26/08/2011
Oiseaux, ciels, nuages
Hier soir, assise sur la galerie, je me suis amusée à prendre des photos du ciel. Pas très original, sauf que...
sur celle-ci, on peut distinguer les oiseaux qui, soudain arrivés en formation serrée, tel un nuage s'agitant devant les nuages, se sont perchés sur de hautes branches (mortes pour la plupart), où ils sont demeurés très longtemps, immobiles. (J'ai zoomé très fort, c'est pourquoi ils sont un peu flous).
Et tout ça (la soirée, le ciel, le calme) était si beau que j'ai pris -beaucoup- d'autres photos. En voici quelques-unes:
Le soleil était derrière les nuages et en illuminait les bords. En voici une autre, toujours vers l'Ouest:
Vers le Nord, c'était comme ça:
Pendant ce temps à l'Est, des nuages blancs dérivaient paresseusement:
06/07/2011
Pivoines illimitées
Tout le monde a parlé de ces magnifiques pivoines que l'on peut voir au domaine Les fleurs Maltais, rang Ste-Famille à Chicoutimi.
Hier, j'ai proposé cette petite excursion à des amis.
À notre tour nos avons pu admirer ces fleurs, leurs couleurs.
Marcher parmi ces merveilles, en pleine chaleur, si près de la ville: des instants magiques.
Opulente profusion... et fragilité.
Nous avons succombé à leur parfum capiteux et réservé un plant, que nous irons chercher à l'automne. Il ressemblera à l'un de ceux-ci:
Un jeune homme serviable et très compétent nous a accueillis avec beaucoup de gentillesse. Il nous a donné des explications sur son entreprise, une ferme où la famille Maltais cultive des pivoines et d'autres variétés de fleurs, vendues à des particuliers ou à des fleuristes (mais pas au Saguenay, a-t-il précisé).
La grosse branche d'un arbre, presque totalement arrachée du tronc, continue à croître... à l'horizontale, toujours vivante. On y a installé une porte de bois ancienne.
Et pour lui donner encore davantage de cachet, une simple feuille (de papier celle-là) sur laquelle on a écrit à la main quelques vers de Verlaine, tout à fait de circonstance:
La strophe complète se lit ainsi:
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
21/06/2011
La chute
Effectivement, les ormes photographiés debout dans la note ci-dessus sont tombés ce matin. J'ai filmé la chute de l'un d'eux:
02/06/2011
Arbres au vent
Sur son blogue, Jack présente en chronique photo l'éclosion des fleurs, sur les jeunes pommetiers (malus) que nous avons plantés devant la maison il y a quelques années. Voyez, sur cette note, les photos qu'il a prises et publiées le 1er juin.
Pour ma part, assise sur la galerie ce même jour mais quelques heures plus tard, j'ai eu l'idée de filmer un des deux pommetiers, ainsi que les grands arbres en arrière-plan: un fort vent s'était levé, et tout cela bougeait et bruissait beaucoup.
Heureusement que les bourgeons n'étaient pas tous ni complètement ouverts ce jour-là: solidement accrochés aux branches, ils sont demeurés en place. Quelques jours plus tard, tous les pétales se seraient retrouvés au sol en quelques heures...
Comme vous pouvez le constater sur la vidéo, l'un des grands ormes est complètement mort. J'espère qu'on viendra le couper bientôt, pour permettre aux petits de mieux grandir.
Là, je fais un Jack de moi-même et vous cite un poème sur le sujet du jour. Celui-ci, assez connu -et plutôt triste, pardonnez-moi- est de Sainte-Beuve:
J'étais un arbre en fleur où chantait ma jeunesse
Jeunesse, oiseau charmant, mais trop vite envolé
Et même, avant de fuir du bel arbre effeuillé
Il m'avait tant chanté qu'il se plaignait sans cesse
Mais sa plainte était douce, et telle en sa tristesse
Qu'à défaut de témoins et de groupe assemblé
Le buisson attentif avec l'écho troublé
Et le coeur du vieux chêne en pleuraient
[de tendresse
Tout se tait, tout est mort! L'arbre, veuf de chansons
Étend ses rameaux nus sous les mornes saisons
Quelque craquement sourd s'entend par intervalle
Debout, il se dévore, il se ride, il attend
Jusqu'à l'heure où viendra la corneille fatale
Pour le suprême hiver chanter le dernier chant
Et voici enfin l'état du pommetier aujourd'hui 2 juin 2011 (photo prise par Jack, qui en parle ici):
10/05/2011
Coquines orchidées
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est cette affiche vue dimanche à l'hôtel Le Montagnais de Chicoutimi.
C'était à l'exposition annuelle du club des Orchidophiles du Saguenay-Lac-St-Jean, où j'en ai appris de bien bonnes sur ces magnifiques fleurs.
On qualifie les orchidées de bêtes de sexe à cause de leurs stratégies de reproduction: elles niaisent les insectes, se font passer pour des partenaires ou les enduisent traitreusement d'une substance collante pour les obliger à transporter le pollen d'une fleur à l'autre.
Elles affichent d'ailleurs avec une charmante impudeur leurs formes (et couleurs) suggestives, lascives et provocantes, comme le montrent les photos sur cette page.
(Toutes les photos sont de moi, prises à l'exposition d'orchidées, sauf celle-ci, trouvée sur Internet, d'un cattleya 'green emerald')
Et ce n'est pas tout au rayon du sexe. Je savais que la vanille est une variété d'orchidée. Mais j'ignorais que ce mot, vanille vient de l'espagnol vainilla, dérivé du latin vagina, qui signifie gousse, étui, et qui, vous le devinez, a donné le mot français vagin.
Quant au terme orchidée, il vient du grec orchis, qui signifie testicule. C'est à Théophraste que l'on attribue cette dénomination, selon Wikipédia.
Donc, même si l'exposition m'est apparue bien modeste, en espace occupé et en nombre de spécimens -plutôt bien- présentés, j'ai adoré ma rencontre avec ces ensorcelantes orchidées.
Ma visite fut somme toute excitante et
... stimulante!
04/05/2011
Le haïku du nid
06/04/2011
Expo-nature, expo vroum-vroum
Superbe photo, n'est-ce pas? Un merveilleux exemple de camouflage animal (il y en a d'autres ici). Est-ce que j'associe l'idée de nature à cette image (et à celle de l'éléphant un peu plus bas)? Sans aucun doute. Je pourrais même l'utiliser comme symbole, icône représentant la nature.
En me rendant hier au Pavillon sportif de l'UQAC pour participer à ma séance bi-hebdomadaire de tonus-stretching, j'ai constaté qu'on était en train d'y monter le salon Expo-Nature (il n'y a à peu près rien sur le site auquel renvoie le lien, mais enfin...), qui en est à sa 30e édition (dernière journée de cet événement aujourd'hui, dimanche 10 avril). Les deux salles étaient déjà presque remplies de bateaux, de VTT et autres véhicules récréatifs. Sans compter les camions qui circulaient un peu partout à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment pour transporter toutes ces bébelles.
Bien sûr, quelques kiosques offriront sans doute des vélos, des chaussures et vêtements pour la course ou la randonnée, des associations de marcheurs, pêcheurs, à la ligne, cyclistes seront sur place. Mais ils n'occuperont pas la plus grande portion du plancher.
La plus grande partie de cette exposition mettra en valeur des activités du genre:
- faire des kilomètres en voiture, en hydravion ou en hélicoptère pour se rendre à la pourvoirie
- enfourcher un trois-roues ou un quatre-roues pour atteindre le petit lac de pêche
- parcourir un chemin cahoteux au volant d'un VUS pour se rendre au chalet
- tirer une remorque pour transporter le quatre-roues
- conduire un campeur motorisé qui fait un kilomètre au litre pour découvrir de nouveaux paysages
- parcourir 300 kilomètres ou plus en voiture, ou encore se déplacer en avion pour aller faire des excursions à vélo ou à pied
- se promener pendant deux heures sur un lac dans une embarcation munie d'un énorme moteur à essence
Voilà quelques-unes des façons que nous avons trouvées pour profiter (au sens littéral) de la nature. Impossible, semblons-nous croire, de ne pas consommer, consumer et répandre du pétrole (et quelques autres déchets sans doute), marquant ainsi notre trajet entre la ville et un site convoité pour son air pur, son eau propre ou sa forêt vierge.
Je ne m'exclus pas de ces pratiques: au moins une fois par été, je me rends -en voiture- près du lac Saint-Jean pour parcourir à bicyclette une partie de la magnifique piste cyclable qui le longe. Et je rêve d'aller faire du vélo aux pays-Bas, du trekking en Corse... Mais j'en déplore les excès (les maniaques de moteurs bruyants et puants me tombent sur les nerfs).
Je ne fais que relever le paradoxe selon lequel, pour nous occidentaux, nature et pétrole sont devenus indissociables.
Certains fins esprits m'objecteront peut-être que les gisements de pétrole sont eux aussi des formations naturelles, comme le sont les volcans ou les fjords: c'est exact.
On pourrait donc songer, plutôt que de les exploiter pour en extraire l'or noir, à en faire des sites touristiques que l'on irait visiter à bord de camions ou d'autobus alimentés... à l'esprit de bottine.
03/12/2010
La neige, le jardin, la Seine... Paris!
Il neige ces jours-ci sur la France et sur Paris. En parallèle (et en contraste), deux photos prises au jardin des Tuileries, à quelques mois d'intervalle. Celle de gauche, je l'ai prise moi-même en octobre dernier et je l'ai déjà publiée ici. J'ai glané celle de droite sur le web ce matin, (crédit: Henri Garat, mairie de Paris), mais je ne suis pas sûre qu'elle ait été prise si récemment.
Pour tourner le fer dans la plaie -des Parisiens- tout en me rappelant ce merveilleux voyage, un petit film (ci-dessus) que j'ai tourné pendant une belle balade en bateau-mouche sur la Seine.
Et enfin, cette magnifique chanson de Francis Lemarque, interprétée par le -tout aussi magnifique- Yves Montand:
09/10/2010
Partout, la beauté
Je viens de passer une semaine à Paris. J'y ai vu des chefs-d'oeuvre, des merveilles dues au génie humain, comme le Musée du Louvre (photo de l'arc de triomphe du Carrousel, avec la pyramide, le musée et... les gens), les tableaux et autres trésors dont je reparlerai sur ce blogue.
Je suis revenue de Montréal jeudi, en autobus. Et j'ai été frappée par la beauté de mon pays: dans le Parc des Laurentides, des paysages aux couleurs riches et lumineuses, des lacs et des rivières qui miroitent, une nature qui existe de tout temps, pour elle-même et en elle-même, belle qu'on la regarde ou non.
L'homme est présent, là aussi, par son ouvrage gigantesque, cette route (creusée pour des raisons pratiques et économiques) qui zèbre la réserve faunique de part en part, et par ses expéditions de chasse et de pêche. Mais il n'est qu'un invité (certains diront un prédateur, mais je ne suis pas d'accord), admis au royaume des grands arbres, des montagnes, des lacs et des rivières, des orignaux, lièvres, perdrix, poissons, oiseaux, à condition de se soumettre aux lois de cette faune et de cette flore.
Les royaumes de la terre sont de diverses sortes: on peut les admirer tous, voilà la merveille que c'est de vivre aujourd'hui dans les meilleures conditions qui soient.
01/09/2010
En pleine nature
J'ai passé la fin de semaine à la Seigneurie du Triton, une fort belle pourvoirie située à la tête de la rivière Batiscan. Je dis belle, mais je ne puis la comparer à d'autres, puisque c'était ma première incursion dans une pourvoirie, et il en était de même pour la plupart de mes onze amies qui ont fait le séjour.
Issues de la classe de Rhétorique 1964, au Collège du Bon Pasteur de Chicoutimi, nous organisons un conventum à peu près tous les dix ans, pour celles, parmi les 28 élèves que nous étions, qui peuvent y participer.
Donc, 46 ans plus tard, nous nous retrouvons, un peu différentes, mais en même temps très pareilles à ce que nous étions à 17 ans: morphologie, regard, façon de parler, sujets abordés, points d'intérêt, on nous reconnaît au premier coup d'oeil: Agathe, Myriam, Michèle, Constance, Denise, Suzanne, Lorraine, Francine, Catherine, Marie, Lise... et Lise.
Nous avons passé trois merveilleuses journées dans cet environnement à la fois sauvage et civilisé, accessible uniquement par bateau (si vous voulez voir la vidéo promotionnelle). Nous avions un pavillon pour nous seules, le Batiscan (petite photo ci-contre), rustique, entièrement construit en bois, tête d'orignal et fourrures suspendues au mur. Mais doté de tout le confort moderne: eau courante, électricité, literie de qualité, et même internet haute vitesse.
Touts les repas étaient compris, ainsi que l'animation, assurée par notre guide Laurent: excursions dans les sentiers, visite au lac des castors et au village Innusit (campement amérindien), sorties en rabaska, rôtissage de guimauves sur feu de camp.
Le midi, nous nous rendions, par bateau, au shore lunch (dîner sur la berge), près du lac Charité, où on nous faisait cuire, sur charbon de bois, de délicieuses grillades. Il y avait aussi soupe, dessert et boissons alcoolisées ou non: en pleine nature, avec la fumée, c'était extra.
Les moments les plus remarquables selon moi: sortie de nuit en canot, leçon de choses sur la vie et les moeurs des castors, compagnie amicale des chiens dans nos expéditions. Et surtout: une séance de berçage et placotage sur la grande galerie en bois, assises dans des chaises berçantes en bois, un verre de vin à la main: des instants doux et chaleureux.
Bref, une fin de semaine de rêve, hors du temps. Des retrouvailles émouvantes entre ces belles femmes mûres que nous, jeunes filles d'autrefois, sommes devenues, pour évoquer nos souvenirs, raconter nos travaux et nos jours, parler de nos proches, exposer nos innombrables projets.
Des échanges riches et chaleureux, des verres de l'amitié, des moments exceptionnels à des kilomètres de nos vies ordinaires.
La lune nous a rendu visite le dernier matin...