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17/09/2006

Maniganses: Fingerman

medium_porcell.jpgJolie rencontre avec les trois petits cochons, version de la troupe italienne Tanti cosi Progetti, invitée du Festival international des arts de la marionnette (Maniganses) au Saguenay. I Tre Porcellini sont absolument charmants, le loup a fait craquer les enfants et les adultes qui remplissaient ou presque l'auditorium de la polyvalente de Jonquière. Ce loup, à la fois méchant et naïf, est littéralement vissé au corps du manipulateur, dont il veut parfois se séparer, ou avec lequel il se confond à d'autres moments. Tout est vivement expédié, les maisons de paille, de bois et de briques se construisent sous nos yeux en quelques racourcis ingénieux. Les artistes jouent en français mais avec un fort accent italien (v.g. "lé pétit cochon") qui donne un charme supplémentaire à cette production.

Un "pétit" problème cependant: il me semble que dans la version officielle de l'histoire, le petit cochon le plus sage, celui qui construit la maison de briques et brûle le loup dans la fournaise, réussit aussi à sauver les deux premiers cochons, ses frères en quelque sorte. Or, dans cette version que j'ai vue, les deux premiers petits cochons disparaissent et on n'en entend plus parler. On prend la peine de souligner que l'âme du loup prend la forme d'un nuage, mais il n'y aucune forme de salut, de sublimation pour les deux pauvres petits cochons dont il a détruit la maison. Y a -t-il eu coupure, négligence? Me semble qu'il manque un élément à cette production par ailleurs adorable.

Vu aussi Los mundos de Fingerman, avec le théâtre d'Inés Pasic (Pérou), la même artiste qui jouait dans Pequenas historias. Fingerman, comme son nom l'indique, est une marionnette formée par trois doigts de la main, surmontés d'une tête grosse comme une balle de ping-pong. Deux doigts pour les jambes, le pouce pour un bras, les deux autres doigts sont couverts par un gant noir. Naissance, aventures et découvertes dans divers mondes, eau, désert, paysages formés par le corps d'une femme, c'est un spectacle fascinant, charnel, sensuel, poétique et musical. Il a certes fallu des heures d'observation et de répétition pour créer cette illusion improbable, à savoir que cette moitié de main n'ets pas une main, mais un homme, une femme, un âne. Très beau spectacle présenté devant une salle comble au minuscule Côté-Cour de Jonquière.

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