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01/12/2009

Moins d'alcool, pourquoi pas?

afficheAlcool.jpgLe gouvernement du Québec veut réduire à 0.05 (grammes par 100 ml de sang) le taux d'alcool maximum permis pour les conducteurs, en mettant en place une première mesure non contraignante (permis de conduire confisqué pendant 24 heures).

En passant, je signale que l'expression taux d'alcoolémie utilisée dans la plupart des médias  est erronée. Il faut dire soit "le taux d'alcool", ou encore "l'alcoolémie".

Tous -ou presque- (voir le fil de discussion qui suit la nouvelle de la SRC ici) se donnent le mot pour protester contre cette mesure qu'ils jugent inefficace, qui ne ciblerait pas les vrais problèmes (notamment celui des récidivistes et des fous du volant) et qui viserait, selon certains, l'honnête citoyen, entendez par là celui qui tient à son .08% et à son droit inaliénable de se saouler au restaurant ou au bar avant de conduire.

(Quand ils sortent en groupe et prévoient boire de l'alcool, les jeunes dans la trentaine que je connais [mon fils et ses amis] s'organisent pour avoir un chauffeur désigné, et celui-ci ne consomme aucun alcool. Donc cette mesure ne fera pas de différence pour eux).
Je ne me crois pas spécialement vertueuse, mais je vais tenter de me plier à cette directive en me disant qu'il s'agit d'une mesure parmi d'autres, susceptible de réduire les dangers de l'alcool au volant. Je ne suis pas à l'abri de la tentation, il se pourrait qu'un jour je prenne un verre de trop, mais je vais faire mon possible pour que cela n'arrive pas. Quitte à rentrer en taxi ou avec Nez Rouge.

Les restaurateurs et propriétaires de bars sont en colère. Ils craignent de perdre des clients et des revenus. On les comprend, mais ils paraissent bien mal dans cette affaire. Ils ne peuvent pas décemment implorer le gouvernement de maintenir une limite potentiellement dangereuse. Et ce même en tenant compte du fait que les calculs statistiques démontrent que le passage de  .08 à .05 ne réduirait pas énormément le nombre d'accidents dus à l'alcool.

Plutôt que de défendre l'indéfendable, ces propriétaires de bars et de restaurants devraient plutôt faire preuve d'imagination, et envisager des façons de s'adapter à cette nouvelle tendance, qui, quelles que soit son efficacité et sa justification, est irréversible.
Ils devraient même prévoir que ce sera tolérance zéro en matière d'alcool au volant d'ici quelques années. Et se préparer à cette éventualité autrement qu'en protestant pour la forme ou en braillant sur leurs affaires qui vont péricliter.
Par exemple ils pourraient (eux et aussi la SAQ) se tourner vers la recherche. La recherche pour créer des boissons sans alcool, ou à très faible taux, dont le goût serait aussi agréable que celui de la bière, du vin ou du  cognac.

Ce n'est pas demain la veille qu'on trouvera, mais ce n'est certes pas impossible.

Ce serait une avenue intéressante, du moins pour les gens qui cherchent dans le vin ou la bière autre chose que l'effet enivrant de l'alcool.
Et si on arrivait un jour à créer un alcool sans alcool?

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