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03/03/2008

Spectacles stimulants

1694445360.jpgManon Lescaut

Samedi après-midi, l’opéra: au cinéma Jonquière, cette fois la projection de Manon Lescaut  a bel et bien eu lieu, nous étions une trentaine de personnes, c’était convivial et amical entre les spectateurs qui partagent tous la même passion pour la musique et l’opéra. Pas de grands airs dans cet opéra de Puccini, un Des Grieux assez ordinaire (le ténor Marcello Giordani, au physique ingrat et qui force une voix probablement en déclin). La Manon de Karita Mattila finit par convaincre et même par émouvoir, même s’il s’agit pratiquement d’un contre-emploi pour elle.  Quelques spectateurs ont pleuré dans le cinéma pendant son célèbre Sola, perduta, abbandonata, en effet assez émouvant.
Bonne prestation du baryton Dwayne Croft (Lescaut, le frère de Manon), et remarquable  performance d’acteur (un peu moins de chanteur) de Dale Travis qui sait se montrer bouffon à souhait dans le rôle du vieux barbon  Géronte.
Mise en scène sage mais décors bien réussis, dont on nous a montré des détails aux entractes. Reportages, entrevues avec les protagonistes, en fait, au-delà des détails moins réussis de la production, ce furent pour moi trois heures de pur bonheur.
Trois heures pendant lesquelles, assise dans une salle obscure, j’oublie tout le reste, je plonge complètement dans le monde que l’on m’offre, bref, un pur délice. Chaque fois que je suis allée à ces projections d’opéra, j’en suis sortie heureuse, stimulée, pleine d’énergie, c’est un phénomène bizarre que je ne saurais expliquer.

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 Elizabeth

Samedi soir, à l’auditorium Dufour, j’ai été voir Élizabeth, roi d’Angleterre, une production du TNM mettant en vedette Marie-Thérèse Fortin dans le rôle d’Élizabeth 1ère. Beaucoup de monde dans la salle, mais il restait quand même plusieurs sièges libres. Le texte de l’auteur canadien Timothy Findley est riche, dense, complexe à certains moments. il est éclairé par une mise en scène subtile et nette, signée René-Richard Cyr, qui joue aussi dans la pièce, un décor à la fois chargé, pertinent et visuellement séduisant (notamment grâce aux éclairages). Et une performance éblouissante de Marie-Thérèse Fortin, en reine qui vient discuter avec Shakespeare et sa troupe d’acteurs après une représentation, la veille de l’exécution du comte d’Essex, l’homme qu’elle aime et qu'elle laisse néanmoins exécuter. Les autres acteurs sont également très bons.
Amour, humour, dérision, émotion, les grands thèmes dramatiques se mélangent aux préoccupations prosaïques des personnages: le théâtre à son meilleur.

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