Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/07/2010

Régis Rousseau: un programme en or

regisRousso.jpgCe n'est certes pas le nom de Régis Rousseau qui avait attiré tant de monde à la cathédrale mardi alors qu'il avait convaincu le ténor Marc Hervieux, qui est aussi un ami à lui, de  s'y produire en concert.

Et pourtant la prestation de l'organiste, qui est également directeur du Conservatoire de musique de Saguenay, fut excellente. En accompagnement du ténor, dans les airs sacrés mais aussi dans les pièces profanes, notamment les deux arias de Puccini, E lucevan le stelle et Nessun dorma, que l'on entend certes rarement accompagnés à l'orgue (je ne sais pas s'il a fait lui-même les transcriptions): il a su souligner de couleurs inouïes (au sens de jamais entendues), le tempo et la mélodie.

Mais c'est dans les pièces pour orgue seul que j'ai surtout apprécié son jeu solide et sensible.

De plus, il a eu la brillante idée de mettre au programme une pièce du compositeur saguenéen François Brassard (1908-1976), qui a donné son nom à la salle du Cégep de Jonquière. En mars dernier, le  journaliste Daniel Côté a publié dans Progrès-Dimanche une série de textes très pertinents sur ce compositeur, ethnologue et organiste, mentionnant que ses oeuvres sont totalement inconnues du public, car elles sont très rarement jouées par les interprètes.
Dont acte. Régis Rousseau a répondu présent par la bouche... de ses tuyaux! Avec la Sonatine en si bémol, une oeuvre dynamique, colorée, vraiment agréable à entendre. L'occasion ne pouvait être mieux choisie pour faire découvrir François Brassard, leur compatriote, à plus de 2000 Saguenéens!

Un autre choix judicieux: pour faire sonner le Casavant, au lieu de la sempiternelle Toccata et fugue de Bach (fort belle par ailleurs), il a opté pour le Prélude et fugue sur le nom de BACH (ce lien conduit à un texte en anglais qui décrit l'oeuvre et explique que les lettres BACH correspondent aux notes si bémol, la, do, si (bécarre) dans le système allemand de notation musicale) de Franz Liszt: une oeuvre puissante et complexe, déployée avec force et précision par un interprète de haut niveau.

Double coup de chapeau donc à Régis Rousseau: l'un pour avoir convaincu Marc Hervieux de venir chanter à Chicoutimi, l'autre pour avoir mis à son programme une oeuvre de François Brassard!

Les commentaires sont fermés.