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28/07/2014

Des fleurs sur la tourbe

Jolie excursion vendredi aux Jardins Scullion, situés à l'Ascension de Notre-Seigneur (ce nom étrange distingue la petite municipalité du Lac-Saint-Jean d'un autre village québécois appelé L'Ascension, situé celui-là dans la région des Laurentides).

J'y ai découvert, entre autres merveilles de la nature, une plante carnivore!

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Le guide qui conduisait notre petit groupe sur les trottoirs de bois du sentier forestier a attiré notre attention sur la sarracénie pourpre, c'est son nom.

Une plante carnivore dite passive. Autrement dit elle n'a pas à bouger pour que son piège infernal, combinant paroi verticale et cils inclinés vers le sol, emprisonne les insectes dont elle se nourrira.

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Elle est étrangement faite puisque ses feuilles (qui attrapent les insectes, au bout de la flèche blanche) poussent au ras du sol, tandis que son unique fleur (flèche bleue) s'ouvre gracieusement au bout d'une longue et mince tige.

En bas elle se nourrit, en haut, elle séduit...

Le dessin ci-contre permet de bien comprendre son anatomie.

Sarracenie pourpre, jardins scullion, L'Ascension, fleur carnivoreFascinant de penser qu'un végétal se nourrit d'animaux. Larves, insectes. Comme si l'ordre habituel était inversé.

Le guide nous a expliqué qu'il n'y aurait pas de risque à glisser un doigt dans une de ses feuilles... tout en nous déconseillant fortement de le faire...

Il y avait un grand nombre de représentantes de l'espèce dans cette tourbière au-dessus de laquelle nous marchions: c'est le milieu où elle aime s'installer et grandir.

Je vous présente une autre de mes photos, sur laquelle la fleur carnivore me semble particulièrement bien entourée: quelques petits bleuets à sa gauche, et à l'arrière, un beau plant de thé du labrador, un autre habitant des tourbières, auquel on ne cesse de découvrir de nouvelles vertus médicinales et curatives.

 

sarracenie pourpre,jardins scullion,l'ascension,fleur carnivoreVoyez encore la sarracenia purpurea, en groupe cette fois (la photo n'est pas de moi):

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Comme dirait Baudelaire:

Maint joyau dort enseveli
Dans les ténèbres et l'oubli
Bien loin des pioches et des sondes;

Mainte fleur épanche à regret
Son parfum doux comme un secret
Dans les solitudes profondes

              

 

24/07/2014

Un direct au coeur

La Pulperie de Chicoutimi est un magnifique lieu de mémoire, d'histoire, de culture. Tous les citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean devraient en être fiers, y aller régulièrement et y conduire leurs visiteurs de l'extérieur. Notre histoire y est racontée de diverses manières, par des expositions, visites et activités implantées non pas dans un décor fabriqué de toutes pièces, mais sur le site même de l'ancienne Compagnie de pulpe de Chicoutimi, un lieu où des gens d'ici ont vécu et travaillé, magnifiquement préservé, aménagé et transformé en un musée régional vivant.

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©Sarah Caron

 

Cependant, lors de ma plus récente visite, ces extraordinaires présentations à caractère régional et historique (dont je reparlerai sans doute) furent éclipsées par les photos exposées dans le  hall du bâtiment 1921 sous le titre Femmes pachtounes, des êtres de second rang. (Ces photos ont été présentées au Zoom Photo festival Saguenay en 2013)

La photographe française Sarah Caron s'est rendue dans des régions difficiles d'accès du Pakistan pour capter des images de ce peuple, en particulier des femmes.

La tribu des Pachtounes vit sous l'emprise des Talibans, au Pakistan et en Afghanistan, selon des principes cruels et archaïques, qui fait notamment des femmes des êtres à peine humains. Elles doivent obéir, se plier aux rites et traditions, travailler et demeurer aussi effacées que possible, muettes et voilées.

En plein coeur de Chicoutimi, on peut donc voir des photos troublantes du quotidien de ces femmes, de leurs filles, de leurs compagnons. Là-bas, le crime d'honneur est la règle. Par exemple, le texte qui accompagne une photo raconte qu'une jeune fille soupçonnée de fréquenter un garçon a été tuée par son frère. Sur la photo, le visage de la mère, éplorée mais impuissante face à cette coutume barbare.

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©Sarah Caron

 

Partout dans ces contrées, la misère, le dénuement. Les gens doivent ramasser les excréments des animaux pour alimenter les feux. La naissance d'un garçon est accueillie avec joie, celle d'une fille avec indifférence. Et toute leur vie, ces petites filles porteront le lourd poids de leur sexe.

Tristes regards parfois éclairés d'un peu de lumière, vies gâchées, ces gens crédules soumis à des chefs autoritaires qui abusent de leur pouvoir. J'ai reçu ces images comme un direct au coeur qui m'a rappelé à quel point je suis chanceuse et privilégiée de vivre ici, par un étrange hasard dans lequel je n'ai ni part ni mérite.

Si j'étais née là-bas, je partagerais cette vie misérable...

17/07/2014

À deux (lits) c'est mieux

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Cette histoire de chambre à deux lits me préoccupe depuis longtemps. Chaque fois que je lis un article ou entends une conversation à propos d'une charmante auberge dans une région du Québec, je vais voir sur Internet: ces établissements ne proposent presque jamais de chambre à deux lits. Ou alors ils offrent une suite luxueuse, avec chambre fermée et divan-lit dans le salon, qui coûte vraiment très cher.
Tout cela tient à l'histoire et à la tradition, bien sûr. Autrefois, les gens qui logeaient à l'hôtel étaient soit des hommes d'affaires voyageant seuls des commis-voyageurs, comme on les appelait. Pour les couples, c'étaient de jeunes mariés en voyages de noces, des bien nantis qui allaient en villégiature, ou encore des amants (adultères ou non mariés) qui s'offraient une petite escapade.

Un seul lit semblait donc convenir, que ce soit pour les voyageurs seuls, ou pour les couples à qui il permettait de batifoler joyeusement.

Les chambres à deux lits existaient, par exemple dans les grands hôtels et les motels, occupées le plus souvent par des groupes: amis ou familles avec enfants.

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Mais les temps ont changé, les amants se cachent moins aujourd'hui, et quand deux conjoints louent une chambre, c'est souvent pour y dormir, et pas nécessairement pour s'ébattre dans un lit géant.

Il arrive aussi de plus en plus souvent que deux personnes voyageant ensemble ne forment pas un couple  au sens conjugal du terme. Père et fils, mère et fille, amis ou amies peuvent fort bien entreprendre à deux un périple touristique.
Ces gens n'ont pas forcément le goût de coucher dans le même lit. Dans notre croisière en Grèce, nous avons ainsi rencontré un père et sa fille qui n'ont trouvé qu'un seul lit, forcément pas très grand, dans leur minuscule cabine!

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Bien sûr, côté pratique, pour les petits hôtels et gîtes du passant aménagés dans une maison privée ou un petit manoir au cachet historique, un seul lit occupe moins d'espace, donc chambre moins grande, donc plus de chambres, donc plus de clients et plus d'argent.

Ceci dit, les familles nombreuses sont aussi mal prises que les couples qui veulent dormir séparés: gare à vous si vous avez plus de deux enfants. Que ce soit au Québec, aux États-Unis ou en Europe, vous aurez bien de la difficulté à vous loger. Faudra prendre deux chambres, dans bien des cas...
Vive les appartements avec une ou deux chambres fermées: cela devrait devenir la norme!

 

08/07/2014

ITHQ: sortir, rentrer, prendre un café

Comme je l'ai déjà écrit, quand je vais à l'hôtel avec mon conjoint, il nous faut absolument deux lits. Pour raisons de ronflements et de confort. Cela veut dire qu'il faut réserver tôt, car la plupart des hôtels ont moins de chambres à deux lits qu'à un seul, et ce sont les chambres les plus en demande.

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(Photo: Jacques Bouchard)


Ce fut fait pour notre récent séjour à l'Hôtel de l'Institut de Montréal. Deux grands lits donc, chambre d'une taille respectable. Une boîte rectangulaire de format standard et prévisible, agrémentée d'un design moderne. Le long d'un mur, les deux lits, et de l'autre, bureau, table, commode, tiroirs, télé. Deux fauteuils dans le petit espace restant près de la fenêtre. À l'autre bout, petit couloir bordé des placard, salle de bain, et espace frigo. 
Petits plus de l'ITHQ: des lits confortables, et des lampes de chevet mobiles qui fournissent un éclairage adéquat, ce qui est assez rare dans les hôtels. Et une grande porte-fenêtre coulissante par laquelle on peut sortir sur un joli balcon, qui offre une superbe vue sur quelques quartiers de Montréal.

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(Beau balcon, mais froid intense à la mi-avril. Photo: Jacques Bouchard)

Comme cafetière, une Nespresso! Deux capsules par jour sont offertes. Informée à l'avance, j'avais apporté mes propres capsules, notamment de décaféiné, alors nous en avons bu à notre guise.

L'hôtel est idéalement situé: juste au-dessus de la station Sherbrooke, sur la ligne orange du métro, d'où on peut aussi prendre le bus, notamment celui de la ligne 24 qui parcourt toute  la rue Sherbrooke.
Et quand on est en voiture, le stationnement (payant) est sécuritaire et facile d'accès.
Ajoutons à cela un petit déjeuner délicieux et copieux, et un coût somme toute raisonnable par rapport aux prix qui se pratiquent actuellement en hôtellerie.

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(En regardant cette photo prise sur le web, j'ai réalisé que le mot INSTITUT est intégré à la façade vitrée. Je ne l'avais pas vu quant j'étais sur place!)

 

Un petit moins: même s'il faisait très froid dehors lors de notre séjour (mi-avril), il régnait dans la chambre une chaleur intense, problème que les employés (très gentils par ailleurs) n'ont pas su régler.

La solution: faire fonctionner l'air climatisé quand nous quittions la chambre, et quand nous y étions, ouvrir la fenêtre, pour faire entrer un peu d'air glacé...

PS: Pendant notre séjour, chaque fois que je traversais le hall d'entrée, je percevais une intense odeur de chocolat. Je ne savais pas d'où elle provenait, jusqu'à ce que je jette les yeux sur ce montage: 

 

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(photo: Jacques Bouchard)

Une grande sculpture en chocolat, présentée à l'approche de Pâques. Sans doute qu'elle n'a pas été mangée...