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22/04/2014

Hauteurs de Montréal

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Montréal, le pont Jacques-Cartier, et au fond, probablement quelques collines montérégiennes. C'est ce que je voyais du balcon, au huitième étage de l'Hôtel de l'Institut, où j'ai séjourné la semaine dernière. Un balcon en ville, c'est rare et précieux.

Il fallait enfiler les gros manteaux même pour y sortir quelques minutes, car il faisait très froid. Mais cela en valait la peine, la vue était splendide. Voici le pont, cadré un peu plus serré:

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J'ai dirigé ma lentille vers le vieux Montréal, avec l'Édifice Aldred et, juste à côté, un clocher de la basilique Notre-Dame:

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Enfin, j'ai pivoté légèrement pour cueillir ce bouquet de gratte-ciels au centre-ville. Celui en forme de croix, au centre, c'est la place Ville-Marie:, et à sa gauche, le chapeau pointu qui dépasse, c'est celui du 1000 de la Gauchetière, le plus haut édifice de Montréal.

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Si cela vous intéresse, il y a un intéressant article à propos des plus hautes constructions de Montréal, ici sur Wikipédia.

 

27/03/2014

Petit besoin, grande découverte

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Quand je sors pendant plus d'une heure, je dois savoir où je pourrai éventuellement faire pipi. Au Saguenay, je n'ai pas de problème: je connais toutes les toilettes publiques, je sais qu'il y en a même une à mon supermarché IGA.

Au cinéma, au spectacle, au centre commercial, et même le long de ma route quand je vais à vélo, je sais où je peux satisfaire ce fréquent besoin naturel. (Par exemple, les toilettes publiques de la place Nikitoutagan, ou encore celles du Cégep de Jonquière).

C'est aussi facile d'en trouver dans les lieux publics de Montréal: je fréquente beaucoup celles de la Place des Arts. Mais quand je vais magasiner rue Saint-Denis, entre Sainte-Catherine et Mont-Royal, c'est vraiment compliqué.

sanctuaire du saint-sacrement,mont-royal,montréal,photos,escalierÀ moins de manger au restaurant ou de m'arrêter dans un boui-boui où je dois consommer quelque chose... D'ailleurs si prends un café dans un café, j'aurai besoin de toilettes dans pas longtemps! J'aimerais bien faire cela chez Renaud-Bray, ce serait chic et disting. Mais je comprends que la librairie ne puisse procurer de telles commodités à sa clientèle, le risque de vols serait bien trop grand.

Malgré tout, j'ai déniché un endroit, l'été dernier. Je me trouvais dans le métro et savais que je ne pourrais pas me rendre à destination, c'est-à-dire à la station Jarry et marcher encore dix minutes pour aller chez mon fils. Je suis donc sortie à la station Mont-Royal et j'ai marché un peu vers l'est, pour me retrouver devant le sanctuaire Saint-Sacrement. J'étais souvent passée devant ce beau bâtiment manifestement voué au culte. Une pancarte annonçait une vente de livres: nihil obstat, une dispense pour pénétrer en ces lieux!

Je suis entrée discrètement, j'ai jeté un coup d'oeil vers ce bazar du livre, au bas de l'escalier:

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Pour ma part, j'ai plutôt monté le majestueux escalier double que voici:

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J'ai fait quelques pas dans un couloir et... bingo! des toilettes! Peut-être pas tout à fait publiques, mais néanmoins accessibles et surtout, essentielles pour moi à ce moment-là. Je n'ai pas trop pris le temps d'admirer ce sanctuaire qui venait pourtant de répondre si adéquatement à mes besoins, car je ne me sentais pas très à l'aise. J'avais l'impression d'être une intruse et je suis sortie bien vite après avoir fait mes dévotions.

Cependant mes recherches subséquentes m'ont appris des choses intéressantes au sujet de ce bel édifice. Aujourd'hui siège social des Fraternités Monastiques de Jérusalem à Montréal, il était autrefois un monastère et une église des pères du Très-Saint-Sacrement, avant de se transformer en lieu de culte de la paroisse du Saint-Sacrement, laquelle fut dissoute en 1998.

J'ai aussi trouvé une photo de la maison d'origine, achetée (en 1890) à Joseph Louis Barré pour en faire une chapelle, le premier sanctuaire d'adoration en Amérique du Nord!

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Ainsi que l'esquisse du plan de développement du monastère, fidèlement suivi si on en juge à l'aspect actuel de l'édifice.

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Pour davantage d'information sur l'histoire de ce bâtiment, cliquer ici.

Il y a là des trésors, notamment une chapelle, que je n'ai bien sûr pas vue, deux orgues, et plusieurs oeuvres d'art. Description au bout de ce lien.

Pour terminer, une photo de la chapelle, empruntée (de même que celle du double escalier, les autres photos sont de moi) au site Montréal in pictures :

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27/02/2014

Baisse de régime...

En 2013, j'ai vu beaucoup moins de spectacles, concerts et films que les années précédentes. Avec l'âge, j'hésite de plus en plus à sortir, surtout le soir, l'hiver. Et donc je n'ai pu ajouter que 23 billets à mon site Billets de concert pour l'année 2013 au Saguenay.

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Comparativement à 40 en 2012, et à mon double record: 45 en 2011 et en 2010!

Je n'ai pas l'intention de chercher à battre à nouveau mon record. Au contraire, je cible davantage mes sorties, j'ai même laissé filer plusieurs productions du Metropolitan Opera.

Cependant, j'y prends autant, sinon davantage de plaisir. Et j'apprécie toujours ma chance de pouvoir m'offrir ces sorties qui non seulement m'enrichissent l'esprit, mais me permettent de partager ce plaisir avec les autres spectateurs. Je rencontre souvent, parmi eux, des gens que je connais et que j'estime.

Je ne rédige pas toujours un billet (sur ce blogue) à propos des événements fréquentés. Il arrive que j'aime bien un spectacle ou un concert, mais que je n'aie rien de particulier à en dire.

Je me contente régulièrement d'un statut sur ma page Facebook, ou même d'une discussion avec Jack. Beaucoup moins sorteux que moi, ce dernier préfère la plupart du temps entendre mon compte rendu et l'envisager à la lumière de ses connaissances et de ses opinions.

Parfois même c'est lui qui publie sur son blogue un billet au sujet d'un truc que j'ai vu!

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Outre les spectacles vus au Saguenay, j'ai ajouté les billets d'expositions (5) que j'ai vues et de concerts (2) auxquels j'ai assisté à Montréal.

Tout cela représente un énorme travail, fastidieux et répétitif à l'occasion, beaucoup de vérifications, de corrections, de reprises.

Ce n'est jamais vraiment fini d'ailleurs. Il y a encore plusieurs corrections et modifications à apporter sur mon site Billets de concert. Mais comme je l'ai déjà écrit, cela me passionne et m'aide probablement à garder mon esprit alerte et fonctionnel.

 

 

22/12/2013

À la messe...

...la Messe en si mineur de Bach, chantée par quatre solistes, un choeur et l'Orchestre symphonique de Montréal, sous la direction de Kent Nagano. Faut dire que c'était le Festival Bach. (J'écris ceci en écoutant à la télé Le bossu symphonique, concert-spectacle de l'OSM avec le conteur Fred Pellerin et maestro Nagano).

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J'ai bien aimé cette autre visite à la Maison symphonique le 6 décembre dernier (sauf pour la sortie du concert, voir un peu plus loin). Excellent siège: loge latérale au parterre, tout près de la scène. Cher, mais ça valait le déplacement. Trois des quatre solistes étaient excellents: les deux sopranos et le ténor. Je n'ai pas du tout aimé le baryton-basse Markus Welba.

Force et puissance des choeurs, riches sonorités de toutes les sections de l'orchestre: c'était vraiment une belle messe. J'ai apprécié entre autres le duo du Kyrie eléison avec la soprano Sibylla Rubens et la mezzo Ann Hallenberg.

Et surtout le lumineux Benedictus,  exceptionnelle plage de grâce et de paix créée par le ténor Julian Prégardien et le flûtiste Timothy Hutchins.

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Le chien mélomane

Il y avait un chien dans la salle, avec son maître aveugle assis dans le premier siège du premier rang. L'animal s'est tenu dans l'allée, près de la scène: couché la plupart du temps, il s'est redressé quelques fois, mais n'a pas émis un son, même si une de mes photos laisse voir un mouvement de sa mâchoire inférieure (peut-être qu'il chantait tout bas!). C'était magnifique de l'observer, si sage, si bien élevé, si dévoué à son maître. Et de penser aux efforts que ce mélomane aveugle a dû déployer pour se rendre à ce concert. 

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Les oreilles cassées

À la sortie, tous recueillis grâce à cette divine musique qui résonnait encore à nos oreilles, nous avons dû endurer une cacophonie épouvantable: du gros rock (ou disco? je n'y connais rien!) émanant d'une soirée privée qui se tenait dans une discothèque dont l'entrée est située juste en face de celle de la Maison symphonique. De la pure merde venue gâcher notre paix.

(La veille quand je suis allée chercher mon billet aux bureaux de l'OSM situés à l'autre bout de la Place des Arts, il y avait une musique assassine du même genre provenant d'énormes haut-parleurs que l'on semblait tester: l'employée devait tenir fermée la porte de son local afin de ne pas entendre cela).

Rémi Geniet

Pendant mon séjour, j'ai réussi à m'évader un autre soir pour un autre concert du Festival Bach, donné à la salle Bourgie par le pianiste français Rémi Geniet, qui n'a pas joué seulement Bach (une partita) mais aussi Beethoven (une sonate).

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Et surtout Schumann, les magnifiques Kreisleriana, huit courtes pièces aux couleurs vives et variées qu'il a littéralement fait vivre et vibrer. Tout jeune, il était dans sa bulle, se contentant de saluer bien bas et d'esquisser un petit sourire pendant les applaudissements, mais voilà, c'était vraiment excellent.

12/12/2013

Moulin rose

Premiers éléments récoltés de mon récent séjour à Montréal: ces photos de la vitrine du magasin Ogilvy, rue Ste-Catherine.

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Petits et grands s'arrêtent depuis 66 ans devant ce spectacle enchanté où des peluches animées se déplacent dans un paysage d'hiver, travaillent, dansent, s'amusent, multipliant  pirouettes et pitreries pour le plus grand plaisir des passants.

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Ce que je ne savais pas et que j'ai appris en consultant la Toile, c'est qu'il y a deux vitrines, deux montages présentés alternativement selon les années: Le Village enchanté et Le Moulin dans la forêt, celui que j'ai pu voir:

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Les peluches ont été fabriquées par la maison allemande Steiff, spécialisée dans les oursons, toutous et autres jouets.

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Comme vous pouvez le constater, il y a des reflets dans mes photos, à cause de la vitre qui me séparait de ces charmants personnages: on peut distinguer lampadaires, édifices, voitures, feux de circulation (de même que moi et mon appareil, sur la photo de droite ci-dessous!) qui se trouvaient derrière moi. C'est peut-être un défaut, mais en l'occurrence il donne un style particulier aux images, et ce n'est pas déplaisant, me semble-t-il.

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07/09/2013

Zoooooooooom!

L'une des pièces les plus intéressantes que l'on peut voir aux Mosaïcultures, c'est celle réalisée par la Ville de Montréal, L'arbre aux oiseaux. Elle représente 52 oiseaux s'envolant d'un arbre immense. C'est une création gigantesque: 17 mètres de hauteur, 16 mètres de diamètre, un poids de 1400 tonnes, en fait c'est la plus grande mosaïculture jamais créée. Sa complexité représente un défi pour tout photographe, comme je l'ai constaté en prenant ce cliché:

IMG_0182.jpg

À moi d'agir, donc, par l'oeil de ma lentille. Avec mon nouvel appareil doté d'un zoom optique 20x, j'ai ciblé un seul oiseau:

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Déjà beaucoup mieux. J'ai poussé l'expérience un peu plus loin, et j'ai flirté avec le zoom numérique, pour obtenir cette image:

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Et pour terminer, un joli poème de Pierre de Ronsard, où il est question entre autres d'un arbre(1) et d'un oiseau:

Bel aupébin, fleurissant,
Le long de ce beau rivage,
Tu es vêtu jusqu'au bas
Des longs bras
D'une lambruche sauvage.
Deux camps de rouges fourmis
Se sont mis
En garnison sous ta souche.
Dans les pertuis de ton tronc
Tout du long
Les avettes ont leur couche.l'arbre aux oiseaux,mosaïcultures,montréal,photo,zoom

Le chantre rossignolet
Nouvelet,
Courtisant sa bien-aimée,
Pour ses amours alléger
Vient loger
Tous les ans en ta ramée.

Sur ta cime, il fait son nid
Tout uni
De mousse et de fine soie,
Où ses petits écloront,
Qui seront
De mes mains la douce proie.

Or vis gentil aubépin,
Vis sans fin,
Vis sans que jamais tonnerre,
Ou la cognée, ou les vents,
Ou les temps
Te puissent ruer par terre.

 

(1) Ronsard appelle "aubépin" l'arbuste que nous connaissons aujourd'hui sous le nom d'aubépine, selon l'évolution étymologique suivante (cliquez pour mieux lire le texte):

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04/09/2013

Hommes, chevaux, (s)cul(p)tures

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C'est beau, n'est-ce pas? Deux chevaux, paisibles parmi les fleurs, aux Mosaïcultures de Montréal. Je crois qu'ils sont faits en bois de grève. Parmi les multiples merveilles vues lors de cette visite, il y avait aussi des chevaux construits avec des plantes, comme ceux-ci:

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En classant ces photos, j'ai repensé à cette vision d'un groupe de cavaliers lors d'une excursion récente à l'Anse Saint-Jean, avec un couple d'amis et mon conjoint Jack, qui en a parlé ici

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Je les ai pris de fort loin (les photos de Jack sont bien meilleures), mais tout de même, c'était une image de liberté, de fusion avec la nature, de connivence humain-cheval. Ils se promenaient dans ce paysage extraordinaire, longeant justement la grève.

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Le cheval modifie l'homme, et l'homme lui rend hommage en faisant de ce noble animal le sujet de ses oeuvres.

Ainsi dans ce poème de Rainer Maria Rilke:

Tel cheval qui boit à la fontaine
Telle feuille qui en tombant nous touche,
Telle main vide, ou telle bouche
Qui nous voudrait parler et qui ose à peine -,

Autant de variations de la vie qui s'apaise,
Autant de rêves de la douleur qui somnole :
ô que celui dont le coeur est à l'aise,
Cherche la créature et la console.

28/05/2013

Un métro, des dessins et des murs

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Après avoir écouté un épisode de la série Montréal bouche à bouche portant sur la station de métro De Castelnau, je me promettais bien d'y passer pour prendre quelques photos de ce lieu tout à fait particulier, légèrement atypique par rapport aux autres stations de la STM.
Ce fut fait il y a quelques mois, et ce n'était vraiment pas difficile: j'ai pris l'autobus 55 sur Saint-Laurent et suis descendue à l'arrêt De Castelnau, tout près du marché Jean-Talon où je souhaitais me rendre.
J'ai monté et descendu les escaliers vers l'ouest et vers l'est, parcouru les vastes couloirs peu fréquentés, tout en observant l'architecture et en prenant quelques photos des gravures sur pierre de Jean-Charles Charuest qui ornent les murs.

L'artisan et sculpteur voulait représenter "les Italiens du marché Jean-Talon": les commerçants, les artisans, les clients, les flâneurs. Des familles, des musiciens, des marchands et marchandes de fleurs, de poisson, de sirop d'érable: en tout 30 bas-reliefs, dessins dont les lignes précises et gracieuses animent la pierre.
Je ne les ai pas tous vus, mais j'ai remarqué ce petit chien qui accompagne la signature de Charuest sur plusieurs des oeuvres, sinon toutes:

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C'est fascinant de lire la description que donne l'artiste de son travail:

«Alors, durant quelques mois, j’ai observé les Italiens du Marché Jean-Talon et je les ai dessinés : le boulanger, le boucher, la fleuriste, etc. Ces dessins ont ensuite été gravés sur des panneaux de travertin dur que je suis allé choisir moi-même à Tivoli, en Italie. C’est un artisan du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Maurice Lord, qui a gravé mes dessins. Il s’est servi de la même technique que celle utilisée pour inscrire le nom des défunts sur les pierres tombales. D’abord, on transfère le motif sur un voile de caoutchouc, puis on place ce voile sur la pierre et on repasse par-dessus avec un jet d’air comprimé. Ainsi, tout ce qui a été découpé dans le caoutchouc est gravé dans la pierre. Il a fallu six mois environ à l’artisan pour compléter le travail. Je lui apportais les dessins et les panneaux de travertin à son atelier et il se chargeait du reste.» (Plus de détails ici)

Voici une autre photo que j'ai prise, l'acheteuse aux oiseaux:

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Et quelques autres parmi toutes les oeuvres de Jean-Charles Charuest visibles à cet endroit, dont on peut voir les photos en suivant ce lien.

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Décidément, Montréal est une mine pleine de trésors à découvrir.

 

Une autre découverte:

Il n'est pas évident de déambuler dans une station de métro si on ne souhaite pas monter à bord. Les gens me regardaient avec étonnement, méfiance dans certains cas, surtout en apercevant ma caméra, pourtant très petite. J'étais mal à l'aise de revenir sur mes pas pour sortir par où j'étais entrée parce que je me sentais surveillée (et je l'étais sans doute), comme si on me soupçonnait d'avoir un projet diabolique, genre vol ou attentat.

14/04/2013

Un chien la nuit

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J'ai récemment passé une semaine à Montréal, chez mon fils dont la conjointe était au travail à l'extérieur de la ville. J'ai bien aimé prendre soin de mon petit-fils Mattéo, un an. Cela m'occupait beaucoup le jour, mais pas la nuit, puisque bébé dormait très bien, dans sa petite chambre d'enfant, voisine de celle de son père.

Tandis que papa et fiston roupillaient au sous-sol, moi je dormais au rez-de-chaussée, dans une chambre très confortable.

Mais je n'y étais pas seule...

Miss Loula, chienne de son état dormait d'un sommeil entrecoupé de nombreux réveils, au cours desquels elle se promenait partout, faisant sonner ses griffes sur les planchers de bois (tac-tac).

Elle allait manger et boire (piac-piac et slourp-slourp), après quoi elle venait s'installer dans la chambre où je dormais, le plus près possible de mon lit.

Alors elle procédait à une toilette en règle (langue sur le poil, encore slourp-slourp), elle s'aguisait les griffes avec ses dents (scritch-scritch), se grattait (scratch-scratch), rotait et pétait (blurrp et prrout). Une fois endormie, elle ronflait (ron-ron-ron) et rêvait (ouh-ouh: elle pleurait parfois comme un loup).

Loula est tellement charmante que je n'osais pas lui fermer la porte au nez (et affronter le lendemain son regard bleu plein de reproches...) Mais j'avais besoin de dormir. Solution: chaque soir avant de me coucher, somnifère léger et bouchons dans mes oreilles.

Ainsi, j'ai pu dormir malgré les sarabandes nocturnes de ma compagne poilue.

08/04/2013

Le Belgo: un secret bien gardé

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J'avais déjà entendu le nom de ce lieu, le Belgo, que je savais relié à l'art, mais sans plus. La lecture d'un article du Devoir quelque temps avant de un voyage à Montréal m'a incitée à m'y rendre, sans le savoir en quelque sorte. En effet, j'avais bien vu le nom et l'adresse de la galerie Joyce Yahouda, mais je ne savais pas qu'elle était installée dans cet immense complexe, un édifice massif de six étages érigé (en 1912) en plein centre-ville, sur Sainte-Catherine tout près de la Place des Arts.

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La porte d'entrée est très discrète, perdue au milieu des enseignes criardes portant les noms des commerces environnants (Fabricville, boutique de souvenirs... voyez le genre).

Mais une fois à l'intérieur, après être passée devant le charmant café situé au rez-de-chaussé et  avoir gravi des escaliers jusqu'au cinquième étage, je fus prise de vertige. Vertige de découvrir que les deux derniers étages sont occupés par une enfilade de petites galeries d'art. D'art contemporain, plus précisément. J'étais comme une petite fille au milieu d'une talle de bleuets: éblouie à la perspective de ce que j'allais cueillir. Il y a une trentaine de ces bijoux culturels, derrière des portes réparties chaque côtés d'un très, très long corridor.

 montréal,belgo,denis rousseau,arts,exposition,joyce yahoudaConstruit en 1912 pour abriter le grand magasin Scroggies (magasin à rayons et de vente par catalogue, qui ne l'occupa que deux ans), l'édifice a connu diverses vocations.

Depuis quelques années, il a été converti en centre d'art et abrite la plus grande concentration de galeries d'art contemporain au Québec (et peut-être en Amérique du Nord).

Aux autres étages, il y a des services et bureaux en tous genres: studios de danse, de yoga, d'arts martiaux, ateliers de création, salles de gym, bureaux d'optométristes et de notaires.

S'il a été rénové et bien entretenu, le Belgo conserve néanmoins ses allures de début de siècle. En fait, j'avais l'impression de me promener dans une ancienne école: au sol et dans les escaliers, selon les secteurs,  lattes de bois, terrazzo et carrelage. Murs blancs et portes brunes. Très hauts plafonds. Chaque étage se résume ou presque à ce très long corridor: quand on le parcourt, on peut jeter un coup d'oeil sur les galeries éclairées par la lumière du jour qui entre à pleines fenêtres. 

Je n'avais pas beaucoup de temps, malheureusement. Je me suis rendue directement à la galerie Joyce Yahouda pour voir l'exposition de Denis Rousseau (dont je vous parle bientôt). Mais je me promets bien de retourner au Belgo lors de mes prochains séjours à Montréal et de passer plusieurs heures dans ce lieu fabuleux, plein de promesses pour l'amatrice d'art contemporain que je suis.