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23/12/2007

Guillaume au cinéma

83e1ae4a7f2f5575ceeff1fde91790ce.jpg Samedi 22 décembre,  j’ai été voir un autre Casse-Noisette, celui du Ballet national du Canada (Toronto)... à Jonquière, c’est-à-dire au cinéma Jonquière. Le spectacle était présenté en direct, une formule nouvelle et intéressante, et la grande vedette masculine en était Guillaume Côté (photo), danseur originaire de Métabetchouan.
Il a d’ailleurs été interviewé à l’entracte, il a répondu en français à une première question posée en français, beau clin d’oeil à ses concitoyens québécois. Sur scène, il est excellent, remarquable. Quel homme, ce garçon!
Le spectacle était très différent de celui des GBC vu à Montréal la semaine dernière: à Toronto, la scénographie est plus directement inspirée de ses originines russes. Tout, dans les décors et costumes, fait référence à la Russie tsariste: grands manteaux bordés de fourrure, robes longues, culottes bouffantes, églises orthodoxes, jusqu’à cet oeuf de Fabergé qui sert d’écrin à la fée Dragée: c’est la Russie des paysans et du petit peuple, d’ailleurs tout se passe à l’extérieur, il n’y a pas de grand salon, même les lits des enfants semblent se promener dehors.
Tout cela est un peu lourd et sombre, trop chargé aussi, ce qui empêche d’apprécier les mouvements des danseurs, les chorégraphies, les petits détails d’exécution. En fait, j’ai nettement préféré le Casse-noisette de Montréal, même s’il est détaché de la tradition: il est plus coloré, pimpant, fantaisiste, mais en même temps assez dépouillé pour mettre en valeur la danse. Les danseurs - sauf Guillaume Côté - m’ont semblé meilleurs à Montréal.
Cependant, l’événement lui-même, soit la diffusion du spectacle au cinéma, est digne de mention et d’intérêt, et je me promets d’aller voir, au même cinéma, quelques opéras en provenance du Metropolitan qui y seront diffusés.
En ce qui concerne le ballet, la présentation sur film permet d’observer de très près les visages des danseurs, de bien voir leurs mimiques, de distinguer les détails des décors, et, à l'entracte, de visiter les coulisses et d'écouter les artistes parler de leur métier et du spectacle, ce qui est vraiment extraordinaire..
En revanche, des caméras trop mobiles et trop nombreuses quittaient à tout bout de champ la vue d’ensemble pour s’approcher des danseurs, de sorte qu’on perdait le fil des chorégraphies. Ce n’est pas comme à l’opéra où la caméra peut bouger légèrement autour d’un duo de chanteurs quasi-immobile. En danse, par définition, les artistes sont en mouvement, et la caméra devrait demeurer plus statique, parce que quand elle bouge aussi, on devient un peu perdu et étourdi.
Mais ce sont là des ajustements mineurs qui je l’espère pourront être faits: ce serait merveilleux de pouvoir aller voir ainsi, à quelques pas de chez soi, et pour un prix raisonnable, de grands spectacles (opéra, danse, théâtre) présentés dans le monde.

Commentaires

Merci d'être là Denise. Pas besoin de te dire que je me réjouis que tu n'aies pas mis fin à notre plaisir de lire tes commentaires. Ils sont plus importants que tu ne crois. Ainsi, je regrettais de n'avoir pu assister à la diffusion de Casse-Noisette au cinéma de Jonquière, curieuse que j'étais de savoir comment l'expérience allait se dérouler. En lisant ton billet, je n'ai pas tout perdu. Ton analyse fort bien menée est instructive et très intéressante.

Youppie! me suis-je dit.

Écrit par : Christiane | 25/12/2007

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