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30/12/2010

Voix de Noël

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Charmant concert offert lundi dernier (à 16h: quelle belle heure pour présenter un spectacle!) par la soprano colorature Marie-Ève Munger et son amie Ariane Girard (elles se sont connues lors de leur études en musique au Collège d'Alma), soprano lyrique et dramatique.

En duo et en solo, accompagnées au piano par Martin Dubé, elles ont offert au public, un peu timide en nombre à la salle Pierrette-Gaudreault, des airs d'opéra convenant à leurs voix respectives, dont elles ont expliqué les différences.

Marie-Ève Munger, décidément pourvue de toutes les qualités requises pour faire une grande carrière lyrique, la voix bien sûr, mais aussi le physique, la polyvalence, la puissance dramatique, l'agilité, la distinction naturelle, a offert son grand hit, Les Oiseaux dans la charmille, l'air d'Olympia, la poupée mécanique des Contes d'Hoffmann, avec sa clef dans le dos qu'il faut remonter: elle escalade avec aisance les aigus stratosphériques de la célèbre aria, ce qui lui vaut toujours des applaudissements nourris... et tout à fait mérités.

Parlant d'aigus, elle a abordé (pour la première fois à ma connaissance) la Reine de la nuit, de La Flûte enchantée, qui évolue aussi dans les sommets du registre vocal féminin: le Der Hölle Rache kocht... (aussi appelé le deuxième air), qu'elle a interprété, convient parfaitement à sa voix de colorature naturelle, capable des plus grandes prouesses. Elle est peut-être encore un peu jeune pour chanter le rôle à l'Opéra, mais quand elle le fera, elle sera certainement une Reine de la nuit recherchée par toutes les maisons d'opéra.

 

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(Le paysage vu du mont Jacob, ce jour-là)

 

Elle a été tout aussi impressionnante dans un air tiré de Linda di Chamounix, un opéra de Donizetti que je ne connais absolument pas (c'est compréhensible: il en a écrit plus de 70!), qui exige virtuosité et agilité extrêmes.

Les deux sopranos ont uni leurs voix pour proposer le Duo des fleurs (Lakmé), La Barcarolle (Les Contes d'Hoffmann) et l'amusant Duo des chats de Rossini.

Ariane Girard, voix dramatique et physique généreux, a pour sa part abordé avec compétence les rôles sérieux: Suor Angelica, Salomé (dans Hérodiade),  Rusalka.

Sans oublier les trois jeunes chanteuses de 13, 16 et 17 ans qui sont venues proposer quelques airs: une relève qui promet.

Pour terminer, tout à fait dans l'esprit des Fêtes, un beau Minuit, chrétiens et en rappel, Sainte Nuit...

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Critique parue dans Le Quotidien

 

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