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07/09/2012

Séculaire et magnifique

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D'abord je ne l'ai pas vu. J'ai plutôt aperçu un panneau d'interprétation et je me suis arrêtée pour le lire. Où est-il, ce vieux pin, me suis-je demandé? Et puis il a frappé mon regard. Imposant et serein, il était bien là, de l'autre côté de la magnifique piste cyclable aménagée le long de la rivière aux Sables, entre place Nikitoutagan et Cépal.

Donc, ce vieux pin blanc solitaire, ai-je appris, est un survivant qui a résisté à tout: coupe forestière, maladies, sécheresse, incendies. Né il y a quelques siècles, ce majestueux témoin du passé semble en bonne santé. Pour les Iroquois, le pin banc d'Amérique est l'Arbre de la Paix.

Un de ces trésors qu'on ne remarque guère quand on circule à vélo, car il est dangereux de lever les yeux trop longtemps...

Voici le texte qui accompagne ce veilleur solitaire (cliquez pour l'agrandir et pouvoir le lire):

vieux pin, Cépal, Jonquière

Un petit poème, avec ça? Ils sont innombrables, et de tous genres. Les romantiques en particulier, aimaient bien se réfugier dans la forêt pour y abriter leurs tourments.

 

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!

a écrit Victor Hugo.

 

Mais je préfère celui-ci, puisqu'il cite nommément le grand pin, du poète allemand Heinrich Heine:

Un grand pin est debout, solitaire,
Dans le Nord, sur un sommet nu.
Il dort ; d’un manteau blanc
De neige et de glace, il est couvert.

Il rêve d’une palme,
Là-bas, dans le lointain Orient,
Silencieuse et solitaire,
Triste sur son rocher brûlant.


Il y a les images aussi, puisque les peintres et les arbres s'entendent bien. J'ai cherché chez Marc-Aurèle Fortin, qui a bien peint des pins, mais surtout des pins parasols, tout comme celui-ci, absolument magnifique, de Paul Cézanne, avec lequel je termine ce billet:

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