deux lions de pierre, sculptés par Alfred Laliberté à la demande de la famille, coiffent pour ainsi dire l'hommage rendu par la construction de ce parc à la mémoire de Sir William Price (fondateur de Kénogami), qui périt lors d'un glissement de terrain survenu sur ce site en 1924.

sir william price,parc price,kénogami,alfred laliberté,tombeau

Ci-dessus, la plaque d'identité de la sculpture, dont le titre est donc: Les sentinelles du tombeau Price.

william price,parc price,kénogami,alfred laliberté,tombeau

 Il y est aussi indiqué que ces "symboles de la présence britannique en Amérique" tiennent entre leurs pattes les armoiries de la famille Price. On peut voir cela sur la photo à droite.

Juste au-dessous du blason, il y a la devise de la famille, en gallois:

Heb Duw heb ddim,

qui signifie: "Sans Dieu nous n'avons rien"

(sans commentaire!... sauf à dire que "Duw", avec sa graphie et sa majuscule initiale, doit être le mot gallois qui signifie Dieu).

La voici en gros plan:

william price,parc price,kénogami,alfred laliberté,tombeau

C'est un bien joli parc, au fond duquel se trouve le tombeau de Sir William. Je vous en reparle une prochaine fois.

08/08/2012

Livres et rivières

la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livre

Ma dernière sortie à vélo fut décidément très culturelle. Non seulement j'ai admiré la fée des bois sculptée par Raoul Hunter et reconnu un tacon du projet Événement Ouananiche, mais j'ai aussi retrouvé, à Chicoutimi, des éléments du projet La littérature aux abords des rivières, réalisé en 2010 par le Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

tony tremblay, écrivain, la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livrela littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livrela littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livreAu total, 36 bornes d'information sur la littérature régionale ont été installées aux abords de trois rivières du territoire du Saguenay: la Rivière-aux-Sables à Jonquière (où j'ai pris l'an dernier quelques-unes des photos que je présente ici), la rivière Chicoutimi près du Bassin, et la rivière Ha!Ha! à La Baie.

Ce sont de belles pièces bleu et argent en aluminium anodisé: couleurs des rivières et formes évoquant à la fois la queue d'une baleine et les pages d'un livre. Des ouvertures y sont pratiquées: comme des vagues, des ouïes de violoncelle... fenêtres sur le monde.

la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livre

Chaque borne est consacrée à un auteur de la région: on y retrouve son nom, une courte biographie, et un passage extrait de son oeuvre. Trois faces, trois langues différentes: français, innu et anglais.

la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livre
(présentation du projet en innu)

Bien sûr il y a beaucoup plus que 36 écrivains au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il a donc fallu choisir dans une liste non exhaustive de près de 200 noms. J'étais d'ailleurs membre du comité de sélection présidé par Céline Dion (non, pas la chanteuse!), conceptrice de ce fort beau projet.

Quelques noms: Hélène Pedneault, Gilbert Langevin, Yvon Paré, Pierre Demers à Jonquière; Daniel Danis, Pierre Gobeil, Paul-Marie Lapointe, Félix- Antoine Savard à Chicoutimi; Michel Marc Bouchard, André Girard, Louis Hémon, Nicole Houde à La Baie.

la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livre la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livreMême si on n'a pas le temps de lire tous les textes, c'est fort agréable à regarder. C'est bleu, apaisant et inspirant. (Beaucoup de bleu et d'eau sur le site internet graphiquement réussi). Je peux m'asseoir sur un banc et laisser dériver mes pensées:

- les livres se baignent dans les rivières comme leurs auteurs y plongent leurs racines

- les rivières coulent dans les livres comme des veines d'inspiration

- tout comme le poisson que l'on pêche et que l'on mange, le livre que l'on choisit et que l'on lit s'amalgame à notre être et contribue à le développer

- l'eau court, ondule et ondoie, tout comme les mots et les phrases

- je m'y'promène comme dans une forêt et...

- je pense aux Correspondances de Baudelaire, dont voici la première strophe:

 

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

 

la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables, Louise Portal, rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livre


la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livre