Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/02/2009

Lammermoor: quelle musique!

annaMarius.jpg

C’était le samedi 7 février, cela fait donc près de dix jours. Mais je n’ai pas pu en parler avant, alors je le fais maintenant.  Lucia di Lammermoor de Donizetti à l’opéra du Met diffusé au cinéma Jonquière. Encore beaucoup de monde, salle presque remplie. Et un très bel opéra. Une succession de grands airs, proches du bel canto, une musique séduisante.
Anna Netrebko (vue l’an passé dans Roméo et Juliette) était impressionnante en Lucia. Belle, inspirée, ligne vocale pure,  un peu de lourdeur pour souligner le côté grave du personnage, sans vraiment nuire à l’agilité vocale exigée par ses grands solos.
Je croyais entendre Rolando Villazon dans le rôle de son amant Edgardo, mais il était malade et a été remplacé par Piotr Beczala. Sans être génial piotrBeczala.jpgou transcendant, le ténor polonais s’est fort bien tiré d’affaire. Belle voix, bien travaillée, peut-être encore un peu légère, physique ordinaire (sauf pour la magnifique couleur verte de ses yeux, comme vous pouvez le voir sur la photo de gauche). J’ai quelques réserves sur la prestation du baryton polonais Mariusz Kwiecien qui jouait Enrico, le frère de Lucia. Jeu unidimensionnel (toujours fâché!). Voix inégale, peu agréable dans le registre bas. Mais cela ne m’a pas vraiment dérangée ou empêchée d’apprécier la musique. Peut-être que son rôle est le plus difficile aussi.
Le sextuor était vraiment très beau. Et l’air de la folie de Netrebko: réussi et émouvant.
À noter, la superbe et brève prestation du ténor Colin Lee qui jouait Arturo (le mari imposé à Lucia, elle le tue dès qu'elle est seule avec lui):  une voix tout à fait séduisante, style opérette, juste, parfaite, sonnante, j’ai bien aimé.
Mise en scène assez discrète, sauf pour quelques fantômes (totalement superflus), mouvements bien orchestrés, décors imposants (que l’on a vus en long et en large aux entractes, où les interviews étaient réalisées -toujours aussi maladroitement- par Natalie Dessay):  j’avais hésité à y assister car je n’avais pas beaucoup de temps, mais je ne l’ai pas regretté une seconde, car cette musique m’a comblée.

Les commentaires sont fermés.