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10/11/2009

Turandot: décevant

afficheTurandot.jpgJe n'ai pas été impressionnée par le Turandot,  de Puccini, production du Metropolitan Opera présentée au cinéma Jonquière samedi dernier.

Il y a notamment eu de graves problèmes de transmission (qui originaient du système du Met et non du cinéma local). Mais ils n'avaient rien à voir avec la production elle-même, qui m'a semblé plombée par les deux principaux interprètes, manifestement pas à la hauteur.

Je ne sais pas pourquoi le Met s'obstine à engager Marcello Giordani dans au moins deux opéras chaque année: il chante vraiment très mal. Un désastre quasi total que son Calaf. Il a exécuté presque correctement (réussissant cependant à fausser dans les quatre notes graves du début) le Nessun dorma, qu'il chante ici, sur Youtube,  lors d'un concert à la cathédrale St-Patrick de New York. (Si vous écoutez cet air chanté par Pavarotti ici, vous entendrez la différence). Pour le reste, le ténor Giordani bouge mal, son visage est inexpressif, il pousse ses aigus comme s'il sautait à la perche... et ratait la barre.

La soprano ukrainienne Maria Guleghina a bien le physique de l'emploi, celui de la princesse chinoise Turandot, mais son chant est sans nuance et à certains moments plutôt approximatif.
Aucune émotion ne se dégage des scènes entre les deux "vedettes".
C'est la  soprano Marina Poplavskaya qui a réussi à créer l'émotion, dans la scène de la mort de Liù.
Les trois interprètes des ministres bouffons Ping, Pang et Pong chantaient très bien et leur long trio était un petit bijou d'humour et d'interprétation. L'un d'eux aurait sans doute pu chanter Calaf avec plus de bonheur que Marcello.

Superproduction signée Franco Zeffirelli, dégoulinante d'ors, écrasée par l'opulence des décors et la pléthore de figurants qui ne cessent d'y défiler, mise en scène convenue et sans grande originalité. C'est une des rares fois où je suis déçue par une production du MET: jai eu l'impression d'y avoir perdu mon temps.

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