Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/11/2014

Et coulent les coquelicots

hommeCoquel.jpg

Des rivières de coquelicots couleur sang coulent dans les douves entourant la Tour de Londres.

Voilà la formidable installation imaginée par l'artiste britannique Paul Cummins pour souligner le Jour du Souvenir, célébré le 11 novembre, date de la signature de l'Armistice qui mettait fin à la Première guerre mondiale.

888.246 coquelicots en céramique évoquent le sang versé par autant de soldats britanniques et du Commonwealth morts au combat* dans cette guerre (une boucherie stupide et inutile comme le sont toutes les guerres).

coquelicots,paul cummins,tour de londres,jour du souvenir,armistice

Je la trouve belle et émouvante, cette installation intitulée Blood Swept Lands And Seas Of Red (Le sang a balayé de rouge les terres et les mers).
Plantées une à une depuis le mois d'août, les fleurs s'étalent comme une marée montante à l'assaut du gazon vert.

Les Londoniens et leurs visiteurs ont adopté ces coquelicots et vont les voir en grand nombre. Même la Reine Élisabeth, ainsi que Kate et William, s'y sont rendus.

Il s'est trouvé des gens pour réclamer que l'installation ne soit pas démontée, comme prévu.coquelicots,paul cummins,tour de londres,jour du souvenir,armistice

Mais elle le sera sans doute puisque ces "poppies", comme on les appelle là-bas ont été vendus à l'unité, au profit d'oeuvres caritatives qui viennent en aide aux anciens combattants.

"Mercredi 12 novembre, 11 000 volontaires les cueilleront un par un et les nettoieront avant qu’ils soient envoyés à leurs propriétaires", peut-on lire dans le journal français La Croix.


Cet article (pour le lire en entier, cliquer ici) rappelle aussi que  la tradition du coquelicot, encore très suivie au Canada et en Grande-Bretagne, a été inspirée par un poème du médecin militaire canadien John McCrae.

En voici la traduction française (cliquer sur la vignette à droite pour voir le texte original):

coquelicots,paul cummins,tour de londres,jour du souvenir,armistice

Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix
et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.

Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encor’
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici
Au champ d’honneur.

À vous jeunes désabusés
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.

PS: Mon blogueur en résidence a aussi parlé de cette oeuvre, y voyant avec grande pertinence une évocation "des flots de sang innocent répandus dans cette Tour et ses environs par les différents monarques d'Angleterre, et les flots de sang répandus sur toute la planète pour édifier l'empire britannique".

14/02/2014

Grand-papa et la guerre

Le 11 novembre, on célèbre l'Armistice qui marqua la fin de la guerre 14-18.

Mon grand-père Lucien Pelletier a bien failli faire cette guerre. Appelé sous les drapeaux, il s'est enrôlé à Québec puis a pris le bateau pour l'Angleterre à l'été 1918. Il avait 22 ans.

Voici une photo de lui en uniforme, au moment de son départ pour l'Angleterre.

guerre 14-18, Lucien Pelletier, soldat, armée, Angleterre, Armistice guerre 14-18, Lucien Pelletier, soldat, armée, Angleterre, Armistice

Et une photo du même Lucien, prise 60 ans plus tard: la ressemblance entre le jeune homme et le père, grand-père et arrière-grand-père qu'il allait devenir est indéniable... et troublante, je trouve. Il est décédé en 1985, à 89 ans.

 

Avec l'aide de mon frère Pierre  j'ai retrouvé sur le web le document qui a fait de notre grand-père, Joseph Émile Lucien Pelletier, une jeune recrue de l'armée canadienne. J'en reproduis une partie (où j'ai rayé quelques éléments). C'est assez émouvant, surtout qu'il y a sa signature un peu plus loin.

Armistice, Pelletier, famille, Lucien Pelletier

À noter que tous ces documents, qui furent signés à Québec, sont uniquement en anglais.

Arrivé en Angleterre en 1918, il n'a pas eu l'occasion de combattre, puisque la guerre était presque terminée.

Plusieurs jeunes célibataires de son village, Saint-Roch-des-Aulnaies et des environs s'étaient enrôlés en même temps que lui. C'était obligatoire (un certain nombre ont toutefois pris le maquis). Après son retour dans le Bas-du-Fleuve, mon grand-père est resté en contact pendant plusieurs années avec certains de ces camarades.

Enfant, quand je passais quelque temps dans la belle grande maison de mes grands-parents à  Saint-Roch-des-Aulnaies, j'aimais bien monter au grenier, où se trouvaient des trésors. J'y avais notamment déniché la ceinture de cuir (garnie de pochettes pour les balles) et le casque de soldat que mon grand-père avait portés: je me suis amusée souvent avec ces objets qui me fascinaient. (Ils sont maintenant chez mon frère Pierre).

J'ai déjà parlé de ma famille et de mes ancêtres Pelletier. Si ça vous intéresse, cliquez ici.

11/11/2012

Lucien et l'Armistice

Aujourd'hui 11 novembre, on célèbre l'Armistice qui marqua la fin de la guerre 14-18.

Mon grand-père Lucien Pelletier a bien failli faire cette guerre. Appelé sous les drapeaux, il s'est enrôlé à Québec puis a pris le bateau pour l'Angleterre à l'été 1918. Il avait 22 ans. Quand j'étais jeune, j'avais déniché dans son grenier son casque de soldat et sa ceinture de cuir avec des pochettes pour les balles: je me suis amusée souvent avec ces objets qui me fascinaient. Où sont-ils maintenant? Je n'en sais rien.

Avec l'aide de mon frère Pierre (c'est lui, finalement, qui a en sa possession le casque et la ceinture), j'ai retrouvé sur le web le document qui a fait de mon grand-père, Joseph Émile Lucien Pelletier, une jeune recrue de l'armée canadienne. J'en reproduis une partie (où j'ai rayé quelques éléments). C'est assez émouvant, surtout qu'il y a sa signature un peu plus loin.

Armistice, Pelletier, famille, Lucien Pelletier

Parvenu en Angleterre, grand-papa n'a pas eu l'occasion de combattre, puisque la guerre a pris fin quelques mois plus tard. Plusieurs jeunes célibataires de Saint-Roch des Aulnaies et des environs s'étaient enrôlés en même temps que lui. C'était obligatoire (un certain nombre ont toutefois pris le maquis). Après son retour dans le Bas-du-Fleuve, mon grand-père est resté en contact avec d'autres jeunes gens de la région qui avaient été à la guerre avec lui.

À noter que tous ces documents, qui furent signés à Québec, sont uniquement en anglais

Saint-Roch-des-Aulnaies est à la frontière entre le Bas-Saint-Laurent et Chaudière-Appalaches. Sur Wikipedia, il est spécifié que ce sont les deux seules régions du Québec qui ne possèdent pas d'anglophones unilingues dans leurs statistiques!

J'ai déjà parlé de ma famille et de mes ancêtres Pelletier. Si ça vous intéresse, cliquez ici.