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29/11/2012

La voix flûtée du souvenir

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Le programme du concert donné en mars dernier par l'Orchestre de chambre McGill à la salle Bourgie (j'ai parlé de cette salle dans mon précédent billet) annonçait, entre autres pièces de musique baroque, le concerto en sol majeur pour flautino de Vivaldi. En lisant ce titre, mon coeur s'est mis à battre. Allait-on vraiment jouer ce concerto pour flûte à bec sopranino que je connais si bien? J'avais des doutes car je ne connaissais pas le numéro de la pièce (RV 443, op. 44) et l'oeuvre est habituellement indiquée en do majeur, et non en sol.

Et pourtant oui, c'était bien elle. (Cliquer sur l'image ci-dessus pour entendre le  premier mouvement, joué par Giovanni Antonini et l'ensemble Giardino Armonico).

Que de souvenirs pour Jack et moi!

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Matthias Maute

En route pour Aix-en-Provence où nous allions étudier pendant deux ans, nous avons passé quelques jours à Paris. C'était en 1970.

Avant notre départ, nous avions acquis un lecteur de cassette. Bien que portatif,  il était de taille respectable, un peu comme un gros porte-documents qu'il fallait transporter par une courroie à l'épaule. Nous n'avions que quelques cassettes audio, achetées déjà gravées (il était difficile sinon impossible de transférer un microsillon 33 tours sur une cassette audio!). Sur l'une d'elles, il y avait ce très pur et très aérien concerto de Vivaldi.

Dans notre petite chambre au troisième étage de l'hôtel du Brésil, où il n'y avait ni radio, ni télé  (ni ascenseur, et les toilettes étaient sur le palier... mais il s'est modernisé depuis, si on en croit le site), nous avons écouté ce concerto de Vivaldi des dizaines de fois, sans jamais nous lasser. Et nous l'avons fait jouer souvent pendant tout notre séjour à Aix, même quand nous avions la télé!

Nous étions vraiment émus de le réentendre, 40 ans plus tard, à Montréal, joué à la flûte à bec sopranino par Matthias Maute. Excellent interprète, il est aussi compositeur, et le programme comprenait une de ses oeuvres, un concerto en hommage à Henry Purcell. L'autre soliste (flûte à bec et flûte traversière) était Sophie Larivière, et le concert, plutôt bon, a offert d'autres oeuvres de Vivaldi, et aussi de Télémann et Handel.

Mais c'est le concerto de Vivaldi pour flûte à bec sopranino qui nous a fait vivre les plus beaux moments de cette soirée à la salle Bourgie.

27/11/2012

La salle Bourgie... en chaussettes

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Comme vous le savez peut-être, j'aime découvrir des salles de concert que je n'ai pas encore vues. En mars dernier, Jack et moi sommes allés pour la première fois à la salle Bourgie, aménagée dans l'ancienne église Erskine and American, qui fait maintenant partie du Musée des Beaux-arts.

Une salle magnifique, aménagée dans le respect total de l'architecture originale, conservant la structure et l'ossature de l'église. À l'intérieur, on retrouve également, fort bien préservés et mis en valeur, les magnifiques vitraux de Tiffany, que j'avais d'abord vus lors d'une exposition préalable présentée au MBAM. (Jack a parlé de cette salle au moment de son ouverture: ici).

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Pour voir les piliers soutenant les magnifiques bancs de bois et le garde-fou incurvés de l'ancienne église, il faut cependant soit prendre place au balcon, soit, du parterre, se tourner et regarder vers ce balcon, à l'arrière de la salle.

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Des sièges conçus par le designer Michel Dallaire et fabriqués par l'entreprise québécoise Bouty ont été placés au parterre et constituent la majorité des places disponibles pour les concerts.

Ces fauteuils m'ont paru détonner un peu dans ce décor d'église, car ils sont tellement

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confortables qu'on croit être assis dans son salon. À tel point que les auditeurs faisaient comme chez eux, semblant sortir directement du bureau (sauf quelques très vieilles dames qui avaient pris la peine de mettre un chapeau), posant leurs manteaux un peu n'importe où. J'ai même vu un homme qui avait enlevé ses souliers et qui écoutait cette belle musique...  en pieds de bas. Je dirais que ça manquait un peu de tenue.

Même Boris Brott, le chef et directeur artistique de l'Orchestre de chambre McGill, s'exprimait sans grande élégance, un peu comme ça lui venait, et surtout en anglais...

Et la musique ? J'en parle dans le prochain billet.

 

13/10/2012

Sortir de la Maison (symphonique)

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Petit complément à mon billet précédent.

La Maison symphonique, nouvelle résidence de l'OSM (photo du hall ci-dessus): la salle est fort belle, le son est formidable, les sièges relativement confortables. Mais les architectes ont négligé un volet très important de leur travail: assurer une circulation fluide et rapide des usagers.

À l'entracte et après le concert, tous les spectateurs du parterre (les plus nombreux) se retrouvent coincés, d'abord dans la salle même pour ceux qui sont placés à l'avant et qui doivent faire la queue entassés dans les étroits couloirs latéraux. Il y a très peu de vomitoires, c'est-à-dire de sorties latérales (au Grand Théâtre de Québec, par exemple, il y en a une à toutes les deux ou trois rangées) et les quelques-unes disponibles conduisent aux deux seules vraies sorties, situées à l'arrière.

Ensuite tous, ceux du parterre, des loges, de la mezzanine et des balcons se retrouvent en haut des escaliers qu'ils doivent descendre de conserve, comme des sardines compactées dans leur boîte, en essayant de ne guère plus bouger que celles-ci, pour éviter les sardines folles qui foncent comme des malades, celles qui ont des béquilles, celles qui ne voient rien, celles qui zigzaguent de gauche à droite, tout en regardant où ils posent les nageoires... pardon, les pieds.

La cohue totale. La cage à homards, pour rester dans le paradigme halieutique.

C'était déjà terrible à Wilfrid-Pelletier. Eh bien là, c'est encore pire!

10/10/2012

Incohérences symphoniques

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À Montréal, en septembre dernier: un concert de l'OSM à la Maison symphonique, que mon conjoint n'avait pas encore vue (moi oui, j'en ai parlé ici). Le programme (Debussy, Ravel, Britten) n'était pas tout à fait dans nos cordes habituelles, mais enfin, nous avons décidé d'y aller.

Pour l'achat des billets, nous nous présentons au guichet de la Place des arts, comme nous l'avons toujours fait. L'employée nous explique qu'il y a peu de billets disponibles, car l'OSM ne leur alloue que 5% (ou 15% je ne me souviens plus) des sièges par événement, et vend lui-même le reste. Donc si on veut autre chose que ce qui est offert là, et qui nous semble bien peu intéressant, il faut se rendre aux bureaux de l'orchestre, au 260 Maisonneuve, dit-elle en omettant de préciser que cette adresse est simplement une autre entrée de la Place des Arts.

Ce dont nous nous rendons compte après avoir fait quelques pas sur Maisonneuve... dans la mauvaise direction.

Une porte dérobée bien peu visible, un gardien de sécurité, un ascenseur, et nous voici à la billetterie de l'OSM. Un petit bureau, ordinaire et exigu. Une employée nous accueille, fort gentiment d'ailleurs. Sur une feuille de papier, elle pointe avec un stylo les places disponibles, parmi lesquelles nous devons choisir. Elle nous quitte pour aller à son poste et imprimer les billets, après quoi elle revient au comptoir d'accueil pour nous faire compléter la transaction bancaire. (Le prix vous intéresse? 235.12$ pour deux billlets à la rangée J).

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Système préhistorique, locaux peu accessibles et vraiment pas faits pour le grand public. (Nous avons failli renoncer à acheter des billets pendant que nous cherchions l'entrée. Je me demande combien de ventes perd l'OSM avec cette façon de faire).

D'autant plus ridicule que ces bureaux ne sont pas dans la Maison symphonique, mais dans la Place des Arts voisine. D'ailleurs, si vous allez au bout des liens, la Maison symphonique est intégrée au site de la Place des Arts. Par ailleurs, sur le site de l'OSM il n'est nulle part indiqué (du moins je n'ai rien trouvé à ce sujet) où à Montréal on peut acheter des billets pour les concerts.

12/09/2012

Tom Wesselmann: l'art qui fait pop!

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À Montréal en juin dernier, je suis allée au Musée des Beaux Arts voir la rétrospective de Tom Wesselmann (présentée jusqu'au 7 octobre) intitulée Au-delà du pop art.

Deux grandes lignes de force animent son oeuvre, m'a-t-il semblé: l'érotisme et les références.

Un érotisme joyeux et délicieusement coquin, inspiré par une obsession totalement assumée pour le corps féminin... et pour ce qui le soutient, dans l'imaginaire ou dans le réel: vêtements, sous-vêtements, talons hauts, verres fumés, maquillage, en particulier le rouge à lèvres. En fond de scène: banquette, voiture, plage, fauteuil, sur lesquels il se pose et se détache, souvent dénudé.

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Références: d'abord à la vie quotidienne que l'on était censé mener aux États-Unis dans les années 50. Une vie à la fois matérielle, idéalisée et rêvée... Symbolisée, incarnée dans les icônes du bonheur bourgeois et familial: pain tranché, grille-pain, boissons gazeuses, réfrigérateur, automobile, bungalow. Du pop art à l'état pur! Références également à l'art, français en particulier:  Wesselman emprunte à Matisse, Picasso, Cézanne, Mondrian... leurs motifs les plus emblématiques et les incorpore à ses toiles comme autant de clins d'oeil.

De plus, il a recours aux techniques les plus diverses: collage, dessin, peinture, incrustation d'objets, qu'il maîtrise et utilise avec jubilation, dirait-on.

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On sort le sourire aux lèvres et la tête pleine d'idées de cette exposition joyeuse, ironique et drôle. Pas plus que nous, Tom Wesselmann ne prend ses obsessions au sérieux: il nous les offre, vivantes, colorées, triviales, grotesques ou fantaisistes. C'est à prendre ou à laisser. Pour ma part, j'ai pris avec beaucoup de plaisir ces oeuvres d'un esprit libre et libertin, d'un créateur qui ne s'enfarge ni dans les conventions, ni dans les règles de l'art.

11/07/2012

Voyager dans la gare

J'ai déjà déploré (ici)la difficulté d'accéder au métro Berri-UQAM quand on arrive à Montréal par autocar en provenance du Saguenay ou d'une autre région. À cause des escaliers qu'il faut descendre à pied, avec sacs, valises et autres bagages.

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Depuis, un nouveau terminus a été construit. La Gare d'autocars de Montréal est pour l'instant le seul élément rescapé du fiasco de l'Îlot Voyageur, un gaspillage éhonté de fonds publics causé par l'incurie et l'incompétence des précédents gestionnaires (des membres du CA de l'UQAM).
Le nouvel édifice est plus beau (photo ci-dessus), plus clair et plus pratique que l'ancien, c'est certain. Les toilettes, en particulier, sont maintenant plus accueillantes pour les dames qui veulent se rafraîchir et zigonner dans leurs bagages. Mais il est aussi froid, chic et cher. Adieu grilled cheese et sandwich bacon-tomate-laitue-mayonnaise. Bonjour salades, sushis, latte géants et jus santé à 4$. Et le "dépanneur", géré par des anglophones, refuse systématiquement de vendre le Devoir! En prime, un site internet pourri.

L'entrée principale de la nouvelle gare est au 1717 rue Berri (près d'Ontario, là où se trouve l'icône orange sur le plan), mais l'accès au métro (indiqué sur le plan) est toujours dans l'ancien bâtiment, angle Maisonneuve et Berri.

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De sorte que maintenant, pour aller prendre le métro, c'est encore plus compliqué qu'avant!

En suivant les indications pour se rendre à la station Berri-UQAM, on se retrouve dans un dédale de couloirs, d'escaliers à monter et à descendre, de portes à ouvrir, de passages interdits et de virages à droite et à gauche. Tout cela à pied, sans un seul escalier ou tapis roulant, en trimballant les valises, quand ce n'est pas une poussette avec un bébé dedans!

Au bout de cette course à obstacles, on arrive dans l'ancien terminus, maintenant sombre et désert.  Un vaste espace à l'abandon, partiellement démoli, où de grandes bâches n'arrivent pas à cacher les murs percés de trous béants.

Et là, on se retrouve en haut du même fichu escalier... qu'il faut encore descendre à pied pour accéder au métro.
C'est assez horrible

 

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(Derrière la façade, le chantier... de l'Îlot Voyageur)


Il vaut mieux, du moins s'il fait beau et que notre valise est à roulettes, passer carrément par l'extérieur (c'est ce que j'ai fait la dernière fois). Une distance d'environ 500 mètres à parcourir sur le trottoir. C'est plus rapide, toujours tout droit, pas d'escaliers. Seulement des chauffeurs de taxi qui vous regardent, pleins d'espoir...

13/06/2012

Musique à la Maison

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J'ai fait ma première visite à la Maison symphonique vendredi dernier 8 Juin. L'événement: concert gala des lauréats du Concours Musical international de Montréal, précédé des discours officiels et de la remise des prix.

Mes remarques

1- très belle salle, toute de bois vêtue, on dirait le Palais Montcalm, mais en pas mal plus grand. Sièges confortables, bonne visibilité.

(J'ai mis sur cette page mes propres photos, prises un peu rapidemement avant le concert. Elles sont ordinaires, j'en conviens, mais c'est difficile d'en trouver de meilleures sur la Toile. Pour mieux voir la salle, il y a cependant cette très intéressante visite virtuelle).

2- Le son: difficile à évaluer ce soir-là, car l'Orchestre symphonique de Montréal, sous la baguette du chef Alain Trudel, devait accompagner les chanteurs, et donc, je cherchais davantage à entendre ces derniers que les subtilités orchestrales. Il y en avait bien cependant, et de fort belles.maison symphonique, Montréal, Philippe Sly, John Brancy, OSM, salle

3- Encore plus difficile d'évaluer la qualité acoustique de la salle avec la pièce orchestrale qui servait d'entrée en matière: l'ouverture des Maîtres chanteurs de Nuremberg, de Wagner: du bruit, de l'intensité, aucune nuance, aucun pianissimo. L'OSM peut jouer très fort, on le savait déjà... avant d'entendre cette hystérique débauche de fortissimi menée tambour battant.

 

4- Pour les voix: en première partie, assise à la rangée E, je les entendais très bien. Ayant constaté à l'entracte qu'il était très long de sortir de la salle pour les gens placés à l'avant, je me suis ensuite assise dans un siège latéral, le long du mur: j'entendais moins bien les voix à ce moment-là.

5- Les concurrents: belles voix, magnifiques interprètes. Je vous en parle plus en détail dans le prochain billet.

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6- Le décorum: à peu près absent. Des micros, des fleurs, des discours. Pour une cérémonie officielle, les gens qui se présentaient sur scène n'était pas très chics. Surtout les hommes (pas les concurrents, mais les animateurs, présentateurs et organisateurs du concours), dont les habits semblaient coupés n'importe comment. J'ai même vu une doublure rouge qui dépassait d'un veston gris! Les femmes étaient mieux vêtues, mais ne portaient pas de véritables tenues de gala.

7- J'ai rencontré plusieurs personnes du Saguenay: Céline Gagnon et Madeleine Croft, des Jeunesses Musicales, et Louise Villeneuve-Murray, bénévole pour le concours et mère du violoncelliste de l'OSM Sylvain Murray.

8- Il y avait aussi Luc Plamondon parmi les spectateurs.

9- Quelques-uns des juges ont dû quitter Montréal avant la tenue du gala, et notamment la grande soprano Renata Scotto: je regrette beaucoup de ne pas avoir pu la voir en personne.

27/12/2011

Parfum de mystère...

Ceux qui me connaissent savent que je collectionne les billets de spectacles, concerts et expositions. Je les numérise et les utilise pour mon site Billets de concert. Ils son classés, identifiés, et je me souviens fort bien des événements auxquels ils sont associés. Mais pour celui-ci, c'est différent:

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Je ne sais pas à quoi il correspond. Je crois qu'il s'agissait d'une promotion, et non pas d'une visite précise au MAC, que je fréquente pourtant régulièrement, chaque fois ou presque que je vais à Montréal. Comme vous pouvez le voir, aucun prix d'entrée n'y est inscrit, ni aucune date (mais je sais que je l'ai eu il y a environ un an). Je sais qu'il existe une carte nommée branché sur le MAC, qui donne un accès gratuit au  Musée d'art contemporain pendant un an, mais elle coûte $20... et je ne l'ai pas achetée.

Mais je l'aime bien, ce mystérieux billet. J'ai avec lui une affinité particulière, comme s'il m'était spécialement destiné, à moi qui suis branché(e) sur le Mac(intosh)!

17/12/2011

Adeus Cesaria!

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J'avais écrit: Viva Cesaria ici en 2006 après avoir vu Cesária Évora en spectacle à Montréal. Une femme magnifique! Quelle chanteuse! Vraie. Envoûtante.

Aujourd'hui, jour de sa mort, je lui dis: Adeus Cesaria, je t'écoute... et je t'écouterai!

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29/11/2011

Les vitraux de Notre-Dame

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(Détail: une licorne, animal qui ne fait pourtant pas partie de l'iconographie catholique)

 

À Montréal en septembre, j'ai pu admirer les vitraux de la basilique Notre-Dame. J'ai vu ce temple plusieurs fois dans ma vie, j'y ai assisté à des concerts, mais il y avait longtemps et j'avais le goût d'y retourner. J'ai cherché sur Internet quelles étaient les offres de visite guidées. Outre la visite générale, il y avait celle, un peu plus pointue, des vitraux.

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(Sainte Thérèse de Lisieux, patronne de ma paroisse natale)

J'ai réservé par téléphone et quand je suis arrivée à l'entrée de la basilique, on m'attendait avec impatience: j'étais la seule personne inscrite à cette visite thématique! Qui paraîtrait peut-être un peu longue et trop spécialisée à des touristes n'ayant pas beaucoup de temps, mais pour moi, c'était parfait.

basilique notre-dame montréal,montréal,vitraux,histoire,visiteJ'ai fait la connaissance de ma guide: Guylaine, compétente et dynamique, passionnée par son sujet. Elle m'a résumé avec beaucoup de clarté l'histoire de la basilique, conçue par l'architecte new-yorkais d'origine irlandaise James O'Donnell, qui plus tard se convertit au catholicisme et déménagea à Montréal, où il est mort en 1830. Ellebasilique notre-dame montréal,montréal,vitraux,histoire,visite m'a parlé de la décoration intérieure, de l'architecte Victor Bourgeau, qui s'est inspiré de la Sainte-Chapelle à Paris. Texte plus complet sur les différentes étapes de l'érection du bâtiment ici.

Puis nous sommes parties voir ces vitraux extraordinaires, réalisés selon une technique traditionnelle et exigeante, des vitraux de différentes époques, de différents styles et créateurs. Ceux de la nef, qui évoquent la fondation de Montréal, ont été dessinés par le Québécois Jean-Baptiste Lagacé et réalisés à Limoges en France.

Nous nous sommes promenées partout, avons monté et descendu des escaliers, franchi des couloirs étroits et, grâce au trousseau de clefs de Guylaine, avons accédé à la sacristie et au deuxième jubé, des endroits où les visiteurs ne sont en général pas admis.

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J'ai vu le grand orgue et le petit, la chapelle du Sacré-Coeur et, dans la sacristie, des vitraux placés là parce qu'on ne voulait pas les présenter au public (en voici deux sur la photo ci-haut,  et une vue générale de ladite sacristie). J'ai malheureusement oublié le nom de l'atelier qui les a réalisés, mais les autorités religieuses (qui n'y connaissaient rien) à Montréal les ont jugés sans beauté, maladroits. C'est vrai qu'ils ont un style particulier, les traits sont grossièrement dessinés, on dirait parfois des figures d'animaux. Mais ils sont intéressants tout de même.

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(Guylaine m'a guidée avec aisance et compétence en tenant compte de mon niveau de connaissance préalable. Comme nous étions juste toutes les deux, nous avons même eu le temps de jaser!)


basilique notre-dame montréal,montréal,vitraux,histoire,visiteMes photos, prises rapidement car je n'avais pas beaucoup de temps, ne rendent pas justice aux chefs-d'oeuvre que j'ai pu admirer en détail. Ce fut un tour fabuleux, très bien préparé, complet, instructif et fort bien présenté. J'espère qu'il sera offert à nouveau l'été prochain et qu'il attirera beaucoup de gens. Il est davantage fait pour les amateurs d'art, et pour les Montréalais et autres Québécois désireux d'approfondir leur connaissance du patrimoine. Pour ceux qui ont un peu de temps et qui sont curieux.

basilique notre-dame montréal,montréal,vitraux,histoire,visite(Fenêtre ouverte et vierge Marie. Un peu plus haut à droite, Jeanne d'Arc)