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23/09/2010

Quatuor Alcan: sortir sous la pluie

Il y avait le Docteur House et Les rescapés. Il y avait de de la pluie et du vent. Quelle belle soirée pour rester chez soi à écouter la télé! Eh bien non, j'ai décidé de sortir pour aller entendre le Quatuor Alcan à la salle Pierrette-Gaudreault, qui était plutôt bien remplie en ce mardi soir.
J'ai déjà écrit ici que je cours entendre le Q. Alcan quand il joue, donc je l'ai fait.
Leur invité,  le guitariste Alexandre Éthier a proposé en solo une pièce intitulée Koyunbaba (on le voit jouer cette oeuvre sur la vidéo ci-dessous), de Carlo Domeniconi, compositeur italien né en 1947. Le titre est un mot turc qui signifie berger (explications en anglais ici). Guitare accordée en ré-la-ré-la-ré-fa (au lieu du mi-la-ré-sol-si-mi habituel),  a expliqué le jeune musicien,  ce qui produit des effets sonores intéressants.

 

Bien entendu (pour ceux qui me connaissent), c'est le volet classique-classique du programme qui m'intéressait le plus, signé Beethoven et Boccherini. Deux oeuvres légères et dynamiques: le quatuor opus 18 no 2 de Beethoven, une oeuvre de jeunesse, plus pétillante que les derniers quatuors, à la limite superficielle mais impeccablement enlevée par les musiciens d'Alcan, qui lui ont tout de même conféré une certaine profondeur. Dès cet instant et jusqu'à la fin, le public a pu goûter la belle sonorité du violon de Laura Andriani.
Le quintette no 1 pour guitare et cordes de Boccherini pétille également, varié et rythmé. Violoncelliste de haut niveau, Boccherini aimait bien, quand un violoniste s'absentait, jouer sa partition (en plus de la sienne) sur son violoncelle, a précisé David Ellis. D'ailleurs il a eu fort à faire pour exécuter convenablement sa partie, truffée de difficultés et de pièges, pleine de glissades et d'acrobaties sur les cordes, jouant parfois plus aigu que les violons, en plus de battre la mesure sur quelques castagnettes: de la haute voltige, vraiment.

quatuorAlcan.jpg

Le reste du programme comprenait des World Dances pour quatuor et guitare de Sergio Assad (qui a été le professeur d'Alexandre Éthier), une musique inspirée par le folklore, agréable pour ceux qui aiment le genre. Et une oeuvre du compositeur torontois Steven Gellman, que je n'ai vraiment pas comprise et que j'ai trouvée soporifique au possible.

En fin de compte, je n'ai pas regretté d'être sortie sous la pluie ce soir-là: partager quelque chose avec des gens vaut mieux que l'écoute solitaire d'une émission de télé.

Et mon rendez-vous avec ces super-musiciens, qui d'ailleurs partent bientôt pour une tournée en Corée, m'a fait vivre de bien beaux moments.

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