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11/02/2006

Fenêtre sur courts

Vendredi, j'ai assisté à une projection du festival Regard sur le court métrage au Saguenay. Salle pleine, surtout des jeunes, plus les habituelles têtes culturelles de la région. J'ai vu un homme, je me suis dit je connais ce gars-là, c'était Patrick Masbourian, il présentait un film
Le cinéaste Marc-André Forcier était là aussi, il a sacré un peu, gueulé contre Téléfilm Canada, les impératifs commerciaux, la société, discours connu mais tout de même pertinent. On a voulu le faire taire : à mon avis, le vieux lion veut montrer qu'il peut rugir encore, il fallait le laisser faire.
Huit films au programme.

Celui de Forcier, Chroniques labradoriennes, était le plus pénible, ni queue ni tête, faut dire qu'il date de 1967, c'est son second film, quelques images ou propos intéressants, mais tout est mélangé, on n'y comprend rien.(5/10)


Le meilleur des films, c'était le dernier de la projection: Amal, du réalisateur Ali Benkirane. Marocain, selon toute vraisemblance, ça se passe dans un village reculé du Maroc, une petite fille de 12 ans, Amal, rêve d'être médecin. Sa famille est très pauvre, elle va à l'école, très loin de la maison. Des gens simples, généreux, heureux d'une certaine façon. Un film d'une grande beauté, délicat et sensible, émouvant au possible mais l'émotion vient du non-dit. Bouleversant et magnifique. (10/10)

Dans un tout autre genre, le plus frappant des films était Au petit matin, du français Xavier Gens. Un voleur agresse une femme dans une sorte de dépanneur : du sang partout, je n'ai pas regardé, et les gens autour de moi ont aussi regardé ailleurs, on pensait à la jeune fille Brigitte Serre, tuée dans un dépanneur. Totalement insupportable. Et le gars continue ses agressions après. Beaucoup de sang. Heureusement, il y a un genre de rémission à la fin, mais c'était ...oooh, difficile, disons.(8/10)

Au programme aussi : Dumb Angel, expérimental, un gars qui joue du drum dans un garage, littéralement possédé, l'image qui bouge, un feu d'artifice. Du Canadien Deco Dwason, plutôt inspirant.(8/10)
Vent : une brève animation, amusante, décapante, images tout à fait remarquables.(8/10)
Le syndrome de Carambar, film français «réaliste», qui vire au paradoxe, très drôle sous ses airs pince-sans-rire.(7.5/10)
Des films Québécois:
Exit, de Patrick Gazé, un homme veut s'enlever la vie, c'est bref, bien fait, l'évidence nous frappe comme une balle en plein coeur.(7.5/10)

L'or du silence, de Masbourian et autres: l'histoire d'une arnaque avec des «cartes de sourds»: hilarant et en même temps symptomatique de ce qui se passe dans le milieu des petits crosseurs en tous genres.(8/10)
Une fort belle soirée, somme toute.

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