Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/06/2008

D'un extrême...

discoursus.jpgDeux expériences aux antipodes l’une de l’autre, vécues en deux jours à Montréal: samedi soir, chaleur étouffante, je finis de manger au restaurant avec mon fils et un ami qui doivent se rendre à une soirée de “magic”. Il n’y aura personne ce soir chez mon fils, alors qu’est-ce que je fais?

Il est 19h50, je sais qu’il y a un spectacle qui m’intéresse à 20h à l’École Nationale de théâtre. Je me précipite au métro, trois-quatre stations,  je descends à Laurier et cours littéralement vers l’ENT tout près de là. J’arrive à 20h07,  confuse, essoufflée et craignant d’être refusée à la porte. Très gentil, le gardien me fait entrer en me disant de payer à l’entracte.
Dans la belle salle lambrissée de bois, la chaleur est suffocante. Exactement 18 des quelque 40 sièges disponibles sont occupés. Pour la dernière des représentations de Discoursus politicus, un spectacle présenté par la troupe Le Vaisseau d'or. C’est un collage, un montage de morceaux de discours qui ont été réellement prononcés par des hommes et des femmes politiques de divers pays et de diverses tendances : Jean Charest, Sarkozy, Kennedy, Clinton, Gandhi ou d’obscurs représentants de diverses tendances.

Un long fleuve...

Les discours sont découpés et organisés en thèmes, sortes d’actes ponctués par les coups de fouet d’un animateur-maître de piste : la colère, le mensonge, la haine. Les comédiens et comédiennes, en répétant les discours, imitent légèrement ou de façon appuyée les attitudes, les traits physiques et les tics de de ceux et celles qui les ont prononcés. René Lévesque par exemple, ou André Boisclair. Celle qui incarne Benazir Bhuto est hallucinante de vérité. Pour plus de détails sur cette production, voir l’article sur montheatre.qc.
Tous ces discours sont comme un fleuve dans lequel on pourrait se noyer :  à quoi ont-ils servi? Images, camouflage, dérives: la structure de la pièce met cela en évidence et fait ressortir le motif électoral sous-jacent à la plupart de ces envolées oratoires.
Par vraiment du théâtre, plutôt un exercice de style, intelligemment construit et présenté, qui aura fait réfléchir les quelques spectateurs assez fous pour aller s’enfermer dans cette salle par une soirée torride.

Pour l'autre expérience, revenez sur ce blogue dans quelques jours...

Les commentaires sont fermés.