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05/03/2013

Larmes d'airain

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Un article paru dans Le Devoir hier (je ne mets pas le lien car il est réservé aux abonnés, mais vous trouverez facilement des informations sur le sujet, entre autres ici) évoquait l'installation de neuf nouvelles cloches à Notre-Dame de Paris. Cela m'a rappelé bien sûr ma visite à cette vénérable cathédrale en octobre 2010 (ce n'était pas la première fois que j'y entrais).

Mais surtout un épisode prodigieusement intéressant de la série Des Racines et des ailes consacré aux 850 ans de Notre-Dame de Paris, présenté récemment sur TV5.

Construction, évolution, modifications, problèmes reliés à l'entretien et à la restauration de ce monument fabuleux. On évoquait aussi le rôle que Notre-Dame a joué dans l'histoire de Paris et de la France. Des religieux et d'autres personnes pour qui la cathédrale est un lieu de travail, de même que des gens qui vivent ou travaillent aux environs nous furent aussi présentés, de même que les préparatifs pour une messe de Noël.

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Tout un reportage était évidemment consacré aux nouvelles cloches devant être hissés dans les deux tours de NDP. Huit d'entre elles ont été coulées à la fonderie Cornille-Havard de Villedieu-les-Poêles en Normandie. C'était particulièrement beau de voir les ouvriers et artisans à l'oeuvre. Quand le métal en fusion a commencé à couler dans les moules (qui sont dessinés à l'ordinateur puis fabriqués avec un mélange... d'argile, de crottin de cheval et de poils de chèvre), le contremaître Stéphane Mouton (photo ci-dessous) pleurait, à la fois de joie et de soulagement car l'opération est très délicate. Tout en essuyant ses larmes, il évoquait son amour du métier de fondeur, son respect pour les artisans qui, au cours des siècles, en ont élaboré les règles et techniques. Son goût du travail bien fait et sa fierté de participer à la confection de ces cloches qui seront admirées -et écoutées- par des gens du monde entier.

Un homme rude et fier qui laissait voir son émotion. Vraiment un beau moment.

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On a vu aussi l'artiste (Virginie Bassetti) chargée de graver sur chaque cloche son nom (Gabriel, Anne-Geneviève, Denis, Marcel,  Étienne, Benoît-Joseph, Maurice, Jean-Marie) et d'y ajouter des motifs graphiques évoquant son histoire ou sa vocation. Heureuse et fière d'avoir été choisie pour effectuer ce travail, elle nous expliquait sa vision et sa technique, voyant manifestement là un moyen de s'exprimer et de donner libre cours à sa créativité.

Des gens admirables dans leur modestie, dans leur ferveur, et dans leur engagement total envers leur métier.

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