29/11/2011
Les vitraux de Notre-Dame
(Détail: une licorne, animal qui ne fait pourtant pas partie de l'iconographie catholique)
À Montréal en septembre, j'ai pu admirer les vitraux de la basilique Notre-Dame. J'ai vu ce temple plusieurs fois dans ma vie, j'y ai assisté à des concerts, mais il y avait longtemps et j'avais le goût d'y retourner. J'ai cherché sur Internet quelles étaient les offres de visite guidées. Outre la visite générale, il y avait celle, un peu plus pointue, des vitraux.
(Sainte Thérèse de Lisieux, patronne de ma paroisse natale)
J'ai réservé par téléphone et quand je suis arrivée à l'entrée de la basilique, on m'attendait avec impatience: j'étais la seule personne inscrite à cette visite thématique! Qui paraîtrait peut-être un peu longue et trop spécialisée à des touristes n'ayant pas beaucoup de temps, mais pour moi, c'était parfait.
J'ai fait la connaissance de ma guide: Guylaine, compétente et dynamique, passionnée par son sujet. Elle m'a résumé avec beaucoup de clarté l'histoire de la basilique, conçue par l'architecte new-yorkais d'origine irlandaise James O'Donnell, qui plus tard se convertit au catholicisme et déménagea à Montréal, où il est mort en 1830. Elle m'a parlé de la décoration intérieure, de l'architecte Victor Bourgeau, qui s'est inspiré de la Sainte-Chapelle à Paris. Texte plus complet sur les différentes étapes de l'érection du bâtiment ici.
Puis nous sommes parties voir ces vitraux extraordinaires, réalisés selon une technique traditionnelle et exigeante, des vitraux de différentes époques, de différents styles et créateurs. Ceux de la nef, qui évoquent la fondation de Montréal, ont été dessinés par le Québécois Jean-Baptiste Lagacé et réalisés à Limoges en France.
Nous nous sommes promenées partout, avons monté et descendu des escaliers, franchi des couloirs étroits et, grâce au trousseau de clefs de Guylaine, avons accédé à la sacristie et au deuxième jubé, des endroits où les visiteurs ne sont en général pas admis.
J'ai vu le grand orgue et le petit, la chapelle du Sacré-Coeur et, dans la sacristie, des vitraux placés là parce qu'on ne voulait pas les présenter au public (en voici deux sur la photo ci-haut, et une vue générale de ladite sacristie). J'ai malheureusement oublié le nom de l'atelier qui les a réalisés, mais les autorités religieuses (qui n'y connaissaient rien) à Montréal les ont jugés sans beauté, maladroits. C'est vrai qu'ils ont un style particulier, les traits sont grossièrement dessinés, on dirait parfois des figures d'animaux. Mais ils sont intéressants tout de même.
(Guylaine m'a guidée avec aisance et compétence en tenant compte de mon niveau de connaissance préalable. Comme nous étions juste toutes les deux, nous avons même eu le temps de jaser!)
Mes photos, prises rapidement car je n'avais pas beaucoup de temps, ne rendent pas justice aux chefs-d'oeuvre que j'ai pu admirer en détail. Ce fut un tour fabuleux, très bien préparé, complet, instructif et fort bien présenté. J'espère qu'il sera offert à nouveau l'été prochain et qu'il attirera beaucoup de gens. Il est davantage fait pour les amateurs d'art, et pour les Montréalais et autres Québécois désireux d'approfondir leur connaissance du patrimoine. Pour ceux qui ont un peu de temps et qui sont curieux.
(Fenêtre ouverte et vierge Marie. Un peu plus haut à droite, Jeanne d'Arc)