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25/01/2015

Glisser à Montréal

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(crédit photo: Jacques B Bouchard)

Trois semaines plus tard, les médias québécois (autrement dit: montréalais!) parlent encore de la pluie verglaçante tombée sur Montréal le 4 janvier dernier. Les services municipaux n'ont pas tout à fait réussi à effacer toutes les traces de cette mini-catastrophe.
Or il se trouve que j'étais à Montréal ce jour-là.
La veille, le samedi 3 janvier, il avait fait froid, très froid même. Mais le mercure a grimpé pendant la soirée. La météo prévoyait de la pluie et du temps gris.
Effectivement, le lendemain matin, vu de notre chambre d'hôtel (ITHQ), le spectacle était désolant: pluie, pluie, pluie.
Nous avons décidé malgré tout d'aller au Musée des beaux-arts pour voir l'exposition De Van Gogh à Kandisky, qui se termine d'ailleurs aujourd'hui dimanche 25 janvier. Je l'avais déjà visitée en décembre, mais pas mon conjoint. Il y a tellement d'oeuvres exposées, dont certaines formidables, que cela me faisait plaisir d'y retourner, avec lui.
Aucun problème pour monter dans l'autobus 24: comme la station Sherbrooke (autobus et métro) est dans le même bâtiment que l'hôtel, le petit bout de trottoir qui y conduit est couvert, donc nous n'avons vu ni neige ni glace sur ce bref parcours.
Une fois descendus du bus, nous devions faire quelques dizaines de pas sur Sherbrooke: l'horreur! Il fallait avancer très lentement, car on risquait de tomber à chaque mouvement sur ce trottoir à la fois mouillé et glacé. Et il pleuvait à boire debout.

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(crédit photo: Jacques B Bouchard)


Par les baies vitrées du Musée, nous pouvions voir que la pluie tombait de plus belle et que c'était l'anarchie totale dans la circulation des piétons et des autos.
Après quelques heures agréables et enrichissantes passées à l'abri, il a bien fallu nous résoudre à sortir: la catastrophe! Un court parcours fort périlleux pour nous rendre à l'arrêt du bus. Heureusement, en attendant notre carrosse, nous avons, avec d'autres usagers, trouvé refuge sous l'élégante marquise du chic Ritz Carlton.
Impossible d'enjamber la névasse accumulée entre le trottoir et la rue: le chauffeur a dû avancer l'autobus jusqu'à l'intersection pour nous permettre de monter à bord.


Métro:boulot!
Après le bus, le métro, pour aller chez notre fils. Le trajet entre la station Jarry et sa maison, à quelques coins de rue, a été épique: fallait faire des pas minuscules, tête baissée pour voir où nous mettions les pieds, agrippant au passage tout ce qui était à notre portée, rampes, clôtures, branches, pour éviter de tomber. Cela nous a pris trois fois plus de temps qu'à l'habitude (15 minutes au lieu de cinq!).

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(L'avenue Mont-Royal ce jour-là. Crédit photo: Canoe.ca)


En fin de soirée, la pluie avait cessé... et le mercure avait plongé. C'était encore plus glissant. Nous aurions eu besoin de nos crampons antidérapants.
Une chenillette avait un peu dégagé le trottoir de la rue Jarry, mais autrement, je n'ai vu, de toute la journée, aucune déneigeuse, sableuse ou autre équipement de la voirie à l'oeuvre.
Il n'y en avait guère plus le lendemain matin. Au petit déjeuner, en regardant les autos déraper, les piétons glisser (et tomber pour quelques-uns) sur la rue Saint-Denis transformée en patinoire, j'ai pensé qu'il faudrait beaucoup de temps pour tout dégager, et qu'il y avait certainement eu de l'incurie ou de l'incohérence dans la gestion de ce cocktail météo.
Comme nous partions ce matin-là, nous avons parcouru encore une fois notre petit bout de trottoir couvert pour prendre le métro, et nous rendre ensuite, sans mettre le nez dehors, à la Gare d'autocars pour prendre l'autobus vers Saguenay.

Le reste du trajet fut sans histoire, de même que l'arrivée à Arvida: il faisait froid, il y avait eu beaucoup de neige, mais ni pluie, ni verglas.

20/12/2014

Triste Palais

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Ce joli arbre de Noël tente malgré tout d'égayer un peu le triste décor du Terminus d'autobus de Québec, pompeusement appelé Gare du Palais, nom qui désigne en réalité le monumental édifice construit en 1915 pour abriter la gare ferroviaire, et qui a conservé sa beauté architecturale:

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Mais du côté du terminus routier, ajouté plus tard, c'est la désolation. Propre et moderne (style années 60), mais désert et sans vie, sauf quand il y a un départ et qu'une longue file est formée (souvent à l'extérieur, sur le quai) par les voyageurs qui vont monter à bord de l'autocar.
Les restos changent régulièrement de bannière, peu fréquentés par les voyageurs qui n'ont que le temps d'acheter un sandwich ou des friandises au dépanneur-marchand de journaux qui, lui, a l'air de bien rouler.
Un autre qui tient bon, c'est le café (peut-être un Van Houtte, je ne sais pas). Et pourtant, je n'y ai jamais bien mangé. Je me souviens entre autres d'une infecte quiche lorraine, dix fois trop salée, remplie d'oeufs cuits et recuits au micro-ondes... et de plusieurs expressos imbuvables.

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La consigne offre des espaces à peine assez grands pour accueillir une grosse valise, qui coûtent 4$ chacun en jetons... et la machine à jetons ne fonctionne presque jamais. On y voit toujours des usagers désespérés quêter de la monnaie à tous les passants. C'est minuscule et étouffant.

Quelle piètre image de Québec pour les voyageurs qui y arrivent par autobus!



gare du palais,québec,autobus,triste,noël"Amusements Gare du Palais", annonce bravement la petite enseigne sous laquelle se trouvent quelques appareils où on met des sous pour obtenir des bébelles innommables. Les enfants s'y laissent prendre encore parfois... Il y avait là autrefois une grande salle de jeux vidéo..

 

 

Le terminus de Québec est un endroit où on passe le moins de temps possible, et quand on doit y attendre, vaut mieux avoir avec soi de la lecture ou de la musique, car il n'y a absolument rien à faire...
Sauf, si on en a le temps, aller se promener du côté de la gare des trains...

16/07/2012

La femme qui parle

femme bavarde, voyage, autobusComme vous le savez peut-être, je suis une adepte des transports en commun. J'aime prendre le bus et le métro dans toutes les villes où je vais. Et pour me rendre à Québec ou à Montréal, rien ne vaut l'autocar, qui me permet de bonifier mon trajet. Conduire mon auto pendant des heures, garder les yeux fixés sur des choses insignifiantes comme la route et les autres voitures, c'est une perte de temps, c'est contre-productif. Tandis que dans le bus, je peux lire, dormir un peu, naviguer sur Internet, déguster mon petit goûter.

C'est aussi l'occasion d'observer et de côtoyer toutes sortes de gens parmi lesquels, parfois, de drôles de numéros.

Un matin, j'attends justement l'autobus Intercar au terminus. Je ne vous dis pas lequel (histoire de ne blesser personne) mais vous pouvez devinerfemme bavarde, voyage, autobus.

Je prends place à une petite table où se trouve déja une femme qui semble avoir mon âge. On se regarde, elle me demande où je vais... À Montréal, réponds-je, et je lui pose la même question.

Sa réponse est un fleuve...

Elle se rend à Québec, puis ira chez son fils, qui a été victime d'une inondation.  Elle doit aller l'aider, s'occuper des enfants. Il le lui a demandé, dit-elle, reprenant les mots exacts et imitant la voix du fils. La veille, elle a assisté à un concert auquel participait un de ses petits-fils. Non seulement elle raconte, mais joue les personnages, en changeant de vofemme bavarde, voyage, autobusix: son mari, son fils, sa belle-fille, son petit-fils disant par exemple: "Mamie, il faut absolument que tu viennes me voir."

Au bout de dix minutes, pendant que mon mari est allé acheter les journaux et faire un tour dehors, je connais toute son histoire, toute sa famille (portrait vocal inclus), toutes ses activités...

Je n'ai pas dit un mot... et je n'en peux plus!!!! Difficile à écouter. Elle parle sans arrêt...  Je me demande ce que ses proches pensent de cette extraordinaire logorrhée. Et j'ai hâte que mon mari revienne!

Je ne sais pas qui a dû subir son incessant discours dans l'autobus. Moi, si j'avais dû écouter ça jusqu'à Québec, je serais morte.

11/07/2012

Voyager dans la gare

J'ai déjà déploré (ici)la difficulté d'accéder au métro Berri-UQAM quand on arrive à Montréal par autocar en provenance du Saguenay ou d'une autre région. À cause des escaliers qu'il faut descendre à pied, avec sacs, valises et autres bagages.

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Depuis, un nouveau terminus a été construit. La Gare d'autocars de Montréal est pour l'instant le seul élément rescapé du fiasco de l'Îlot Voyageur, un gaspillage éhonté de fonds publics causé par l'incurie et l'incompétence des précédents gestionnaires (des membres du CA de l'UQAM).
Le nouvel édifice est plus beau (photo ci-dessus), plus clair et plus pratique que l'ancien, c'est certain. Les toilettes, en particulier, sont maintenant plus accueillantes pour les dames qui veulent se rafraîchir et zigonner dans leurs bagages. Mais il est aussi froid, chic et cher. Adieu grilled cheese et sandwich bacon-tomate-laitue-mayonnaise. Bonjour salades, sushis, latte géants et jus santé à 4$. Et le "dépanneur", géré par des anglophones, refuse systématiquement de vendre le Devoir! En prime, un site internet pourri.

L'entrée principale de la nouvelle gare est au 1717 rue Berri (près d'Ontario, là où se trouve l'icône orange sur le plan), mais l'accès au métro (indiqué sur le plan) est toujours dans l'ancien bâtiment, angle Maisonneuve et Berri.

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De sorte que maintenant, pour aller prendre le métro, c'est encore plus compliqué qu'avant!

En suivant les indications pour se rendre à la station Berri-UQAM, on se retrouve dans un dédale de couloirs, d'escaliers à monter et à descendre, de portes à ouvrir, de passages interdits et de virages à droite et à gauche. Tout cela à pied, sans un seul escalier ou tapis roulant, en trimballant les valises, quand ce n'est pas une poussette avec un bébé dedans!

Au bout de cette course à obstacles, on arrive dans l'ancien terminus, maintenant sombre et désert.  Un vaste espace à l'abandon, partiellement démoli, où de grandes bâches n'arrivent pas à cacher les murs percés de trous béants.

Et là, on se retrouve en haut du même fichu escalier... qu'il faut encore descendre à pied pour accéder au métro.
C'est assez horrible

 

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(Derrière la façade, le chantier... de l'Îlot Voyageur)


Il vaut mieux, du moins s'il fait beau et que notre valise est à roulettes, passer carrément par l'extérieur (c'est ce que j'ai fait la dernière fois). Une distance d'environ 500 mètres à parcourir sur le trottoir. C'est plus rapide, toujours tout droit, pas d'escaliers. Seulement des chauffeurs de taxi qui vous regardent, pleins d'espoir...