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31/03/2013

Tiens, c'est Pâques!

 

À vous tous et toutes qui passez ici, je souhaite de très

Joyeuses Pâques

Des Pâques en chocolat, en repas de famille, en amitié ou en solitaire, peu importe.

De la joie, de la couleur, de l'espoir: c'est le printemps après tout.

24/03/2013

Je vous parle d'un temps...

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("Perroquet" de Djoma)

 

Dans ce billet du mois de juin dernier, je promettais la suite de l'histoire de mes débuts au journal le Soleil en 1969.

Tout intimidée, je me suis présentée à la rédaction du Soleil, rue Labrecque à Chicoutimi, pour ma première journée de travail. Pas question d'écrire tout de suite dans le journal: j'accompagnais les "vrais" journalistes à divers événements, conseils municipaux (il y en avait plusieurs, c'était avant la fusion à Saguenay), conférences de presse, faits divers. Ensuite je rédigeais (à la dactylo) un texte qui n'était pas publié, mais corrigé par le chef des nouvelles (Raynald Tremblay), qui m'expliquait ensuite le sens de ces corrections.

Un jour on m'a confié la critique d'un concert donné, si je me souviens bien, par l'Orchestre symphonique de Chicoutimi (ancêtre de notre orchestre actuel). Je l'ai rédigée le plus honnêtement possible: je m'y sentais plutôt à l'aise, même pour quelques remarques négatives, car la musique classique, c'était un peu mon domaine.

Après publication de mon article, je fus officiellement assignée aux arts (où j'ai remplacé Gilles Paradis, j'ai raconté ça ici).

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C'était en septembre 1969. Au mois de mars suivant, je me suis mariée et le patron a appliqué la convention collective dans ce cas: une semaine de congé payé à plein salaire: (98$!).

Quelques mois plus tard, je démissionnais pour aller étudier à Aix-en-Provence pendant deux ans. Quelque temps après mon retour au Québec, Le Soleil fermait sa section régionale et un groupe d'employés décidait de s'unir pour fonder un nouveau quotidien. Parmi eux, Bertrand Tremblay, un de mes anciens patrons qui m'a téléphoné pour me demander si j'étais intéressée à faire partie de l'équipe. Et comment!

Le 1er octobre 1973 paraissait la première édition de ce nouveau journal grand format: Le Quotidien. Je travaillais à la section Arts et Société avec Christiane Laforge, et nous étions bien fières des deux pages de cette première parution, pour lesquelles nous avions assumé la rédaction et le montage.

22/03/2013

Et le goût alors?

fromage à la crème

Chez mon coiffeur, en attendant que la teinture fasse son effet, je lis des magazines. Un numéro de Protégez-vous attire mon attention: un test sur les fromages à la crème, annonce-t-on en page couverture.

(Le rapport avec la photo ci-dessus est bien ténu: je l'ai choisie parce qu'il y a beaucoup de blanc, couleur du fromage à la crème. Et surtout parce qu'elle est plus jolie et plus amusante, avec son camaïeu de blanc-beige ponctué de quelques taches sombres sur le pelage de ce chien grunge, que la photo d'un bagel tartiné de fromage).

L'article de Protégez-vous m'intéresse parce que je les ai tous essayés: Kraft, Philadelphia, Liberté, Boursin, et quelques autres. Et que je les trouve tous assez mauvais. Ça goûte le rance et le chimique. Surtout pas le fromage ni la crème. Et ça s'explique quand je lis l'interminable liste d'ingrédients...

Je vais au moins savoir lequel d'entre eux est le meilleur, selon des consommateurs-goûteurs, me dis-je. Peut-être même ont-ils découvert une marque que je ne connais pas... et qui est fromage à la crème, bagel, Philadelphia, Krafe, Libertébonne.

Mais l'article ne parle que de la composition et de la valeur nutritive des produits: taux trop élevé de gras, de sel, de sucre même. Pas assez de calcium et de protéines. Tout ça ne m'apprend pas grand-chose. Je sais très bien que le fromage à la crème est moins bon pour la santé que le brocoli.

C'est gras et salé, je sais. Peu m'importe que ce le soit un peu plus, un peu moins. Une fois la décision prise d'en manger malgré tout, je ne veux pas de sermon. J'aimerais seulement savoir, parmi ces produits dont il ne faut pas abuser, j'en conviens, lequel  est le

meilleur AU GOÛT!!!

Et je ne l'ai pas su en lisant cet article.

Finalement, j'ai décidé de concocter mon propre mélange maison pour tartiner les bagels ou tremper mes croustilles: crème à 35% (fouettée quand je veux obtenir une consistance parfaite), sel, poivre, ciboulette, fines herbes.

Vraiment meilleur!

17/03/2013

Aux oiseaux...

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Un matin de mars, le froid est de retour, le soleil plombe sur la neige blanche.

Au bout de la cour, un groupe de petits oiseaux se rassemble et s'agite dans les lilas décharnés, voletant des arbres jusqu'à la mangeoire de la voisine où ils semblent trouver de quoi se nourrir et refaire leur énergie, s'éparpillant ensuite au sol où peut-être des graines sont tombées.

Je m'amuse à tester mon nouveau zoom. La meilleure photo que je réussis à prendre est celle-ci:

oiseaux,photo, neige

Après avoir quitté la scène des yeux pendant quelques minutes, je regarde à nouveau... plus un seul oiseau par terre. Il en reste quelques-uns dans les plus hautes branches, qui s'envolent rapidement.

Que se passe-t-il? Ont-ils trouvé mieux ailleurs?

Puis j'aperçois la cause de toute cette agitation: Shipshaw, notre félin -et gourmand- voisin, que je vise aussitôt avec mon objectif:

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J'en conclus que les oiseaux seraient plus en sécurité avec Prévert:

Le portrait d'un oiseau - (Jacques Prévert 1903-1976)

Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte,
Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau,
Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin.
 
Se cacher derrière l'arbre, silencieusement sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite, ou bien des années après,
               Ne pas se décourager : attendre.
 
Si l'oiseau arrive, attendre que l'oiseau pénètre dans sa cage,
fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau,
Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre ensuite le
vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière du soleil,
le bruit des bêtes, de l'herbe dans la chaleur de l'été.
Si l'oiseau chante c'est bon signe, vous pouvez alors signer le
tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
(Paroles - Lettres à Elsa Henriquez)

13/03/2013

Charles, Sting, Marc, Paul et François

Mercredi 13, mars, je prends une marche. Sur mon iPod, la radio, Première chaîne. Peu après les infos de 14h, bulletin spécial: fumée blanche, habemus papam.pape,françois premier,élection,masbourian,src,aznavour,sting

On ne sait pas encore c'est qui.

Mais l'animateur Patrick Masbourian sait que son émission, PM, sera interrompue dès qu'il y aura du nouveau au Vatican. Il reçoit Paul Daraîche et Marc Hervieux, invités à présenter chacun son duo musical favori. Ils ont eux-mêmes enregistré des duos, et ils en font jouer un, A mia madre, dont les derniers mots sont: "il mio papa"!
Daraîche présente -et nous fait écouter- son duo, T'es mon amour t'es ma maîtresse, puis c'est au tour de Marc Hervieux, qui a choisi L'amour c'est comme un jour, chanté  par Charles Aznavour et Sting.

 

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Charles chante quelques mesures et juste avant l'entrée  de Sting... tout s'arrête: émission spéciale sur l'élection du pape.
De retour à la maison, je dis à mon conjoint: "allume la télé, habemus papam". Une heure plus tard, on connaît enfin l'identité de l'abbé Mousse Papam: Jorge Mario Bergoglio.
Il a choisi de s'appeler François, c'est très beau. Mais je songe à d'autres noms possibles: Marc, Patrick,  Charles... ou encore Sting.

Sting Premier!!!!
Un peu frustrée de ne pas avoir entendu toute la chanson d'Aznavour, je l'ai écoutée sur Youtube ( vous pouvez l'entendre en cliquant sur la photo de Sting). Ce n'est pas la meilleure du grand Charles, mais elle est quand même agréable, belle et mélancolique.

11/03/2013

Le goût retrouvé de la mélasse

Une recette de Ricardo que j'ai essayée récemment (voir note(1) ci-dessous) contenait de la mélasse. Ce n'est pas un produit que j'ai habituellement à la maison, alors j'en ai acheté un petit berlingot chez IGA.

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Comme je n'en avais utilisé qu'un quart de cuillerée à thé dans ma recette, j'ai décidé d'en prendre quelques cuillerées en guise de dessert.

Et je fus soudain submergée par un flot de souvenirs et d'idées!

- Des bouchées de pain trempées dans un mélange moitié mélasse, moitié crème à 35%: ce fut un de mes desserts favoris, depuis mon enfance jusqu'à la trentaine.
- Comme toutes les ménagères de cette époque, qui elles-mêmes suivaient la tradition de leurs aïeules, ma mère utilisait la mélasse dans plusieurs de ses délicieux desserts, comme le gâteau aux épices, et surtout les galettes au sirop: j'aimais les manger, et quand j'ai eu dix ans, elle m'a appris à les cuisiner moi-même.

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- Quand j'étais pensionnaire au collège du Bon Pasteur, à la collation de 15h30, entre la fin des cours et le début de la période d'étude, les religieuses nous offraient souvent des tartines de mélasse: des tranches de pain arrosées de mélasse, réchauffées au four, parfois enrichies de quelques noisettes de beurre.
- Aujourd'hui, plus de 50 ans plus tard, si je mangeais une telle tartine à cette heure-là, je n'aurais pas besoin, ni même envie de manger du reste de la journée. Mais comme toutes mes compagnes, l'adolescente que j'étais engloutissait une ou deux de ces tartines (avec un grand verre de lait!) et avalait néanmoins de bon appétit son souper quelques heures plus tard.
- La mélasse, malgré son aspect noir et visqueux, était d'ailleurs considérée comme un bon aliment, très nourrissant notamment parce qu'elle est une bonne source de fer et de calcium. (Le sucre qu'elle contient en grande quantité n'était pas encore démonisé!).
- Toutes les mères de famille mettaient de la mélasse dans nombre de leurs desserts, et j'imagine que c'était un "bon vendeur" à l'épicerie du coin.

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- Puis elle est tombée dans l'oubli. Des gourous ont décrété que ce n'est pas un bon produit. Ce résidu du raffinage du sucre est trop... sucré! Et on a sans doute confondu résidu et déchet. On ne trouve d'ailleurs pas le mot "résidu" sur le site de la mélasse Grandma.
- IGA offre cette seule marque, en berlingot, en demi-litre, et même en litre. Mais ces contenants occupent une toute petite place de leur section, coincés entre miel, sirop de maïs (pas mal disparu lui aussi) et confitures.

- Moi-même, j'ai cessé d'en acheter et d'en consommer, je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que j'ai cessé de cuisiner des desserts.

- Alors, me demandez-vous, comment était-il, ce mélange de mélasse et de crème (15% maintenant) goûté récemment après plusieurs années de privation?

 Et je réponds: ça goûtait le ciel!

______________

 (1) Un chili à la dinde et au chipotle: excellent. Mais deux cuillerées à soupe de mélasse!  Il a la dent sucrée, notre chef, et moi pas, aussi j'en ai mis 1/4 de c. à thé, et c'était suffisant.

(2) En faisant des recherches sur le web, j'ai réalisé que la mélasse est à peu près inconnue en Europe (francophone du moins). Sur les forums, plusieurs internautes demandent où on peut se procurer cet ingrédient qui apparaît dans certaines recettes. Et ce sont en général des Québécois qui répondent à la question!

(3) Un quartier de Montréal (Centre-sud) était autrefois appelé le Faubourg à m'lasse. Il y a plusieurs explications possibles à ce surnom.  Voici la plus sympathique.

(4) Le 15 janvier 1919 à Boston, un accident industriel assez grave s'est produit: un énorme déversement de mélasse, relaté ici.

05/03/2013

Larmes d'airain

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Un article paru dans Le Devoir hier (je ne mets pas le lien car il est réservé aux abonnés, mais vous trouverez facilement des informations sur le sujet, entre autres ici) évoquait l'installation de neuf nouvelles cloches à Notre-Dame de Paris. Cela m'a rappelé bien sûr ma visite à cette vénérable cathédrale en octobre 2010 (ce n'était pas la première fois que j'y entrais).

Mais surtout un épisode prodigieusement intéressant de la série Des Racines et des ailes consacré aux 850 ans de Notre-Dame de Paris, présenté récemment sur TV5.

Construction, évolution, modifications, problèmes reliés à l'entretien et à la restauration de ce monument fabuleux. On évoquait aussi le rôle que Notre-Dame a joué dans l'histoire de Paris et de la France. Des religieux et d'autres personnes pour qui la cathédrale est un lieu de travail, de même que des gens qui vivent ou travaillent aux environs nous furent aussi présentés, de même que les préparatifs pour une messe de Noël.

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Tout un reportage était évidemment consacré aux nouvelles cloches devant être hissés dans les deux tours de NDP. Huit d'entre elles ont été coulées à la fonderie Cornille-Havard de Villedieu-les-Poêles en Normandie. C'était particulièrement beau de voir les ouvriers et artisans à l'oeuvre. Quand le métal en fusion a commencé à couler dans les moules (qui sont dessinés à l'ordinateur puis fabriqués avec un mélange... d'argile, de crottin de cheval et de poils de chèvre), le contremaître Stéphane Mouton (photo ci-dessous) pleurait, à la fois de joie et de soulagement car l'opération est très délicate. Tout en essuyant ses larmes, il évoquait son amour du métier de fondeur, son respect pour les artisans qui, au cours des siècles, en ont élaboré les règles et techniques. Son goût du travail bien fait et sa fierté de participer à la confection de ces cloches qui seront admirées -et écoutées- par des gens du monde entier.

Un homme rude et fier qui laissait voir son émotion. Vraiment un beau moment.

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On a vu aussi l'artiste (Virginie Bassetti) chargée de graver sur chaque cloche son nom (Gabriel, Anne-Geneviève, Denis, Marcel,  Étienne, Benoît-Joseph, Maurice, Jean-Marie) et d'y ajouter des motifs graphiques évoquant son histoire ou sa vocation. Heureuse et fière d'avoir été choisie pour effectuer ce travail, elle nous expliquait sa vision et sa technique, voyant manifestement là un moyen de s'exprimer et de donner libre cours à sa créativité.

Des gens admirables dans leur modestie, dans leur ferveur, et dans leur engagement total envers leur métier.

02/03/2013

Dimanche, parfait dimanche

Tchaikovsky, concerto poru violon, Da COsta, Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Jacques Clément

Deux oeuvres que j'aime, deux grands chefs-d'oeuvre de la musique au programme d'un même concert: c'est  rare. C'est ce que m'a offert récemment l'Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, au Théâtre Banque Nationale.

Un concert qui m'a rendue heureuse à chaque minute de ce dimanche après-midi. Je ne sais même pas si tout était parfait, dans les moindres détails de l'exécution, et peu m'importe: c'était du bonheur pour moi.

Le violoniste Alexandre Da Costa (photo ci-dessus) fut prodigieux dans le concerto pour violon de Tchaïkovski (joué par Itzhak Perlman sur la vidéo ci-dessous): virtuose engagé, il se déplaçait beaucoup dans le petit espace qui lui était laissé, regardant tout à tour le public, le chef Jacques Clément ou les musiciens d'une section donnée. Une oeuvre marathon: 40 minutes de difficultés, d'obstacles franchis avec grâce, sans fausse note ou autre erreur que j'aie pu détecter. Un torrent, une déferlante d'âme et de beauté.

J'ai découvert quelques passages particulièrement émouvants dans le deuxième mouvement alors que le violon, la flûte et la clarinette se relancent un même thème.

Tchaikovsky, concerto poru violon, Da COsta, Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Jacques Clément

D'ailleurs les instruments à vent de l'orchestre furent particulièrement mis en valeur cet après-midi-là, grâce au travail impeccable des solistes Louise Bouchard (flûte), Sonia Gratton (hautbois) et Élizabeth Francoeur (clarinette).
En deuxième partie, l'orchestre a joué ma favorite parmi les symphonies de Beethoven, la septième, et son deuxième mouvement si prenant dont le thème est très connu: une extraordinaire composition et une excellente exécution, qui a permis aux vents de briller encore une fois.
Le concert a commencé par une création mondiale, une oeuvre d'Airat Ichmouratov composée spécialement pour l'OSSLSJ, aux accents russes et dansants, agréable et accessible. (Le Quatuor Alcan (dont les membres occupent les premières chaises de leur section) a déjà créé une oeuvre de ce compositeur (j'en ai parlé ici).

Un dimanche après-midi tout simplement parfait.

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