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28/10/2012

Attention! chute de géants

Dans la forêt sans heures
On abat un grand arbre.
Un vide vertical
Tremble en forme de fût
Près du tronc étendu.

Cherchez, cherchez oiseaux,
La place de vos nids
Dans ce haut souvenir
Tant qu'il murmure encore.

(Jules Supervielle)

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Ces deux grands ormes qui ont grandi à Arvida, en face de chez moi, furent abattus la semaine dernière. Voisins de celui dont j'ai parlé ici l'an dernier, ils étaient aussi atteints par la maladie hollandaise de l'orme. C'est la Ville de Saguenay qui désigne les arbres à abattre et qui effectue le travail.

Cette maladie cause tellement de ravages qu'il est même interdit de les récupérer pour en faire du bois de chauffage. Ils sont passés à la machine, réduits en poussière. Cliquez l'image ci-dessous pour voir la chute de l'un d'eux.

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L'image suivante pourrait s'intituler "Après le massacre". Mais celui-ci n'était pas terminé puisque les deux autres ormes que j'ai photographiés encore debout, de part et d'autre de la maison de droite, ont subi le même sort quelque temps après.

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Pour terminer, voici un sonnet de Pamphile Lemay:

À un vieil arbre


Tu réveilles en moi des souvenirs confus.
Je t'ai vu, n'est-ce pas? moins triste et moins modeste.
Ta tête sous l'orage avait un noble geste,
Et l'amour se cachait dans tes rameaux touffus.

D'autres, autour de toi, comme de riches fûts,
Poussaient leurs troncs noueux vers la voûte céleste.
Ils sont tombés, et rien de leur beauté ne reste;
Et toi-même, aujourd'hui, sait-on ce que tu fus?

O vieil arbre tremblant dans ton écorce grise!
Sens-tu couler encor une sève qui grise?
Les oiseaux chantent-ils sur tes rameaux gercés?

Moi, je suis un vieil arbre oublié dans la plaine,
Et, pour tromper l'ennui dont ma pauvre âme est pleine,
J'aime à me souvenir des nids que j'ai bercés.

 

25/10/2012

Virginie Brunelle: la danse brute

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Mardi, la compagnie de danse  Virginie Brunelle a présenté à Jonquière un superbe spectacle intitulé Complexe des genres. Six danseuses et danseurs, six corps vrais et différents, solides ou fragiles, énergiques et vibrants. Une succession de chorégraphies (signées Virginie Brunelle) qui forment un ensemble axé sur l'exploration de soi et de l'autre, la recherche de sa vérité et de sa place dans la valse des échanges physiques entre hommes et femmes. Cliquez sur l'image pour voir une courte vidéo assez représentative.

De la danse contemporaine, dépouillée, sur des musiques de Mozart, Brahms, Beethoven, Philip Glass, entre autres. Le corps des danseurs, comme traversé par des courants électriques, est agité de mouvements saccadés qui semblent aller de l'intérieur vers l'extérieur. L'énergie circule de l'un à l'autre comme un fluide, l'atmosphère est dense, sensuelle, érotique. C'est charnel et incarné.

On entend leur souffle amplifié par l'effort physique, certes très exigeant, et quelques paroles à l'occasion. C'est rude, direct, intense. Quelques notes d'humour, de poésie et de tendresse allègent et ponctuent cette avide -et parfois aveugle- recherche de contacts.

Peu de vêtements, seins nus, même un homme dévêtu qui se recroqueville en position foetale: chacun cherche l'enfant en soi, ou cherche à sortir de son cocon. L'énergie circule, franchit les obstacles, les corps entrent en contact et en collision, puis se rétractent.

Vie, mort, peur, ambition, désir, désir, inquiétude, rejet, ambivalence, désir, désir.

Dans la salle Pierrette-Gaudreault presque pleine, beaucoup d'adolescents, des élèves du secondaire qui je crois sont venus en sortie de groupe. J'espère qu'ils ont aimé. En tout cas, ils se sont levés pour applaudir très fort.

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé, c'était beau et prenant. Il y a longtemps que j'avais vu un spectacle de danse, et ça me manquait. Diffusion Saguenay n'en présente pas, alors que son mandat de diffuseur majeur exigerait qu'il le fasse, il me semble, et qu'il présente aussi du théâtre, de la musique classique, bref, autre chose que de la chanson populaire et de l'humour.

La Rubrique prend la place et le fait fort bien. C'est tout à son honneur.

Bravo à La Rubrique!

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À lire aussi:

Le point de vue de Daniel Côté, du Quotidien.

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19/10/2012

Deux sites, deux styles

Musée du Fjord, maison des bâtisseurs, Alma, La Baie, musées, site historique, histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean. multimédia

Au cours de l'été, j'ai assisté à deux présentations multimédia offertes par deux musées qui font connaître l'histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Fort intéressants, les deux documents sont aussi très différents dans leur conception, leur style et le genre d'expérience offert aux visiteurs.

Au Musée du Ford à La Baie (c'est lors d'une balade à vélo que j'ai pris cette photo où on aperçoit l'arrière du bâtiment ainsi que l'église St-Alexis), le spectacle s'intitule Voyage au coeur du fjord du Saguenay. Le spectateur s'installe confortablement dans un siège moulé où il peut ajuster son angle de vision, ses écouteurs, choisir sa langue, pour un fabuleux voyage dans l'espace-temps, qui se déroule sur plusieurs écrans. Le document, très bien fait et de grande valeur, offre des images magnifiques qui retracent la naissance, l'histoire, la géologie du fjord du Saguenay. Grâce à des effets visuels et sonores et à des illusions d'optique, on éprouve des sensations physiques assez fortes: on survole, on plane, on accélère, on monte ou on descend, on plonge au fond des eaux. Le rythme calme et progressif nous laisse le temps d'éprouver chaque sensation et d'assimiler ce qui est montré. C'est une expérience en profondeur, contemplative. Une ambiance presque zen, je dirais.

À l'Odyssée des bâtisseurs à Alma, c'est tout le contraire: le document trépidant, agité et survolté s'intitule fort justement  Aquavolt. Vous pouvez en avoir une bonne idée en visionnant la vidéo ci-dessous.

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Il faut d'abord parcourir une partie du parc thématique pour se rendre à l'ancien château d'eau, où on est accueilli par le Professeur, un savant fou excité et volubile qui nous fait entrer au coeur de cette enceinte métallique reconvertie en salle de projection multimédia. On s'y tient debout, à l'intérieur d'un écran circulaire (les parois du réservoir d'eau) sur lequel défilent en tous sens et à toute vitesse des images extraordinaires du lac Saint-Jean, de ses pionniers, des activités qui s'y pratiquent. (Détails très intéressant sur le projet au bout de ce lien). Le tout agrémenté de quelques stimuli sensoriels: vibrations, vrombissements, goutelettes d'eau, fumée, froid. On sort de là un peu étourdi, la tête pleine de bruit et de fureur: divertissant et instructif.

Ces deux expériences sont formidables, d'autant plus que les deux endroits offrent aussi, dansmusée du fjord,maison des bâtisseurs,alma,la baie,musées,site historique,histoire du saguenay-lac-saint-jean. multimédia une grande salle, une exposition interactive agrémentée d'artefacts, de graphiques, d'images et autres documents qui évoquent divers aspects de l'histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Et cette histoire, nous pouvons en être fiers: nos ancêtres ont mené une vie très dure, sans argent, sans confort matériel, mais ils ont travaillé si fort qu'aujourd'hui, nous jouissons (pour la plupart d'entre nous du moins) d'une vie agréable, confortable, et que nous figurons parmi les sociétés les plus riches de la planète.

Remercions-les pour leur courage, leur vaillance, leur détermination et leur abnégation. Des vertus que nous avons peut-être oubliées... et  remplacées par une consommation effrénée de biens matériels. (Excusez cette petite considération morale: une fois n'est pas coutume!)

15/10/2012

L'âme d'un artiste: Matthew Polenzani

À l'entracte, la soprano Debora Voigt demande au ténor Matthew Polenzani, qui joue le rôle de Nemorino dans L'elisir d'amore (opéra du Met présenté samedi au cinéma Jonquière), qu'est-ce qu'il ressent alors qu'il va bientôt chanter Una furtiva lagrima, célébrissime aria interprétée par Pavarotti, Caruso, Domingo et autres grands ténors de ce monde (au bout de ce lien, par Pavarotti, en 1985 à l'émission française Le grand échiquier animée par Jacques Chancel).

En fait répond-il (je traduis librement son anglais):

"je vais penser à cette larme, cette larme qu'elle (Adina) vient de verser et qui me prouve son amour. Je vais exprimer mon émotion et ma joie d'avoir vu couler cette larme".


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(Anna Netrebko et Matthew Polenzani. Photo: Ken Howard, Metropolitan Opera)


Quelle réponse magnifique! Celle d'un véritable artiste. Quand il est sur scène, il ne songe pas à la gloire, à la compétition, à la performance, futilités auxquelles peuvent penser les journalistes qui l'interrogent ou les badauds qui l'écoutent. Il est simplement là,  tout entier là, en train de faire son métier, concentré à être ce personnage d'amoureux bouleversé par cette larme furtive aperçue sur la joue de sa bien-aimée.

D'ailleurs son Una furtiva lagrima était tout à fait sublime. Des instants de pur bonheur pour nous qui l'écoutions dans la salle obscure, et pour ceux qui l'ont ovationné pendant de longues minutes à New York. Il a surmontmetropolitan opera,met,cinéma jonquière,matthew polenzani,anna netrebkoé avec aisance les aigus et les fortissimi, mais c'était encore plus beau quand il chantait pianissimo: nous pouvions entendre sa voix pure et douce et observer, en gros plan sur son visage, l'expression de son sentiment amoureux, extatique sur les dernières syllabes de "si puo morir d'amor".

Voilà la réponse d'un authentique artiste, ai-je pensé, moi qui l'admirais depuis le début de cette belle production du Metropolitan Opera. Pourtant, je l'avais déjà vu dans Don Pasquale (aussi de Donizetti et aussi avec Anna Netrebko), et La Traviata où, je l'avoue, il ne m'avait pas tellement impressionnée. Mais cette fois, j'étais sous le charme (il est très beau en plus...)

La mise en scène de Bartlett Sher, finement nuancée, met l'accent sur le côté romantique de cette oeuvre très légère, plutôt que sur l'aspect rigolade et grosse farce auquel on réduit parfois L'elisir...

Anna Netrebko dans le rôle d'Adina, surmonte sans trop de problèmes les écueils de ce bel canto qui la tire hors de sa zone de confort. Le baryton polonais Mariusz Kwiecien s'acquitte honorablement du rôle unidimensionnel de Belcore, tandis que l'énorme -et excellent chanteur-  Ambrogio Maestri nous fait bien rire avec les boniments du dottore Dulcamara. À noter, le clin d'oeil amusant de ses deux sbires, portant costumes blancs et verres fumés teintés de rose...

 

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(Anna Netrebko, Mariusz Kwiecien. Ambrogio Maestri. Photo: Ken Howard, Metropolitan Opera)


Bons points aussi pour l'impeccable diction (italienne) de tous ces interprètes: tellement précise que je comprenais presque toutes les paroles sans avoir besoin de lire les sous-titres anglais, et pour la direction musicale tout aussi impeccable de maestro Maurizio Benini.

C'était un plaisir de renouer avec l'opéra du Met, en compagnie des fidèles habitués et de quelques nouveaux adeptes. De beaux samedis après-midi en perspective au cinéma Jonquière encore cette saison.

13/10/2012

Sortir de la Maison (symphonique)

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Petit complément à mon billet précédent.

La Maison symphonique, nouvelle résidence de l'OSM (photo du hall ci-dessus): la salle est fort belle, le son est formidable, les sièges relativement confortables. Mais les architectes ont négligé un volet très important de leur travail: assurer une circulation fluide et rapide des usagers.

À l'entracte et après le concert, tous les spectateurs du parterre (les plus nombreux) se retrouvent coincés, d'abord dans la salle même pour ceux qui sont placés à l'avant et qui doivent faire la queue entassés dans les étroits couloirs latéraux. Il y a très peu de vomitoires, c'est-à-dire de sorties latérales (au Grand Théâtre de Québec, par exemple, il y en a une à toutes les deux ou trois rangées) et les quelques-unes disponibles conduisent aux deux seules vraies sorties, situées à l'arrière.

Ensuite tous, ceux du parterre, des loges, de la mezzanine et des balcons se retrouvent en haut des escaliers qu'ils doivent descendre de conserve, comme des sardines compactées dans leur boîte, en essayant de ne guère plus bouger que celles-ci, pour éviter les sardines folles qui foncent comme des malades, celles qui ont des béquilles, celles qui ne voient rien, celles qui zigzaguent de gauche à droite, tout en regardant où ils posent les nageoires... pardon, les pieds.

La cohue totale. La cage à homards, pour rester dans le paradigme halieutique.

C'était déjà terrible à Wilfrid-Pelletier. Eh bien là, c'est encore pire!

10/10/2012

Incohérences symphoniques

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À Montréal, en septembre dernier: un concert de l'OSM à la Maison symphonique, que mon conjoint n'avait pas encore vue (moi oui, j'en ai parlé ici). Le programme (Debussy, Ravel, Britten) n'était pas tout à fait dans nos cordes habituelles, mais enfin, nous avons décidé d'y aller.

Pour l'achat des billets, nous nous présentons au guichet de la Place des arts, comme nous l'avons toujours fait. L'employée nous explique qu'il y a peu de billets disponibles, car l'OSM ne leur alloue que 5% (ou 15% je ne me souviens plus) des sièges par événement, et vend lui-même le reste. Donc si on veut autre chose que ce qui est offert là, et qui nous semble bien peu intéressant, il faut se rendre aux bureaux de l'orchestre, au 260 Maisonneuve, dit-elle en omettant de préciser que cette adresse est simplement une autre entrée de la Place des Arts.

Ce dont nous nous rendons compte après avoir fait quelques pas sur Maisonneuve... dans la mauvaise direction.

Une porte dérobée bien peu visible, un gardien de sécurité, un ascenseur, et nous voici à la billetterie de l'OSM. Un petit bureau, ordinaire et exigu. Une employée nous accueille, fort gentiment d'ailleurs. Sur une feuille de papier, elle pointe avec un stylo les places disponibles, parmi lesquelles nous devons choisir. Elle nous quitte pour aller à son poste et imprimer les billets, après quoi elle revient au comptoir d'accueil pour nous faire compléter la transaction bancaire. (Le prix vous intéresse? 235.12$ pour deux billlets à la rangée J).

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Système préhistorique, locaux peu accessibles et vraiment pas faits pour le grand public. (Nous avons failli renoncer à acheter des billets pendant que nous cherchions l'entrée. Je me demande combien de ventes perd l'OSM avec cette façon de faire).

D'autant plus ridicule que ces bureaux ne sont pas dans la Maison symphonique, mais dans la Place des Arts voisine. D'ailleurs, si vous allez au bout des liens, la Maison symphonique est intégrée au site de la Place des Arts. Par ailleurs, sur le site de l'OSM il n'est nulle part indiqué (du moins je n'ai rien trouvé à ce sujet) où à Montréal on peut acheter des billets pour les concerts.

04/10/2012

Voici déjà l'automne...

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C'est une période où peintres et photographes tentent de capter les couleurs de l'automne, de ces feuilles qui jettent leurs éclats rouges et dorés avant de se détacher des arbres pour former un tapis de sol. J'ai fait comme eux, et voici ce que j'ai récolté dans mon quartier, à Arvida.

Des arches végétales qui surplombent les rues, comme celle-ci:

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Ou encore celle-ci:

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Rouge, c'est rouge:

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Et celle que voici, un peu surprenante, non?

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Les photos qui précèdent ont été prises en fin de matinée. Celles qui suivent, vers la fin de l'après-midi. La lumière a quelque peu changé...

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Les chansons et les poèmes où il est question d'automne sont en général fort lugubres. 

Les feuilles tourbillonnent, chantait Tino Rossi (au bout du lien, interpétation de la chanson par une voix féminine)

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres, écrivait Baudelaire

Les sanglots longs/ Des violons/ De l'automne, Blessent mon coeur, répliquait Verlaine

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, ajoutait Jacques Prévert par la voix d'Yves Montand (cliquez sur les paroles pour le voir et l'entendre)

Pour moi la mélancolie qui se dégage de l'automne a quelque chose de beau, de profond. Tranquille et souriant, il annonce l'hiver, une saison que j'aime bien, mais il ne faut pas le dire trop fort.

Enfin j'ai déniché un poème très spécial, écrit par une auteure française nommée Charlotte Serre Patachon (1914-2000).

Feuille d'automne

Feuille d'automne
Bijou vermeil
Qui tourbillonne
Dans le soleil,
Flambe l'automne
Pourpres et ors
Qui vermillonnent
Tel un trésor.

Feuille dansante
Dans le vent fou
Qui, frissonnante
Tombe à genoux
En la supplique
Des feux mourants,
Mélancoliques
Dans leurs tourments.

Sème l'automne
Sur les étangs
Combien s'étonne
Le cygne blanc
Qui, sous les aunes
S'en va glissant.
L'air monotone
Va s'imprégnant.

Dans les vallées
Au cœur saignant
Taches rouillées
Feuilles de sang,
Les feuilles mortes,
Les souvenirs
Vont en cohorte
Semblant s'unir.

Ces fleurs du rêve
Tombent en pleurs
Avec la sève
D'anciens bonheurs.
Les feuilles mortes,
Leurs parfums lourds
Ferment la porte
De nos amours.

01/10/2012

De la grande visite

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Récemment, trois grues géantes étaient à l'oeuvre à l'usine Lapointe, quigrues géantes,usine lapointe,rio tinto,arvida fabrique des câbles d'aluminium. D'abord propriété d'Alcan, puis de Rio Tinto Alcan, elle a été achetée par l'Américaine General Cable (quelques détails ici et  ).

De chez moi, j'ai pu observer le grand ballet aérien qu'elles exécutaient dans le ciel. Plus de détails sur leurs travaux dans cet article du Quotidien. La vraie star, c'est la grue télescopique que l'on aperçoit sur la photo de droite, qui venait pour la première fois à Arvida: c'est "la plus grosse grue mobile hydraulique au monde". Mis en marché par le fabricant allemand Liebherr, ce mastodonte qui peut soulever une charge de 1500 tonnes a été récemment acquis par les Grues Guay au coût de 12M$.

Cet intéressant et fascinant spectacle a duré plusieurs jours. J'avais déjà observé des ouvriers qui réparaient et repeignaient l'une des quatre cheminées de l'usine Lapointe, installés dans une nacelle soulevée par une grue.

Une autre cheminée, vraiment très rouillée, fut tout simplement remplacée lors de ces travaux plus récents.

Les hommes ont travaillé longtemps à la déboulonner.

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Puis la grue a enlevé les sections une par une (j'ai raté ces moments malheureusement), avant d'en reposer des neuves. J'ai raté ça aussi, mais voici le résultat:

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Elle était la plus laide, elle est devenue la plus belle(!) Sûrement très jalouses, ses trois soeurs vont peut-être bientôt réclamer qu'on leur fasse la même opération...