Les termes de Pompeii

En visitant la magnifique exposition Pompeii au Musée des Beaux-Arts de Montréal (13 ans après avoir visité les ruines de cette cité romaine), j'ai découvert un nouveau sens au mot terme, en plus de ceux que je connaissais déjà: fin de quelque chose, façon de dire, etc...
C'est que j'y ai vu quelques sculptures qu'on appelle des termes. C'est une tête, un haut du corps qui surmonte une gaine, sorte de pilier grossièrement découpé. Comme l'oeuvre ci-dessus, ou encore celle-ci, photographiée par Jack:

Ces oeuvres ont été nommées ainsi en l'honneur du dieu romain Terminus ou Terme (je ne le connaissais pas, lui non plus!). Elles sont les héritières de l'hermès grec, sculpture à gaine du dieu Hermès utilisée comme borne pour délimiter les champs. Et généralement dotée d'un phallus à l'endroit approprié, comme en font foi les représentations à droite et ci-dessous.

Il y a une intéressante histoire à ce propos: l'affaire des Hermacopides. Un véritable scandale politico-religieux qui a secoué Athènes en 415 avant notre ère, au temps de la guerre du Péloponnèse, où il est question de statues mutilées, de soupçons, d'accusations, de secrets, des mystères d'Éleusis...

Les termes retrouvés à Pompeii témoignent de l'évolution de cette pratique, une fois transposée dans l'empire romain: les sculpteurs ne représentaient plus seulement des dieux, mais des citoyens et citoyennes de la ville, des mécènes, des artistes, des élus, ou encore les riches propriétaires des belles villas pompéiennes qui furent, comme tout le reste, entièrement détruites par l'éruption du Vésuve en l'an 79.

Même si cette exposition comprend de magnifiques artefacts et ouvrages, mis au jour des siècles après l'éruption, ces termes, qui faisaient plus ou moins office de portraits, m'ont semblé parmi les plus touchants de ces vestiges.

Pilules et molécules(2)

Deuxième épisode de mes aventures pilulières, causées par le fait que je tiens à lire la liste des composants quand je veux choisir un médicament.
Pour m'aider à dormir, j'ai d'abord essayé la mélatonine, mais sans grand résultat.
J'ai découvert à ce moment-là (il y a 3 ou 4 ans) qu'il y avait des "somnifères" en vente libre.
J'en ai acheté une boîte. Unisom je crois, qui s'est révélé très efficace.
J'ai donc consulté la liste des ingrédients, bien courte puisqu'il y en a un seul: le chlorhydrate de diphénhydramine. Une dose de 25 milligrammes, amplement suffisante pour moi. Il existe aussi des comprimés de 50 mg, et j'imagine qu'on obtiendrait le même effet avec deux comprimés de 25 mg...

Marketing quand tu nous tiens!
Parlant marketing, il y a plusieurs marques de commerce pour ces aides au sommeil:  Sleep-Eze (comprimés à croquer au goût agréable, ceux que je préfère),  Unisom, Nytol, ZzzQuil  et... Bénadryl! Oui, connu comme antihistaminique, le Bénadryl contient aussi -et seulement- du chlorhydrate de diphénhydramine.
J'entendais récemment un reportage sur ces aides au sommeil en vente libre qui, paraît-il, ne sont pas efficaces pour tout le monde. Un médecin affirmait que plusieurs personnes essaient un produit, et, le trouvant inefficace, décident d'essayer une autre marque! Qui ne fera pas mieux, vu que c'est toujours exactement le même ingrédient.

Marketing...

La somnolence est un effet secondaire de cette substance, qui est d'abord un antihistaminique, destiné à atténuer les effets des allergies. Ça soigne donc aussi le nez bouché, les douleurs aux sinus et même les démangeaisons d'origine allergique. Aujourd'hui, la loratadine (Claritin, par exemple) est plus souvent prise pour lutter contre les allergies, car elle ne cause pas de somnolence.

   
Pa ailleurs, c'est cette molécule qui est ajoutée dans tous les médicaments connus portant la mention "nuit". Autrement dit, Advil nuit, c'est ibuprophène plus diphénhydramine, et Tylenol nuit, acétaminophène plus diphénhydramine.

Le seul petit hic, c'est qu'il faut prendre ce genre de comprimé avant de se coucher, et idéalement une heure avant d'aller au lit. Si on l'avale pendant la nuit, on risque d'avoir sommeil pendant la journée, étant donné que l'effet dure entre quatre à six heures selon mon expérience.
Pour ma part, je prends Advil nuit si j'ai besoin, en plus d'une aide au sommeil, de soigner une douleur musculaire ou un mal de tête. Sinon, c'est Sleep-Eze.
J'en prends quand j'ai besoin de dormir absolument: si je dois conduire longtemps ou faire une activité importante le lendemain, ou alors quand je suis en voyage.

Je regrette de n'avoir pas connu ça plus tôt: cela m'aurait évité plusieurs nuits d'insomnie, notamment quand je suis allée à Paris en 2010: le décalage horaire m'a tellement affectée que j'ai eu l'impression de ne presque pas dormir de tout le voyage!